• La ville encore trop mâle famée

    Pensé par et pour les #hommes, l’#espace_public urbain génère chez les #femmes un sentiment d’#insécurité. Pour reconquérir la ville, sociologues, politiques et habitantes arpentent elles-mêmes le pavé.


    http://www.liberation.fr/france/2016/05/06/la-ville-encore-trop-male-famee_1451055
    #genre #urban_matter #géographie_urbaine #sécurité

  • Inventaire à la pervers des insultes de rue - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2016/05/06/inventaire-a-la-pervers-des-insultes-de-rue_1451020

    « Salope » :
    C’est incontestablement la favorite, utilisée dans près d’un quart des cas (24 %). Et plus la cible est jeune, plus elle est susceptible d’être traitée de la sorte : 35,8 % des 15-29 ans avaient entendu l’insulte « salope » dans les deux dernières années, contre 5 % des plus de 60 ans. Les malotrus qui y ont recours sont plutôt des hommes : « salope » est le mot qu’ils utilisent dans 25,6 % des cas (16 % pour les femmes). « J’ai été assez interpellée par le fait que des femmes emploient ce terme », se souvient Amandine Lebugle. D’autant que la chercheuse s’est aperçue que chez les mineurs, la tendance s’inverse complètement : les jeunes filles sont plus nombreuses (37,8 %) à lâcher des « salope » que leurs homologues masculins (32,2 %). « Certains sociologues qui ont travaillé sur le rapport des jeunes filles à la sexualité estiment que c’est une manière de se différencier d’un groupe dont on estime ne pas faire partie », explique l’auteure de l’étude. Autre découverte : seules 64 % des femmes traitées de salope estiment avoir été la cible d’une injure sexiste, ce qui révèle, aux yeux de l’auteure, une certaine « méconnaissance de ce qu’est le sexisme, un manque de sensibilisation. On entend ce terme régulièrement, sans forcément avoir conscience de la palette de réalités qu’il recouvre ». Preuve en est : toutes insultes confondues, 43 % des femmes estiment avoir été victimes de sexisme. Or en décortiquant les mots utilisés, ce taux s’élèverait plutôt à 62,5 %.

    « Pute » :
    Comme la « salope », la prostituée apparaît comme une « figure repoussoir prégnante », qui sert à « stigmatiser le désir féminin et l’oppose à l’image mythique de la femme vertueuse », note l’Ined. Et comme elle, elle est plus fréquemment adressée aux femmes jeunes (24 % des 15-29 ans contre 7 % des plus de 60 ans). « Insulter, c’est vouloir blesser, explique Amandine Lebugle. Traiter quelqu’un comme s’il avait une sexualité libérée est considéré comme choquant, ce qui montre que les mœurs ne sont en réalité pas si libérées qu’on pourrait le penser. »

    #domination_masculine #harcèlement