’Our lives became something we’d never dreamt’ : The former Israeli soldiers who have testified against army abuses - Middle East, World

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  • ’Our lives became something we’d never dreamt’ : The former Israeli soldiers who have testified against army abuses - The Independent
    http://www.independent.co.uk/news/world/middle-east/our-lives-became-something-wed-never-dreamt-the-former-israeli-soldie

    Ces témoignages sont sans aucun doute très utiles. Mais il reste toujours la difficulté suivante : dans le cadre de l’occupation de la Palestine par Israël, il est frappant que les « occidentaux » ont systématiquement besoin des témoignages par l’occupant lui-même, et n’accordent quasiment aucune confiance aux témoignages des occupés.

    On en arrive même à ce que le journaliste du Independent, peut-être de bonne foi, trouve à nouveau le moyen d’écrire une horreur de ce genre :

    No other country – including those with recent and problematic military histories, such as the US and Britain – has anything comparable.

    Par ailleurs, du simple fait que des soldats ayant commis des crimes contre des civils (en Palestine, au Liban...) témoignent de ces crimes (dans des associations, dans des journaux, dans les films), les journalistes occidentaux décident de les absoudre et de les trouver admirables.

    Il manque pourtant un élément indispensable : la parole des victimes et des membres survivants des familles de victimes, la réparation ou, au minimum, la fin de la situation criminelle. Et dans ces crimes, à nouveaux, il semble qu’il ne soit pas nécessaire d’interroger les victimes pour absoudre les bourreaux.

    Car enfin, comment faut-il prendre le titre de cet article en forme de citation : « Our lives became something we’d never dreamt » ? Les enfants palestiniens dont la mère a été déchiquetée, sous leurs yeux, par une bombe israélienne, avaient-ils rêvé de ce qu’est devenue, depuis, leur vie ? Quelle est donc cette forme de racisme qui consiste, même pour parler d’un livre qui décrit les crimes contre les palestiniens, à consacrer le titre de l’article à la souffrance intérieure de leurs bourreaux ?