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  • Rouge & Noir • CNT-AIT Lisieux : « Décision collective et représentation »
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    Une autre société est-elle possible ?

    Les profiteurs du système actuel essaient de le justifier en le présentant comme le seul envisageable et “réaliste”.
    Nous, libertaires, voulons une société autogérée. Autrement dit, une société qui se dirige elle-même.

    SOCIÉTÉ AUTOGÉRÉE

    Une société autogérée est une société où toutes les décisions sont prises par les personnes concernées. C’est-à-dire un système où ceux qui accomplissent une activité décident collectivement ce qu’ils ont à faire et comment le faire.
    Ainsi, des décisions qui concernent les personnels d’un service doivent être prises par les personnels de ce service et celles qui concernent toute la société, par la totalité des femmes et des hommes qui y vivent ou par leurs délégués élus et révocables.
    Ce n’est donc pas à des “experts” qu’il faut laisser prendre les décisions qui engagent la vie de chacun.

    Certes, l’élection de délégués sera dans de nombreux cas indispensable. Mais ces délégations ne seront compatibles avec l’autogestion que si les délégués restent réellement soumis au pouvoir de ceux qui les ont élus. Ce qui signifie que si un individu élit, il peut aussi révoquer chaque fois que nécessaire.

    HIÉRARCHIE ET CONTRAINTE

    Une des fonctions les plus importantes de la hiérarchie est d’organiser la contrainte.
    Dans le travail par exemple, une partie essentielle de l’activité des membres de la hiérarchie, consiste à surveiller, à sanctionner, à imposer la « discipline » et l’exécution conforme des ordres. Ces mêmes membres de la hiérarchie prétendent que sans contrainte, il n’y aurait aucune discipline et que ce serait le chaos.

    Aujourd’hui ce système hiérarchique est basé sur la concurrence des individus et la lutte de tous contre tous : je surveille mon collègue, j’aspire à « monter » en grade, j’espère une augmentation, j’estime que mon collègue « en fait moins que moi », et pendant ce temps-là, on me dirige arbitrairement en appliquant l’adage : Diviser pour mieux régner.

    Mais la question n’est pas de savoir s’il faut de la discipline mais bien quelle discipline, décidée par qui, contrôlée par qui, sous quelles formes et pour quels objectifs.
    Une fois encore, nous pensons que c’est aux seules personnes concernées de décider de la discipline qu’elles devront respecter et, le cas échéant, des sanctions contre ceux qui la violent délibérément.

    HIÉRARCHIE ET COMPÉTENCE

    On proclame aujourd’hui que les « dirigeants » sont plus compétents et disposent d’un savoir qui leur permet de jouer le rôle de décideur.
    Nul ne conteste l’importance du savoir et de la compétence.
    Faut-il pour autant confier un pouvoir à des « experts » sans envisager un réel contrôle ?
    Aucun critère de compétence ou de savoir ne vaut sans celui du choix de la collectivité qui lui donne alors sa légitimité.

    A chacun d’envisager son avenir, à chacun de faire ses choix.