• Ah, la fascination des journalistes pour le jargon pseudo-scientifique : « par ordre décroissant de dangerosité estimée ».
    http://www.liberation.fr/societe/2013/09/22/jihadistes-francais-de-retour-de-syrie-comment-deceler-le-vrai-danger_933

    Face à cette menace, les services antiterroristes dressent et tiennent à jour des listes de suspects, par ordre décroissant de dangerosité estimée.

    Malheureusement, cette information vitale reste très floue : à « dangerosité estimée » équivalente, on classe ensuite par nom de famille, par date de naissance ou par département de résidence ? Non parce que ça me semble important d’être précis quand on évoque un classement pifométrique inversé.

    • Bilan pifométrique 1

      Un acteur important de la lutte antiterroriste en France (…) estime qu’environ 110 Français seraient actuellement dans les maquis aux côtés des insurgés syriens, une cinquantaine seraient en chemin, (…) une dizaine auraient été tués et une cinquantaine seraient déjà rentrés en France.

      Donc, sur une première vague autour de 170 personnes, 30% d’abandon, 6% de décès, le reste sur place (64% donc).

      Bilan pifométrique 2 (expérience d’Afghanistan)

      … sur dix volontaires, il y en a trois qui attrapent la chiasse les premiers jours, sont vite dégoûtés et pleurent pour repartir, trois qui font ce qu’il peuvent mais ne passent pas le premier stade d’entraînement, trois qui ont plus d’allant et s’en sortent et au final un qui revient gonflé à bloc et prêt à continuer le jihad ici.

      Soit, 60% qui ne tiennent pas la route (avec variantes) et 40% « utiles » sur place, dont 10% de dur, réutilisable dans le pays d’origine. (Pas de pertes, en AfPak ?…)

      Estimation des besoins (d’après Pif 1 + 1er informateur cité)

      Ensuite au retour, pour surveiller un suspect 24 heures sur 24, c’est trente policiers, dix véhicules… Faites le calcul.

      D’accord, 50 rentrés -> 1500 policiers + 500 véhicules si tout ce petit monde est jugé dangereux. À cette aune-là, l’ ordre décroissant fait doucement rigoler et doit plutôt ressembler à « et celui-là, on le met où ? » et pas vraiment à s’interroger sur les problèmes gastro-entérologiques des voyageurs…