• Drapeaux : pour les travailleurs, c’est le drapeau rouge ! | Le Journal Lutte Ouvrière
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/05/16/drapeaux-pour-les-travailleurs-cest-le-drapeau-rouge_668053.

    Dans la nuit du 10 au 11 mai, l’Assemblée nationale a adopté, à une courte majorité, la proposition de loi rendant obligatoire d’arborer le drapeau européen aux côtés du drapeau français sur le fronton des mairies de plus de 1 500 habitants.

    Cette proposition a été portée par le groupe Renaissance, dont tous les commentateurs ont relevé la manœuvre politicienne. D’une part, il s’agissait de faire diversion, pour parler d’autre chose que de la réforme des retraites. D’autre part, à un an des élections européennes, les députés macronistes ont trouvé une occasion de se redonner à bon compte une image de progressistes, face aux nationalistes de tout bord.

    La manœuvre a parfaitement réussi. L’extrême droite a défendu un amendement pour « réaffirmer la primauté du drapeau français » et ses députés se sont lâchés sur les plateaux de télévision, tel Jean-Philippe Tanguy (RN), député de la Somme, vociférant : « Il n’y a que trois couleurs face auxquelles les Français s’inclinent : le bleu, le blanc et le rouge. » Quant aux députés de la Nupes, ils se sont divisés sur la question, ceux du PCF et de LFI votant contre le projet de loi, tandis que ceux du PS et de EELV votaient pour.

    Le drapeau tricolore est bien l’emblème historique de la bourgeoisie française, autour duquel elle se rassemble pour ses intérêts. Le drapeau européen est plus récent et vise à rassembler autour de lui les bourgeoisies européennes. Les travailleurs ne peuvent se retrouver qu’autour d’un seul drapeau, le drapeau rouge des luttes de la classe ouvrière internationale.

  • Turquie : entre Erdogan et Kiliçdaroglu | Le Journal Lutte Ouvrière
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/05/16/turquie-entre-erdogan-et-kilicdaroglu_668060.html

    Dans la plupart des grandes villes, et en particulier à Istanbul, le dictateur s’est vu infliger des revers significatifs aux élections municipales.

    Ce n’est en tout cas pas sur une victoire de Kiliçdaroglu que les travailleurs de Turquie pourront compter pour défendre leur droit à une vie décente. La raison n’est pas seulement que cette victoire est hypothétique, mais aussi qu’il n’y a pas grand-chose à attendre de cette alliance électorale qui va du CHP à l’extrême droite et qui ne promet pas de changement significatif. Face à un système politique et économique qui pèse très lourdement sur leurs épaules, les travailleurs de Turquie devront imposer leurs propres solutions.

  • Guerre en Ukraine : Zelensky fait son marché | Le Journal Lutte Ouvrière
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/05/16/guerre-en-ukraine-zelensky-fait-son-marche_668058.html

    Les puissances qui soutiennent l’Ukraine aimeraient garder le contrôle de l’escalade guerrière, en ne livrant pas certains armements sophistiqués à leur allié Zelensky. Mais, depuis bientôt quinze mois que la guerre fait rage, on constate que les mêmes États n’ont cessé de lever les unes après les autres les barrières qu’ils disaient mettre à l’intensification du conflit. Et il se pourrait qu’il en aille des F-16 comme il en est allé des chars lourds, finalement fournis à Kiev par Washington, Londres et Berlin.

    Que cette fuite en avant risque à tout moment de dégénérer en un conflit bien plus large, les dirigeants du monde entier le savent. Mais ils peuvent d’autant moins écarter ce risque que toute leur économie y trouve son compte, tirée qu’elle est par les commandes d’armement qui explosent partout. Et puis, il est si pratique aux Biden, Macron, Scholtz et autres de paraître se soucier du sort de la « petite Ukraine » devant leur opinion publique, plutôt que d’avouer que de toute façon ils pousseraient à la flambée des budgets militaires, car leurs capitalistes y trouvent un intérêt majeur.