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  • « La symphonie algérienne inachevée » chronique de Omar Zelig.

    C’est dans les têtes qu’il s’est passé quelque chose de libérateur, comme s’il était devenu soudain possible de devenir les acteurs de nos destinées après des décennies passées à nous taire.

    Une chronique d’Omar Zelig, réalisateur et producteur radio

    Cette publication a bénéficié du soutien de Rosa Luxembourg Institute. Ce texte peut être reproduit entièrement ou partiellement à condition de citer sa source.

    Si, pendant plus d’un an, le mouvement populaire a mobilisé des foules dans les grandes villes d’Algérie, à partir du 22 février 2019, et s’est arrêté pour cause de crise sanitaire, il est temps de faire le point sur ce qui s’est passé en nous dans ces journées particulières, de voir ce qu’il en reste quand on a l’impression d’avoir tout oublié, et de recenser les traces qu’il a laissées dans nos imaginaires, nos manières d’être, de créer et d’espérer, de se convaincre que ce n’était pas pour rien.

    Déjà il y a eu quelques livres collectifs, quelques films diversement appréciés, il y en aura d’autres, mais c’est dans les têtes qu’il s’est passé quelque chose de libérateur, comme s’il était devenu soudain possible de devenir les acteurs de nos destinées après des décennies passées à nous taire.
    Peut-être se mêlera-t-il un zeste de mélancolie à ces réminiscences, l’ambiance actuelle étant plus aux règlements de comptes, aux arrestations de dizaines de ses animateurs, aux débats idéologiques et aux divisions sans grandeur, mais il faut quand même se livrer aux retours en arrière pour ne pas désespérer de l’avenir radieux.

    https://justpaste.it/cn6fd

    Et musique : Ouled El Bahdja | La Casa Del Mouradia
    https://yewtu.be/watch?v=kHZviPhZQxs&local=true&quality=medium&dark_mode=true