PLACE A DEFENDRE !

http://place-a-defendre.blogspot.fr

  • Voici la lettre de la MG du 5 avril. vous pouvez aussi la lire sur le site c’est un peu plus agréable :
    https://maisondelagreve.boum.org/Lettre-du-5-avril

    Une nouvelle bataille s’est ouverte jeudi dernier à Rennes, celle de l’accès au centre-ville et plus particulièrement à la place du Parlement. Le 31 mars c’est dans un hyper-centre en état de siège dont tous les accès étaient bloqués que les manifestants ont essayé de rentrer afin d’occuper cette place. Malgré le scandale des nombreux blessés et des plus de 700 grenades lacrymogènes tirées, le préfet et la maire récidive. Aujourd’hui alors que la manif étudiante est sur le point de commencer c’est un canon à eau et un gros dispositif policier qui est annoncé. Avec cette mesquinerie en plus de la part d’Appéré : elle autorise à une occupation citoyenne et reponsable sur la non-place Charles de Gaulle. Merci Maman, mais les grévistes ne sont pas des enfants à qui l’on donne l’autorisation, et le cadre de leurs luttes. Au passage, l’AG de Rennes 2 a voté ta démission et qui sait si le mouvement ne se donnera pas les moyens de la rendre effective. Toute la question est là : la ville appartient-elle aux commerçants, aux consommateurs, et aux flux marchands ; bref est-elle le lieu du règne de l’économie ou est-elle le lieu où nous nous faisons surgir le politique et inventons d’autres manières de vivre sans les magasins de luxe et sans les gouvernants ? Deux idées de la vie, deux conceptions du monde radicalement opposées, en guerre ! À noter que la première n’a plus que ses flics fébriles pour continuer à faire croire qu’elle est l’ordre naturel des choses. La fiction se brise, nous reprenons prises sur nos vies. Tous dans la rue, la ville est à nous !
    Voici, comment fini le texte Ici c’est c’est Rennes . La bataille du Parlement.
    « On aurait pu penser que le 31 mars signerait le déclin du mouvement - achevé par les vacances. En vérité le 31 en a sonné le début. Les événements auront eu raison des six dernières années de pacification des milieux universitaires, et on a pu voir ce jour-là dans les rues de Rennes, toute une génération politique en train de naître. Samedi soir, lors de la coordination nationale étudiante à la fac de Rennes 2, on vit apparaître en rouge sur le toit de l’université, les trois mots qui depuis le CPE ont accompagné tous les mouvements étudiants « VIVE LA COMMUNE ! »

    #Cantines #MaisondelaGrève
    En raison de mouvement social, les cantines n’ont plus lieu que le mercredi. Par contre les cantines de luttes ont besoin de bras, vous les trouverez à Rennes 2, dans la rue etc.

    #MouvementAnti-LoiTravail :
    #Rennes :

    Retour sur la semaine dernière :

    - Mardi dernier les étudiants ont bloqué la rocade pendant une heure puis le métro. Cette affaire a fait un peu scandale. Pour savoir toute la vérité lisez ces deux textes. Celui de l’AG de rennes 2 : https://www.facebook.com/notes/rennes-2-en-lutte/ag-de-rennes-2-que-sest-il-passs%C3%A9-mardi-29-mars-dans-le-m%C3%A9tro-rennais-/1156122074399879. Et sur mediapart : https://blogs.mediapart.fr/jean-claude-leroy/blog/310316/rennes-une-vingtaine-de-chaises-attaquent-le-metro-mise-au-point-nec.
    - Sur la journée du 31 mars. Vous trouverez sur lundi matin un récit du 31 et un texte sur la semaine du 20 au 27 texte : https://lundi.am/Rennes-loi-travail-bataille-parlement#metro. Place à défendre, nous livre également un beau texte sur le début de barricade monté en homage à Blanqui http://place-a-defendre.blogspot.fr/2016/04/merci-de-deranger.html. Il y aussi la vidéo de Taranis : https://www.youtube.com/watch?v=vXtkiS_lSa8

    . Et les articles de Ouest-France http://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/rennes-pourquoi-les-policiers-ont-ils-tire-autant-de-lacrymogenes-41358 http://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/manifestation-rennes-des-violences-policieres-denoncees-4135785
    - violences policières : les forces de l’ordre ont été particulièrement brutales jeudi dernier. C’est ce qui arrive quand une partie de la population décide de ne plus leur déléguer l’usage de la violence dont chacun d’entre nous est capable. Nous avons largement plus confiance dans l’usage que nous pouvons faire de notre propre violence, que dans celle de ceux qui exécutent les ordres. De nombreux récits des blessés circulent sur le net. Nous faisons circuler celui d’une personne de la médic team visée au visage et qui a bien failli perdre son oeil : https://maisondelagreve.boum.org/Temoignage-d-un-medic-blesse-par . Par Ailleurs, une adresse cirucle sur le facebook de rennes 2 en lutte : "Nous recherchons donc des témoignages et photos de vos blessures (anonymes et sans détail compromettant). Le but est de recenser et d’établir le vrai bilan de la répression et de l’usage de telles armes. Merci donc d’envoyer tout cela à blessesdu31.03rennes [at] riseup"

    Cette semaine :
    - meeting proposé par SUD 18h sur : les violences policières, la jonction avc le syndicalisme de lutte, et la prise de la place du parlement
    - mercredi comité de luttes https://comitedeluttesrennais.wordpress.com
    - jeudi soir : concert de soutien aux arrétés du mouvement à rennes 2
    - samedi, manif et occupation du parlement

    #Paris
    Regarder cette vidéo exceptionnelle de TaranisNews !! Des flics qui ne font que reculer et des manifestants bien protégés, organisés, qui savent se défendre.
    https://www.youtube.com/watch?v=GotLNQuJwS4


    sur lundi.am
    https://lundi.am/Paris-est-magique

    #Nantes
    La vidéo de Taranis :
    https://www.youtube.com/watch?v=JSCFvJhwfMU


    Et un très bon récit sur lundi.am
    https://lundi.am/Quand-Nantes-est-dans-la-rue-c-est-la-police-qui-lutte

    #AilleursEnFrance
    Le célèbre Cauchemard et Facéties sur lundi.am
    https://lundi.am/Cauchemars-et-faceties-special-31-mars

    Vive la Grève !

  • Merci de déranger ?

    Article Local Valide publié le lundi 4 avril 2016 à 21:28 | Place à défendre (PAD) ! |

    Mis a jour : le lundi 4 avril 2016 à 22:06

    Mot-clefs : Logement/squat Médias Répression Resistances contrôle social luttes étudiantes/lycéennes salariales
    Lieux : Rennes

    « Investir une ancienne caserne de gendarmerie ce jeudi 31 mars pour que la jeunesse puisse s’exprimer sur les libertés, quoi de plus logique ? » (OF, 31/03/2016)

    Ils sont là, tous les quatre, vêtus comme un jour de deuil national, sur cette émouvante photo publiée dans l’édition du 1er avril du quotidien Ouest-France : la maire de Rennes, Nathalie Appéré, qui essaie de retenir ses larmes en tripotant le petit porte-clés Vinci qu’elle garde toujours au fond de sa poche ; le bétonneur en chef Sébastien Sémeril, affichant un sourire affligé d’enterrement qui sent bon les cours de communication politique ; Didier Le Bougeant, un peu absent peut-être, a sorti son vieux keffieh poussiéreux, celui qu’il portait à la belle époque (tu te souviens Didier, comme on y allait en ce temps-là !), pour se persuader qu’il n’a pas complètement retourné sa veste ; et le petit hobbit à lunettes Hubert Chardonnet, recalé au dernier rang, et obligé de sauter sur place pour voir ce qui se passe (1).

    Ils sont là, ils prennent cette mine pincée et déconfite des moments graves et solennels. Point aveugle de la scène, vers lequel pourtant presque tous les regards convergent : cette béance creusée dans la rue Jean Jaurès par les manifestants, la veille, quand ils y ont pris quelques dizaines de pavés, et qu’ils ont oublié de les remettre - béance que les agents municipaux présents ont dû venir recouvrir rapidement de ciment, pour cacher cette horrible plaie ouverte dans la capitale de région. Au loin, caché par un panneau de chantier, le Parlement de Bretagne, auquel les forces de l’ordre ont énergiquement bloqué l’accès pendant toute la journée du 31 mars. Et Nathalie Appéré, après avoir contenu un moment son émotion devant ce petit morceau de sa ville mis à sac, qui se lâche enfin : « C’est révoltant ! » (OF 01/04/16)

    On s’étonnera quand même que la maire de Rennes ait choisi ce terme (« révoltant »), scandé un peu plus tôt dans tous les coins de la ville par les mêmes manifestants (mais à propos cette fois de l’infâme projet de loi El Khomri). Mais Nathalie Appéré-Pommier nous a habitué, depuis le début de son mandat, à être toujours à la remorque de l’Histoire, et à incarner seulement l’avant-garde zélée du monde d’avant (celui où un gouvernement socialiste n’hésitait pas à s’agenouiller servilement devant le MEDEF, et à lui lécher goulûment les bottes) (2).

    C’est pourquoi nos quatre corbeaux municipaux, serrés dans leurs habits noirs, pleurent sur la réputation salie de leur petite ville modèle pour cadres dynamiques upper class et vieilles bourgeoises réactionnaires (et tous les investisseurs parigos, qui devraient débouler bientôt en TGV), délestée de trente ou quarante de ses plus beaux pavés (3). Ils pleurent devant cette horde de malotrus, de saligauds, de méchants, de pas beaux, qui n’a montré aucun respect pour le petit central business district qu’ils s’évertuent à construire pilotis après pilotis autour de la place Sainte-Anne, pour appâter tous ceux qui ne trouvent rien à redire au même projet de loi El Khomri (ou qui le trouvent trop timide encore à leur goût). Déranger un peu, pourquoi pas ; mais ces fichus « protestataires » auraient au moins pu attendre d’être dans une caserne de gendarmerie abandonnée, le soir, entre une « disco soupe », un « concert d’artistes engagés » et un « débat géant » (4).

    Hormis qu’on ne rappellera jamais assez ici, contre les médias en général et Ouest-France en particulier, mais aussi contre la propagande préfectorale et municipale, que si des affrontements ont eu lieu rue Jean Jaurès (rue Jean Jaurès où, au passage, de nombreux manifestants ont été encore une fois les victimes de la répression policière, et où un syndicaliste de 60 ans a été lourdement violenté par les forces dites de l’ordre, comme le montre très clairement une vidéo diffusée par le quotidien 20 Minutes), c’est en réponse à une violence première, une violence intolérable, infiniment plus « révoltante » que ces trois morceaux de caillasse arrachés à la chaussée : à savoir la décision concertée du préfet de région et de la maire de Rennes de bloquer l’accès à l’hypercentre aux manifestants - quitte à employer la manière forte (et on sait qu’elle ne le fût pas à moitié).

    Motif invoqué ? Quinze polos et huit casquettes Lacoste dérobés dans une boutique à l’occasion de la manifestation du 24 mars ? La façade de la mairie barbouillée de peinture colorée ? D’autres incivilités encore (trois tags et deux affiches collées sur les murs de la ville), signalées d’un tweet à M. Chardonnet via sa légendaire application RenCitéZen (plus haut Hubert, plus haut, on ne voit pas ta barbe) ? Évidemment, il s’agit là de simples prétextes, mis au service d’un projet politique de plus grande envergure. Et ce n’est donc pas un hasard si, après la cumularde Nathalie Appéré, Ouest-France donne longuement la parole à l’omniprésent Dominique Fredj, aujourd’hui président de l’association des commerçants Rennais : « Nous sommes démoralisés, désabusés. [...] Le combat de rue s’est installé et tous les commerces du centre-ville ont été pris en otage. C’est une perte sèche de chiffres d’affaires, qui va une nouvelle fois s’élever en milliers d’euros (5). »

    Car voilà ce qu’il faut sauvegarder à tout prix à Rennes, voilà ce qui doit mobiliser toutes les forces politiques rassemblées (quitte à étouffer la voix du peuple, et à donner un mégaphone au leader de l’opposition) : les bénéfices des membres du Carré rennais (6) ! Comme si quelques milliers d’euros de plus ou de moins dans les caisses des boutiquiers du centre-ville pouvaient avoir un quelconque poids sur la balance de l’Histoire - et obliger le peuple à rester chez lui, et à ravaler sa colère (7) !

    Mais que le chiffre d’affaire des commerçants de l’hypercentre de Rennes, et plus encore ceux des boutiques bling-bling à la mode Lacoste, baisse un jour de manifestation, voilà au contraire tout ce qu’il faut pour nous réjouir ! Comme si l’espace public ne devait être que le lieu des intérêts commerciaux et économiques ; comme s’il n’était pas toujours aussi, et d’abord (antériorité historique et ontologique), le lieu de la politique ! Et on comprend bien, à l’inverse, en voyant leur mine en berne, quelles sont les basses préoccupations de nos quatre paltoquets municipaux, avec leur logo du Carré rennais tatoué sur le cul : privatiser toujours davantage ce même espace public, pour en faire un lieu privilégié d’accumulation du capital (vocation affichée de la Société publique locale Destination Rennes) - ce qui doit évidemment passer, on le voit exemplairement ici, par sa complète dépolitisation (8).

    Pas besoin d’« imaginer Rennes ensemble en 2030 », comme les mêmes le proposent encore aux Rennais pour les infantiliser davantage , ou de prendre part à cette infâme comédie qu’est la « Fabrique citoyenne » - ou alors autant aller faire la nouba avec les gendarmes-fantômes de la caserne Guillaudot. Car tout est déjà plié d’avance ici, et pour les quarante prochaines années : des boutiques cossues, des touristes d’affaires, des Parisiens friqués, des aménagements bling-bling, des hôtels de luxe, des promoteurs business class, et des cordons de CRS pour protéger les affaires de cette petite clique de nantis rassemblée sous la grande bannière du « vivre en intelligence » (9). Voilà la ville de demain (mais aussi d’aujourd’hui pour une bonne partie) imaginée par ces quatre fossoyeurs des libertés publiques. Les jeunes révoltés et les manifestants ? Ils pourront bien aller tourner en rond tout l’après-midi autour de la place Charles de Gaulle ou faire des ricochets avec leurs pavés dans les étangs des Gayeulles.

    À moins... À moins que les choses se passent autrement. Car derrière le visage gentiment consterné et contrit de Nathalie Appéré, de Sébastien Sémeril, de Didier Le Bougeant et d’Hubert Chardonnet (saute encore Hubert, saute !), rassemblés en photo de famille sur le pavé de la rue Jean Jaurès, est-ce qu’on ne lit pas aussi la crainte - celle qu’éprouve tout « responsable » quand il réalise que ce ne sont pas des enfants, qu’il a devant lui (des enfants qu’on prie toujours d’aller « déranger » ailleurs), mais des adultes, qui commencent à en avoir marre qu’on leur dise toujours quoi faire et où aller ?

    Le 31 mars, à Rennes, en plus de manifester contre la loi El Khomri, les lycéens, les étudiants, les chômeurs, les salariés et tous les autres, manifestaient aussi pour le droit à exprimer leur colère là où ils veulent, y compris dans l’hypercentre - qui ne saurait être confisqué par une poignée de marchands cupides et de cumulards aux dents longues (10).

    Qu’on se le tienne pour dit : chaque fois que le préfet et la maire de Rennes, main dans la main avec les marchands du Carré rennais, leur en interdira l’accès, cette interdiction constituera par elle-même une provocation et une violence insupportables et inacceptables, face auxquelles toute action collective visant à en annuler les effets, aura pour elle une légitimité invincible et totale.

    L’espace public n’est pas un centre commercial !

    La rue est à nous !

    Le 4 avril, et à chaque nouvelle journée d’action, manifestons dans l’hypercentre de Rennes !

    Place à défendre (PAD !)
    pad35@riseup.net
    http://place-a-defendre.blogspot.fr

    (1) Sylvain Le Moal était là aussi, mais apparemment tout le monde s’en fout !

    (2) Il n’est évidemment pas anodin que la scène que nous décrivons ici se déroule rue Jean Jaurès.

    (3) On voit bien d’ailleurs (et c’est ce qui fait tout le croustillant de la scène), que les deux agents municipaux, dans leurs combinaisons colorées, n’ont rien à voir avec ces quatre notables en goguette. Celui de gauche a en effet du mal à se retenir de rire, devant l’incongruité de la scène, et on sent l’autre infiniment gêné de se retrouver immortalisé aux côtés de ces rabats-joie dits « socialistes ».

    (4) Au soir du 31 mars, le CRIJ Bretagne organisait une soirée « Merci de déranger ! » à la caserne de gendarmerie Guillaudot, « autour du thème des Libertés ». Suite aux « débordements en cours ce jeudi soir », la Ville de Rennes et la préfecture décidèrent de l’annuler. Cf. « Rennes. La soirée dans l’ancienne gendarmerie est annulée », site : ouest-france.fr, 31/03/2016.

    (5) Et de continuer : « Comment peut-on maintenant vivre dans une ville avec des manifestations d’une telle violence ? [...] Par ailleurs, je tiens à féliciter les forces de l’ordre qui ont protégé l’hypercentre. Les policiers ont été remarquables. » (CRIJ Bretagne et Carré rennais : même combat ?)

    (6) Bertrand Plouvier a en effet demandé au préfet, après la manifestation du 31 mars, « l’interdiction de toute nouvelle manifestation jusqu’à nouvel ordre » et tiendra Nathalie Appéré personnellement responsable, en cas de nouvel épisode de violence, de « non-assistance à ville en danger » [sic]. Cf. Ouest-France, 01/04/2016.

    (7) Non disons bien ici sa « colère ». Que les journaux qui continuent de parler de « grogne », chaque fois que le peuple prend la rue, et donc la parole, ne s’étonnent pas si les mêmes pavés finissent un jour dans leurs fenêtres.

    (8) Même processus de « dépolitisation » à l’université de Rennes 2, où jamais la direction n’a autant œuvré à rendre une grève et une occupation impossibles.

    (9) Nantis qui n’en ont évidemment rien à carrer des mauvaises conditions de travail des salariés, voire même, le plus souvent, qui en profitent abondamment.

    (10) Et nous ne soutiendrons jamais assez ceux qui, au sein même de la municipalité, ont le courage de défendre ce droit sacré.

    https://nantes.indymedia.org/articles/34020

  • Comme je l’ai un petit peu dit j’habite à Rennes depuis septembre et à cause de ce début d’année je n’ai pas vraiment de connaissances et de liens du côté des différents militantismes.
    Pouvez-vous me donner quelques liens vers des blogs bien choisis sur Rennes ? Après je prendrais contact et on pourra causer...

  • 8h30, je sors du RER sur le parvis de la Gare du nord après avoir croisé des enfants crasseux et leurs parents assis par terre qui ont surement passés la nuit dans la gare à se geler et demandent quelques sous pour manger. Maintenant, certains prennent le soleil du matin sur le trottoir, un carton aplatit sous leurs fesses comme unique coussin. Et puis, il y a foule, ça se bouscule à la sortie, et on ne peut pas rater ce truc dehors … ça me saute à la gueule comme une insulte. Voila l’archétype du promoteur immobilier Haussmanien, destructeur du petit peuple de Paris, militaire de la ville qui à coups de bulldozer impose l’ordre industriel. Voila l’insulte close à tous ceux qui n’ont pas de logis, à ceux qui espèrent ne pas mourir de misère la nuit prochaine, tout cela dans une misérable représentation réaliste de décor théatral. A peine sorti de votre voyage, vous êtes censé plonger dans l’ambiance du tourisme de pacotille des villages français miniaturisé, cette grosse beauferie chiante digne du Reader’s digest pour vous inculquer le minima de culture contrôlée en 1/2 heure avec en premier lieu le Paris des riches radins. Et ici c’est censé être drôle parce que ça fondrait ? c’est juste indigne.


    COP 21 « Maison Fond » de Leandro Erlich sur le parvis de la Gare du Nord
    http://www.gares-sncf.com/fr/gare/frpno/paris-nord/actualite/11310/maison-fond-leandro-erlich-parvis-gare-du-nord

    #Leandro_Erlich #art_contemporain #môcheté #insulte_contemporaine #art_apolitique #habitat #logement


    • Une préfecture de région qui pète plus haut que son cul !

      UN #ELEPHANT BLANC * sur la place Sainte-Anne .
      Une analyse des enjeux économiques du Centre des Congrès d’Affaires au couvent des Jacobins.

      C’est une de ces idées reçues volontiers défendues et martelées par les dirigeants politiques et les #élus-locaux : les grands projets urbains créent de l’emploi. Ils seraient même la recette #miracle pour relancer la #croissance et réduire le #chômage, et par là même, obtenir le consentement des populations déstabilisées par la #précarité.

      Les exemples de ce chantage à l’emploi, qui fait fi des préoccupations sociales et écologiques, sont multiples. Les campagnes des #lobbys qui voudraient un aéroport à Notre Dame des Landes en sont une l’illustration évidente. A #Rennes, les exemples ne manquent pas non plus du Centre des Congrès d’Affaires au quartier d’affaires #EuroRennes (« EuroRennes, un potentiel de 7000 emplois » ! ), en passant par le centre commercial Rive Ouest à Pacé censé permettre "la création de 300 emplois directs ».

      La captation de l’argent public par des grands #groupes-privés serait donc bonne pour l’emploi ? L’analyse des données économiques du Centre des Congrès d’Affaires de la place Sainte-Anne démonte l’imposture. Le collectif Place à défendre http://place-a-defendre.blogspot.fr démontre que loin de créer des emplois, les transformations en cours dans le quartier Sainte-Anne détruisent directement et indirectement de l’emploi stable à la fois dans le secteur marchand et dans le secteur public. L’analyse économique met alors à jour les véritables enjeux de l’opération conduite à l’emplacement du couvent des Jacobins pour le plus grand profit de la firme #Vinci et des #promoteurs qui font main basse sur la ville.

      * Un éléphant blanc est une réalisation d’envergure et prestigieuse,souvent d’initiative publique, mais qui s’avère souvent plus coûteuse que bénéfique, et dont l’exploitation ou l’entretien devient un fardeau financier.
      http://www.rennes-congres.fr

    • http://laboratoireurbanismeinsurrectionnel.blogspot.fr/2012/12/paris-haussmann-revolution.html

      Dès sa nomination à la préfecture de la Seine, le 23 juin 1853, M. Haussmann se préoccupe de la question du plan d’ensemble de Paris dont le magistral poursuit activement la réalisation, mais jusqu’à l’ancien mur d’octroi seulement. Le préfet ne songe pas alors le moins du monde à la zone immense que Paris doit absorber bientôt. Il Continue le prolongement de la rue de Rivoli ; il commence en 1854 le boulevard depuis décoré du nom de Sébastopol, puis d’autres trouées ici, là, partout dans l’ancien Paris. 57 rues ou passages sont supprimés, 2,227 maisons jetées par terre et plus de 25,000 habitants, presque tous ouvriers, contraints d’abandonner à l’instant le centre de la ville, sont repoussés vers les extrémités. Ce déplacement, qui suivit la progression des travaux dans le centre de Paris, fut une émigration forcée, comme on va le voir.

      @reka, merci de ton merci Je suis très énervée contre les artistes non seulement incapables de questionner le politique (Le « que faisons nous là ensemble ? ») mais également l’#histoire, semblant préoccupés en premier lieu de diffuser leur imagerie de #carte_postale prépensée.

      #prêt_à_penser

  • RenCitéZen : appel à délation à Rennes
    http://brest.mediaslibres.org/spip.php?article133

    Né il y a un an, le collectif de riverains et d’usagers de la Place St Anne (Rennes) alerte sur l’intensification de la surveillance des populations à travers une campagne publicitaire pour un dispositif à tout le moins innovant en France en général, en Bretagne en particulier : une smartapp (...) — Né il y a un an, Place à défendre

    • Qu’on ne s’y trompe pas. Derrière ce qu’on nous présente aujourd’hui comme un innocent « centre d’appel “tranquillité publique” », avec son inoffensive application mobile baptisée « RenCitéZen », c’est bien une politique d’incitation à la #délation publique

      – nous répétons : une politique d’incitation à la délation publique –

      que viennent de lancer les « élus » de la Ville de Rennes 1. Et si ces derniers encouragent aussi, sur le site de téléchargement de l’application en question, le signalement des « frelons asiatiques » ou des « lampadaires défectueux », il ne faut pas oublier que cet effrayant dispositif prend place dans le cadre d’une « stratégie territoriale de #sécurité et de prévention de la délinquance 2 ».


      Pour le justifier devant ses futurs électeurs, la cumularde Nathalie Appéré-Pommier n’avait pourtant pas hésité à prendre le parti des classes défavorisées, au prétexte que « ce sont les populations les plus fragiles qui peuvent être victimes de l’insécurité 3 ». Mais en vérité, ce centre d’appel constitue bien un franchissement de seuil inouï dans le processus de nettoyage et de confiscation de l’#espace_public opéré par la majorité dite « socialiste » de la Ville de Rennes – à des seules fins d’attractivité touristique et économique.

      http://place-a-defendre.blogspot.fr

      #économie #sécurité #tourisme