• Droit de suite - Violences sexuelles sur mineurs : comment les bannir ? | LCP Assemblée nationale
    http://www.lcp.fr/emissions/droit-de-suite/292201-droit-de-suite

    Diffusée le 28/03/2019

    Les chiffres sont rares, mais, selon les spécialistes, 135 000 filles et 35 000 garçons en seraient victimes en France chaque année. Comment lutter plus efficacement contre les infractions sexuelles sur mineurs ? Nous nous posons la question dans ce Droit de suite.
    Pour commencer, « Enfance volée : chronique d´un déni », un documentaire bouleversant. Bouleversant du fait des témoignages que vous allez y entendre. Des femmes et des hommes y parlent des viols ou des agressions sexuelles qu´ils ont subi durant leurs enfances ou leurs préadolescences, souvent de la part de proches, et qui ont, à jamais, traumatisés leurs existences. Et notre société à longtemps, très longtemps, fermé les yeux.

    Nos invités :

    Guillaume Gouffier-Cha, député « La République en Marche » du Val-de-Marne, membre du groupe sur les droits de l´enfant et protection de la jeunesse

    Sophie Auconie, députée « UDI, Agir et Indépendants » d´Indre-et-Loire, membre de la délégation de l´Assemblée nationale aux droits des femmes et à l´égalité des chances entre les hommes et les femmes

    Muriel Salmona, psychiatre et présidente de l’association Mémoire traumatique et victimologie

    Patrick Loiseleur, membre de l´Association Internationale des Victimes de l´Inceste

    #enfance #violences #femmes #discrimination #viol #culture_du_viol #inceste #déni #domination_masculine #domination_adulte

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    Edit - nouvelle étude sur les violences faites aux enfants. Les chiffres sur l’incest sont hallucinant.

    L’enquête met en évidence à quel point les enfants victimes de violences, qui ont en moyenne 10 ans au moment des premières violences, ont été totalement vulné-rables et à la merci des agresseurs, piégés dans leur famille, sans secours, sans soin et sans protection, qu’ils aient pu parler ou non. Ils ont dû survivre à la fois aux violences qui pour plus d’un quart d’entre eux ont duré plus d’un an, et à la gravité de leurs conséquences sur leur santé mentale et physique, sur leur sexuali-té, sur leur vie sociale, familiale et professionnelle. Ces conséquences se sont éta-lées tout au long de leur vie, une vie fracassée par les violences, puis par la torture sans fin due à ces conséquences qui aurait pu être évitées s’ils avaient été effica-cement protégés, soignés, accompagnés et pris en charge au niveau social et juri-dique. •Des violences sexuelles en majorité incestueuses, subies par des enfants dont l’âge moyen est de 10 ans, dont 22% sont des viols, et qui sont en ma-jorité des incestes : La majorité des violences sexuelles sont faites à des en-fants de moins de10 ans, qui sont en grande majorité des filles (pour 83%). Majoritairement elles ont lieu dans le cadre familial et sont commises par un proche parent, et sont donc incestueuses. Les victimes sont 5% à avoir été en situation de handicap au moment des violences (les victimes sont en situa-tion de handicap 3 fois plus souvent que les enfants de la population générale). L’agresseur est dans 9 cas sur 10 un homme, âgé en moyenne de 30 ans, mi-neur dans 30% des cas, et dans plus d’un quart des cas les victimes savent qu’il a fait d’autres victimes.

    https://www.memoiretraumatique.org/assets/files/v1/campagne2019-Ipsos2/20191007-Communique-de-presse.pdf