• En France, une plainte pour viol toutes les 40 minutes
    http://www.liberation.fr/societe/2015/08/11/en-france-une-plainte-pour-viol-toutes-les-40-minutes_1361846

    À CHAUD Selon une enquête publiée par « Le Figaro », le nombre de viols dénoncés aux autorités a augmenté de 18 % en cinq ans.
    « Sur les cinq dernières années, les viols dénoncés aux autorités ont augmenté de 18 % (de 10 762 faits en 2010 à 12 768 faits en 2014), tandis que les viols sur mineurs ont grimpé, dans le même temps, de plus de 20 % (de 5 751 à 6 936 faits répertoriés) », écrit le Figaro, selon des données que le quotidien a pu consulter.
    « Trente-trois viols sont déclarés chaque jour en France, soit un toutes les quarante minutes en moyenne ! » note le Figaro avant de souligner qu’« il ne s’agit que des affaires signalées aux autorités de police et transmises aux parquets. »

    « La zone grise demeure considérable. Les enquêtes de victimation [ces sondages de grande ampleur réalisés par l’Insee auprès de victimes, ndlr], attestent que le taux de plainte pour viol est inférieur à 10 %», explique au journal Christophe Soullez, le directeur de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP).

    Le nombre de faits rapportés à la population place « la Guyane en tête des départements les plus exposés à ce type d’atteintes, statistiquement parlant : un viol annuel pour 2 000 habitants en moyenne. La Martinique et la Guadeloupe affichent également des taux de signalement particulièrement élevés », détaille le journal.

    « Paris arrive juste en-dessous dans le classement, avec plus de 600 viols déclarés en 2014. Ailleurs en métropole, ce sont les secteurs ruraux comme la Sarthe, l’Yonne, l’Orne ou le Loiret qui déclarent le plus d’affaires par habitants » conclut le Figaro.

    #viol #statistiques

    • Une Bonne Nouvelle je ne sais pas trop, parçeque la réponse judiciaire j’y croi pas et les centres de soins pour agresseurs et victimes il y en a si peu que c’est tout de même desesperent de voure la complicité de la société a tous ces viols et agressions sexuelles contre les femmes et les enfants. Et puis ca peu aussi etre le signe d’une augmentation des agressions, avec la banalisation du porno les actes de torture et de barbarie contre les femmes et les filles peuvent être banalisés.

      J’en profite pour glisser le communiqué de #osez_le_féminisme sur ce sujet

      Viol : les pouvoirs publics doivent agir !

      Un article publié par le Figaro aujourd’hui fait état d’un chiffre alarmant : toutes les 40 minutes, en France, une femme porte plainte pour viol, soit une augmentation de 18% depuis 2010. Au total, 12 768 plaintes ont été enregistrées en 2014.

      Nous sommes pourtant bien en-deça de la réalité. Les enquêtes de victimation font état d’au moins 75°000 femmes majeures violées par an. Seulement 10% d’entre elles osent porter plainte et ainsi entrer dans un processus judiciaire souvent éprouvant.

      Il est positif de constater que le nombre de dépôts de plainte augmente : cela est le signe que de plus en plus de femmes osent briser le silence, contribuant ainsi à faire changer les mentalités sur ce sujet. Ce n’est pas à la victime d’avoir honte, la honte doit changer de camp comme l’affirmait la campagne portée entre 2010 et 2011 par Osez le féminisme !, le Collectif Féministe Contre le Viol et MixCité.

      Cependant, Osez le féminisme ! s’inquiète du trop peu d’actions des pouvoirs publics face à l’ampleur du crime. Car il faut le rappeler : le viol est un crime, jugé en cour d’Assises, et passible de 15 ans de prison. Pourtant, dans 90% des cas, la victime se mure dans le silence. Pourquoi ? Parce que dans une société où les femmes continuent d’être massivement discriminées, d’être rabaissées au rang d’objet sexuellement disponible, il est difficile de se lever et de dire “j’ai été violée”.

      Si la loi du 4 août 2014 pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes a permis la généralisation du téléphone grand danger pour les femmes menacées de viol par leur ex-conjoint, cela n’est pas assez !

      Osez le féminisme ! demande :
      – la fin de la correctionnalisation des viols. Faire d’un crime un simple délit, ce n’est pas aider la victime. Tout doit être mis en oeuvre pour que les viols soient jugés en cour d’Assises ;
      – une meilleure formation des forces de l’ordre : celle-ci est encore trop anecdotique ; d’un commissariat à un autre, la victime ne sera pas traitée de la même manière. Les forces de - l’ordre doivent être formées spécifiquement à l’accueil des femmes victimes ;
      – une campagne de grande ampleur pour dénoncer ces crimes, développer la prévention, informer les victimes de leur droit, et faire évoluer enfin les mentalités ;
      – une meilleure prise en charge psychologique des victimes, avec la gratuité des soins

      Osez le féminisme ! le rappelle : le seul et unique responsable d’un viol, c’est le violeur.