marielle 🐢

« vivere vuol dire essere partigiani » Antonio Gramsci

  • Une féministe tunisienne au dessus de tout soupçon

    http://blog.europa-museum.org/post/2016/09/01/Une-feministe-tunisienne-au-dessus-de-tout-soupcon

    A l’occasion de l’incendie du web à coups de Burkini par les pyromanes d’Etat pour « remplacer la question sociale par la question de l’Islam » (un vrai « remplacement » !), parmi les textes brandis comme des drapeaux de l’intolérance en guise d’arguments, celui-ci a retenu toute l’attention du Musée de l’Europe & de l’Afrique.

    Il y a des jours où je regrette d’être née arabe. Les jours où je me réveille devant le spectacle de gueules hirsutes prêtes à massacrer au nom d’Allah et où je m’endors avec le bruit des explosions diffusées sur fond de versets coraniques. Les jours où je regarde les cadavres joncher les rues de Bagdad ou de Beyrouth par la faute des kamikazes ; où des cheikhs manchots et aveugles s’arrogent le droit d’émettre des fatwas parce qu’ils sont pleins comme des outres de haine et de sang ; où je vois des petites filles, les unes courir protéger de leur corps leur mère qu’on lapide, et les autres revêtir la robe de mariée à l’âge de 9 ans.

    L’auteure, Fawzia Zouari, est une « féministe tunisienne », titulaire d’un doctorat en littérature comparée à la Sorbonne (et sans doute de la nationalité française, or tout le monde ne peut pas circuler librement entre les deux rives pour débiter en français les pires inepties dans les salons médiatiques) donc au dessus de tout soupçon. Et la « barbarie » dénoncée de l’intérieur d’une ethnie (les Arabes : la question de savoir si la bourgeoisie de ce petit pays fait de tous les brassages de la Méditerranée est « arabe » mériterait quand même d’être posée si elle n’était pas complètement absurde, au moins autant que de savoir si « les Arabes » ça existe !) met les réseaux sociaux libérateurs des autres en pâmoison.

    Une petite recherche sur internet nous apprend cependant que l’impétrante héroïne de la liberté en avait une conception, qui n’a pas changé depuis manifestement - cette propagande vulgaire issue d’un certain milieu n’a guère évolué depuis le 14 janvier 2011, et toute « écrivaine » que soit l’auteure ce n’est pas l’innovation littéraire qui l’étouffe - à l’époque où elle fréquentait les salons de Leïla Trabelsi, femme de Ben Ali et « régente de Carthage ».

    @mad_meg