Tu as raison, @ari. En fait, provoquer des collisions est une excellente tactique de noyage de l’information la rendant difficile à suivre. Encore faut-il bien dompter ses doubles. S’ils échappent à ton contrôle, ils risquent de devenir nuisibles, en témoigne ce cas :
Vol de photos : quand on se fait passer pour vous sur Internet
►http://www.rue89.com/2011/02/22/sur-facebook-une-inconnue-ma-vole-mes-photos-et-mon-identite-191649
Fin de soirée dans un bar branché du centre de Montpellier. Cocktails sifflés, Amélie et ses amies s’apprêtent à quitter la soirée. Devant la porte de sortie, la jeune femme se fait alpaguer par une inconnue qui l’observe depuis un moment :
« Tu sais que tu as un sosie ? »
La femme sort son téléphone portable et fait défiler des photos. Amélie y pose, souriant sur une plage bretonne, grimaçant avec sa sœur dans le salon familial, ou s’appliquant à skier sur une piste enneigée. Amélie les reconnaît, ce sont toutes les siennes. Même le petit portrait, tiré du portefeuille de l’inconnue, qui ajoute :
« Toutes ces photos, c’est toi qui me les a envoyées. »
Je bosse de temps en temps sur la création et la vie d’identités virtuelles. Et je ne veux pas me résoudre à l’utilisation de photographies d’anonymes sans leur accord, pas plus qu’avec leur accord, d’ailleurs, vues les possibilités de collisions. Du coup, je me rabats sur des solutions alternatives, comme les générateurs d’avatars, qu’ils soient réalistes ou non. Au moins, personne ne pourra s’y reconnaître, ou alors par pure coïncidence, qui arrive aussi naturellement. Et la mise en place de tels systèmes est assez onéreuse, comparé à un vol d’une identité existante.
D’ailleurs, les quelques confrères qui travaillent sur des choses similaires n’ont pas mes états d’âmes, et exploitent à l’échelle industrielle des photos d’inconnus qu’ils ont réussis à dérober ci-et-là, à leur insu. Tant pis pour eux si leur futur employeur confond leur véritable identité avec celle de leur double virtuel, leur sosie, dont ils n’avaient jamais eu connaissance. :-(
Dans un autre genre, évoqué plus haut, la numérisation et la diffusion d’œuvres pornographiques, consenties ou non, et pas toujours assumée, bien des années plus tard, par les protagonistes :
Google condamné à supprimer le référencement des contenus illicites de ses résultats de recherche
►http://www.legavox.fr/blog/maitre-anthony-bem/google-condamne-supprimer-referencement-contenus-4764.htm
En l’espèce, Madame Marie-Cécile C. a tourné une vidéo pornographique à l’âge de 18 ans mais n’avait jamais donné son consentement pour sa numérisation et sa diffusion.
En saisissant dans la barre de recherche de Google les mots clés “Marie Cécile C. swallows” et “Marie Cécile C.” + “école de Laetitia”, elle a découvert que de nombreux résultats apparaissaient, renvoyant à des sites pornographiques qui proposent des liens pour accéder à cette vidéo.
Toutes ces vidéos intimes qui fuitent ci-et-là, enregistrées par webcam ou téléphone, risquent de faire des ravages avec une technologie de reconnaissance faciale déployée à grande échelle. :-(
Oui, du coup, tu as raison, on a tous intérêt à faire comme à Oslo, à savoir créer plein de doubles virtuels, qu’ils soient homonymes ou sosies, dans l’espoir de noyer nos faits d’armes peu glorieux dans la masse... ;-)
►http://reyt.net/reseaux-sociaux/facebook-le-grand-mensonge-du-nombre-de-membres-en-france/3112
Facebook : Le grand mensonge du nombre de membres en France
Facebook prétend avoir 1.6 millions de membres résidant à Oslo. Le hic ? La capitale Norvégienne ne compte que 600.000 personnes, 800.000 tout au plus en incluant la grande banlieue. Autre bourde : le réseau social assure avoir 850.000 Norvégiens de 20-29 ans dans ses fichiers alors que le dernier recensement n’en comptait que 613.000…