Le concert-test d’Indochine a eu lieu : et maintenant ?

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  • A Paris, une soirée-test organisée en discothèque ce samedi
    https://www.republicain-lorrain.fr/sante/2021/06/23/covid-19-l-inde-alerte-sur-une-nouvelle-mutation-du-variant-delt

    Le protocole devrait être similaire à celui du concert-test d’Indochine à Bercy. 4400 personnes vont être sélectionnées d’ici samedi : la moitié pourra se rendre dans les clubs, et l’autre moitié n’assistera pas à la soirée. La seule différence : le port du masque ne sera pas obligatoire en intérieur, et aucune notion de distanciation sociale ne sera appliquée.

    « La seule différence », ah ben dis donc…

    Est-ce que c’est pas n’importe quoi, ces « tests » ?

    – D’abord les gens qui participent vont faire attention, puisqu’ils savent qu’ils vont être testés. Ils vont donc assez clairement, en cas de doute sur leur état de santé, se montrer responsables et ne pas aller en boîte de nuit. Alors que tu peux être certain qu’en situation réelle à Palavas-les-Flots, les gens vont faire n’importe quoi (un peu de fièvre ? j’m’en fous, avec un whisky-coke ça va passer…).

    – Le taux d’incidence à Paris est actuellement de 35 pour 100 000 personnes. Grosso modo, avec 2 200 personnes, tu as statistiquement moins d’une personne qui est contagieuse (si on considère qu’on est contagieux une semaine). Donc ton test, il ne teste pas la qualité de ton protocole : il y a toutes les chances pour qu’il n’y ait personne de contagieux dans la boîte, et tout ce que tu as testé, c’est que tu as un taux d’incidence faible.

    Et si par malchance tu as un cluster dans un groupe d’amis qui participent au groupe « je ne vais pas en boîte », tu pourras en conclure : il est moins dangereux d’aller en boîte que de ne pas aller en boîte. Hum…

    En revanche, si c’est pas de bol, et que tu as un super-spreader dans ta boîte, tu auras fabriqué un beau cluster qui va te foutre en l’air tes belles statistiques.

    C’est à près aussi intéressant que faire un test dans une boîte à partouze sans capotes ni tests, et en conclure qu’on a un bon protocole contre le VIH parce que ce soir-là personne ne l’a chopé.