Notre Dame des Landes : l’inacceptable interdiction de la presse
►http://www.rennestv.fr/catalogue/info-1/notre-dame-des-landes-l-inaceptable-interdiction-de-la-presse.html
L’"édito" d’un micro site de presse, RennesTV.fr fait état de tensions entre militant-e-s à NDDL et journalistes. Il est intéressant parce qu’il reprend un certain nombre des paradoxes de ces relations : à la fois le besoin de « couverture » médiatique pour un mouvement social, la difficulté à cadrer les journalistes (ce qu’ils peuvent faire ou voir sur un lieu militant), la capacité très rapide de cette profession à s’indigner et à faire corps, etc. (dans le même temps, aucun édito indigné n’a été publié face à l’interdiction faite à la presse hier de se rendre sur les lieux d’affrontements).
Stratégiquement, c’est une erreur fondamentale parce que les médias répandent bien mieux la parole et les actions des militants que les auto-médias, car ils s’ouvrent à une audience plus importante et diversifiée que ne le font les structures spécialisées comme indymedia, le juralibertaire ou bellaciao. Sur le plan humain, c’est dégueulasse. Il y a parmi ces journalistes des gens qui s’intéressent vraiment à ce qu’il se passe à NDDL, et répondre à leur intérêt par un bracelet jaune, c’est dégradant et humiliant. Historiquement c’est une honte, parce que le marquage jaune, les insultes et les crachats, c’est une méthode de fascistes qui a justement été combattue par les résistants et les partisans dont voudraient s’inspirer les maquisards du bocage, aujourd’hui.