• Anna Livart : poubelle la vie ! Mémoires d’une balayeuse
    http://information.tv5monde.com/terriennes/anna-livart-poubelle-la-vie-112732

    Après avoir réussi son concours de balayeuse comme cinq cent autres personnes (dont quarante femmes), Anna Livart a été l’une de ces employées municipales habillées de vert et de jaune fluo citron, une de ces personnes, balai à la main, que l’on croise sans jamais les distinguer : les éboueurs font partie du paysage. Mais Anna, elle, vous a peut être remarqué !

    @mad_meg

    #travail

  • Surprises au fond des poubelles et espérance de vie limitée : le merveilleux quotidien des éboueurs - Basta !
    http://www.bastamag.net/Surprises-au-fond-des-poubelles-allongement-des-tournees-esperance-de-vie

    Pénible par nature, le métier d’éboueur l’est d’autant plus lorsque les tournées se font plus nombreuses, sans moyens humains supplémentaires. Les éboueurs sont parfois pris en étau entre les restrictions budgétaires des collectivités territoriales et la volonté des entreprises de faire des bénéfices. C’est ce qu’a remarqué Franck Désprez, un journaliste basé à Nancy, en Lorraine. Pendant quatre mois, il a travaillé en tant qu’intérimaire parmi les éboueurs du Grand Nancy. Il raconte l’ordinaire méconnu de ces galériens des aurores.

    #éboueure #éboueur #travail #espérance_de_vie

    • La vue n’est pas le seul sens mis à rude épreuve. L’odorat et le toucher le sont aussi. Beaucoup de sacs poubelles, une fois compressés sous l’effet de la presse, explosent et délivrent le jus contenu à l’intérieur, parfois en plein sur le visage du ripeur accroché à l’arrière du camion. Du lait caillé, même largement périmé, passe encore. Mais la « purée » jaillie des poubelles d’une maison de retraite, elle, est vite insupportable.

      Pire que les fonds de poubelles, l’éboueur est confronté à de nombreux dangers. L’un a eu la main entaillée par un couteau, lorsqu’il était intérimaire dans les années 1990. Cicatrice à vie. Un autre a eu très peur à cause d’une seringue. Une simple inhalation d’un bio-aérosol, et ce sont des problèmes pulmonaires, gastro-intestinaux et cutanés, qui peuvent s’ensuivre. Un malheureux contact avec des moisissures peut entraîner des réactions allergiques [4]. Rien qu’une poussière peut provoquer un décollement de la rétine. « Ce n’est même plus rouge qu’il était, mon œil... », me racontait un intérimaire.

      Évidemment, les dangers ne se trouvent pas uniquement au fond des poubelles. Après s’être pris une seringue dans la main, un jeune intérimaire a cumulé, à lui seul, une cheville foulée sur une bordure, lors d’un « coup de bourre » (deux mois d’arrêt), et une douleur inquiétante au cœur, accompagnée de suées (deux jours d’arrêt). Malchance ou conséquence du rythme qu’il faut tenir ?
      Espérance de vie limitée

      D’après le responsable d’exploitation de la Rimma, les accidents sont, la plupart du temps, causés par des personnes extérieures à l’entreprise. En 2013, un chauffeur passablement éméché s’est encastré à l’arrière du camion-benne, encastrant un ripeur entre le capot et la benne. Après avoir passé un long moment dans le coma, le ripeur a subi de nombreuses opérations, notamment des poses de broches et des greffes de peau. Même s’il peut marcher avec des béquilles, aux dernières nouvelles, il serait toujours handicapé. C’est l’accident le plus grave survenu dans l’entreprise, qui affirme que les accidents ne cessent de diminuer.

      L’entreprise fait bien de mettre en avant le taux d’accidentologie des éboueurs, bien moins frappant que l’espérance de vie pour mesurer la dangerosité du métier. Une enquête de l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail, réalisée en 2004 [5], révélait que l’espérance de vie des éboueurs « à 60 ans est de 16 ans et se situe en dessous de celle des hommes ouvriers non qualifiés en France (17 ans), et loin derrière celle de l’ensemble de la population masculine au même âge (19,4 ans) ».

  • Pourquoi les ordures sont-elles ramassées dans certaines rues de Paris et pas d’autres ? - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2016/06/09/pourquoi-les-ordures-sont-elles-ramassees-dans-certaines-rues-de-paris-et

    Depuis deux jours, une partie de Paris croule sous les poubelles qui débordent et les tas d’ordures qui s’amoncellent sur les trottoirs. Avec le retour impromptu de la chaleur, les odeurs se font d’ailleurs plus prégnantes, au grand embarras de la ville de Paris qui comptait se faire belle pour l’Euro 2016. En bloquant les 3 principaux centres de traitement de déchets d’Ile-de-France mais aussi les garages des bennes, les grévistes espèrent ainsi faire plier le gouvernement sur la loi travail de Myriam El Khomri.

    Certains Parisiens vivent pourtant dans un quartier tout à fait propre. Un arrondissement sur deux est en fait épargné par la grève. Non pas que les résidents se soient organisés pour nettoyer eux-mêmes leurs rues, mais ces quartiers sont tout simplement entretenus par des sociétés privées. Les services municipaux ne s’occupent que de dix arrondissements. Tandis que Veolia gère la collecte du XIXe et du XIe, Pizzorno est en charge du XVIIIe, du Xe et du XVe, Derichebourg s’occupe du Ier, du IIIe, du IVe et du VIIe, et enfin Urbaser se concentre sur le XIIIe. Quatre entreprises privées qui affirment n’avoir aucun salarié en grève. Ce qui est d’autant plus étonnant puisque la loi El Khomri provoque la colère des fonctionnaires alors qu’elle ne concerne que le secteur privé.

    A travers des appels d’offres, la mairie de Paris délègue au secteur privé la gestion de la collecte dans un ou plusieurs arrondissements . En juillet 2014, le groupe Pizzorno a ainsi remporté celle des Xe et XVIIIe arrondissement (constituant un seul lot) et celle du XVe (qui se suffit à lui-même en terme de démographie). Des marchés qu’ils gardent cinq ans, avant de devoir les reconquérir lors d’un nouvel appel d’offres. « Nous avons été retenus pour nos capacités techniques et nos prix », explique Frédéric Guigou, responsable de la communication de Pizzorno. La direction de Veolia en Ile-de-France confirme les arguments financiers et techniques sur lesquels repose la décision finale d’attribuer tel lot à telle entreprise.
    Heures supplémentaires

    Mais les différents blocages des sites de traitement de déchets et la grève des conducteurs de benne ont rebattu les cartes. Pressée par l’Euro, la mairie de Paris a décidé de passer à l’action pour « faciliter la collecte ». Mercredi, Anne Hidalgo a ainsi annoncé « redéployer le dispositif pour régler la situation là où elle est le plus critique aujourd’hui ». D’abord, certains agents publics qui n’ont pas rejoint le mouvement de grève sont payés en heures supplémentaires pour intervenir sur plus de secteurs que d’ordinaire. Mais surtout, la mairie de Paris a appelé à la rescousse les entreprises privées concurrentes. Si Pizzorno affirme n’avoir aucune information à ce propos et dit se « concentrer sur les arrondissements dont [il a] la charge », Veolia admet avoir été sollicité depuis le 6 juin pour les IIe, IXe, XIIe et XXe arrondissements. Ce bouleversement dans la répartition traditionnelle de la collecte des ordures parisiennes ne risque d’ailleurs pas de s’achever : réunis dans le plus grand centre de traitement de déchets d’Europe, à Ivry-sur-Seine/Paris XIII, les grévistes ont décidé de poursuivre leur mobilisation jusqu’au 14 juin.

    #éboueure #éboueur #grève #privatisation

  • La grève des éboueurs s’étend, la situation devient critique à Paris
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2016/06/09/la-greve-des-eboueurs-s-etend-la-situation-devient-critique-a-paris_4944354_

    A la veille de l’ouverture de l’Euro, la situation devient critique dans la capitale où le ramassage des ordures n’est plus assuré que dans un arrondissement sur deux. Mercredi, la Mairie a demandé à la police d’intervenir dans deux garages de camions de ramassage bloqués par des militants CGT à Ivry-sur-Seine.

    « Outre des centres du Syctom, l’établissement public qui gère les trois sites de la région parisienne, la Ville a été confrontée plusieurs fois depuis jeudi dernier à des blocages ponctuels des garages où stationnent les bennes de collecte, indique la Mairie dans un communiqué. Ceux-ci sont le fait de quelques militants de la CGT. »

    Face à une « situation préoccupante », la mairie explique avoir été « contrainte de recourir à la force publique » et avoir dû redéployer ses effectifs pour soulager les établissements les plus touchés. Elle appelle « à la reprise du dialogue au niveau national, entre l’Etat et les syndicats, pour parvenir à une solution durable qui mette fin à ce conflit social ».

    Selon la Mairie, les arrondissements où la collecte est perturbée sont ceux où elle est assurée par les services municipaux, les autres relevant du secteur privé.

    #éboueure #éboueur #grève #privatisation

  • Eboueur et fier de l’être
    http://www.lemonde.fr/m-perso/article/2016/05/01/eboueur-et-fier-de-l-etre_4911592_4497916.html

    « Sur l’échelle sociale, on est tout en bas. Le regard des gens change dès que tu parles de ton métier. Tu descends d’un étage. L’éboueur qui vous dit qu’il n’a jamais ressenti le mépris, il ment. Il faudrait qu’un directeur de banque vienne à notre place, qu’il sente ce qu’on ressent. C’est indescriptible. J’ai un collègue, Charles, qui a défilé comme soldat sur les Champs-Elysées. Dans les rues, l’année d’après, avec la tenue jaune, je peux vous dire que plus personne ne l’applaudissait…

    Il y a tellement d’a priori sur nous  : on fait grève, on est des fainéants, des privilégiés, des bons à rien, bons qu’à un métier de merde. Quand on leur ­demande ce qu’ils font, certains collègues répondent «  agent technique à Bordeaux Métropole  ». Mais si on n’assume pas, on ne changera pas les mentalités  ! On voit des gens se boucher le nez avec leur écharpe quand ils passent à côté du camion, même quand c’est la collecte des papiers et que ça ne sent rien. On a de beaux camions, des tenues nickel, mais c’est une histoire de perception.

    #travail

    • profession du père , sur les fiches de renseignements scolaires , éboueur , c’était plus payant d’etre migris discriminé... en plus impossible d’essayer de le faire entendre sans avoir les menaces du zorroburka d’alors !

    • A tous les gens qui likent, pour de vrai, vous avez envie de le faire ce boulot ? Remuer des caisses de merde de dizaines de kilos ?
      Ou vous préférez vos boulots d’intellos ?

    • Tu sais @bob, moi qui n’ai toujours eu que tes tafs saisionniers, le jour où un de mes potes a fait la saison comme éboueur, avec plus de 2000 euros par mois pour 5 heures de taf, je me suis dit que nos représentations étaient complêtement connes, car la plupart des autres saisonniers gagnés beaucoup moins pour des tafs pas plus réjouissants, par exemple les domestiques, parce que c’est ça le terme, des hôtels ou des campings (j’te jure que des chiottes c’est pire que des poubelles, en général). En gros, ce que je veux dire c’est que des tafs de merde, sans mauvais jeu de mot, c’est la plupart des tafs. Donc, je rejoins @RastaPopoulos, le problème c’est la répartition des tâches ingrates à la maison comme à la ville. En ce qui concerne la pensée, ou la création artistique, elles aussi doivent être partagées, mais pas rémunérées (et pourtant j’ai fait des études de sciences humaines et de théâtre dans le but de gagner ma vie de cette manière, et j’espère bien que ça fonctionne un jour ou l’autre)
      À ce propos je crois que c’est important que les intellectuels précaires prennent conscience qu’ils ne sont pas des producteurs mais des employés. Ce qui nous obligent à nous mettre au second plan, si nous croyons à la lutte des classes et, surtout, aux effets de l’appartenance de classe sur les représentations du monde.

    • Je rejoins aussi @rastapopoulos sur l’idée que les boulots ingrats ou pénibles, mais d’une importance vitale pour la communauté, soient assumés de manière tournante par la communauté. Que chacun en prenne bien la mesure, que ce soit en pénibilité qu’en utilité.

      Éboueurs, un boulot vital, oui, et qui a probablement plus contribué à l’augmentation de l’espérance de vie que les médecins, surtout quand ils s’estiment supérieurs à leurs patients.

      Mon grand-père était un sale type, mais il m’avait enseigné le respect des boueux, ses copains de bistrot, parce que sans eux, me disait-il, nos rues seraient jonchées d’ordures où prolifèreraient les rats et les maladies et que, bourgeois ou manants, nous aurions tous une vie nettement moins longue et intéressante…

      Finalement, pour rejoindre @cazueladepolo, être prolo, effectivement, ça construit durablement les représentations sociales !

    • Entendu au parc - comme quoi tout le monde n’a pas le même point de vue sur les agents communaux, d’une maman à son enfant qui lui disait de mettre son papier à la poubelle (oui) : « il faut que les poubelleurs ils aient encore du travail, (sous-entendu pour qu’ils ne se retrouvent pas au chômage) alors je laisse mon papier par terre ».

    • Chez nous le balayeur de rue n’existe plus. Dans les annéees 1980 on pouvait encore saluer son balayeur de quartier qui faisait sa ronde chaque jour comme le facteur. On les connaissait, ils étaient là quotidiennement et remplissaient une fonction utile. Tous les deux étaient d’ailleurs bien payés.

      Aujourd’hui le balayeur municipal a cédé la place à une petite voiture qui passe une fois toutes les semaines. Chaque jour c’est un facteur différent en plus des livreurs d’Ebay et d’Amazon qui sonnent à n’importe quelle heure chez tous les habitants . On ne peut pas leur parler, parce qu’il n’ont plus le temps. De toute manière mamie ne le ferait pas parce que ce sont des Russes, des Turcs ou des Arabes, alors elle n’a pas envie de papoter avec eux comme elle le faisait avec leur collègue du passé.

      C’est pareil pour les éboueurs. Avant ils avaient droit à un joli pourboire pour Noël qui représentait parfois la moitié d’un salaire mensuel. A travers le statut d’employé municipal la sécurité d’emploi et les avantages de la convention collective leurs étaient garantis. Aujourd’hui ce sont les ouvriers de trois ou quatres entreprises privées qui viennent chercher les diverses poubelles spécialisées. On les recrute parmi les nombreux chômeurs et ne leur concède qu’un SMIC pour des heures de travail interminables. Personne ne leur parle encore.

      Voilà comment les petits gens vivent la mondialisation et le libéralisme.

    • sur les eboueur.e.s à Paris je peu donner quelques infos. Il faut distingué les eboueur.e.s qui balayent et sont « au cul du camion » qui touchent le SMIG pour 35h par semaine avec quelques primes, des conducteur.ice.s de véhicules qui ont un salaire de 600 à 800 euros de plus + les primes et sont beaucoup moins nombreu.ses.x que les premier.e.s
      Pour la ville de Paris le ramassage des ordures a été privatisé dans la plus part des arrondissements. C’est pas évident a voire mais sur les camions en plus du sigle « pp- propreté de Paris » il y a un autre logo style Veholia ou autre selon le sous traitant. Les eboueur.e.s de la ville font toujours le balayage, ramassage des encombrants, le nettoyage après les marchés, l’efficace des tags, l’arachage des affiches sauvages, Et la pause de panneaux électoraux et puis les feuilles mortes. Le nettoyage apres les manifs, sur le perif la nuit, après les accidents de la route et pour les coins a pisses bien coriaces sont fait par une brigade spéciale qui a des horaires différents. Pour paris il y a 8600 agents de propreté dont environ 20% de femmes. La première eboueure est arrivée en 2002. Et deux conductrices viennent d’être nommees.
      Et pour ta question bob c’est rigolo que tu la pause car je suis justement une intello postulante pour ce job (d’où mes infos sur le taff)

    • @mad_meg ne le fais pas, tu es comme un pianiste qui doit faire attention à ne pas exposer ses mains au riques du travail manuel :-)

      Pour toi un tel boulot risque de se transformer en perte de temps de vie, parce que tu tu as autre chose à faire. OK, c’est faire preuve de beaucoup de courage et d’esprit social quand on ne dédaigne pas le travail manuel. Dans une société juste on verra tous les normaliens et lauréats d’HEC travailler comme plongeur ou éboueur pendant quelques années de leur vie. Malheureusement ce n’est pas pour demain, alors il est d’autant plus urgent de passer au choses essentielles une fois qu’on arrive au bout des quelques années de jeunesse. Nous savons que cette perspective est réservée aux chanceux et aux combattant/e/s acharné/e/s.

      Alors il faut se battre et ne jamais se laisser décourager, ne jamais accepter les détours imposés. Je comprends qu’on se trouve parfois dans une situation où on a l’impression qu’on nous presse le canon du revolver contre la tempe , comme on dit chez nous, mais en vérité on se laisse faire parce qu’on n’ose pas sauter le pas. Il y a une vielle maman à soigner, des enfants à élever, et cette peur, soeur de la mauvaise conscience, ce fardeau qu’on a cloué sur nos épaules pendant notre enfance.

      Il existe une quantité illimitée de raisons pour accepter des choses qui nous empêchent de grandir, de devenir indépendants, de développer notre créativité et savoir-faire dans l’intérêt du monde entier. La vie est plus simple quand on a vécu et compris ses choses parce qu’on n’a plus d’excuses.

      Mais qu’est-ce que je raconte. Chacun et chacune de nous doit juger de sa propre situation et prendre ses décisons aussi indépendamment que possible. Donc j’arrête de me mêler dans des affaires qui ne me concernent que très indirectement.

      Disons que je préfère regarder tes créations accomplies au plaisir des échanges avec la syndicaliste éboueuse que tu incarnerais sans doute avec une perfection aussi impressionnante ;-)

    • Merci @klaus de t’inquiété pour mes petites mains. :)
      C’est pas sur qu’ils veuillent de moi à la propreté de Paris, je manque quant même un peu de biscottos et c’est possible que mon profil atypique les mette mal à l’aise ou qu’il y ai trop de candidat·e·s avec de meilleurs aptitudes pour ce travail que moi. Et je ne compte pas arrêter de dessiner, même si je pense que dans les premiers temps je vais être surtout occupé à dormir avec des bandes enduites de crème anti-inflammatoire sur les bras, les tibias comme dit le monsieur de l’article. ^^


      edit : @klaus ne t’inquiete plus pour mes petites mains. La ville ne m’as pas embauché.

  • Les premières poubelles : Angers.fr
    http://www.angers.fr/decouvrir-angers/reperes/histoire-d-angers/chroniques-historiques/les-premieres-poubelles/index.html

    Le ramassage des ordures ménagères à l’aide de poubelles est apparu à Angers il y a à peine plus de cent ans et n’a été généralisé qu’en 1931. Jusque-là, les ordures étaient disposées en tas dans les rues.

    De tout temps, le nettoiement des villes a été une préoccupation. Déjà en 1531, le roi François Ier prenait pour Paris une ordonnance afin que les déchets ménagers soient mis en paniers et ramassés tous les jours : décision restée sans suite. C’est le préfet Eugène Poubelle qui instaure à partir de 1884 pour chaque foyer parisien un système de trois boîtes à ordures ménagères, avec déjà un souci de tri sélectif : une pour les papiers et chiffons, une autre pour les matières putrescibles et la dernière pour le verre, les faïences et les coquilles d’huîtres.

    #histoire #éboueur #éboueure #éboueuse #déchet

  • Histoire des déchets de Lutèce à Paris, le préfet Eugène Poubelle, l’inventeur de la poubelle - Planète Écho
    http://www.planete-echo.net/CollecteParis/EugenePoubelle.html

    Pendant longtemps, les Parisiens ont jeté leurs déchets sur la voie publique ou dans les fossés. C’est grâce à ces déchets, qui se sont fossilisés, que l’on peut reconstituer les modes de consommation des Parisiens depuis deux mille ans. Merci les déchets, témoins du passé !

    Prenons quelques instants pour tourner les pages de l’histoire de Paris, la fameuse « Ville Lumière ». Ce retour en arrière nous montre que la Capitale n’a pas toujours été aussi belle qu’on veut bien nous le faire croire.

    En voici quelques exemples :
    – En 1184, Philippe Auguste souhaite lutter contre la marée montante des ordures dans Paris en commandant le pavage des rues de la cité. Quatre cents ans plus tard, seulement la moitié des rues est pavée.
    – En 1348, une ordonnance du prévôt de Paris prononce pour la première fois des amendes contre le défaut de nettoiement.
    – Louis XII décide, en 1506, que la royauté se chargera du ramassage des ordures et de leur évacuation. À la taxe prévue pour ce service s’ajoute celle destinée à financer l’éclairage axial des rues. La taxe prend le nom de « taxe des boues et des lanternes ». L’hostilité générale enterra cette ordonnance pour longtemps.
    – En 1750, Rousseau quitte la Capitale en la saluant par un « Adieu, ville de boue ! ». Il est vrai que Paris était connu depuis longtemps sous ce vocable puisque Lutèce [viendrait] du latin lutum qui signifie boue.
    – Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, Louis Sébastien Mercier, véritable reporter parisien de l’époque, signe de belles formules dans son Tableau de Paris, exemples : « O, superbe ville ! Que d’horreurs dégoûtantes sont cachées dans tes murailles ! » Ou encore, « En général le Parisien vit dans la crasse ».
    – En 1799, une ordonnance de police impose aux propriétaires et locataires parisiens de balayer chaque jour devant leur logis.
    – En mars 1883 est créée une taxe spécifique « balayage ». Au même moment, les découvertes de Pasteur se révèlent décisives dans l’histoire de l’hygiène. C’est aussi la période des grands travaux, entrepris par Haussmann, qui transforment le paysage urbain parisien.

    Le 24 novembre 1883, Eugène Poubelle, préfet de la Seine, signe le fameux arrêté qui oblige les propriétaires parisiens à fournir à chacun de leurs locataires un récipient muni d’un couvercle. Ainsi naissent les poubelles (voir plus bas l’histoire de l’arrêté Poubelle). Parallèlement commence le ramassage de la boîte à ordures qui prendra rapidement le nom de poubelle !

    Le préfet Poubelle avait tout prévu : dimension et contenance des boîtes. Il avait même imaginé la collecte sélective. Trois boîtes étaient obligatoires : une pour les matières putrescibles, une pour les papiers et les chiffons, et une dernière pour le verre, la faïence ou les coquilles d’huîtres ! Ce nouveau règlement ne fut que partiellement respecté. Concernant le tri, plus d’un siècle après, on le redécouvre...

    Il aura fallu attendre près d’un siècle entre l’invention de la poubelle et la mise en place d’une véritable collecte et de lieux de stockage des déchets. En 1975, la loi confie aux collectivités locales la responsabilité d’organiser la collecte des déchets ainsi que leur traitement ou leur stockage dans un lieu agréé.

    Devant le développement des décharges et les problèmes de pollution (des sols surtout), la loi est modifiée en juillet 1992 : les collectivités locales doivent s’organiser pour supprimer les dépôts sauvages et valoriser les déchets par le recyclage, le compostage ou l’incinération propre (ce qui reste à démontrer !).
    Au même moment, dans de nombreuses communes françaises, la société Eco-Emballages (agréée par les pouvoirs publics) lance un programme de récupération et de valorisation des déchets d’emballages ménagers. Les déchets deviennent source de matière première et d’énergie, ils sont valorisés. À Paris, il faudra attendre novembre 1997 pour qu’une expérience de collecte sélective en porte à porte soit proposée dans un secteur du 13ème arrondissement (la collecte du verre date de 1984, celle du papier-carton, la fameuse poubelle bleue, est lancée à titre expérimentale dans une petite partie du XVe arrondissement en 1989 puis étendue à tous les arrondissement en... 1993 !).
    La généralisation de la collecte sélective débute en juin 2000 dans 5 arrondissements. La nouvelle équipe municipale conduite par Bertrand Delanoë poursuit l’extension de la collecte sélective mais modifie considérablement le système (suppression de la poubelle bleue ; les papiers-cartons seront jetés dans le bac jaune avec les emballages). Depuis fin 2002, la collecte sélective est installée dans tous les arrondissements (consulter notre page sur la collecte sélective à Paris). Afin d’augmenter encore plus la quantité de déchets recyclés, et afin de permettre aux Parisiens de trier encore plus, une seconde collecte sélective est généralisée début 2006 (cette seconde collecte du bac jaune remplace une collecte du bac vert).

    Hier, les chiffonniers « faisaient » nos poubelles ; aujourd’hui, c’est une véritable industrie, créatrice d’emplois, qui s’en occupe.

    #déchet #éboueur #éboueure #éboueuse #histoire #poubelle

  • “Maîtres de balais”, ou le Paris de Robert McLiam Wilson - Livres - Télérama.fr
    http://www.telerama.fr/livre/maitres-de-balais-ou-le-paris-de-robert-mcliam-wilson,43274.php

    Je ne peux m’empêcher de remarquer la façon dont les gens nous regardent (le port du gilet jaune est obligatoire, du coup, la photographe et moi passons pour des membres de l’équipe). Etrange combien nous sommes invisibles aux yeux des citoyens de Paris quand les gars travaillent. Mais dès qu’ils s’arrêtent, après quatre heures de labeur épuisant sous la pluie, le dos cassé et les guibolles en compote, on dirait que tout le monde nous remarque. Certains sourient à la vue du petit groupe réuni pour la pause clope-sandwich. D’autres, à l’évidence, désapprouvent.

    Nabil Anouar, 34 ans, dit que c’est souvent comme ça, qu’on s’habitue. « Sur une dure journée, tu prends ta pause casse-croûte et y aura toujours quelqu’un pour te dire : "Allez, au boulot. Je paie mes impôts, moi !" Il rit (tous rient). Mais moi aussi je paie mes impôts. On dirait que les gens veulent qu’on travaille 24 heures sur 24. Et surtout, que ça se voie. Très bien, d’accord. Mais quand ils nous voient en pause, c’est comme s’ils pensaient qu’on y passe la journée. Qu’est-ce que tu veux y faire ? On n’a pas le droit de manger, nous ? » Toute l’équipe se bidonne. « Mais attention, il y a aussi régulièrement des gens qui nous estiment, et même, qui nous remercient. Un jour, une femme m’a glissé 40 euros. Nous étions arrivés dans sa rue juste après une manif. C’était Beyrouth. Nous l’avons laissée nickel. Elle a bien vu qu’on bossait dur. »

    Dominique Carfantan, Breton énergique de 40 ans, est le philosophe de la bande. Un homme si bien informé que c’en est presque grotesque. Il a réfléchi à ce travail en profondeur. Il est remonté contre l’apparition de certaines nouveautés sur la scène du déchet. « Exemple : désormais, les téléphones portables sont balancés pour un oui pour un non. Ils contiennent du cadmium (1), un vrai cauchemar. Les gens jettent aussi des ordinateurs, unités centrales ou portables avec batterie et tout. Pas simple, tout ça. » Il m’explique que les services de nettoiement de la Ville de Paris ont la responsabilité de la quasi-totalité des déchets d’une capitale du XXIe siècle : récipients et bouteilles sous haute pression, acides et produits chimiques variés d’usage assez quotidien, mais bien plus compliqués à éliminer. Au dépôt, avant de partir, il m’a montré ce qu’ils appellent le « caisson boum-boum », qui leur sert à isoler tout matériel susceptible d’exploser. Dominique est critique, mais admet que c’est le chemin de la modernité capitaliste. « Les gens s’arrêtent de penser aux objets dès que vient le temps de s’en débarrasser. De plus, de nos jours, on fabrique pour jeter. C’est pas nous qui allons convaincre les gens de changer d’état d’esprit. Restons humbles. Si ça ne les gêne pas d’acheter des biens de consommation définis par leur propre obsolescence... Ça relève d’un changement politique et culturel. Vous voyez un balayeur prendre la tête de ce genre de combat ? » A vrai dire, si Dominique s’y collait, je vois très bien, oui.

    #éboueur #éboueuse et #éboueure

  • Après la révolution, qui ramassera les poubelles ? - Vacarme
    http://www.vacarme.org/article2085.html

    En 1991, la critique d’art américaine Lucy R. Lippard avait nommé Mierle Laderman Ukeles matriarche des Garbage Girls, mouvement réunissant des artistes fascinées par les déchets et les décharges. Elle est en effet une référence incontestée mais reste trop peu connue malgré quarante ans de pratique artistique militante dans le domaine du féminisme et de l’écologie. Deux entretiens conduits en 2006 et 2007, l’un à propos de son approche féministe et l’autre à propos de l’efficience de son art, ont confirmé la nécessité d’interroger ses œuvres à l’aune de leur responsabilité sociale, écologique et politique.

    http://whitney.org/image_columns/0047/4723/ukeles-touch-sanitation-1978-80_1140.jpg?1369922013

    #éboueur #performance

  • « Mon maître, c’est Picasso » Claude, éboueur de la ville de Paris
    http://www.leparisien.fr/paris-75/paris-75005/mon-maitre-c-est-picasso-claude-eboueur-de-la-ville-de-paris-28-09-2015-5

    Tous les matins, quand « il est cinq heures et que Paris s’éveille », Claude, perché sur le marchepied de son camion poubelle, vêtu de son gilet vert fluo, sillonne les rues de Paris et contemple, « émerveillé », « les bas-reliefsdes beaux immeubles de l’avenue Mozart », « la lumière d’hiver où on a l’impression que la tour Eiffelmarche sur l’eau », « les jardins des propriétés du XVIe arrondissement »…Claude Meintz est éboueur de la ville de Paris.

    Il est aussi artiste. Le peintre expose jusqu’au 10 octobre, à l’Hôtel de ville, son nu sur fond rouge, une toile acrylique de 1m90 sur 90, parmi ses 220 autres camarades (voir encadré).« La peinture, c’est arrivé comme ça ! », sourit cet homme de 45 ans, originaire du Cameroun, père de 5 enfants - « deux fois des jumeaux », habitant à Butry-sur-Oise (Val-d’Oise). Et qui travaille au service de la propreté depuis 5 ans : « Je fais de la benne, précise-t-il, mais aussi du balai. J’aime bien le balai. Je discute avec les gens. Je fais aussi les encombrants, le déblaiement des marchés, les trottoirs à la lance »,La passion de Claude a commencé il y a 15 ans. « Un jour, je suis alléchez un marchand de couleurs rue Damrémont (XVIIIe) m’acheter du matériel. J’avais envie. Je n’osais pas ! Ma peinture m’a aidé à vaincre ma timidité ».Depuis l’artiste a dû peindre plus de 1 000 toiles, « toutes empilées chez moi. Y en a partout ! rigole celui qui aimerait bien avoir un atelier logement de la ville mais n’a « jamais osé faire la demande »…Au fil des ans, Claude est devenu l’incontournable consultant art du service propreté… « Mes collègues me chambrent un peu. Ils m’appellent l’artiste ! Mais quand ils trouvent une toile dans les poubelles, ils viennent me voir : Et Claude, à ton avis, ça a de la valeur ? »Son savoir faire s’est aussi nourri des musées de la capitale.

    https://www.francebleu.fr/emissions/dans-la-rue-avec-murielle-giordan-08h10/107-1/dans-la-rue-avec-murielle-giordan-08h10-du-mercredi-17-fevrier-2016

    #éboueur #peinture #radio #éboueuse #éboueure

  • Petite bibliographie pour éboueur·e


    Le seigneur des porcheries, de Tristan Egolf | Voyage au bout de la lettre
    http://pitou.blog.lemonde.fr/2005/09/06/2005_09_le_seigneur_des

    « Il arriva un moment où, après que l’étripage Baker/Pottvill se fut calmé, alors que les vingt ou trente derniers citrons de l’usine de volailles de Sodderbrook, Hessiens du Coupe-Gorge, trolls de Dowler Street et autres rats d’usine des quartiers est de Baker étaient fourrés dans les paniers à salade du shérif Tom Dippold et expédiés vers les abbatoirs bourrés à craquer de Keller & Powell, que les feux d’ordures de Main Street avaient été détrempés et écrasés au milieu des ruines fumantes du Village des Nains, que le gymnase avait été noyé de gaz et envahi par une équipe d’agents de police des comtés avoisinants, mal équipés et plus que sidérés, que les pillages dans Geiger Avenue s’étaient calmés, que l’émeute à l’angle de la 3e rue et de Poplar Avenue avait été maîtrisée, qu’une bande de conducteurs d’engins indignés de l’excavation n°6 d’Ebony Steed avait depuis longtemps rendu sa visite de représailles mal inspirée aux rats de rivière de la Patokah en une bruyante et lourde procession de pick-up Dodge, et que le reste de la communauté était si complètement enseveli sous ses propres excréments que même les journalistes de Pottville 6 durent admettre que Baker semblait attendre l’arrivée des quatre cavaliers de l’Apocalypse - il arriva ce moment où, dans cet ensemble braillard, tout ce qui restait de citoyens avertis et sobres dans le comté de Greene surent exactement qui était John Kaltenbrunner et ce qu’il signifiait. »

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    Les travailleurs des déchets
    Sous la direction de Delphine Corteel, Stéphane Le Lay
    http://www.cairn.info/travailleurs-des-dechets--9782749214368.htm

    En se penchant sur les travailleurs qui s’occupent de nos déchets, les auteurs se proposent d’entrer dans les ombres, afin de révéler ce qu’elles peuvent nous apprendre sur nos sociétés. En quoi consiste le travail dans ces zones de relégation symbolique et de dureté physique ? Qui sont les travailleurs des déchets ? Sont-ils déchus parce que travaillant auprès des ordures ou sont-ils affectés au ramassage des ordures parce que considérés comme inemployables, inutiles, comme « déchets sociaux » ? « Ce beau livre, dirigé par Delphine Corteel et Stéphane Le Lay est nourri par l’histoire. Il se fonde sur l’enquête de terrain. Il montre la diversité des cultures du déchet. Il met en évidence l’intensité des multiples formes de la sidération, de l’angoisse, de l’anxiété suscitées par le maniement de l’ordure voire par sa simple proximité. Le lecteur, au fil des pages, se construit un nouveau regard sur les travailleurs du déchet. Les auteurs l’invitent à l’empathie. Il en vient à partager de multiples émotions où se mêlent le dégoût, la honte, la peur, l’humiliation, la fierté. La lecture du livre, sourdement, suggère des modes d’engagement collectif. » Alain Corbin

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    De la souillure - Mary DOUGLAS
    Conseillé par @supergeante mais je ne retrouve pas ou.

    De la souillure - à propos du livre de l’anthropologue Mary DOUGLAS (1921-2007 e.c.)
    vendredi 28 février 2014 par Phap
    Mary Douglas -De la souillure, essai sur les notions de pollution et de tabou [1]

    Nous analyserons le livre dans ses grandes lignes avant d’en proposer une brève critique.

    http://www.esperer-isshoni.info/spip.php?article49

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    Ahlam et les Eboueurs du Caire

    L’écriture évocatrice et lancinante de Fawziya Assaad nous introduit avec délicatesse dans le quotidien des éboueurs du Caire. Au-delà de la réalité douloureuse, elle révèle leur capacité à s’extraire de leur condition. Extrait de son tout nouveau roman Ahlam et les Éboueurs du Caire (publié en Suisse, chez les éditions de l’Hèbe).

    http://hebdo.ahram.org.eg/Archive/2004/7/14/litt0.htm

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    La métamorphose du déchet
    38 pages sont consultables ici :

    https://books.google.fr/books?id=LpvbALtzxb0C&pg=PA60&dq=Les+m%C3%A9tamorphoses+du+d%C3%A9chet&

    #éboueur #lecture #roman #essai #éboueuse #éboueure

  • « Les travailleurs des déchets font l’objet d’un mépris social » - Basta !
    http://www.bastamag.net/Les-travailleurs-des-dechets-font

    Qu’ils soient éboueurs, égoutiers ou à la chaîne dans les usines de recyclage, ils restent en bas de l’échelle sociale. Alors, pour faire le « sale boulot » et tenir face à l’indifférence ou le mépris, ils déploient énergie et inventivité. Des stratégies collectives que le sociologue Stéphane Le Lay décrypte dans l’ouvrage « Les Travailleurs des déchets ». Interroger ces métiers, c’est aussi questionner notre propre rapport aux déchets.

    #déchet #nettoiement #éboueur #ville #éboueuse #éboueure

  • « Mettre en scène le travail des éboueurs » – Sociétés urbaines et déchets
    http://sud.hypotheses.org/1696

    Natalie Benelli est sociologue et Lisa Dowda est écrivaine et metteuse en scène de This Is New York’s Strongest

    Nous avons besoin de gens qui entretiennent le monde en nettoyant, en enlevant les déchets. Et, pourtant, les activités qui consistent à faire disparaître la saleté et les déchets sont socialement et économiquement dévalorisées et stigmatisées. Il y a différentes manières de lutter contre la dévalorisation et la stigmatisation. Dans les présentations d’hier, il était beaucoup question du réemploi et de la manière dont nous assignons une nouvelle valeur à des objets abandonnés. Notre présentation sera centrée sur la manière dont nous assignons de la valeur à un « sale boulot », celui des éboueurs. Pour cela, nous vous présenterons différentes manières de mettre en scène le travail des éboueurs à partir de l’exemple de deux campagnes municipales, celles des villes de Berlin et de Paris. Nous nous référerons également, dans cette présentation, à la manière dont une photographe et une auteure new-yorkaises ont mis en scène les éboueurs de New York : Liz Ligon et Lisa Dowda, qui est présente aujourd’hui. Lisa et moi, nous vous présenterons nos réflexions sous forme d’un dialogue autour des différentes manières de mettre en scène les éboueurs. Natalie Benelli.

    #nettoiement #ville #éboueur #éboueuse et #éboueure

  • Surprises au fond des poubelles et espérance de vie limitée : le merveilleux quotidien des éboueurs
    http://www.bastamag.net/Surprises-au-fond-des-poubelles-allongement-des-tournees-esperance-de-vie

    Pénible par nature, le métier d’éboueur l’est d’autant plus lorsque les tournées se font plus nombreuses, sans moyens humains supplémentaires. Les éboueurs sont parfois pris en étau entre les restrictions budgétaires des collectivités territoriales et la volonté des entreprises de faire des bénéfices. C’est ce qu’a remarqué Franck Désprez, un journaliste basé à Nancy, en Lorraine. Pendant quatre mois, il a travaillé en tant qu’intérimaire parmi les éboueurs du Grand Nancy. Il raconte l’ordinaire méconnu de ces (...)

    #Décrypter

    / #Reportages, #Conditions_de_travail, #Services_publics, #Transformer_le_travail, A la (...)

  • A #lisbonne, c’est la guerre des #poubelles contre l’austérité
    http://fr.myeurop.info/2014/01/03/lisbonne-guerre-des-poubelles-contre-austerite-12809

    http://cdn3.myeurop.info/sites/default/files/imagecache/third_thumbnail/media/images/darcy+lisbonne.JPG

    Marie-Line Darcy

    Le cadeau de Noël des Portugais est malodorant. Depuis le 23 décembre, à Lisbonne, les poubelles débordent. Les éboueurs protestent contre une #privatisation des services d’hygiène, qui serait menée sous couvert de restructuration. Leur grève expose au grand jour la précarité des #fonctionnaires qui ne croient pas à la fin de la récession annoncée.

    Dans le quartier de Sapadores, le cantonnier est résigné. lire la (...)

    #Politique #Environnement #Portugal #Anibal_Cavaco_Silva #austérité #crise #FMI #Grève_des_éboueurs_au_Portugal #heures_supplémentaires #salaires #UE