US may split Cyber Command and NSA — RT USA

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  • La CIA paie AT&T pour obtenir des données téléphoniques
    http://www.lemonde.fr/technologies/article/2013/11/08/la-cia-paie-at-t-pour-obtenir-des-donnees-telephoniques_3510484_651865.html

    La CIA paie plus de 10 millions de dollars chaque année à l’opérateur téléphonique AT&T pour qu’il lui fournisse des données téléphoniques de personnes soupçonnées de liens terroristes, rapporte le New York Times.
    Si la NSA, l’agence américaine chargée des interceptions de communications, s’assure de la coopération forcée des opérateurs américains grâce à des injonctions judiciaires, la collaboration entre la CIA et AT&T s’établit sur la base d’un contrat volontaire et rétribué, affirme le quotidien.

    L’agence de renseignement fournit à l’opérateur des numéros de téléphone de personnes soupçonnées de terrorisme à l’étranger. AT&T recherche ensuite dans ses immenses bases de données avec qui ces personnes ont été en contact téléphonique, y compris aux Etats-Unis, et fournit les métadonnées (numéro appelé, longueur des appels) à la CIA.

    C’est marrant, ce passage

    Ce programme semble dupliquer celui de la NSA visant à collecter les métadonnées téléphoniques auprès des opérateurs dans le cadre de la lutte antiterroriste. (…) La conduite d’un programme similaire par la CIA pourrait s’expliquer par la nécessité pour une agence qui dispose d’agents sur le terrain de disposer rapidement d’informations, selon le Times, citant un responsable du renseignement. « La CIA répond souvent à ce besoin d’agir sans délai en développant ses propres capacités », selon ce responsable.

    typique du #not_invented_here , me fait penser que la brave général Alexander parle d’expérience…

    cf. http://seenthis.net/messages/194011

    “ If you try to break them up, what you have is two teams not working together. ”

    http://bgaps.typepad.com/.a/6a00d8345208e269e20120a6c10ced970b-800wi

  • Naissance d’une science : la #maisonblanchologie

    Quelques réflexions qui me sont venues à la lecture de la presse en ligne russe : à voir les journalistes de Russia Today ou, plus savoureux encore, ceux de l’agence Itar-Tass s’interroger sur les voies éventuelles du déblocage budgétaire ou les arcanes des futures réformes des organes de sécurité états-uniens, je me suis dit qu’il était temps de faire œuvre de lexicographe et de néologiser un peu.

    En effet, je suis frappé de voir se développer empiriquement une nouvelle discipline consacrée à l’étude du processus de prise de décision aux Etats-Unis. Les différentes crises — #NSA, #shut-down, Syrie — que traverse le régime états-unien dévoilent, chacune à sa façon, les rouages internes de cette mécanique. Sur ce théâtre à l’antique, s’activent les acteurs de plein droit, membres éminents du système représentatif que sont le Président des Etats-Unis (POTUS), protagoniste (1) par excellence, et les membres du Congrès. On notera au passage que le troisième pouvoir, le judiciaire, s’est assez largement fondu dans le décor en adoptant une attitude de suivisme vis-à-vis du gouvernement fédéral, en particulier en ce qui concerne la défense des libertés individuelles.

    Autour de ces acteurs officiels, interviennent une nuée de personnages « secondaires » mus par des logiques dictées par les institutions, administratives ou économiques, qui les rémunèrent. On pense, bien sûr, aux divers lobbyistes , aux membres des organes (en Russie, on dirait les hommes en uniforme ) : militaires, services secrets civils ou militaires, sans oublier les narrativistes , stratèges et tâcherons de la machine à communiquer.

    Pour se retrouver dans cet univers (impitoyable ?), il devient nécessaire de recourir à des experts d’un nouveau type au fait du fonctionnement du système. Capables d’interpréter les auspices oblatifs, mais sans aller jusqu’à faire appel à la brontologie, ils décryptent les indices répandus dans les médias : nominations, mutations, déclarations. Ils peuvent aussi émettre des auspices impératifs en posant des questions dans les conférences de presse ou les talk-shows politiques.

    Je propose donc de nommer cette nouvelle discipline la maisonblanchologie et ses spécialistes des maisonblanchologues .

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    (1) Je complèterais volontiers ces références au théâtre antique par un clin d’œil en rappelant la définition du deutéragoniste , telle que donnée par Wikipédia http://fr.wikipedia.org/wiki/Deut%C3%A9ragoniste :

    C’est le personnage qui sait les informations que le protagoniste cherche.

    qui nous fait irrésistiblement penser à un personnage bien connu…

    Annexe : cette (modeste) proposition doit être complétée par l’introduction de termes correspondants, adaptés à la scientificité de la langue de la communication.
    En grec (moderne comme ancien), la #Maison_Blanche donne Λευκός Οίκος ( leucos oïkos ).
    Mais plusieurs raisons me poussent à ne pas retenir ce premier choix :
    – les dérivés utilisant oïkos en fin de mot n’ont pas vraiment le sens souhaité ( synœcisme , habiter ensemble ; métèque , qui habite avec ; périèque , qui habite autour) d’où leucoèque (que je trouve plutôt pas mal) qui voudrait plutôt indiquer celui qui habite (dans) le blanc ,… On pourrait aussi essayer leucoécien .
    – la discipline s’appellerait leucoécologie et ses spécialistes se dénommeraient leucoécologues ou leucoécologistes . La proximité avec le mot écologie nuit à la compréhension et m’inciterait à préférer la version leucoécologue , d’une part parce que c’est un calque de kremlinologue , d’autre part parce qu’il est plus éloigné du mot écologiste .

    Dans un premier fil de discussion sur ce sujet http://seenthis.net/messages/194011, @Fil suggère δόμος domos qui a la double signification maison ou palais. Le terme nous éloigne du grec moderne pour la Maison Blanche, mais est plus commode pour dériver de nouveaux mots.

    Nous aurions ainsi la leucodomologie et les leucodomologues . Avec cette option, ce qui est relatif à la Maison Blanche serait leucodomien .

    On pourrait aussi essayer leucodomestique et les spécialistes seraient des leucodomesticiens . Ça sonne pas mal, mais les puristes (n’est-ce pas @James ?) hurleraient au chiasme gréco-latin…

    Qu’en pensez-vous ?