La surmédicalisation de l’existence est un désaveu du « souci de soi »

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  • La surmédicalisation de l’existence est un désaveu du « souci de soi »

    La frontière entre la santé et la maladie s’est trouvée déplacée jusqu’à étendre le magister médical au contrôle des styles de vie, à produire progressivement une pharmacovigilance des comportements et à participer aux régulations des auto-surveillances des conduites individuelles par une rhétorique toujours croissante de santé publique. Cette conception médicoéconomique du corps heurte de plein fouet la démarche freudienne assumant la promotion du symptôme et la valeur de révélation ontologique de la maladie, et ce au-delà de toute prétention à la causalité. Le patient ne saurait renoncer à la valeur de révélation de sa souffrance sauf à devoir s’imposer une souffrance supplémentaire, celle de souffrir pour rien et pour personne.

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