robin

Web, Science, Politique

  • Ex-Apple Designer Creates Teaching UI That “Kills Math” Using Data Viz | Co.Design | business + design
    http://www.fastcodesign.com/1664508/ex-apple-designer-creates-teaching-ui-that-kills-math-using-data-viz

    Victor’s key insight is that what we think of as “math” — equations, numerals, operators, variables, those squiggly symbols filling up millions of blackboards and textbooks — isn’t math at all: it’s merely the interface. And it sucks. “I hate symbolic abstraction, [because] I think it’s a barrier to creativity,” he tells Co.Design. “So I don’t hate math per se; I hate its current representations. Have you ever tried multiplying roman numerals? It’s incredibly, ridiculously difficult. That’s why, before the 14th century, everyone thought that multiplication was an incredibly difficult concept, and only for the mathematical elite. Then arabic numerals came along, with their nice place values, and we discovered that even seven-year-olds can handle multiplication just fine. There was nothing difficult about the concept of multiplication — the problem was that numbers, at the time, had a bad user interface.”

    • Je viens de comprendre ce qui m’agace prodigieusement dans le texte initial : cette idée que ce sont les dispositifs matériels des « maths » qui sont bloquants et qu’en trouvant les bons gadgets (la bonne interface utilisateur) on donnera accès à la connaissance.

      « L’interface utilisateur » c’est la théorie, et donc les « maths » elles mêmes. C’est parce que l’on a progressé dans le niveau d’abstraction que l’on est capable de concevoir les dispositifs, pas l’inverse. De ce point de vue, je reste un tenant fidèle de la maxime de Kurt Lewin : il n’y a #rien_de_plus_pratique_qu'une_bonne_théorie.

      Bien sûr tout cela se fait dialectiquement : en développant l’abstraction on conçoit de nouvelles représentations et en utilisant ces représentations on ouvre de nouveaux développements. De ce point de vue l’exemple de la représentation des nombres est indissociable de l’élaboration progressive de l’algèbre. De même dans la vidéo, considérer qu’un diagramme de phase est immédiatement compréhensible et permet de tout comprendre à la dynamique des systèmes en se passant des équations relève de la plaisanterie.

      Reste (!) à régler le problème de l’enseignement et de l’articulation entre l’abstrait et le concret en s’adaptant à chacun et en évitant le blocage d’où provient cette drôle d’idée de vouloir « tuer les maths ».

    • @simplicissimus Il n’y a aucun doute sur le fait qu’utiliser Lotka–Volterra comme exemple de diagramme de phase c’est tricher un peu ; il y beaucoup de cas où ça obscurcira le problème plus qu’autre chose. Je pense aussi que « Killing Maths » est un angle de communication (d’ailleurs, ça ne reflète pas le projet).

      Ceci dit, je pense qu’il n’est pas inutile de penser le problème de la théorie en tant qu’interface utilisateur. Sur le fond rien de nouveau : beaucoup d’abstractions sont possibles, et elles ont des propriétés différentes à l’usage.

      Ce qui m’intéresse personnellement c’est la hackabilité de la science de façon générale. J’aime bien par exemple « Coding the Matrix » (http://www.amazon.fr/Coding-Matrix-Algebra-Applications-Computer/dp/0615880991/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1433927628&sr=8-1&keywords=coding+the+matrix), qui m’a fait comprendre le sujet bien mieux que toutes les autres introductions que j’ai suivies.

      Je ne suis pas fan du coté visuel de toute façon, mais tout ce qui explore des approches différentes m’interpelle.