le symbole des années Trump

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  • 545 enfants de migrants toujours séparés de leurs parents : le symbole des années Trump
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    Plus fondamentalement, les temps ont changé, et Joe Biden aussi. Il s’est engagé à ne pas construire « un mètre supplémentaire » de mur et a promis de réunir les familles et de respecter la « dignité des migrants ». Pour lutter contre l’immigration clandestine, il préfère les moyens électroniques à un mur coûteux – la partie « utile », c’est-à-dire hors désert et montagnes, est presque entièrement réalisée tandis que le Rio Grande est quasi infranchissable. Il entend régler le cas des quelque 800 000 Américains arrivés mineurs aux Etats-Unis (les « dreamers ») qui n’ont toujours pas de statut stable et proclamer un moratoire de cent jours sur les expulsions. Il a toujours défendu l’aide aux pays d’Amérique centrale, là où Donald Trump voulait la couper en pleine crise migratoire. M. Biden s’est engagé à recevoir 125 000 réfugiés par an, alors que M. Trump a abaissé ce chiffre pour 2020 à 18 000, note le Wall Street Journal.
    L’immigration légale s’est, elle aussi, effondrée, avec la fermeture des consulats pendant le Covid-19 et la suspension des entrées de personnes ayant obtenu la carte verte. Sans avoir passé au Congrès la moindre législation, le président Trump a réussi à faire reculer massivement l’immigration légale au cours des trois premières années de son mandat : le nombre de cartes vertes – permis de résidence et de travail permanent — octroyées a reculé d’un quart, passant de 618 000, dernière année du mandat d’Obama, à 462 000 en 2019. Les permis de travail ont reculé de 16 %, tombant de 10,4 millions à 8,7 millions.
    « Donald Trump n’a pas changé la loi, mais il a fait plus de mal que quiconque avant lui », déplore Roxanne Levine, associée du cabinet d’avocat Tarter Krinsky & Drogin, spécialiste de l’immigration. Bureaucratie tatillonne, hausse des frais, des délais, multiplication des entretiens de vérification, changement de quotas, modification du statut des membres de la famille : le harcèlement administratif a payé, au dam des universités et des entreprises high-tech, en quête d’étudiants et de main-d’œuvre. Joe Biden, lui, entend réformer le système des visas et établir un chemin pour la régularisation des 11 millions de clandestins établis aux Etats-Unis. Son programme a pour titre : « Sécuriser nos valeurs en tant que nation d’immigrants ».

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