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Alors qu’il décrypte et dénonce les violences policières dans ses livres il subit lui-même, dans la nuit du 21 au 22 juin 2013, une agression de la part de trois policiers. Alors qu’il tente d’interrompre une bagarre avec des amis, une bande d’agents en civil débarque et arrête plusieurs personnes, dont le chercheur. Il raconte : ils « m’attrapent et m’écrasent au sol. Le premier me comprime la cage thoracique en m’enfonçant la colonne vertébrale avec son genou. Pendant ce temps un second me serre les menottes jusqu’à l’os. Tandis qu’un troisième me maintient les pieds ». Il poursuit : « On m’a ensuite enfoncé dans la voiture en me cognant la tête contre le bord de la carrosserie », un policier « a placé sa main derrière ma nuque et a envoyé de toutes ses forces ma tête contre un mur. Puis un autre ou le même – je ne sais pas, on m’a toujours frappé par derrière et menotté – a écrasé ma tête avec sa main contre de lourdes portes battantes ». Il est ensuite frappé au sol dans un commissariat de Toulouse. Le bilan des blessures constatées par les médecins est impressionnant : fracture du poignet gauche, traumatisme facial avec hématome, œdème péri-orbitaire, une plaie à la lèvre inférieure et une contusion à la cheville droite. Mathieu Rigouste a vécu un calvaire, un défoulement policier. Il écrira : « L’état m’a tabassé, il a fait son travail ».