Amparo Ochoa Y Gabino Palomares Maldicion de Malinche

?v=eyUwolkWINk

  • l’histgeobox: Feu!Chatterton: „Malinche“
    http://lhistgeobox.blogspot.com/2018/06/feuchatterton-malinche.html

    Avec quelques centaines d’hommes, Hernan Cortés débarque sur les côtes mexicaines en 1519. L’intrépide conquistador parvient en quelques mois à terrasser un puissant empire peuplé de millions d’habitants. Profitant d’un concours de circonstances favorables, l’intrépide conquistador exploite à merveille la supériorité de l’armement des Européens et les divisions au sein des populations autochtones. La rencontre de Malinche, une jeune esclave parlant à la fois le nahuatl et le maya lui ouvre des perspectives inouïes.
    Nous possédons peu de données biographiques fiables (1) sur cette femme aux noms multiples, aux origines incertaines, aux desseins inconnus. Cinq cent ans après sa disparition, celle qui fut appelée Malintzin, Marina, Malinalli ou Malinche, reste une figure très vivace, une icône, dont la mémoire fut tantôt révérée ou bannie. Qui était-elle ?

    • La Maldición de Malinche, Amparo Ochoa, Gabino Palomares
      https://www.youtube.com/watch?v=eyUwolkWINk


      (chanson de Gabino Palomares écrite en 1975, enregistrée en 1978)

      La maldición de Malinche - Wikipedia, la enciclopedia libre
      https://es.wikipedia.org/wiki/La_maldici%C3%B3n_de_Malinche

      «La maldición de Malinche», denuncia la explotación europea y norteamericana de los pueblos indígenas latinoamericanos. Pero sobre todo pone en evidencia el racismo y clasismo que los indígenas sufren en sus propios países. Es una fuerte crítica al malinchismo latinoamericano, es decir, a la preferencia por las culturas europeas o norteamericanas a expensas de la cultura nacional.

      Paroles

      Del mar los vieron llegar
      mis hermanos emplumados,
      eran los hombres barbados
      de la profecía esperada.

      Se oyó la voz del monarca
      de que el Dios había llegado
      y les abrimos la puerta
      por temor a lo ignorado.

      Iban montados en bestias
      como Demonios del mal,
      iban con fuego en las manos
      y cubiertos de metal.

      Sólo el valor de unos cuantos
      les opuso resistencia
      y al mirar correr la sangre
      se llenaron de vergüenza.

      Por que los Dioses ni comen,
      ni gozan con lo robado
      y cuando nos dimos cuenta
      ya todo estaba acabado.

      Y en ese error entregamos
      la grandeza del pasado,
      y en ese error nos quedamos
      trescientos años de esclavos.

      Se nos quedó el maleficio
      de brindar al extranjero
      nuestra fé, nuestra cultura,
      nuestro pan, nuestro dinero.

      Y les seguimos cambiando
      oro por cuentas de vidrio
      y damos nuestra riqueza
      por sus espejos con brillo.

      Hoy en pleno siglo XX
      nos siguen llegando rubios
      y les abrimos la casa
      y los llamamos amigos.

      Pero si llega cansado
      un indio de andar la sierra,
      lo humillamos y lo vemos
      como extraño por su tierra.

      Tú, hipócrita que te muestras
      humilde ante el extranjero
      pero te vuelves soberbio
      con tus hermanos del pueblo.

      Oh, Maldición de Malinche,
      enfermedad del presente
      ¿Cuándo dejarás mi tierra
      cuando harás libre a mi gente?

      EDIT: Tomado de AlbumCancionYLetra.com
      http://www.albumcancionyletra.com/la-maldicion-de-la-malinche_de_gabino-palomares___254375.aspx

    • Quelques infos sur Seenthis à propos de la Malinche : @la_voie_du publie les écrits de Georges Lapierre, anthropologue étudiant la société mexicaine. Parmi ces écrits j’avais repéré « Vierges Indiennes et Christ Noir », mis en ligne sous forme de feuilleton bimensuel d’octobre 2016 à décembre 2017.

      https://www.lavoiedujaguar.net/-Vierge-indienne-et-Christ-noir-

      « Les dieux anciens semblent ne pas vouloir abandonner la terre du Mexique pour le ciel de la transcendance malgré l’effort conjugué des premiers missionnaires franciscains en 1524 et des évangélistes aujourd’hui. Pour donner le change, ils ont dû, ces dieux, changer un peu d’apparence, modifier leur garde-robe, se déguiser, prendre l’aspect d’un saint chrétien, la figure de la Vierge ou du Christ : changer d’apparence, c’est assez facile pour un dieu, cela entre dans ses possibilités sinon dans ses attributions.

      Ainsi déguisés, ils ont pu passer inaperçus et rester dans un coin de leur ancien sanctuaire, ils ont évité d’être balayés grossièrement par le souffle de la tempête venue avec les conquistadores.

      Évidemment le temps ne va pas simplifier cette résistance sibylline des dieux, ils ont dû parfois se contorsionner pour être à la page et suivre l’histoire du Mexique, du Mexique colonial puis du Mexique indépendant, du Mexique créole, du Mexique métis et du Mexique indien. Je me suis intéressé à cette vie cachée des dieux et à leur métamorphose, vaste sujet ! »

      Et dans cet essai se trouve un « hommage à la Malinche » :

      https://www.lavoiedujaguar.net/Hommage-a-la-Malinche

      La cosmogonie mésoaméricaine, malgré son caractère guerrier apporté par l’ascendance nahuatl sur les peuples autochtones, repose sur une réalité sociale qu’elle ne peut ignorer : celle d’un monde paysan attaché à la terre, aux cycles agricoles, aux saisons, soucieux de la pluie et de la sécheresse, fasciné par la vie végétale, les germinations secrètes et les maturations heureuses, séduit par la féminité de la terre, par celle qui donne la vie. La rencontre entre un peuple nomade et guerrier et des peuples sédentaires a donné une cosmogonie originale fondée sur la dualité, respectant aussi bien le côté solaire et diurne du monde que son côté lunaire et nocturne. En s’implantant au Mexique, le christianisme, la religion du ciel et du père, la religion du pouvoir, a dû faire quelques concessions à la féminité comme elle avait été amenée à le faire en Europe. L’Église catholique est restée partagée entre deux visions du monde, entre ciel et terre. Au Mexique, elle a bien cherché à tirer les gens du côté du ciel. Elle a dû faire des concessions à la terre. Le protestantisme et les sectes évangéliques sont prêts à prendre le relais de l’Église catholique : arracher les gens à la terre et à la vie communale pour leur offrir en échange le ciel de la transcendance et de l’abstraction.

  • Qui connaît le nom d’une squaw illustre ? - Le nouvel Observateur
    http://rue89.nouvelobs.com/rue89-culture/2014/11/26/connait-nom-dune-squaw-illustre-256212

    Cinq noms pour votre petit panthéon

    Plus tard, pendant la conquête et la suite de guerres qui décimèrent les Indiens et les privèrent peu à peu de leurs terres, les femmes jouèrent aussi des rôles importants, en luttant ou en s’alliant contre les colons, en traduisant ou en militant pour la reconnaissance des droits de leur peuple et contre l’oubli.

    Au fil de cette histoire et de sa plume curieuse, Patrick Deval forme ainsi une galerie de portraits de femmes indiennes exceptionnelles, qu’on a envie d’aller creuser et d’ajouter pour certaines dans son petit panthéon portatif.

    On découvre ainsi l’existence de – dans une sélection parfaitement subjective :

    Weetamoo (1635-1678) : reine guerrière, mariée cinq fois, qui dirigea son peuple dans la bataille contre les colons anglais lors de la guerre du roi Philip, entre 1675 et 1678. Elle meurt noyée dans une rivière en essayant d’échapper à ses ennemis ;

    Mary Jemison (1743-1833) : Irlandaise du Nord, elle est enlevée à l’âge de 12 ans par un groupe d’Amérindiens et de Français, puis confiée à des Indiens seneca, qui l’adoptent. Elle épouse un Indien delaware, puis après sa mort un autre indien seneca. Les Senecas sont alliés des Britanniques pendant la guerre qui les oppose aux futurs Etats-Unis ; une fois vaincus, ils doivent renoncer à leurs terres. Mais Mary Jemison négocie pour eux un traité plus favorable. Elle ne retournera jamais parmi son peuple de naissance, et finira sa vie parmi les Senecas, sa tribu d’adoption ;

    Sacagawea (1788-1812) : femme shoshone enlevée à l’âge de 11 ans et vendue comme esclave à une autre tribu. Quand elle a 15 ans, un trappeur canadien-français la gagne à un jeu de hasard et l’épouse. Elle sert de guide et d’interprète à l’expédition Lewis et Clarke, la première traversée à pied des Etats-Unis jusqu’au Pacifique. Sacagawea sauve plusieurs fois la peau de l’expédition, en traduisant pour eux face à diverses tribus hostiles et en trouvant des vivres ;

    Ella Deloria (1889-1971) : anthropologue, linguiste, ethnographe, éducatrice et écrivain sioux. Née dans une réserve sioux, d’un père indien ordonné prêtre épiscopal et d’une mère métis descendante d’un général blanc, elle gagne une bourse pour l’université d’Oberlin, puis pour Columbia. Là, elle travaille avec le célèbre anthropologue Franz Boas. Elle reste pauvre toute sa vie (elle vivra un moment dans sa voiture), mais produit une série d’importants travaux ethnologiques pour expliquer sa culture aux Blancs curieux. Elle écrit aussi des romans, des traductions de contes sioux en anglais, et un dictionnaire de la langue sioux. Elle meurt sans l’achever ;

    Zitkala-Sa (Oiseau rouge) (1876-1938) : née dans une réserve sioux du Dakota, Zitkala-Sa est envoyée à l’âge de 8 ans dans une institution Quaker. Elle y découvre l’acculturation et y apprend à jouer du violon. Elle poursuit ses études de musique et finit par enseigner le violon dans diverses institutions. Par ailleurs, elle entame un travail de collecte des légendes de sa tribu, et fait de nombreuses conférences sur l’injustice faite aux Sioux. Elle compose des opéras, tout en continuant d’écrire des textes autobiographiques et politiques.

    #femme #femmes #histoire #historicisation

  • C’est assez fascinant de voir comment le Monde (avec Reuters) reprend (et aggrave) le discours du candidat de l’opposition.

    1. tel que rapporté dans la dépêche
    Maduro agite la menace d’une malédiction sur les Vénézuéliens
    http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2013/04/07/maduro-agite-la-menace-d-une-malediction-sur-les-venezueliens_3155457_3222.h

    Candidat à l’élection présidentielle au Venezuela, Nicolas Maduro a affirmé samedi 6 avril qu’un sortilège vieux de plusieurs siècles s’abattrait sur ceux qui ne lui apporteraient pas leur voix le 14 avril . « Si quelqu’un parmi le peuple vote contre (moi), il vote contre lui-même et la malédiction de Macarapana s’abattra sur lui », a mis en garde le président par intérim, dauphin désigné par Hugo Chavez lui-même avant sa mort d’un cancer en mars.

    2. rapporté le jour même par El Nacional (opposition)
    http://www.el-nacional.com/tu_decides_2013/Maduro-heredero-Cacique-Guaicaipuro_0_167383290.html

    El candidato oficialista instó a los habitantes de Amazonas a “no fallarle a Chávez” y a votar masivamente. “Vamos a jurar de corazón que vamos a obtener una victoria el 14-A”, acotó al tiempo que aseveró que votar en su contra, es votar contra ellos mismos, pues asegura que “si llegara a ganar la burguesía privatizarían la educación, las salud e irían por los indios” y caería sobre esta región “la maldición de Macarapana”.

    Le candidat du gouvernement invite les habitants du Territoire fédéral de l’Amazone à « ne pas manquer à Chávez » et à voter massivement. « Nous allons jurer de tout notre cœur que nous allons obtenir une victoire le 14 avril » note-t-il en même temps qu’il affirme que voter contre lui serait voter contre eux-mêmes car si « la bourgeoisie venait à gagner, ils privatiseraient l’éducation, la santé et ils viendraient (embêter ?) les indiens » et « la malédiction de Macarapana » tomberait sur cette région.

    3. le jour même Capriles (candidat de l’opposition) répond sur Twitter le texte cité dans la suite de la dépêche Le Monde/Reuters

    Son concurrent, Henrique Capriles a tourné en dérision cette évocation. « Maintenant, dans leur désespoir, ils menacent le peuple d’une malédiction. Le peuple est aux côtés de Dieu, donc rien de tout cela ne se produira », a-t-il dit lors d’un meeting électoral dans l’Etat de Tachira.

    Pour El Nacional, c’est sur Twitter
    http://www.el-nacional.com/politica/Capriles-Ahora-amenazan-pueblo-maldicion_0_167383336.html

    A través de su cuenta de Twitter, Capriles aseguró que eso no pasará porque el pueblo está con Dios.

    «Ahora los Enchufados en su desesperación amenazan con una maldición al Pueblo!El Pueblo está con Dios y nada de eso pasará!», escribió.

    Enchufar , veut dire brancher une prise électrique et donc enchufados (terme employé systématiquement par Capriles) veut dire « branchés » (au pouvoir).
    Le terme n’est pas repris dans la dépêche du Monde pourtant traduite mot pour mot. Je soupçonne une double interprétation moins… neutre.

    4. le lendemain, Maduro précise ce qu’il voulait dire
    http://www.el-nacional.com/tu_decides_2013/Maduro-traicion-vienen-derrota-maldiciones_0_167983236.html

    A su llegada (…) explicó el maleficio de Maracapana, del que habló este sábado. “En Maracapana hubo traición y cayó un maleficio sobre nuestra historia”, precisó. Indicó que el mismo se produjo por “la traición a su propia raza”, e indicó que “esta generación de soldados patriotas ha logrado romper el maleficio de la traición”.

    À Maracapana il y a eu trahison et c’est ainsi que le maléfice est tombé sur notre histoire. C’est la trahison de sa propre race qui a produitle maléfice. Mais "cette génération de soldats patriotes a réussi à rompre le maléfice de la trahison.

    5. La défaite de Maracapana (lieu où pousse les maracas… à l’emplacement même de Caracas) en 1567
    http://es.wikipedia.org/wiki/Batalla_de_Maracapana a marqué le début de la fin de la résistance des indiens Caraïbes dans le Venezuela central. Le cacique Guaicaipuro qui dirigeait la coalition y fut battu par une alliance entre les espagnols et des indiens rivaux des Caraïbes.

    6. La malédiction de Malinche
    La notice de WP, qui inclut déjà l’épisode sur « la malédiction de Maracapana » (écrit par un probable partisan…) fait référence à la Malédiction de Malinche, chanson mexicaine de Gabino Palomares, interprétée par lui-même et Amparo Ochoa à Managua en 1983
    http://www.youtube.com/watch?v=eyUwolkWINk

    Se nos quedó el maleficio
    de brindar al extranjero
    nuestra fe, nuestra cultura
    nuestro pan, nuestro dinero.

    Il nous reste le maléfice
    d’offrir à l’étranger
    notre foi, notre culture
    notre pain, notre argent.

    (…)

    ¡Oh, Maldición de Malinche!
    ¡Enfermedad del presente!
    ¿Cuándo dejarás mi tierra?
    ¿Cuándo harás libre a mi gente?

    Malédiction de Malinche
    Maladie d’aujourd’hui
    Quand quitteras-tu ma terre ?
    Quand libéreras tu mon peuple

    (paroles complètes et vie de la #Malinche ici (espagnol) http://www.margen.org/desdeelmargen/num6/malinche.html

    7 Enfin, revenons à l’article initial du Nacional et la vidéo qui l’ouvrait.
    http://www.youtube.com/watch?v=tOCaXG0R4TQ


    où Nicolás Maduro revendique son ascendance indienne (dans la vidéo incluse dans l’article, un peu plus longue, dans les instants qui précèdent, il revendique ses deux grands-mères indiennes) et se déclare l’héritier de Guaicaipuro (et autres).

    Je suis indien et ouvrier.