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récoltes et semailles

  • Une prothèse dans le #cerveau pour doper la #mémoire | Passeur de sciences
    http://passeurdesciences.blog.lemonde.fr/2013/12/15/une-prothese-dans-le-cerveau-pour-doper-la-memoire

    Avec l’expérience fascinante qu’ils ont menée sur des singes rhésus, ces chercheurs se sont engagés dans la voie de l’amélioration de la mémoire des primates (dont l’homme fait partie) par le biais d’une prothèse neuronale, un dispositif qu’on croyait jusque là réservé à la science-fiction. Quatre macaques rhésus ont, pendant deux ans, été entraînés à un exercice de mémorisation. Les animaux étaient assis devant un écran sur lequel apparaissait un objet pioché au hasard dans un catalogue. Puis l’image s’évanouissait et, au bout d’un certain délai allant entre une seconde et une minute et demie, la seconde partie de l’exercice commençait avec deux versions différentes : soit il fallait retrouver l’objet parmi d’autres, soit il fallait désigner l’endroit de l’écran où il était apparu. Lorsque les singes réussissaient l’exercice, ils recevaient du jus de fruits en récompense et ils n’avaient rien en cas d’échec. Plus il y avait de choix, plus l’exercice était considéré comme difficile. De même, le niveau de succès baissait quand l’attente s’allongeait entre la première et la seconde partie du jeu.

    Dans une seconde phase de l’expérience, le modèle a été programmé pour envoyer à l’hippocampe des pulsations électriques imitant le code « fort » lorsque les macaques étaient sur le point de se tromper. Pour le dire autrement, la machine tentait de pallier la défaillance de la mémoire. Les résultats de cette manipulation ne sont pas miraculeux, dans le sens où les singes ne sont pas subitement passés à zéro faute. Mais l’étude montre une amélioration nette et systématique de la performance, ce chez les quatre singes. Plus les chances de se tromper augmentaient en raison de la difficulté accrue de l’exercice (davantage de choix ou délai allongé), plus l’aide de ce qu’on peut appeler la neuroprothèse s’avérait utile.

    #cyborg #darpa

    • On peut, en quelque sorte, réintroduire de la « vérité » dans notre encéphale par le biais d’un système électronique et effacer le célèbre « errare humanum est ». C’est à se demander si le droit à l’erreur ne risque pas de devenir une des dernières libertés et caractéristiques du vivant. Il n’y a pas si loin entre doper la mémoire et la tromper. A la toute fin de l’étude, dans le paragraphe consacré aux remerciements, on s’aperçoit que ce travail a pour partie été financé par deux bourses de... la Darpa, l’agence de recherche de l’armée américaine.