Nantes. Steve : les curieuses lacunes de l’enquête de l’IGPN | Presse Océan
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Photo PO-Olivier Lanrivain
Romain G., Nantais de 33 ans, dénonce le fait que la police des polices a passé sous silence son témoignage dans son enquête administrative rendue publique mardi 30 juillet. Sa plainte est versée à l’enquête judiciaire, répond la police nationale.
Il a « la rage au ventre » et il ne comprend pas. Parle de « mascarade » et de « dissimulation ». Romain G., Nantais de 33 ans, ne décolère pas. Son nom figure dans le rapport de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) qui affirme, en l’état, qu’il n’y a pas de lien entre l’intervention des forces de l’ordre, quai Wilson, la nuit de la Fête de la musique et la disparition de Steve Maia Caniço.
Le rapport énonce qu’un témoin, présent à proximité des sound system, s’est signalé « pour se plaindre des jets de lacrymogènes de la part des forces de l’ordre ayant entraîné des chutes et autres malaises », mais que l’intéressé n’a pas donné suite aux sollicitations de l’IGPN.
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« Il n’y a aucune volonté de dissimulation, il faut cesser avec cette défiance permanente vis-à-vis de l’IGPN », renvoie le service de communication de la police nationale. « La plainte judiciaire ne peut pas être intégrée dans une procédure administrative, ce sont deux procédures distinctes. C’est vrai que ce n’est pas des plus clairs : une procédure, quelle qu’elle soit, c’est toujours compliqué. Ce n’est pas nous qui faisons le droit. »
Romain G. a bien effectué « un signalement sur la plateforme de l’IGPN pour témoigner au niveau de l’enquête administrative. C’est le seul témoin qui s’est manifesté sur la plateforme. Mais il n’a pas donné suite à notre relance par email. » Il sera entendu par l’IGPN, comme 89 autres participants à la fête orchestrée quai Wilson qui ont déposé plainte, dans le cadre de l’enquête judiciaire.