Blog de Paul Jorion » Le commerce par voie de mer pollue plus que les camions, par Marie-Paule Nougaret

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  • Le commerce par voie de mer pollue plus que les camions, par Marie-Paule Nougaret

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    Le gaz NOx provient de combustions mal réglées qui dévorent l’azote de l’air dans les moteurs, chauffe-eau, mobylettes, chaudière au fuel, feux de bois, cigarettes, incinérateurs et tutti quanti.
    On voit très bien ici les gros pollueurs : charbon allemand, anglais et polonais, trafic routier et chauffage à Paris, trafic maritime.
    Les autoroutes n’apparaissent même pas. La France en détient pourtant le record de surface au km2, pour l’Union.

    Cette carte a été établie en 2009, à partir de relevés satellite et publiée dans un article signé de plus de 40 chercheurs de haut niveau.
    Les autorités veulent l’ignorer. Les chercheurs ne disent rien, tenus qu’ils sont, dans leurs divers pays, à la quête de budgets.
     Paris reçoit le plus souvent, soit le vent humide d’océan, soit le vent de nord-est sec et froid, sous l’anticyclone de Sibérie. Les oxydes d’azote arrivent ainsi des deux côtés.
    NOx représente un ensemble de gaz très instable (d’où le x, dans son nom).

    Les bateaux de commerce brûlent un fuel particulièrement crasseux, autorisé à la vente dans les ports. Leurs moteurs se montrent inefficaces, et sans la poussée d’Archimède, qui les rend économes en énergie, ils nuiraient encore plus (mais le transport aussi couterait plus cher).

    Des écolos ont calculé qu’un cargo en manœuvre dans le port de Long Beach à Los Angeles, polluait autant que 400 000 voitures (américaines) dans le même temps.
    De l’autre côté, à l’est, passé le Rhin, on nous sermonne : nous n’exportons pas assez, voilà nos torts. il faut baisser le cout du travail pour faire tourner les porte-conteneurs. Le traité de commerce y pourvoira.
    En attendant, connaître les pollueurs rend indulgent pour les amateurs de feux de bois, surtout quand il pleut (ce qui rabat les fumées). Le feu sèche les murs de pierres, transformés en éponges par la politique de cimenter les cours. En plus, le regarder, ça fait rêver.