Imaginez, vous avez votre paternel qui passe dans votre ville et qui vous propose d’aller faire un étoilé. Imaginez que ça vous enquiquine de devoir fréquenter un resto, mais que quand même, ça fait six mois qu’on s’est pas vu, aller, on y va.
A l’entrée, on met le masque. Puis on va s’assoir. Et on enlève le masque à peine les fesses posées. Ça on le connait, on le voit depuis deux ans.
Imagine, toi, tu le gardes. Et ton paternel te dit que tu peux l’enlever. Tu lui réponds que tu le gardes. Puis face à son interrogation, un moment plus tard, quand la salle commence à être bien remplie, tu lui expliques : « à quoi bon porter le masque de la porte à la chaise, si c’est pour l’enlever ensuite le temps du repas ? le garder, pour moi, c’est une affaire de cohérence ».
Imagine ensuite que tous les 2 ou 3 plats (oui, il y en avait 10 en tout), la patronne ou le serveur en posant l’assiette te dise d’abord « vous gardez le masque » ou ensuite « mais vous savez, vous pouvez enlever le masque », ou encore « vous avez le droit d’enlever le masque ». Et en fait, tu l’entends la question qui vient ensuite, « vous êtes malade ? » et qui se complète immédiatement d’un « j’veux pas l’savoir », comprenant que ces questions sont tout à fait déplacées.
Imagine, t’as été le seul à te comporter de la sorte parmi la vingtaine de mangeurs, pendant les 3 heures qu’ont duré ce repas.
J’ai grave gâché le plaisir de mon père, et grave interrogé les tenanciers. Quant aux voisins, j’ai pas trop regardé, mais je pense que ça a interrogé, aussi, ce type en FFP2 toute la soirée, alors que le protocole est respecté, « le masque de la porte à la chaise », et « le covid qu’est terminé ». :-D
Pas convaincu ceci dit que ça serve à grand chose en présence de contaminés dans la salle... Mais peu importe. Ça donne pas forcément envie de recommencer, quand tu es absolument le seul à le faire...
