Grandir informés. Les pratiques informationnelles des enfants, adolescents et jeunes adultes

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  • Grandir informés. Les pratiques informationnelles des enfants, adolescents et jeunes adultes - Les Cahiers pédagogiques
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    Après son livre Grandir connectés (paru en 2015), Anne Cordier, spécialiste des sciences de l’information et de la communication, a choisi de garder le contact avec les adolescents qu’elle avait rencontrés pour poursuivre son enquête sur les modes d’information des jeunes. Elle croise dans ce nouveau livre les expériences individuelles et des données plus quantitatives, et veut tourner le dos aux fantasmes, aux injonctions et aux querelles stériles sur l’usage des écrans par les jeunes.

    Grandir informés propose « une flânerie » en onze chapitres, à lire dans le sens que l’on veut. Ils traitent de ce qui se passe « à l’école », en famille, ou dans les « écoles de l’information hors la classe » (au travail, dans les loisirs ou en politique) ; ils abordent les émotions, le « paysage informationnel et médiatique », ou encore les « exclusions et privilèges ».

    Chaque chapitre repose sur un ou plusieurs extraits d’entretiens d’Anne Cordier avec l’un ou l’une des jeunes auprès desquels elle enquête, et ce dialogue est ensuite prolongé de ses réflexions et analyses. Le chapitre « Exclusions et privilèges », par exemple, rapporte des échanges avec Zoé, et avec Louise.

    Attardons-nous quand même encore un peu sur la conclusion. Anne Cordier y fait quelques mises au point fortes et plusieurs propositions.

    Première mise au point : « il apparait inconcevable, au regard des enquêtes menées auprès des jeunes publics, d’envisager de faire disparaitre de leur écosystème informationnel et social les réseaux sociaux numériques » (p. 307). Donc, il faut faire avec et, surtout, ne pas laisser les parents seuls face à la responsabilité de prendre seuls en charge cette « éducation sociétale ». Mais sans les disqualifier pour autant.

    Deuxième mise au point : l’injonction paradoxale à laquelle sont soumis les jeunes ‒ être connecté à un espace d’information infini, mais maitriser ses usages, son temps et ses données, une « tâche incroyablement difficile et exigeante » ‒ s’accompagne d’une forme de mépris véhiculé par les discours politiques sur leurs pratiques informationnelles. Or, « on ne fait pas société dans le mépris et la défiance envers l’autre » (p. 308).

    Anne Cordier insiste donc pour que les institutions, au premier rang desquels l’école, prennent en charge l’éducation aux médias et à l’information

    #Anne_Cordier #Education_médias_information