• uelques réflexions sur les cartes (géographiques) choroplèthes
    http://abonnes.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/10/11/quelques-conseils-pour-reussir-vos-cartes-geographiques_5011945_4355

    Dans son ouvrage Des forces productives et commerciales de la France (1827), le polytechnicien Dupin commente :

    « La noirceur des teintes correspond à la grandeur des nombres placés au-dessous du nom de chaque département. Cette teinte et ce nombre indiquent combien il faut de personnes pour fournir un enfant mâle aux écoles. Ainsi le département de la Moselle compte un élève par dix habitants, et celui de la Haute-Loire un par 268. »

    Son contemporain, l’ingénieur Charles-Joseph Minard, définit en 1862 dans ses Tableaux graphiques et cartes figuratives les règles auxquelles il faut se plier pour rendre un graphique ou une carte compréhensibles. Il est par ailleurs l’auteur de dizaines de représentations graphiques, de cartes, de diagrammes qui font encore référence aujourd’hui. Comme le rappelle Sandra Rendgen sur Visions carto, il a « conceptualisé il y a cent cinquante ans les bases d’une sémiologie graphique dont les principes sont toujours valides aujourd’hui ».

    Plus tard, en 1938, c’est l’épistémologue – ou historien de la géographie – John Kirtland Wright qui utilisera le premier le terme de « choroplèthe » pour désigner les cartes à échelle de couleurs, en alliant les mots grecs « zone » et « multiple ». Dans l’Hexagone, l’usage était plutôt d’utiliser le terme générique « cartogramme » à teintes dégradées.

    #cartographie #sémiologie #cartes_choroplèthes

  • Quel débat autour de la laïcité ?

    http://abonnes.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/01/19/quel-debat-autour-de-la-laicite_4850049_4355770.html

    Que renferme le concept de laïcité ? Le premier ministre, Manuel Valls, a sévèrement critiqué, lundi 18 janvier, lors d’une conférence des Amis du Conseil représentatif des institutions juives de France, les responsables de l’Observatoire de la laïcité – organisme rattaché à Matignon –, estimant que cette instance « ne peut dénaturer » les principes qu’elle doit défendre. Le rapporteur général de cet observatoire, Nicolas Cadène, s’en était pris à la philosophe Elisabeth Badinter, qui avait affirmé sur France Inter début janvier qu’il ne fallait pas avoir peur de se faire taxer d’islamophobe pour défendre la laïcité :

    « Il ne faut pas avoir peur de se faire traiter d’islamophobe. A partir du moment où les gens auront compris que c’est une arme contre la laïcité, peut-être [qu’] ils pourront laisser leur peur de côté pour dire les choses. »
    A cette intervention, Nicolas Cadène avait répondu par un tweet : « Quand un travail de pédagogie de trois ans sur la laïcité est détruit par une interview à France Inter d’une personne. A quand un vrai débat clair ? »