• L’#Équateur vend sa #forêt pour du #pétrole :

    Sous les coups du marteau-piqueur, un liquide noirâtre et visqueux se déverse sur le bitume devant une assemblée vêtue de masques et de casques de chantier. Mardi 26 février, une petite vingtaine de militants s’est rassemblée devant l’hôtel de luxe Marriott, dans le 13e arrondissement de Paris, pour simuler un #forage pétrolier. Le but du happening : dénoncer la volonté de l’Équateur d’ouvrir des pans entiers de l’Amazonie aux compagnies pétrolières.

    « Le ministre des ressources naturelles non renouvelables d’Équateur, Wilson Pastor, rencontre aujourd’hui des #groupes_pétroliers français ici, explique Julien Bayou, chargé de campagne de l’#ONG Avaaz, en pointant l’établissement. Le gouvernement équatorien présente en effet aux compagnies internationales un nouvel appel d’offres pour explorer et exploiter des zones de la forêt amazonienne riches en hydrocarbures. »

    La session, appelée Ronda suroriente, met ainsi aux enchères, depuis le 28 novembre et jusqu’en mai, onze blocs du sud-est du pays, soit une superficie de 4 millions d’hectares – l’équivalent des Pays-Bas. Les réserves de brut y ont été estimées à entre 370 millions et 1,6 milliard de barils. Dans le cadre de sa tournée visant à rencontrer de possibles investisseurs, Wilson Pastor s’est déjà rendu à Houston, aux États-Unis, en février, et sera à Pékin, en Chine, fin mars.

    Tout cela alors que le fonds #Yasuni ITT est plutôt un échec et que les populations #autochtones s’y opposent.

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/02/26/mobilisation-pour-l-amazonie-equatorienne-dechiree-entre-petrole-et-biodiver

    #Biodiversité

  • Retour du Monde sur les fuites du site #nucléaire états-unien de #Hanford :

    Des fuites radioactives à moins de 10 km de l’un des plus grands #fleuves de l’Ouest américain et personne ne s’émeut ? Pour Tom Carpenter, le directeur de l’association écologiste Hanford Challenge, il ne faut pas s’étonner de la discrétion des #médias américains. Les conséquences des fuites ne seront visibles qu’à long terme. « Ce sera un fléau pour les générations futures », prévoit-il.

    La centrale de Hanford est une vieille connaissance des écologistes. C’est l’un des sites nucléaires les plus anciens des Etats-Unis. L’une des deux centrales du « Manhattan Project » (avec Oak Ridge, dans le Tennessee) qui ont produit le plutonium ayant servi à Nagasaki et Hiroshima.
    [...]
    « Ce qui est entreposé ici représente deux tiers du stock de déchets nucléaires du pays », explique M. Carpenter, joint par téléphone par Le Monde. Depuis la fermeture de la centrale en 1987, Hanford est devenue emblématique des difficultés de traitement à long terme des déchets nucléaires, à une époque, qui plus est, de réductions budgétaires.

    Après la fermeture, le gouvernement fédéral et l’Etat de Washington avaient passé un accord pour nettoyer le site, mais les problèmes se sont multipliés. Jusqu’à ce vendredi 22 février, où le gouverneur de l’État, le démocrate Jay Inslee, a révélé que six réservoirs souterrains contenant des matières hautement radioactives faisaient l’objet de fuites, et pas une seule cuve, comme précédemment annoncé par le département de l’énergie, à Washington.
    [...]
    L’arrière-plan est le contexte politique de la réglementation du nucléaire. Le département de l’énergie traîne les pieds, au point que les responsables de l’État de Washington ont eu le plus grand mal à avoir des informations sur la situation réelle. « Le département de l’énergie possède le site, et c’est aussi lui qui s’occupe de #réglementation. Il ne veut tout simplement pas dépenser l’argent », accuse Tom Carpenter.

    Quant au #Congrès, « il n’a pas prêté la moindre attention à la situation à Hanford pendant dix ans ni convoqué d’audition ». Le nouveau sénateur de l’Oregon, l’Etat voisin, Ron Wyden, entend remédier à ce désintérêt. Après avoir visité le site de Hanford, il a annoncé qu’il allait demander un audit au General Accountability Office, le service d’enquête du Congrès.

    L’annonce des nouvelles fuites n’a pas fait les gros titres, les habitants de la région sont assez désabusés. "Si un terroriste avait placé une bombe « sale » contenant l’équivalent de ce matériau radioactif dans une ville américaine, tout le pays serait mobilisé", ironise une lectrice du Seattle Times. Un autre commentateur ajoute : « Al-Qaida peut faire des économies de temps et d’argent et nous oublier : nous allons nous tuer nous-mêmes avant qu’ils ne s’en occupent. Personne n’a l’air de savoir ce qui se passe à Hanford ni comment s’en sortir. »

    Source : http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/02/26/aux-etats-unis-le-site-nucleaire-de-hanford-fuit-et-alors_1839031_3244.html

    #Projet_Manhattan #budget

  • Mobilisation pour l’#Amazonie équatorienne, déchirée entre pétrole et biodiversité
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/02/26/mobilisation-pour-l-amazonie-equatorienne-dechiree-entre-petrole-et-biodiver

    « Le ministre des ressources naturelles non renouvelables d’Equateur, Wilson Pastor, rencontre aujourd’hui des groupes pétroliers français ici, explique Julien Bayou, chargé de campagne de l’ONG Avaaz, en pointant l’établissement. Le gouvernement équatorien présente en effet aux compagnies internationales un nouvel appel d’offres pour explorer et exploiter des zones de la forêt amazonienne riches en hydrocarbures. »

    La session, appelée Ronda suroriente, met ainsi aux enchères, depuis le 28 novembre et jusqu’en mai, 11 blocs du sud-est du pays, soit une superficie de 4 millions d’hectares – l’équivalent des Pays-Bas. Les réserves de brut y ont été estimées à entre 370 millions et 1,6 milliard de barils. Dans le cadre de sa tournée visant à rencontrer de possibles investisseurs, Wilson Pastor s’est déjà rendu à Houston, aux Etats-Unis, en février, et sera à Pékin, en Chine, fin mars.

    #pétrole #business #indigènes #biodiversité