Le policier qui a tué Amine Bentounsi d’une balle dans le dos est acquitté - Page 1

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  • Le policier qui a tué Amine Bentounsi d’une balle dans le dos est acquitté -
    L’avocat général avait requis cinq années de prison avec sursis. Mais la cour d’assises de Bobigny a choisi d’acquitter Damien Saboudjian, ce policier qui, en avril 2012, avait tué un malfaiteur en fuite d’une balle dans le dos. Au nom d’une légitime défense qui avait pourtant été mise à mal pendant le procès.
    @Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/150116/le-policier-qui-tue-amine-bentounsi-dune-balle-dans-le-dos-est-acquitte

    Le doute profite à l’accusé. Surtout quand il est policier. Le procureur avait pourtant demandé au jury de rendre « une décision qui ne puisse pas être interprétée comme un permis de tuer ». Mais le jury en a décidé autrement. Damien Saboudjian, un policier de 36 ans qui était jugé cette semaine devant la cour d’assises de Bobigny, a été acquitté. Il avait tué Amine Bentounsi d’une balle dans le dos le 21 avril 2012. Le policier, qui comparaissait pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner », encourait 20 ans de réclusion criminelle.

    L’avocat général avait requis cinq ans de prison avec sursis et l’interdiction définitive d’exercer. Damien Saboundjian avait plaidé la légitime défense. Le verdict a été rendu dans une certaine confusion devant une salle comble, où ont retenti les slogans et les invectives : « Assassin », « Pas de justice, pas de paix », « La police tue et la justice acquitte ». Le policier tout juste acquitté a été immédiatement évacué par six collègues en civil.

  • Le policier qui a tué Amine Bentounsi d’une balle dans le dos est acquitté
    https://www.mediapart.fr/journal/france/150116/le-policier-qui-tue-amine-bentounsi-dune-balle-dans-le-dos-est-acquitte

    L’avocat général avait requis cinq années de prison avec sursis. Mais la Cour d’assises de Bobigny a choisi d’acquitter Damien Saboudjian, ce policier qui avait tué un malfaiteur en fuite d’une balle dans le dos en avril 2012. Au nom d’une #légitime_défense qui avait pourtant été mise à mal pendant le procès.

    #France #Justice #Police

    • Médiapart nous dit aussi :

      Cette fois pourtant, la connivence entre la police et la justice ne pourra être dénoncée. C’est un jury populaire qui a pris la décision.

      Or en première instance des Cour d’Assises, le président et ses deux assesseurs participent aux votes lors des délibérations : les voix de ces trois magistrats comptent autant que celles des six jurés. À moins qu’il s’agisse de ne pas contrevenir à la loi qui exige de préserver le secret des délibérations, l’assertion de Médiapart ne s’embarrasse pas des faits, c’est l’un des sens du mot idéologie (#républicain #bourgeois).

      Pour ce qui est des jurés non professionnels, toute personne issue de l’immigration maghrébine ou africaine en a été écartée (récusées par la défense). De plus tout jury est, sauf accident, par définition soumis à l’idéologie dominante. Il est composé de #citoyens. La « société civile » n’est que le répondant de l’État. La « connivence » est structurelle. Il n’est pas trop tard pour lire le cours de Foucault, Naissance de la biopolitique.

      La mort du libéralisme, Laurent Jeanpierre
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=3078

      La dernière mise à mort des théories critiques effectuée par Foucault concerne le discours qui oppose la « société civile » à l’Etat. Un tel clivage est, selon lui, illusoire et naïf car « il faut être très prudent quant au degré de réalité que l’on accorde à cette société civile. Elle n’est pas ce donné historico-naturel qui viendrait en quelque sorte servir de socle, mais aussi de principe d’opposition à l’Etat ou aux institutions politiques. La société civile, c’est comme la folie, c’est comme la sexualité. C’est ce que j’appellerai des réalités de transaction (...) » et l’Etat est à l’origine de sa constitution.

      Bref, il n’aura - pour l’instant - pas suffit que le parquet veuille montrer qu’un policier peut être sanctionné. La condamnation individuelle (un « instable », une « bavure »), exceptionnelle, aurait permis de renforcer la règle, c’est à dire la légitimité de la police.

      https://www.youtube.com/watch?v=t7n5fKIrUUU