François Isabel

Ni dieu, ni maître, nirvana

  • Le pouvoir monégasque ébranlé par une affaire de déstabilisation - Le Point
    https://www.lepoint.fr/justice/le-pouvoir-monegasque-ebranle-par-une-affaire-de-destabilisation-30-10-2022-

    C’est une affaire qui pourrait faire vaciller la Principauté. Comme l’indique Le Journal du dimanche, deux hommes ont été mis en examen cette semaine pour leur rôle supposé dans une opération de déstabilisation qui vise la garde rapprochée du prince Albert II de Monaco. Selon l’hebdomadaire, les deux prévenus sont suspectés de « recel d’atteintes à un système de traitement automatisé de données » concernant quatre proches du cercle fermé du souverain monégasque. Ces actes auraient débuté en mars 2021.

    Les quatre personnes ciblées sont Laurent Anselmi, chef de cabinet du prince, Thierry Lacoste, avocat et ami d’enfance d’Albert II, Didier Linotte, président du Tribunal suprême de Monaco, la cour constitutionnelle locale, et Claude Palmero, expert-comptable et administrateur de biens du souverain. Leur réputation a été mise à mal par la publication de vidéos et d’articles à charge, sur YouTube et les réseaux sociaux. Selon les allégations des suspects, ils auraient cherché à tirer profit des projets immobiliers en cours ou à venir à Monaco, où les prix se négocient jusqu’à 100 000 euros du mètre carré.

    Après avoir été interpellés mardi 25 octobre, les deux suspects ont été placés en garde à vue et auditionnés par les enquêteurs de la brigade de lutte contre la cybercriminalité (BL2C) de la police judiciaire parisienne, dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris. L’information judiciaire porte aussi sur des faits d’« accès et maintien dans un tel système », d’« extraction frauduleuse de données issues d’un tel système » et d’« interception de correspondances électroniques », révèle Le Journal du dimanche.
    « Des seconds couteaux » d’un système sophistiqué

    Les enquêteurs du dossier ont indiqué à l’hebdomadaire que les boîtes mails des quatre personnes ciblées ont été piratées et des milliers de courriels détournés. Mais la diffusion de leurs informations personnelles sur le Web a fait l’objet d’un système sophistiqué.

    Les sites Internet utilisés pour cette campagne de dénigrement renvoient vers les États-Unis, l’Islande et Chypre. Les deux suspects ont gonflé l’audience de leurs sites en ayant recours à des petites mains en Inde. « Tout cela requiert d’importants moyens financiers », indiquent les autorités judiciaires qui évoquent plusieurs millions d’euros. « Ces deux premiers suspects ne sont probablement que des seconds couteaux dans cette opération bien orchestrée », anticipent-elles également.