• Dalva - Jim Harrison (1988)
    http://www.lemonde.fr/livres/article/2016/03/30/jim-harrison-lu-par-maylis-de-kerangal_4892531_3260.html

    Dalva est un grand #roman continental. Mieux, Harrison, amoureux de son héroïne, invente une figure de femme-continent, majestueuse et hantée que l’on veut approcher au plus près, que je veux suivre à la trace. Sourcée par le savoir historique tout autant que par l’expérience de la nature, Dalva crée la synthèse d’un territoire sous la forme d’une trajectoire merveilleusement libre parce que délestée de l’ignorance du passé, une trajectoire qui ramasse sur son passage « une pêche en albâtre qu’un Brésilien m’avait donnée ; un corbeau empaillé assez décrépit, hérité de mon père ; une crécelle yaquie fabriquée avec un sabot de sanglier ; un collier de vraies perles qui avait appartenue à ma grand-mère ; un papillon péruvien dans sa boîte en verre ; un crâne de coyote blanc comme neige (…) Enfin, il y avait le collier de Duane que j’avais récupéré pendant un cauchemar. »

    Un #livre qui fait penser à L’art de la joie de Goliarda Sapienza (oui) [à la différence tout de même qu’il est écrit par un homme].

    • Un peu de poésie dans ce monde de brutes et surtout des pistes d’auteur à lire, Mayliss de K et Goliarda Sapienza, merci. Pour Jim Harrison je crois qu’aucun de ses écrits ne m’a échappé :-)