ValK.

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  • Culte de l’Ordre, culture du viol : état des lieux

    Avertissement / Trigger Warning : certains passages de cet article font la description de féminicides, de viols, d’incestes, de violences sexuelles et sexistes et racistes. Nous préférons prévenir afin de ne pas heurter la sensibilité de certain.e.s.

    | Désarmons-les ! https://desarmons.net/2021/03/08/culte-de-lordre-culture-du-viol-etat-des-lieux
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    Tout d’abord il y a les chiffres qu’on se prend à chaque fois en pleine face : 9 viols par heure, soit 205 par jour. En France, on estime à 198 000 le nombre de tentatives de viol, 75 000 le nombre de viols par an et 10 % des agressions sexuelles qui donnent lieu à un dépôt de plainte.

    Puis il y a la violence d’un passage au commissariat pour celles qui en font le choix et la sidération quasi rituelle de faire face à des OPJ hommes, qui induisent un rapport de force et suscitent des incompréhensions.

    Enfin, il y a les requalifications, les confrontations avec l’agresseur, les 3/4 des plaintes classées sans suite et toutes celles qui se taisent pour ne pas “faire de vagues”.

    À l’heure où certaines féministes en appellent à une police “mieux formée”, il est bon de rappeler différents exemples qui démontrent combien les forces de l’ordre profitent de leur fonction pour soumettre définitivement celles qu’ils considèrent, dans leur for intérieur, comme inférieures.
    Les violences du corps policier à l’encontre des femmes sont avant tout autoritaires, alliage entre un pouvoir universel et socialement admis de contrôle et de punition de la part des hommes, qui les amène à s’arroger le droit de jugement, mais également de vie ou de mort sur la victime, moyen de contrôle absolu et définitif démontrant la toute puissance de la sauvagerie masculine.

    Les femmes doivent être à la disposition des hommes et doivent être soumises à leurs injonctions, à leurs désirs, et ce qu’elles refusent de donner, les hommes peuvent le prendre par la violence. Ce qui est vrai pour les hommes en général l’est vrai pour les hommes de l’Ordre en particulier. Il est nécessaire de rappeler que les violences policières sexistes sont interdépendantes de la structure et de l’histoire de l’institution policière, mais aussi du systeme judiciaire et carcéral.

    Pour analyser cette domination, nous proposons de partir des violences individuelles des hommes de l’Ordre, puis de l’affirmation de leur toute puissance au sein de l’appareil d’Etat, pour aboutir sur les violences dans les lieux de privation de liberté et élargir sur cette question éminemment contemporaine : comment s’affranchir des forces de l’ordre dans nos luttes ?