• Cazeneuve à #Calais : les #rafles ont commencé

    Les témoignages se multiplient : les exilé-e-s qui sont arrêté-e-s sont maintenant menacé-e-s que leurs empreintes digitales soient prises de force à la prochaine arrestation. Ce qui signifie que la France deviendrait responsable de leur demande d’asile, et qu’ils et elles y seraient renvoyé-e-s s’ils ou elles demandent l’asile au Royaume-uni. Les faits sont trop répétés pour qu’ils ne viennent pas d’une consigne donnée aux policiers : les exilé-e-s doivent soit demander l’asile de leur plein gré, soit disparaître, sous la menace de prendre leurs empreintes par la violence.

    Cela rappelle ce qui s’est passé en mars et avril derniers. La police faisait quotidiennement le tour des squats et campements qui existaient alors, menaçant les habitant-e-s d’une expulsion violente s’ils et elles ne déménageaient pas vers le lieu où s’est construit le bidonville actuel (voir ici et là). Une nouvelle campagne de déguerpissement, utilisant les mêmes méthodes d’intimidation, est donc déclenchée.

    La présence policière est importante autour du bidonville. Des bénévoles qui se rendent sur les lieux font l’objet de contrôles d’identité, moyen d’intimidation courant à l’encontre des témoins indésirables.

    Quant aux rafles, elles ont commencé dès mardi, la veille de la venue du ministre de l’intérieur à Calais (voir ici, ici et là). Cinquante personnes ont été arrêtées en fin de journée et envoyées au centre de rétention de Nîmes. Cet après-midi, cinquante personnes raflées à Calais étaient attendues au centre de rétention du Mesnil-Amelot, près de l’aéroport de Roissy. Pour demain vendredi, cinquante places sont réservées au centre de rétention de Cornebarrieu, près de Toulouse.

    https://passeursdhospitalites.wordpress.com/2015/10/22/cazeneuve-a-calais-les-rafles-ont-commence
    #France #empreintes_digitales #asile #migrations #réfugiés