Puisque tu parles de téléphériques, sache qu’à Lyon, ils ont décidé d’en construire un de quelques kilomètres, au-dessus d’un endroit encore relativement vert, mais aussi relativement peuplé.
(oui, c’est du squattage de fil :-))) )
Ce WE, les deux communes les plus concernées par le passage des pylônes ont organisé un référendum « favorable » ou « défavorable ».
Je découvre qu’en fait, la participation à été équivalente voire supérieure aux 3 dernières élections.
Lyon : Les résultats de deux référendums locaux donnent un non massif au projet de téléphérique
▻https://www.20minutes.fr/societe/3184647-20211129-lyon-resultats-deux-referendums-locaux-donnent-non-massif
A Sainte-Foy-lès-Lyon, 96,2 % des votants ont rejeté le projet du Sytral sachant que moins d’un électeur sur deux s’est déplacé aux urnes. Le taux de participation (42,9 %) est le même que celui enregistré lors des élections municipales de 2020 mais se révèle supérieur à celui des métropolitaines (31,5 % au second tour) et des régionales (41,8 %)
Et évidemment, c’est le non qui l’emporte. C’est consultatif, et bien que les élus municipaux écologistes ont obtenu de la part du Préfet une décision rendant illégale l’organisation de ce référendum, il s’est tenu et le résultat est donc au moins aussi légitime que les 3 dernières élections locales...
Bref, la métropole veut imposer un projet qui ne plait à personne.
Pour tout dire, ça ne fait pas vraiment envie dans le coin. La ville a réussi à préserver des espaces verts non-anecdotiques, et la métropole propose de construire au sein de ces espaces verts des stations sous la forme d’immeubles de 4 à 5 étages, avec entre chacune des pylônes de 50 à 100 mètres de haut, selon le projet retenu.
Le débat n’est pas inintéressant, car quand on parle de réduire la place de la voiture, le téléphérique est peut-être une solution. Mais quand on parle d’améliorer la soutenabilité du réchauffement climatique, supprimer les espaces verts est une belle aberration. Quant à la pertinence de rajouter un truc capable de transporter péniblement 10 à 20 000 personnes par jour vers le centre ville, on est loin de la révolution nécessaire. Aller tous vers le centre ville, est-ce un progrès nécessaire ? Ne faut-il pas plutôt inciter les gens à vivre en local ? ... comme dit, le débat n’est pas inintéressant. Mais il reste pour le moment, de part et d’autre, au ras des pâquerettes, hélas.