Levé en sursaut
Zoé qui buque ad’batinse
Rêves envolés si rêves six rêves
Home office aujourd’hui
Open space à la maison
Meilleur café et free jazz
En revanche je m’étonne
Que la hargne du boulot
Puisse pénétrer jusque chez moi
Et c’est essentiellement
Ma hargne
Je ne suis pas fier
Je change de disque
Je change d’ordinateur
Ça va déjà mieux
Je retourne au récit
De ma rencontre brève
Avec une jeune Laurence Ostolaza
N’écoutant que son courage
Virgule, un petit projectionniste
Démarche au bas de chez lui
Et si on rejouait Apnées ?
Et si je lisais, je ne me souviens plus ?
Et si je commençais à être qui je suis ?
Hier nous avions entamé une partie d’échecs
Circonspecte avec Émile
Nous la finissons dans un déluge d’échanges
Tu ne rentres pas pour écouter les discours ?
Non, je suis anarchiste
Tête de cet ami parent d’élève
Tu es anarchiste vraiment ?
Non j’étais anarchiste quand j’avais 25 ans
Depuis je me suis radicalisé sur Internet
Pendant que sénateur, conseillers et maires
Se saluent cérémonieusement
Je discute dehors avec Émile, je préfère
C’est assez facile pour des hommes politiques
De faire oublier leurs retards de responsabilités
Il suffit de noyer l’opposition sous des petits fours
Je me demande combien coûtent des petits fours
Pour deux ou trois cent personnes
Et ce que l’on pourrait faire d’autre avec pareil argent ?
Je dépose Emile et Zoé à la maison
Epuisés et je file au Comptoir
Concert de Sylvain Kassap
Sylvain Kassap
Octobres
Fameux programme
Hélène Labarrière
S’entend très bien avec Sylvain Darrifourcq
Derrière les fûts
Sylvain Kassap
Compte les mesures sur ses doigts
Pour rentrer dans un passage bien free
►http://www.desordre.net/musique/ayler.mp3
Ils finissent par un morceau
D’Albert Ayler
Une armoire à glace s’effondre
Fin d’ Octobres
Et maintenant le rappel
C’est à vous de le faire dans la rue
Les concerts au Comptoir
C’est aller et retour
A pied, quel pied !
Il est tard
Mais j’ai encore envie
D’écrire
►http://www.desordre.net/musique/monk_midnight.mp3
Il est à peu près minuit
J’écoute Monk qui cherche
Autour de minuit
J’aimerais bien parvenir
À tordre le cou à Laurence Ostolaza
Je veux dire à réussir ce passage de Fantômes
Une intuition me dit
Que c’est le nœud du texte
Mais je ne parviens à le dénouer
Cela fait trois jours
Que j’écris et réécris ce passage
Et toujours le sentiment qu’il m’échappe
Et tout d’un coup
Je trouve la bonne formulation :
C’étaient les mêmes mains !