#Francine_Sporenda interviewe un proféministe québécois
▻https://tradfem.wordpress.com/2020/05/26/francine-sporenda-interviewe-un-profeministe-quebecois
Francine SPORENDA : Vous êtes un des traducteurs de Refusing To Be A Man de John Stoltenberg (« Refuser d’être un homme »), et cette traduction vient de sortir en librairie en France. Pourtant ce livre a été publié aux États-Unis il y a plus de 20 ans. De même, il a fallu attendre plusieurs décennies pour que d’autres ouvrages féministes majeurs, comme ceux d’Andrea Dworkin, soient enfin traduits en Français. Et dans les deux cas, ce sont des Québécois qui ont traduit et publié ces ouvrages.
Pourquoi cette « hardiesse » des Canadiens francophones vis à vis des grands textes féministes anglophones–et pourquoi cette frilosité française ?
#Martin_Dufresne : Paradoxalement, nous avons la chance au Québec d’être doublement colonisés, au confluent des influences de l’Europe et des États-Unis, et donc relativement libres de retenir le meilleur de chacune, de ressentir des interférences inouïes chez vous ou en Amérique et un certain irrespect pour la Culture du Père, qu’il siège au Collège de France ou au Pentagone. Les Australiennes me semblent faire preuve de la même liberté face au féminisme britannique, plus assujetti aux codes médiatiques et universitaires. Par exemple, elles ont tout de suite acheté les droits du révolutionnaire essai L’être et la marchandise de la Suédoise Kajsa Ekis Ekman, que boudaient les éditeurs britanniques.
Il y a pourtant eu en France des percées inouïes des textes fondateurs du féminisme américain. Kathleen Barry me dit que c’est Renée Bridel qui a servi de “passeuse” pour la publication de Shulamith Firestone, Kate Millett et Barry elle-même chez Stock au début des années 1970 – des livres qu’on trouve encore aujourd’hui dans toutes les bibliothèques des femmes d’ici.
Mais dès la publication de : « Le viol« de Brownmiller et l’apparition des organisations anti-violence sexuelle, la gauche et les libéraux se sont braqués contre un féminisme qui menaçait les privilèges des mecs. Dans le cas d’Andrea Dworkin – et avec elle John Stoltenberg et les nombreuses féministes qui ont déconstruit la crédibilité du porno – en descendant dans les rues – tout l’establishment du livre, du magazine, du cinéma, bref de l’entertainment s’est ligué pour les censurer : ce fut, au milieu des années 80, les fameuses sex wars lancées par les adeptes du sadisme, tendance qui s’éternise aujourd’hui dans l’idéologie queer. Les libertariens sexuels ont dès lors fait aux critiques de la pornographie (et de la prostitution) un faux procès de puritanisme et surtout d’“essentialisme”.
Version originale : ▻https://www.isabelle-alonso.com/martin-dufresne
#proféministe #john_stoltenberg #andrea_dworkin #ressac_masculiniste #féminisme_radical
Un nouveau livre explique les raisons pour lesquelles les femmes sont blâmées pour tout.
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« J’ai intitulé l’ouvrage « Pourquoi les femmes sont blâmées pour tout » parce que dans tous mes travaux et recherches, j’ai vu des femmes être blâmées pour leurs agressions, de leur harcèlement dans la rue à leur piégeage dans la traite et la vente de sexe, » explique #Jessica_Taylor. « Tout ce qui peut être utilisé contre elles, est utilisé contre elles. Même si elles n’ont jamais été en mesure de donner leur consentement. »
Fondé sur de nouvelles données et recherches de la Dre Taylor, l’ouvrage propose un aperçu choquant de la fréquence des reproches adressés aux victimes dans notre société. Ses dix-huit chapitres explorent les théories psychologiques, les preuves en cause et des histoires réelles de blâme de femmes et de filles victimisées.
« J’ai décidé d’inclure des chapitres regroupant des indices significatifs de la culpabilisation des femmes et des filles victimes de viols, d’abus et de violence. Dans le livre, je parle des façons dont le système de justice pénale, nos services de santé mentale et même nos écoles primaires encouragent et cautionnent la culture de la responsabilisation des victimes. »
#violences_masculines #inversion_de_la_culpabilité #féminisme #troll_masculiniste
#Andrea_Dworkin : Les angoisses existentielles de Bertha Schneider
►https://tradfem.wordpress.com/2020/05/12/les-angoisses-existentielles-de-bertha-schneider-par-andrea-dwork
mais pour les deux que j’connaissais un peu c’était différent j’veux dire, j’ai senti qu’y avait quelque chose de personnel làdedans, le gars de Rand, ce trou de cul bien élevé et pis cet espèce de peintre affamé qui boitait, criss. j’veux dire, j’imagine que j’ai dû le chercher, j’passe mon temps à lire que j’ai dû courir après, c’est c’que les femmes font toujours dans les films, et elles sont toujours contentes, j’étais pas contente, câlice, mais qui l’aurait cru de toute façon, le peintre m’a dit que si j’l’avais pas voulu mon vagin se serait fermé et aucun homme aurait pu le pénétrer, j’y ai dit que j’étais pas une yogi même si j’voyais pour la première fois l’intérêt de toutes ces niaiseries orientales, j’imagine que c’est pour ça qu’y a pas trop de femmes yogi en Inde, ils veulent pas qu’elles ferment leurs vagins et c’est sûrement la première chose qu’elles feraient.
c’était même pas le fait d’être mariée pendant trois ans. c’était pas non plus la fois qu’y m’a cogné la tète sur le plancher de la cuisine (en bois franc) jusqu’à temps que j’dise que j’avais vraiment aimé le film après tout, j’veux dire, franchement, j’aime pas Clint Eastwood et si c’est une faute impardonnable ben c’en est une. c’était pas non plus la fois qu’y m’a battue devant ma mère, c’était pas la fois qu’y m’a jetée dehors en jaquette et qu’y a appelé la police, c’était même pas la fois qu’y a ramené à la maison quatre de ses chums, saoûls — y en a un qui arrêtait pas de m’appeler maudite juive — et qu’y m’ont attachée sur le lit et fourrée jusqu’à c’que j’perde connaissance et tant mieux, j’sais pas c’qui s’est passe après ça. après tout c’était seulement 4 événements en 3 ans c’est à dire 1 095 jours, à part de ça, je l’aimais, pis en plus, j’avais pas d’autre place où aller.
« Cette nouvelle est le tout premier texte d’Andrea DWORKIN traduit au Québec (et en langue populaire) par deux journalistes du magazine La Vie en Rose, Françoise Guénette et Claudine Vivier, en 2001. Elles ont gracieusement autorisé sa réédition sur TRADFEM. » ►https://tradfem.wordpress.com/2020/05/12/les-angoisses-existentielles-de-bertha-schneider-par-andrea-dwork #violencesexiste #andreadworkin #tradfem #sexualité #femmes #hommes #berthaschneider
#Andrea_Dworkin : « Redéfinir la non-violence » (chapitre 6 du recueil Our Blood )
▻https://tradfem.wordpress.com/2020/05/04/andrea-dworkin-redefinir-la-non-violence
Les femmes, pendant tous ces siècles patriarcaux, ont été inébranlables dans la défense de vies autres que les nôtres. Nous sommes mortes en couche afin que d’autres puissent vivre. Nous avons soutenu la vie d’enfants, de maris, de pères et de frères en guerre, en périodes de famine, durant toutes les sortes de désastres. Nous l’avons fait dans l’âpreté d’une servitude universelle. Tout ce qui peut être su dans le patriarcat à propos de l’engagement envers la vie, nous le savons. Tout ce que nécessite le maintien de cet engagement dans le patriarcat, nous l’avons.
Il est maintenant temps de récuser le patriarcat en valorisant nos vies aussi pleinement, aussi sérieusement, aussi résolument, que nous avons valorisé d’autres vies. Il est temps maintenant de nous engager à nous soutenir et nous protéger mutuellement.
Nous devons enraciner socialement des valeurs issues de la sororité. Nous devons enraciner les valeurs qui récusent la suprématie phallique, qui récusent l’agression phallique, qui récusent toutes les relations et institutions fondées sur la domination masculine et la soumission féminine.
Traduction : #Tradfem
#féminisme_radical #violences_masculines #sororité #patriarcat
#Anna_Wilkins : Les crimes haineux contre les lesbiennes sont en hausse
►https://tradfem.wordpress.com/2020/05/01/les-crimes-haineux-contre-les-lesbiennes-sont-en-hausse
Pour la deuxième année consécutive, l’organisation française SOS Homophobie publie les chiffres des actes de harcèlement à l’encontre des femmes lesbiennes enregistrés durant un an. Et les résultats sont très inquiétants : entre 2017 et 2018, les actes haineux envers les lesbiennes ont augmenté de 42 %. Au total, 365 cas ont été enregistrés, soit en moyenne une par jour.
Ces chiffres incluent une grande variété d’agressions, allant du rejet à la discrimination, en passant par les insultes et la violence physique. Selon les chiffres publiés par l’organisation, 28 % de ces actes ont eu lieu en ligne, 14 % dans des familles, 13 % dans des lieux publics et 10 % au travail.
SOS Homophobie n’a pas été en mesure de déterminer si cette énorme augmentation était due à une hausse réelle des agressions contre les victimes ou si davantage de personnes ont simplement décidé d’en parler. Dans tous les cas, les agressions étaient réelles. Plusieurs victimes ont également accepté la demande de l’organisation de parler de leur expérience.
Traduction : #Tradfem
Version originale : ▻https://www.gentside.co.uk/news/anti-lesbian-hate-crimes-are-on-the-rise_art3568.html
#sos-homophobie #lesbophobie #violences_masculines
ANNA WILKINS : « Les actes de violence à l’égard des femmes homosexuelles ont explosé entre 2017 et 2018. Insultes, agressions physiques, harcèlement… les témoignages sont effrayants. (...) »
►https://tradfem.wordpress.com/2020/05/01/les-crimes-haineux-contre-les-lesbiennes-sont-en-hausse