le jour où les oiseaux ont attaqué les banques

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  • le jour où les oiseaux ont attaqué les banques | ou la vie sauvage
    https://oulaviesauvage.wordpress.com/2015/04/06/le-jour-ou-les-oiseaux-ont-attaque-les-banques

    C’est donc à ce point que nous nous trouvons aujourd’hui en #Grèce et par extension partout en Europe : entre un impossible et une nécessité.

    C’est bien parce que la #dette touche à tous les aspects de nos vies que des revendications qui auraient eu leur place dans un programme #social-démocrate classique apparaissent aujourd’hui comme des revendications radicales (ou « unilatérales », pour reprendre les termes de l’accord du 20 février) : le maintien d’un régime de #retraites et d’une forme ou une autre de droit du #travail est devenu une « revendication radicale » (une revendication susceptible de faire voler le système en éclats), l’accès aux soins est devenu une « revendication radicale », produire, se nourrir, avoir un toit, cultiver un sol qui ne soit pas contaminé par des rejets toxiques ou étudier sont devenus des « revendications radicales » — « radicales », puisque nul ne saurait ignorer la dette et que les décisions sont soumises sans appel aux revirements des #marchés et au verdict des agences de notation.

    On peut ainsi interpréter la violence des #mémorandums et le blocus financier auquel le pays est soumis depuis les élections comme une démonstration, une leçon cruelle d’économie par l’exemple : sans dette, pas de médicaments, pas de soins, pas de système éducatif, pas de chauffage, pas de manuels scolaires ; pas de droits sociaux, de société ni d’État sans accès aux marchés financiers ; « sans dette, vous n’êtes rien ».

  • Leçons de Grèce à l’usage d’un internationalisme imaginaire (et en vue d’un internationalisme réel) - Les blogs du Diplo
    http://blog.mondediplo.net/2015-04-06-Lecons-de-Grece-a-l-usage-d-un-internationalisme

    Frédéric Lordon sur la Grèce - et en mode « je vous l’avais bien dit »

    Décidément la Grèce d’aujourd’hui est un laboratoire. Un laboratoire de pratiques, mais aussi, du point de vue de l’analyse, une sorte de bain photographique, un révélateur qui éclaire les pensées, et surtout les impensés de la gauche radicale. Que nous montre en effet la Grèce – et ceci par-delà même toutes les probabilités d’échec du processus initialement rêvé par Syriza ? Quel spectacle la Grèce nous offre-t-elle qui devrait quand même donner un peu à penser aux militants de l’altereuropéisme et de l’internationalisme imaginaire ?

    La Grèce nous montre d’abord que l’Union européenne a maintenant acquis la seconde nature d’une entité entièrement et irrémédiablement néolibérale, et qu’on ne lui fera passer cette seconde nature qu’en la faisant passer elle-même de vie à trépas – je redis les termes de l’alternative : la souffrir, la détruire, ou la fuir. En attendant, cette Union européenne, elle, est bien décidée à faire la peau à toute expérience qui la contredirait – terrible leçon de choses tout de même pour tous les naïfs qui rêvaient d’une transformation de l’euro de l’intérieur et par la force de la démocratie.

    La Grèce nous montre cela, mais elle nous montre surtout autre chose. Elle nous montre un corps politique qui, de son propre mouvement, y va tout seul. Un corps politique, de son propre mouvement : c’est la souveraineté. Qui y va tout seul : en l’occurrence, et contrairement aux apparences, c’est l’internationalisme réel, puisqu’il est évident que ce qui se passe en Grèce a une portée largement extranationale : ce qui se passe en Grèce nous concerne, nous requiert, et devrait nous induire – c’est cela l’internationalisme concret.

    #euro #souveraineté #nation #internationalisme #Grèce #Syriza