It is not anti-Semitic to boycott Matisyahu

/it-not-anti-semitic-boycott-matisyahu

    • #bds

      La morale de cette histoire ? En ciblant une personne et non une institution, les militants pro-boycott locaux ont tendu les verges pour se faire battre et rendu un bien piètre service à leur cause. BDS tire sa légitimité du nécessaire isolement d’un Etat qui viole impunément le droit international et colonise son voisin depuis des décennies, imposant aux Palestiniens un régime digne de l’Apartheid. Mais la campagne n’a rien à gagner en s’érigeant en censeur des artistes pro-Israël. On aurait encore compris la démarche de BDS si Matisyahu usait de ses concerts ou de ses disques pour répandre des propos discriminatoires ou pour justifier des crimes israéliens, mais ce n’est d’évidence pas le cas.
      Au vu de cette affaire, une clarification internationale de la politique de BDS semble nécessaire. Car à mesure que la campagne prend de l’ampleur, elle doit s’attendre à des répliques de plus en plus brutales et diffamatoires des partisans du Grand Israël. Qui, eux, ont parfaitement compris que BDS est aujourd’hui la seule initiative susceptible de ramener de façon pacifique la majorité des Israéliens à la raison et au droit.

    • 1. Je ne vois pas pourquoi on voit sur Rezo et Seenthis autant de textes dénonçant le confusionnisme, notamment des artistes, récemment encore à propos de concerts mélangeant des gens qu’on aime bien (très à gauche) à des gens qu’on n’aime pas (très à droite), mais qu’ici il faudrait refuser de considérer les positions politiques carrément choquantes de ce type, au motif qu’il est un « artiste ».

      (Désolé pour le point Godwin…) Est-ce que ce festival invite des artistes ouvertement néonazis ? Ou « simplement » ouvertement racistes et xénophobes ? Et s’il le faisait, est-ce qu’on serait choqué que des gens s’en indignent ?

      Point important ici : c’est un festival, pas un concert individuel. Point secondaire : il me semblait (j’étais jeune alors…) que le reggae était un genre musical portant certaines valeurs.

      2. Par ailleurs, concernant la « clarification internationale de la politique de BDS », je crois bien qu’il suffit de lire. Ce qu’a fait Electronic Intifada : It is not anti-Semitic to boycott Matisyahu
      https://electronicintifada.net/blogs/ali-abunimah/it-not-anti-semitic-boycott-matisyahu

      This is because BDS is not a campaign against Israelis as such, but against Israel’s violations of Palestinian rights and complicity in those violations.

      Just because Miller is Jewish does not mean he cannot be held accountable for his high-profile support for Israeli policies against Palestinians.

      “Anchored in precepts of international law and universal human rights, the BDS movement, including PACBI, rejects on principle boycotts of individuals based on their identity (such as citizenship, race, gender, or religion) or opinion,” the Palestinian Campaign for the Academic and Cultural Boycott of Israel states in its guidelines.

      PACBI says that its boycott aims not at individuals but at complicit institutions.

      But, it adds, “an individual artist/writer, Israeli or otherwise, cannot be exempt from being subject to ‘common sense’ boycotts (beyond the scope of the PACBI institutional boycott criteria) that conscientious citizens around the world may call for in response to what they widely perceive as egregious individual complicity in, responsibility for, or advocacy of violations of international law (such as war crimes or other grave human rights violations), racial violence, or racial slurs.”

    • Précision. Comme c’est une dépêche sur Rezo, elle apparait ici sans extrait de texte et j’ai simplement voulu le faire apparaître, comme je le fais pour d’autres. ca ne signifiait pas mon accord, je ne comprends pas bien non plus les arguments du Courrier ici, la différence qu’ils font par rapport à d’autres cas de boycott.

    • Effectivement le type a l’air bien grave, mais le problème ici c’est qu’ils ont commencé par l’inviter et qu’ils ont découvert ensuite ses activités de soutien enthousiaste à l’armée israélienne. Du coup ils lui ont demandé de renier ses positions, ce qu’il a refusé (ô surprise), à la suite de quoi ils ont annulé l’invitation. Vu comment les propagandistes anti-BDS se sont jetés sur le truc, ils auraient probablement mieux fait d’assumer leur erreur. C’est plus la maladresse qui pose problème ici. Ensuite on peut discuter du bien-fondé du boycott appliqué à des personnalités, en sachant qu’il peut être compliqué à défendre dans l’opinion, surtout quand il concerne des juifs. Quand tu appelles à boycotter Orange, c’est plus difficile de t’accuser d’antisémitisme...