Théoriser le soutif | HYÈNES EN JUPONS
▻http://hyenesenjupons.com/2016/02/17/theoriser-le-soutif
Partie 1 : De l’Antiquité au corset
▻http://hyenesenjupons.com/2016/01/25/de-lantiquite-au-corset
Partie 2 : De la brassière au push-up
▻http://hyenesenjupons.com/2016/02/15/de-la-brassiere-au-push-up
Comme on a pu le constater, à travers l’histoire[1], la lingerie a plus souvent satisfait un idéal de mode, d’érotisme et de séduction sociale que rempli une véritable fonction biologique. La lingerie s’est rarement adaptée aux femmes, au contraire, la mode leur a dicté quelle forme devait avoir leur corps, leurs seins, leur taille, leur silhouette, etc. La recherche sur la lingerie féminine amène nécessairement une réflexion sur la gestion de l’intimité corporelle que les femmes entretiennent[2]. Aujourd’hui, la lingerie est considérée comme un outil indispensable de séduction et d’érotisme. Le soutien-gorge est présenté aux femmes comme une source d’émancipation féminine, mais aussi de moralité, le soutif faisant maintenant partie intégrante de l’hygiène féminine[3]. La brassière, plus qu’un simple sous-vêtement, est un marqueur d’identité sexuelle. Il permet, dans le jeu de l’affirmation du sexe, d’entrer dans l’âge adulte et de magnifier les attributs typiquement féminins. Attributs qui ont été érotisés par la société, mais qui ont d’abord un lien avec la maternité[4]. C’est de cette façon que la féminité se construit socialement, les femmes se doivent d’être belles et par conséquent, d’avoir des accessoires qui mettent leur corps en valeur[5].