Sur la fascisation du gouvernement israélien, ses répercussions, et notre positionnement de Juif·ves de la Diaspora – Juives et Juifs révolutionnaires

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  • #Israël #gouvernement #Netanyahou #extrêmedroite #nationalisme #sionisme #intégrisme #racisme #homophobie #sexisme...
    #Palestine #discrimination #colonialisme #oppression #antisionisme #antisémitisme...

    🛑 SUR LA FASCISATION DU GOUVERNEMENT ISRAÉLIEN, SES RÉPERCUSSIONS, ET NOTRE POSITIONNEMENT DE JUIF·VES DE LA DIASPORA – Juives et Juifs révolutionnaires

    L’accès au gouvernement, sous la tutelle de Benjamin Netanyahou, de diverses tendances ouvertement d’extrême droite, nationalistes et intégristes, notamment kahanistes, qui s’inscrit dans la montée en puissance générale des tendances nationalistes, réactionnaires dans le monde, représente une nouvelle régression sur laquelle nous avons collectivement décidé de nous exprimer, en tant que Juif·ves de la diaspora.
    En premier lieu, il convient de rappeler que nous réagissons à cette situation, non pas car notre judéité nous y obligerait, mais car nous estimons que c’est un moment important pour poser sur la table des inquiétudes et des problématiques qui résonneront sans doute à l’oreille de beaucoup.
    Ce qui se passe en Israël est en effet très inquiétant. Il suffit de voir le mouvement social déployé depuis la formation du nouveau gouvernement pour en avoir une idée. Ce sont des racistes, néo-fascistes, et LGBTQIphobes de la pire trempe qui ont désormais entre leurs mains des ministères, notamment celui de la Sécurité nationale dirigé par le fasciste Itamar Ben-Gvir. Ce dernier est un représentant de l’extrême-droite israélienne la plus réactionnaire, héritier du parti kahaniste Kach, interdit par Israël après qu’un de ses membres (Baruch Goldstein, dont Ben-Gvir a longtemps affiché un portrait dans son salon) ait assassiné vingt-neuf Palestinien·nes. Son parti politique, Otzma Yehudit, contrôle également le ministère du développement du Néguev et de la Galilée, en charge notamment de la colonisation ; le ministère de l’Intérieur revient aux ultra-orthodoxes du Shas, ainsi que la Santé, le travail, et les affaires religieuses ; le ministère de Jérusalem au parti Judaïsme Unifié de la Torah, qui contrôle également le ministère du logement ; les Finances sont attribuées au Parti Sioniste Religieux ; et ainsi de suite pour former un gouvernement de cauchemar, dont le Likoud forme l’aile la moins réactionnaire (...)

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    • Est-ce que les auteurs de ce texte « se définissent sympathiques au sionisme tout en étant outrées par la guerre menée par les divers gouvernements belliqueux et coloniaux » ?

      Pourtant – si c’est le cas –, le sionisme, par-delà ses variantes évoquées, les unes à prétention socialisante, les autres ouvertement réactionnaires, n’a jamais été qu’une orientation politique nationaliste, visant à ses origines la création d’un État juif, puis, cela fait, sa consolidation. Si aujourd’hui, c’est l’expression du nationalisme d’un État oppresseur qui s’oppose aux aspirations nationales du peuple palestinien opprimé, il n’en reste pas moins par définition l’expression d’un nationalisme.

      Pire : le sionisme, qui est parvenu à un moment de son histoire à représenter un espoir pour de nombreux Juifs, pour qui l’agonie du #capitalisme eut le visage des camps de la mort, n’a su que préserver une société d’exploitation et d’oppression, où le racisme atteint de plein fouet la population palestinienne des Territoires occupés, les Arabes israéliens – quand ce n’est pas des Juifs israéliens eux-mêmes, en particulier les Juifs orientaux qui forment la partie pauvre de la population israélienne.

      Les sionistes qui croient avoir trouvé l’argument définitif en disant que la critique du sionisme remet en cause Israël dans son droit à l’existence en tant qu’État juif... n’ont pas tort sur ce point. Car les militants révolutionnaires les plus conséquents militent pour que tous ceux qui vivent en Israël aient les mêmes droits, quelle que soit leur nationalité d’origine ou leur religion. Et qu’importe si Israël n’est plus alors un État juif, pourvu qu’il soit devenu respectueux pour tous ceux qui y vivent.

      C’est aussi cela qu’on appelle l’antisionisme : sous cette forme, le seul #antiracisme conséquent.

    • Les JJR, comme le nom l’indique, se situe pleinement dans la tradition révolutionnaire ouvrière et internationaliste dans une perspective juive.
      Nous les ’suivons’ depuis leur création.

      Il combattent, dénoncent et condamnent l’antisémitisme et tous les racismes.

      Il n’y a pas d’ambiguïté dans leur engagement, ce qui leur attire souvent une agressivité de la part des nationalistes de tous les bords, y compris et surtout des partisans fanatiques de l’Etat d’Israël.

      Les JJR font un gros travail de pédagogie contre les préjugés racistes et sur l’Etat d’Israël notamment, comme dans cet article.

      Le « sionisme » (terme tellement galvaudé de nos jours, que nous ne l’employons quasiment jamais) est multiple et souvent en conflit interne : sionisme religieux, sionisme dit révisionniste (de droite), sionisme socialiste, sionisme chrétien... il y a même eu un petit courant sioniste libertaire au début du XXe siècle (dont l’anarchiste Bernard Lazare fut la figure emblématique) en réaction à l’antisémitisme au moment de l’Affaire Dreyfus et qui voulait fonder un foyer national juif sans État.

      Cela reste, dans l’immense majorité des cas, un nationalisme comme tous les autres.

      Les JJR ont parfaitement raison de dénoncer la manipulation et le confusionnisme qui se cache souvent derrière un « antisionisme » fantasmagorique et obsessionnel de façade qui sert de paravent à beaucoup d’antisémites de tous bords (Soral, Dieudonné, une certaine extrême-gauche et Cie).
      Le nationalisme palestinien corrompu et/ou arabe ne vaut guère mieux, sinon qu’il bénéficie d’une auréole du fait du colonialisme et de l’apartheid israélien...

      Soyons et restons internationalistes.

      Un excellent résumé se trouve dans un communiqué de 2006 émanant de la FA :

      « Quelle alternative au Moyen-Orient ?

      La Fédération anarchiste francophone dénonce et condamne la nouvelle agression militaire en cours en Palestine et dans les territoires occupés faisant suite à l’enlèvement d’un jeune appelé franco-israélien.

      Une fois de plus, dans la guerre sans fin qui oppose l’Etat israélien et l’Autorité palestinienne, ce sont les populations civiles, toujours aux premières loges, qui paient de leurs sang, de leurs conditions de vie et de leurs libertés l’affrontement de deux logiques nationalistes, capitalistes, militaires et religieuses.

      C’est bien le Hamas et le Djihad Islamique qui, arrivés au pouvoir par les urnes en profitant de la corruption et du discrédit du Fatah de Yasser Arafat et de la déliquescence de l’OLP, tirent profit de la colère, de la frustration de la majorité palestinienne en transformant ainsi le combat contre l’oppression colonialiste en combat religieux, avec ses dérives antisémites.

      Les gouvernements israéliens ont toujours cherché ce conflit religieux, et ont donc favorisé la montée d’un courant islamiste intégriste, cherchant ainsi à légitimer aux yeux des pays occidentaux leur politique de colonisation, de domination, et d’apartheid ethnique.

      En tant qu’anarchistes nous savons que les Etats séparent les peuples par l’établissement de frontières. Tout comme la création de l’Etat d’Israël n’a rien réglé pour cette région, et pour les juifs exilés, eux aussi à une autre époque dans une situation désespérante, la création d’un véritable Etat palestinien ne peut nous satisfaire. A quoi donc servirait un Etat plus formel pour les Palestiniens ?
      Que ferait donc cet Etat ? Maintenir le statu quo sur l’influence grandissante des islamistes, laisser la guerre sociale de côté, sous prétexte que l’ennemi, c’est Israël. Et l’émancipation sociale ?
      Et l’égalité économique et sociale dans tout ça ? La haine entre des peuples, réfugiés derrière d’éventuels barbelés dans leurs Etats respectifs, se cristalliserait sur des communautés nationales, concept diffus, trompeur et interclassiste, si l’on dressait plus de frontières.

      Nous proposons le fédéralisme libertaire, fondamentalement égalitaire et adapté à un Moyen-Orient constitué de mosaïques de peuples, préconisant la libre association, la libre fédération, sur des bases égalitaires entre les individus et les groupes d’individus qui fondent ce fédéralisme.

      La répartition des richesses ainsi que l’autogestion généralisée sont des étapes incontournables dans cette région comme ailleurs, où il existe des pauvres et des riches, des Etats qui convoitent l’accès à la mer, à l’eau, aux terres fertiles, et au pétrole.

      Une alternative au Moyen-Orient peut voir le jour si d’un coté comme de l’autre les peuples israéliens et palestiniens, jetant à bas les barrières artificielles qui les séparent et les opposent, s’unissent contre leurs ennemis communs, les pouvoirs politique, économique, religieux et militaire, pour construire ensemble les bases d’une société assurant la paix et l’harmonie.

      L’existence de collectifs communs d’individus palestiniens et israéliens s’opposant par exemple à la construction du Mur, soutenant les déserteurs et les opposants aux militarismes prouve encore une fois que ce qui nous unit, l’entraide et la solidarité, est plus fort que ce qui nous divise.

      La Fédération anarchiste francophone appelle toutes les forces du mouvement social comme tous les individus épris de justice, de paix, et de liberté à protester par tous les moyens possibles pour que cesse au plus vite cette situation intolérable que subissent les travailleurs, civils, femmes, hommes, et enfants de cette région du monde. »

      ★ Fédération anarchiste, le 5 juillet 2006.

    • J’entends, mais rien dans le texte des JJR ne permet de penser qu’ils ne sont pas eux-mêmes sionistes.

      Or, le sionisme – d’où qu’il vienne – représente, comme tous les nationalismes, une impasse pour les travailleurs. À plus forte raison quand il s’agit d’un nationalisme qui n’est pas celui d’un peuple opprimé, ni celui des victimes de persécutions antisémites, mais celui d’un groupe national qui possède un État, une armée puissante et qui opprime depuis 70 ans un autre peuple, le peuple palestinien.

      Quant à l’« antisionisme », qu’il puisse servir de paravent à beaucoup de tarés antisémites n’enlève rien au fait qu’il va de soi : comme dénonciation du nationalisme, ce poison mortel pour les travailleurs, dont les intérêts sont communs par-delà les frontières.

      Quant au texte de la FA, j’en partage l’essentiel : en dépit de sa rhétorique anarchiste ("fédéralisme libertaire", "collectifs communs", "autogestion généralisée"... nous employons d’autres mots) ; en dépit de ce contresens habituel selon lequel ce sont "les Etats [qui] séparent les peuples par l’établissement de frontières" (car au fond c’est d’abord une des lois du capital, et celui-ci a des États pour la faire appliquer) ; et en dépit des concepts vagues de "forces du mouvement social" pour désigner les acteurs du changement espéré (on dirait du NPA dernière période qui ne parle plus de lutte de classe ni de classe ouvrière).

    • @Recriweb

      > L’article n’est pas un ’pedigree’ des JJR mais une position factuelle sur le gouvernement israélien.

      Concernant les JJR, il suffit de chercher un peu, de se renseigner pour savoir qu’ils sont antinationalistes.

      Comme nous l’avons écrit, le terme « antisionisme » est extrêmement galvaudé et mal employé : « sioniste » est devenu clairement un synonyme de « Juif » et il suffit de consulter pas mal de sites soi-disant « antisionistes », pour se rendre vite compte que c’est devenu une insulte, un prétexte alibi bien connu pour ne pas être poursuivi pour « incitation à la haine raciale ».
      C’est pour cela que nous ne l’employons jamais car il est rentré depuis longtemps dans le lexique de l’extrême-droite ouvertement antisémite ou de certains groupes pro-palestiniens nationalistes et confusionnistes.

      Comme les JJR, nous sommes internationalistes et bien évidemment contre tous les nationalismes.

      Quant à la « rhétorique anarchiste » (!) : on ne va surement pas s’excuser d’être anarchistes.

      Le texte de la FA est très clair, pleinement dans l’esprit anarchiste : insinuer que nous ne sommes pas dans la lutte des classes pour défendre le prolétariat c’est complètement méconnaître ce que nous sommes.

    • Dénoncer la politique des dirigeants israéliens qui entraînent leur peuple dans des guerres sans fin et qui oppriment les Palestiniens n’a rien d’ambigu. Ceux qui amalgament cette position à de l’antisémitisme (au prétexte que l’extreme-droite se sert de l’antisionisme pour dissimuler son antisémitisme), c’est-à-dire ces politiciens et ces « intellectuels » (BHL, Finkielkraut, Bruckner, etc.) qui se servent servent de cette amalgame pour faire taire toute opposition à Israël, voire espérer criminaliser toutes les critiques vis-à-vis de sa politique coloniale, ne méritent certainement pas que nous renoncions à nous exprimer clairement. Ne serait-ce qu’en solidarité avec, en Israël même, les nombreux opposants à la politique sioniste des gouvernements successifs, eux-mêmes étant parfois qualifiés d’antisémites !

      Qu’ils vivent en France, en Israël ou n’importe où sur la planète, qu’ils soient athées, juifs, musulmans ou autres, les travailleurs n’ont ni patrie ni communauté à défendre, mais des intérêts de classe à mettre en avant. Et être internationaliste signifie être opposé à tout nationalisme, le nationalisme sioniste y compris, et le dire sans chichi.

    • @Recriweb

      « Qu’ils vivent en France, en Israël ou n’importe où sur la planète, qu’ils soient athées, juifs, musulmans ou autres, les travailleurs n’ont ni patrie ni communauté à défendre, mais des intérêts de classe à mettre en avant. »

      > C’est ce que nous faisons quotidiennement, il n’y a aucun « débat » là-dessus : c’est pourtant clair et net dans tous nos écrits ou celui des JJR.

    • Le débat portait sur la partie manquante de la citation : « ... être opposé à tout nationalisme, le nationalisme sioniste y compris, et le dire sans chichi ».

      S’agissant de la FA, je n’en doute pas, mais j’avais des réserves sur les JJR. Réserves que tu n’as pas dissipées.

    • C’est en raison de l’absence de moteur de recherche sur leur site que je m’étais permis de te solliciter. Je n’allais pas éplucher leurs 8 ans d’archive.

      Il est possible de discuter et de répondre à des questions sans voir nécessairement chez son interlocuteur de mauvaises intentions.

      Si je te suis, c’est aussi pour m’informer.

    • @recriweb

      Pourquoi ne pas l’avoir dit tout de suite ?...
      Il n’y a pas que sur leur site que l’on peut se renseigner.

      Même si ce Collectif se situe surtout dans le combat contre l’antisémitisme, ses références sont révolutionnaires, internationalistes dans les racines du prolétariat juif historique.
      Ils sont bien plus « fiables » que l’UJFP, par exemple, qui est très ’ambiguë’ à nos yeux.

      Dans cet article les JJR ont juste fait une explication de texte pédagogique sur le sionisme et l’antisionisme, il n’y a pas de conclusion hâtive à faire. Cette explication est nécessaire et indispensable, tant les clivages sont devenus paranoïaques sur cette question et sachant que le terme "sionisme" est manipulé par tous les camps. De plus, ce mot est historiquement "caduque" puisqu’il désignait un mouvement nationaliste juif pour la création ("la montée vers Sion") d’un État juif en Palestine, ce qui est un état de fait depuis 1948... passons...

      Donc puisque notre parole ne suffit pas et que tu n’as pas trouvé d’infos voici quelques citations émanant des JJR :

      ⚫️ >> Dans l’article publié, ce passage aux antipodes de ce que pourrait dire un ’sioniste’ :

      " (...) Nous apportons, en ces moments difficiles, tout notre soutien à la population civile israélienne, qui lutte contre un gouvernement répressif et autoritaire.
      Nous apportons, également tout notre soutien aux Palestinien·nes qui tous les jours souffrent de la violence inouïe de la politique coloniale.
      Cependant, au delà d’un soutien quelconque, ici en France, nous agissons et continueront d’agir pour lutter contre l’antisémitisme, le racisme, la LGBTQIphobie, pour l’égalité femmes-homme et pour la défense de notre classe. "

      ⚫️ >> Dans l’article (en lien hypertexte dans l’article initial !) suivant, intitulé "AUX JUIFS ET AUX JUIVES DE FRANCE, À PROPOS D’ISRAËL" :

      " (...) Juifs et Juives de France, nous nous sentons toutes et tous menacé·es dans les périodes de libération des actes et de la parole antisémite (en particulier sur les réseaux sociaux actuellement), notamment quand des antisémites en France utilisent comme prétexte la situation en Palestine pour vomir une haine des Juifs et des Juives qui pré-existait largement à l’État d’Israël. Face à cette situation, de nombreux membres de notre minorité sont inquiets, pensent à partir ou à dissimuler leur judaïsme. Pour nous, la solution à cet antisémitisme n’est ni l’assimilationisme ni le sionisme, mais la lutte ici et maintenant, dans la diaspora "

      ⚫️ >> Dans un entretien de 2019 avec la Revue "Ballast", intitulé "Entretien avec le collectif Juives et Juifs révolutionnaires" :

      " (...) Le sionisme est une réponse — nationaliste, donc pour nous réactionnaire — à l’antisémitisme... "

      " (...) Notre opposition au sionisme découle d’une double analyse. Premièrement : d’une position antinationaliste (...)
      Deuxièmement : de nos positions anticolonialistes, en cohérence avec nos positions révolutionnaires (...) Nous sommes donc contre le sionisme, mais ne nous définissons pas comme « antisionistes » parce que notre opposition au sionisme découle d’une vision anticolonialiste, hostile à l’ethnonationalisme « völkish ». Cette vision n’applique pas au sionisme un « deux poids, deux mesures », qui en ferait une forme de colonialisme ou de nationalisme meilleure — point de vue sioniste — ou pire qu’un autre — point de vue de bon nombre d’« antisionistes » (...) "

      " Nous avons, en tant que révolutionnaires, des valeurs éthiques qui sont universelles, en ce sens qu’elles sont communes à l’humanité et existent dans toutes les sociétés, à toutes les époques : entraide, solidarité, refus de la domination… L’éthique juive dont nous nous revendiquons est simplement l’une des formes culturelles qu’a prise cette éthique universelle, liée à la condition de minorité opprimée. Ce n’est pas tout à fait un hasard si de très nombreux Juifs et Juives ont participé au mouvement ouvrier révolutionnaire, dans toutes ses tendances, en jouant parfois un rôle moteur dans la création d’organisations de solidarité qui étaient loin de ne se consacrer qu’à la minorité juive et aux problèmes auxquels elle était confrontée. C’est aussi parce qu’ils y trouvaient l’expression de valeurs présentes dans la culture diasporique. Nous nous situons dans la continuité de ce parcours, et il y a nombre de figures historiques qui nous inspirent : d’Emma Goldman en passant par Rosa Luxemburg, de Marek Edelman en passant par Denis Théodore Goldberg, de Lucien Sportisse à Ilan Halevi, de Joseph Rosenthal à Adolfo Kaminsky. Parmi bien d’autres... (...) "

    • Merci pour ces informations (donc, que j’ai cherchées en te sollicitant à la suite de ta publication...).

      Je n’adhère pas au caractère apparemment communautariste de cette organisation (se revendiquant d’une « éthique juive »/"culture diasporique" ou s’adressant prioritairement « aux juifs et juives de France »), mais je prends note de leur « opposition au sionisme ».

      J’ajoute que « pour lutter contre l’antisémitisme, le racisme, la LGBTQIphobie, pour l’égalité femmes-homme et pour la défense de notre classe », il n’est pas seulement question de faire valoir des valeurs – même des « valeurs éthiques qui sont universelles, en ce sens qu’elles sont communes à l’humanité et existent dans toutes les sociétés, à toutes les époques : entraide, solidarité, refus de la domination » –..., il est surtout question (c’est la seule solution) d’armer la classe ouvrière ("notre classe"), de l’aider à se donner les moyens politiques et organisationnels pour s’emparer partout des moyens de production.

      C’est du reste sur la base de ce combat historique mené par la classe ouvrière que se sont forgées les valeurs du mouvement ouvrier révolutionnaire (valeurs dont je préfère me revendiquer, pour ma part, en ce qu’elles se distinguent des valeurs seulement humanistes de la bourgeoisie).