• En Birmanie, la junte interdit aux hommes de partir travailler à l’étranger
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/05/03/en-birmanie-la-junte-interdit-aux-hommes-de-partir-travailler-a-l-etranger_6

    En Birmanie, la junte interdit aux hommes de partir travailler à l’étranger
    Publié aujourd’hui à 04h32, modifié à 07h36
    La décision est censée mettre un frein à une vague massive de départs : la junte birmane a annoncé, jeudi 2 mai, suspendre la délivrance aux hommes d’autorisations de travail à l’étranger. La mesure a été prise pour pouvoir « prendre plus de temps afin de vérifier les procédures de départ, et en lien avec d’autres questions », est-il écrit, sans autre précision, dans un communiqué du ministère du travail publié jeudi soir.
    Des milliers de Birmans ont tenté de partir, après que la junte a déclaré, en février, vouloir imposer un service militaire d’au moins deux ans aux hommes de 18 à 35 ans et aux femmes de 18 à 27 ans. Durant les jours suivant l’annonce, de longues files d’attente se sont créées devant les ambassades étrangères à Rangoun, et d’autres personnes ont essayé de traverser la frontière pour rejoindre la Thaïlande, ont rapporté des médias.
    Plus de treize millions de personnes sont concernées par l’appel sous les drapeaux, d’après un porte-parole de la junte, bien que l’armée n’ait la capacité d’en former que 50 000 par an. La loi de service militaire a été conçue par une précédente junte, en 2010, mais elle n’avait jamais été appliquée jusque-là.
    Le texte est « essentiel face à la situation que connaît notre pays », a justifié un porte-parole de la junte. Il prévoit un allongement du service militaire jusqu’à cinq ans en cas d’état d’urgence. Ceux qui ignorent leur convocation risquent une peine de prison de la même durée. Un premier groupe de plusieurs milliers de recrues a déjà commencé l’entraînement, selon des comptes Telegram projunte.
    Décrété par les généraux à leur prise de pouvoir, en 2021, l’état d’urgence est renouvelé tous les six mois, dans un contexte de dégradation de la situation sécuritaire. La persistance de l’état d’urgence repousse également les nouvelles élections nationales, promises par l’armée lorsque celle-ci a renversé la dirigeante élue Aung San Suu Kyi.
    Le putsch a déclenché une reprise du conflit avec des combattants appartenant à des minorités ethniques actifs depuis plusieurs décennies, et il a donné naissance à des dizaines de nouvelles « Forces de défense du peuple », qui, selon les analystes, ont surpris l’armée par leur efficacité. L’offensive coordonnée de trois groupes ethniques minoritaires près de la frontière chinoise, à la fin d’octobre 2023, a marqué un tournant majeur en faveur des adversaires du pouvoir, qui ont pris le contrôle de certaines villes et routes stratégiques, selon des observateurs. Plus de quatre millions de Birmans travaillaient à l’étranger en 2020, selon une estimation de l’Organisation internationale du travail, citant des données du gouvernement. Beaucoup d’autres sont employés au noir loin de chez eux, ont prévenu des experts.

    #Covid-19#migrant#migration#birmanie#crise#chine#frontiere#minorite#securité#sante#emigration

  • Au Maroc, Bruno Le Maire vante la transition énergétique comme nouveau levier de la relance avec la France
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/04/29/au-maroc-bruno-le-maire-vante-la-transition-energetique-comme-nouveau-levier

    .... Bruno Le Maire, qui s’est rendu deux fois au Maroc en six mois, l’a répété : « Une politique sans #économie, c’est comme un moteur sans essence, ça n’avance pas. » ... BLM, qui a la main sur l’#énergie depuis le remaniement gouvernemental de janvier, a choisi le nouveau carburant du couple franco-marocain : la transition énergétique. L’Agence française de développement (AFD) prêtera 350 millions d’euros à l’Office chérifien des phosphates (OCP) pour soutenir les investissements du géant des engrais dans la #décarbonation. Un programme sur l’#hydrogène vert sera également lancé entre le groupe marocain et la banque publique d’investissement Bpifrance.

    Le locataire de Bercy a précisé par ailleurs voir « une complémentarité évidente » entre la relance de la filière française des panneaux #photovoltaïques et les capacités « exceptionnelles » du Maroc dans l’énergie solaire. Les panneaux qui seront fabriqués dans les futures giga-usines de Fos-sur-mer (Bouches-du-Rhône) et Sarreguemines (Moselle) pourraient servir au Maroc, alors que plus de 90 % de la production mondiale de ces panneaux vient de Chine.
    Plus surprenant a été l’accord du gouvernement français pour une coopération avec Rabat dans le #nucléaire. Les petits réacteurs modulaires, dont Emmanuel Macron souhaite doter la France d’un premier prototype d’ici à 2030, pourraient être utiles au #dessalement de l’eau de mer, sur lequel le #Maroc mise.

    Fraises, tomates, agrumes, melons charentais, tous pesticidés, phosphates et zones de loisirs contre « autoroute électrique » et, si tout va bien, Airbus.

    Avec des jolies mentions

    L’ancien ministre de l’industrie et de l’énergie, Eric Besson, qui dirige au Maroc la société suisse Sicpa, est tout aussi catégorique : « Les Marocains ont moins besoin de la France. Nous aurons une bonne relation à l’avenir, mais elle ne sera pas aussi exclusive qu’auparavant. »

    et « Au Maghreb, (...) recentrage de la France vers le Maroc »
    https://justpaste.it/8adgt

    #onestleschampions #Chine

  • Trouver des débouchés pour la #laine

    Chaque année le cheptel ovin produit environ 14 000 tonnes de laine. Or elle est devenue une charge pour les eleveurs qui ne trouvent plus de #débouchés

    Pour les éleveurs, écouler sa laine est devenue très difficile. Au début du siècle dernier, l’#industrie_textile et la transformation de la laine étaient majeures en #France. Avant que n’arrivent le coton, les matières synthétiques et la concurrence des pays lointains. Désormais la laine est au mieux bradée, le plus souvent stockée. Parfois même brûlée par des éleveurs qui n’en ont pas le droit, mais ne savent plus que faire de cette laine qu’ils ont sur les bras. Car désormais, en France, elle n’est plus une #ressource_économique.

    A la disparition de l’appareil industriel s’est ajoutée une nouvelle accélération de la crise, avec le Covid. Cela a stoppé les exportations vers la #Chine, principale destination jusque-là. Les sept millions de bêtes du cheptel ovin de produisent naturellement près de 14 000 tonnes de #toisons chaque années Et pour leur bien-être les moutons sont tondus au moins une fois chaque année. La question donc, c’est que faire de cette laine qui est de toute façon là. Et dont seul un tout petit pourcentage est valorisé.

    Le ministère de l’agriculture a chargé ses services de se pencher sur la question l’an dernier pour identifier les manières de relancer la filière. Le #CGAER, le Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux a publié un #rapport.

    Et cela d’autant plus qu’il s’agit de matériaux locaux, renouvelables, biodégradables. Bref, des matériaux intéressants.

    Mais toutes les laines ne peuvent pas avoir les mêmes usages. Et en majorité, celles produites en France n’ont pas les fibres nécessaires pour faire des pull ou fournir l’industrie du luxe. Néanmoins il existe à la fois des débouchés historiques à relancer, et des techniques innovantes à soutenir. Il y a aujourd’hui deux grandes stratégies de développement. Le modèle du circuit court, avec des initiatives locales, déjà plus en plus nombreuses. Ce sont des petits élevages vendant sur les marchés, misant sur le goût pour les matières naturelles, ou les loisirs créatifs. Des petites entreprises, associations et filatures se multiplient sur le territoire. Elles gagneraient à être mieux coordonnées.

    Et puis il y a ceux qui visent une relance industrielle. Avec des pistes comme le rembourrage de matelas, des vêtement de protection des usages agricoles, éventuellement l’isolation thermique des bâtiments. Même si pour cela, la laine serait en concurrence avec d’autres matériaux naturel moins cher.
    Relancer une filière

    Mais plusieurs étapes restent nécessaires à la relance d’une filière.
    D’abord une meilleure connaissance statistique : réaliser un inventaire des qualités lainières de toutes les races françaises, et un suivi des marchés est un préalable.
    Ensuite, et c’est probablement le plus difficile, renforcer les capacité de production. Aujourd’hui il n’existe plus en France qu’une seule grande usine de lavage. Et peu de filatures. Mais une telle relance requiert de l’argent, et un marché.
    Enfin, une structuration. Au Royaume-Uni, la filière est en bonne forme, grâce à une coopérative qui assure la collecte de toute la laine et un label de promotion, de la qualité « British whool ». Le modèle n’est pas transposable. Mais les acteurs réfléchissent aux manières de montrer leur différences En imaginant par exemple un score carbone spécifique à la laine européennes. Un collectif nommé #Tricolor relance une organisation interprofessionnelle. il doit présenter à la mi mai sa feuille de route pour relancer la filière.

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-journal-de-l-eco/trouver-des-debouches-pour-la-laine-6948130
    #valorisation #exportation

    • La valorisation de la laine et des #peaux_lainées

      Que faire des stocks de laine et de peaux lainées qui s’accumulent sur les exploitations ovines et chez les négociant ? Le CGAAER a tenté d’apporter une réponse au travers d’une mission de conseil.
      Enjeux

      Le troupeau ovin français compte environ sept millions de têtes.

      Historiquement sélectionnés pour produire de la laine, les moutons doivent être tondus au moins une fois par an pour leur bien-être et la préservation de leur état sanitaire. Toutefois, depuis plusieurs années, les éleveurs ovins rencontrent de grandes difficultés à commercialiser la laine et sont de plus en plus souvent contraints de la stocker sur l’exploitation. Une situation assez comparable est constatée chez les négociants en peaux lainées confrontés à la disparition de leurs marchés traditionnels.

      Alors que dans le passé laine et peaux lainées étaient source de richesse, l’absence de valorisation de ces matériaux locaux, renouvelables, biosourcés et biodégradables pose question. Une mission a été confiée au CGAAER.
      Méthodologie

      La mission s’est déroulée d’octobre 2022 à avril 2023. Elle a permis d’auditionner plus de cinquante acteurs des filières laines et peaux lainées afin d’appréhender les différentes modalités de valorisation envisageables. Un déplacement au Royaume-Uni a complété ces entretiens.
      Résumé

      Après avoir dressé un état des lieux de la situation des filières laines et peaux lainées et des marchés, la mission s’est attachée à analyser les caractéristiques du gisement lainier français et à identifier les facteurs ayant présidé à l’évolution de la filière depuis le milieu du siècle dernier, époque à laquelle la France était un des leaders mondiaux du textile et de la transformation de la laine.

      Prenant en compte les évolutions réglementaires en matière de valorisation des sous-produits animaux (SPAn) intervenues au début du XXIème siècle, la mission a étudié les freins à la valorisation de laine française, en lien notamment avec ses caractéristiques techniques. Outre les valorisations historiques, dites techniques, dans la filière textile ou celle du feutre et de ses produits dérivés, la mission s’est intéressée à des modes de valorisation émergents. En dépit d’une valeur ajoutée plus faible, ils peuvent présenter un intérêt, en matière d’amendements et de fertilisants organiques ou pour répondre à des demandes croissantes de protéines animales. Des valorisations cosmétiques (lanoline) ou pharmaceutiques ou nutraceutiques (vitamine D, mélanine, kératine) ont également été envisagées.

      Partant de ces constats et considérant que le problème concernait majoritairement la filière laine, les missionnés ont proposé des pistes d’amélioration et émis sept recommandations. Outre une nécessaire sensibilisation des éleveurs à la qualité de la laine produite, une meilleure structuration de la collecte de façon à faciliter les conditions de mise en marché et, dans la mesure du possible, la création d’une nouvelle unité de lavage industriel en France seraient de nature à faciliter la valorisation des laines de qualité supérieure dans la filière textile et le développement d’une filière d’isolants en laine.

      La mission a également esquissé des pistes, certes moins valorisantes à ce jour, qui, toutefois, apportent une réponse à la gestion des rebuts de tri aux différentes étapes de transformation, et permettent une valorisation en circuit court sous forme de compostage à la ferme ou la fabrication d’amendements organiques. Cette dernière piste nécessite toutefois des études et expertises complémentaires.

      pour télécharger le rapport :
      https://agriculture.gouv.fr/telecharger/137784

      https://agriculture.gouv.fr/la-valorisation-de-la-laine-et-des-peaux-lainees

  • Des citoyens « enquêteurs » révèlent au grand jour un trafic illicite de bois vers la Chine

    La gendarmerie a corroboré la piste de l’exportation de bois vers l’Asie, jusqu’à aboutir au placement en garde à vue des gérants d’#Euro_Bois. Au cours de la perquisition, 27 000 euros en liquide sont saisis, ainsi que des documents faisant état de transferts d’argent de la Chine vers une entreprise turque, pour un montant d’environ 100 000 euros.

    Grâce à leur persévérance, des habitants du département francilien des #Yvelines ont contribué à mettre à jour une filière d’#exportation illégale de bois vers le continent asiatique. Plus de 350 arbres, en majorité des #chênes issus d’espaces boisés classés, auraient été coupés pour être envoyés en Chine.

    Des arbres rasés dans des « Espaces boisés classés »

    Difficile d’y croire tant l’histoire paraît rocambolesque, et pourtant : grâce à la vigilance de citoyens, inquiets de voir les forêts des Yvelines « massacrées », une filière d’exportation illégale de bois entre les Yvelines et la Chine a été révélée au grand jour en mars dernier.

    Retour à l’automne 2022. A cette époque, dans la forêt de #Septeuil (Yvelines), des habitants remarquent des #coupes_d’arbres « anormales » sur des parcelles privées où la société d’exploitation forestière Euro Bois intervient.

    Sur certaines parcelles, d’ailleurs classées « #Espaces_boisés_classés » (#EBC), « les coupes, qui visaient essentiellement des chênes, étaient autorisées, puisque des demandes d’autorisation de coupe avaient été déposées en mairie et que les propriétaires des parcelles avaient donné leur accord, rembobine Virginie Meurisse pour La Relève et La Peste.

    Mais alors que la société disait effectuer des coupes sanitaires, elle ne coupait que des arbres sains, continue la présidente de #Sauvons_La_Tournelle, une association dédiée notamment à la défense des sites naturels des Yvelines. Il y avait également des irrégularités dans les demandes d’autorisation ».

    Des citoyens devenus « enquêteurs en herbe »

    Rapidement, les associations Sauvons la Tournelle, #Jade et #Sauvons_les_Yvelines portent plainte face à ce que toutes trois qualifient alors de « #massacre_à_la_tronçonneuse », comme Virginie Meurisse l’expliquait déjà pour La Relève et La Peste à l’hiver 2022.

    « On a également écrit à la mairie de Septeuil pour qu’elle prenne un Arrêté interruptif de travaux (AIT) qui permette l’arrêt des coupes le temps d’instruire notre plainte, mais le maire a refusé », développe la militante, amère.

    Si sur place, l’#abattage des chênes continue, une enquête est néanmoins ouverte, dont sont saisis les gendarmes de la Communauté de brigades (CoB) de Septeuil.

    « On a eu de la chance parce qu’on a été reçu par un gendarme qui a pris la question très au sérieux », insiste Virginie Meurisse.

    Surtout, quelques mois plus tard, en avril 2023, un habitant remarque en forêt des Yvelines de nouveaux troncs abattus, prêts à être chargés dans un conteneur maritime. Par réflexe, l’habitant prend une photo et à partir de là, tout s’accélère. En possession de l’immatriculation du conteneur, et grâce à des sites de pistage en open source, les militants écologistes réussissent à pister le conteneur jusqu’au port de Yantian, au sud de la Chine.

    « Si ce n’était pas si grave, ça en en serait presque drôle, lâche Virginie Meurisse. On s’est vraiment transformés en enquêteurs en herbe. »

    Les gérants attendus devant le tribunal correctionnel de Versailles

    En parallèle, la gendarmerie corrobore la piste de l’exportation de bois vers l’Asie, jusqu’à aboutir au placement en garde à vue des gérants d’Euro Bois le 6 mars dernier. Au cours de la perquisition, conduite par les enquêteurs dans les locaux de l’entreprise, 27 000 euros en liquide sont saisis, ainsi que des documents faisant état de transferts d’argent de la Chine vers une entreprise turque, pour un montant d’environ 100 000 euros, détaille la gendarmerie.

    « Sur les déclarations préalables, les motifs de coupe sont erronés, apprend-on également. Les taux de prélèvement sont dépassés, et des arbres sont abattus et volés sur des parcelles non-déclarées, sans l’autorisation des propriétaires. »

    Poursuivis pour coupe illicite d’arbres et vols de bois depuis janvier 2021, les gérants de la société d’exploitation forestière, une mère et son fils, sont attendus devant le Tribunal correctionnel de Versailles le 21 mai prochain. Une audience que les associations de préservation de l’environnement des Yvelines attendent avec impatience, d’autant que l’entreprise avait déjà été condamnée en 2022 pour des faits similaires dans la commune de Grosrouvre (Yvelines).

    « Avec cette audience, on espère comprendre comment ces coupes ont pu avoir lieu alors qu’elles seraient illégales », détaille Virginie Meurisse, qui estime qu’au moins 350 arbres auraient été coupés illégalement sur environ 10 hectares de forêt.

    Des coupes qui visaient essentiellement des gros chênes valorisables sur le marché mondial, et notamment en Chine où la coupe de chênes est interdite depuis 2017.

    Répertorier toutes les coupes de bois des Yvelines

    Heureuse de voir les efforts des militants associatifs payer, Virginie Meurisse garde cependant un goût amer de ces longs mois de combat.

    « On va certainement taper sur cette entreprise, à juste titre, mais je regrette qu’on ne soit pas allé plus vite, dit-elle. Dès le départ, on a alerté la mairie de Septeuil, qui n’a rien fait. Dans des situations similaires, d’autres maires ont pris des AIT et ont pu empêcher des massacres. Nous, ça n’a pas été le cas », insiste-t-elle, alors que d’après l’Office national des forêts (ONF), le montant du préjudice s’élève à 160 000 euros.

    Loin de baisser les bras pour autant, Virginie Meurisse et les associations écologistes du territoire disent vouloir rester attentifs aux coupes de bois « suspectes » dans les Yvelines, où « c’est l’hécatombe ».

    Ces derniers travaillent d’ailleurs à créer une carte interactive qui permettrait de répertorier l’ensemble des coupes d’arbres des Yvelines, en forêt privée comme dans les forêts gérées par l’ONF. Un travail titanesque qui nécessiterait la contribution de cartographes, de naturalistes ou encore d’écologues.

    L’objectif : « connaître le volume réel de bois abattu dans le département, explique Virginie Meurisse. On cherche à alerter sur les trafics de bois, comme ça a été le cas dans la forêt de Septeuil, mais aussi plus largement sur la quantité de coupes de bois autorisées.

    Pour nous, il est urgent de revoir les plans de gestion des forêts qui, bien que légaux, sont parfois obsolètes face au dérèglement climatique et au dépérissement de la forêt. »

    Contactée, la mairie de Septeuil n’a pas répondu à notre demande d’interview.

    https://lareleveetlapeste.fr/des-citoyens-enqueteurs-revelent-au-grand-jour-un-trafic-illicite-

    #France #Chine #bois #Franchine (?) #bois #trafic_de_bois

  • Nordkoreanischer Server-Fehler legt illegale Zeichentrick-Arbeit​ offen
    https://www.heise.de/news/Nordkorea-Trickfilmstudio-umgeht-Sanktionen-9694339.html

    Cer article nous informe sur le rôle de l’internet pour le dumping salarial pratiqué par les plateformes de distribution et studios de production comme Netflix afin de réduire le coût de leurs films et séries d’animation. L’article mentionne aussi la BBC ou on a cessé de ne produire qu’en Grande Bretagne. On emploie des sous-traitants dans des pays où les dessinateurs ne sont pas syndiqués. Évidemment on trouve les salaires les moins élevés en Corée du Nord, où toute la population travaille sous les conditions horribles qu’impose la famille au pouvoir.

    L’histoire n’est pas présentée sous cet angle. La notion de dumping salarial par Internet n’est pas mentionnée. On s’intéresse à la question comment les Coréens du Nord contournent les sanctions imposées par l’Occident et on identifie le coupable, suprise, la Chine.

    C’est normal, on évite de critiquer les plateformes capitalistes anti-sociales qui sont à la base de ces abus, mais on obtient le soutien de réseaux puissants quand on s’en prend à l’ennemi numéro un des cercles du pouvoir de son propre pays.

    23.4.2024 von Daniel AJ Sokolov - Nordkorea verdient weiterhin Devisen mit Zeichentrickfilmen. Die Mittelsmänner sitzen in China. Auftraggeber müssen besser aufpassen.​

    Nordkoreas Regime verschafft sich weiterhin Einnahmen durch den Export von Zeichentrickfilmen und umgeht damit internationale Wirtschaftssanktionen. Aufgedeckt hat dies Nick Roy, ein eifriger Beobachter der überschaubaren Online-Präsenzen Nordkoreas. Er hat 2023 einen Server unter einer nordkoreanischen IP-Adresse gefunden, der falsch konfiguriert war, sodass umfangreiches Datenmaterial frei einsehbar war.

    Das berichtet das Stimson Center. Gefunden hat Nick Roy demnach neben Logs vor allem Dateien, die die täglichen Arbeitsfortschritte eines nordkoreanischen Animationsstudios einerseits, und Arbeitsanweisungen andererseits, zeigen. Hinzu kamen Dateien, deren Zweck sich nicht zweifelsfrei erschließt, beispielsweise ein chinesischer Film über Basketball oder russische Anweisungen zur Haltung von Pferden. Die Anweisungen für das Trickfilmstudio waren auf Chinesisch abgefasst und mit nordkoreanischen Übersetzungen versehen.

    Einige der Projekte, an denen in Nordkorea gearbeitet wird, konnte Roy gemeinsam mit von ihm beigezogenen Mitarbeitern des Stimson Center identifizieren: Staffel 3 der Amazon.com-Serie Invincible, eine neue Superhelden-Zeichentrickserie für HBO Max, sowie eine neue japanische Serie. Außerdem lagen da neben einer nicht identifizierten chinesischen Produktion auch die BBC-Zeichentrickserie Octonauts, an denen aber offenbar in Nordkorea nicht (mehr) gearbeitet wurde.
    Verschleierter Export

    Hinweise darauf, dass die Geldgeber in den USA und Japan wussten, dass ihre Aufträge in Nordkorea erledigt werden, sind nicht bekannt. Mandiant, eine auf IT-Sicherheit spezialisierte Google-Tochter, hat die Serverlogs analysiert. Dabei hat Mandiant festgestellt, dass Zugriffe auf den Server aus Nordkorea, über virtuelle private Netzwerke (VPN), sowie direkt über IP-Adressen aus Spanien und China erfolgt sind. Gemeinsam mit den chinesischen Anweisungen deutet dies darauf hin, dass chinesische (Sub-)Unternehmen Aufträge annehmen und an die billigeren Arbeiter in Nordkorea auslagern.

    Die Erbdiktatur ist schon seit Jahrzehnten im Zeichentrickgeschäft. Einen interessanten Einblick in die Abläufe vor Ort im Jahr 2001 verschafft das Comicbuch „Pjöngjang“ des kanadischen Zeichners Guy Delisle. Er war damals im Auftrag des französischen TV-Senders TF1 zwei Monate in der nordkoreanischen Hauptstadt, um die Arbeiten vor Ort auf Schiene zu bringen. Aufgrund nordkoreanischer Atomwaffentests im Jahr 2006 haben die Vereinten Nationen ab diesem Jahr schrittweise immer strengere Wirtschaftssanktionen verhängt, sodass die 2001 noch legale Kooperation inzwischen international verboten ist.

    Das Regime versucht natürlich laufend, die Sanktionen zu umgehen. Zu den Methoden gehören unter anderem Onlineverbrechen, Waffen- und Drogenhandel, Scheinfirmen, Machenschaften von Diplomaten, Handel unter falschen Angaben, die Verschiffung von Arbeitskräften in abgeriegelte Fabriken in verschiedenen befreundeten Ländern, Bauarbeiten in befreundeten Staaten, und der verschleierte Export von Dienstleistungen. Dazu gehören neben Zeichentrickfilmen beispielsweise IT-Aufträge aller Art. Dabei übernehmen Nordkoreaner unter falschen, nicht-koreanischen Identitäten Aufträge oder lassen sich sogar für Heimarbeit anstellen.
    Westliche Firmen müssen besser aufpassen

    Das FBI und die Regierung Südkoreas drängen westliche Firmen schon seit Jahren darauf, vorsichtiger zu sein, die Identität ihrer Auftrags- oder Arbeitnehmer genauer zu prüfen und auch Subunternehmern auf die Finger zu schauen. Im Oktober ist eine neue Liste mit Empfehlungen erschienen. Wer Opfer nordkoreanischer Irreführung wird, solle das dem FBI, dessen südkoreanischem Partner NIS und der südkoreanischen Polizei melden.

    Im Herbst hat das US-Justizministerium über die Beschlagnahme von 1,5 Millionen US-Dollar sowie 17 Internetdomains berichtet, über die Nordkorea unter falschen Angaben IT-Dienstleistungen vertrieben hat. Erwischt wurde auch ein Amerikaner, der vier Laptops an seinen privaten Internetanschluss gehängt hatte. Dafür erhielt er 400 US-Dollar monatlich. Die Laptops dienten demnach nordkoreanischen IT-Arbeitern als Relay, damit es für Dritte so aussah, als würden sie einen privaten Internetzugang in den USA nutzen. Außerdem stellte der Amerikaner ein unter seinem Namen bei einer Onlineplattform eingerichtetes Konto zu Verfügung und schickte die damit generierten Einnahmen abzüglich einer Kommission nach China – monatlich tausende Dollar.

    #Netflix #HBO #BBC #TF1 #Paypal #dumping_salarial #FBI
    #Corée_du_Nord #Chine #film_d_animation

  • Potsdamer Garnisonkirche : Selbst für Christen ein Frevel
    https://www.nd-aktuell.de/artikel/1181160.garnisonkirche-potsdamer-garnisonkirche-selbst-fuer-christen-ein-

    L’Allemagne et son église protestante se paient un lieu du culte de la guerre. La Garnisonskirche à Potsdam est le haut lieu des cérémonies militaires et facistes en Prusse.

    On y commémorait le couronnement du Kaiser à Versailles, on y bénit les troupes coloniales qui écrasèrent la révolte des boxers et le 21.3.1933 le président et général Hindenburg y célébra l’ascension de Hitler au poste de chancelier du Reich. La date du Tag von Potsdam marque le début de l’union des royalistes, de la grande bourgeoisie et des nazis. C’est le début effectiv de « l’empire de mille ans » et de la descente vers les enfers de la guerre et des camps d’extermination.

    En choissant le rétablissement de ce lieu symbolique le pouvoir présent anticipe l’avenir allemand. Avec le soutien de nos amis d’outre-mer on accomplira enfin le grand projet que ni Bismarck ni Hitler ont pu réaliser.
    Deutschland, Deutschland über alles .

    2.4.2024 von Karsten Krampitz - Nach knapp sieben Jahren Bauzeit hat der wieder errichtete Turm der umstrittenen Garnisonkirche nun eine Kapelle.

    An diesem Tisch soll 1871 im Spiegelsaal von Versailles der Gottesdienst zur Kaiserproklamation abgehalten worden sein. Der Altartisch der Potsdamer Garnisonkirche, der dort lange Zeit sogar Hauptaltar war und damit das »Zentrum dieser Militärkirche«, so der Leipziger Religionswissenschaftler Horst Junginger, ist einer der wenigen Gegenstände, die den Bombenangriff der Royal Air Force am 14. April 1945 überstanden haben: ein unscheinbares Möbelstück aus Eichenholz, circa 160 Zentimeter lang, vier Beine, wenig verziert. Seit Ostermontag kommt das Kirchenutensil wieder zum Einsatz.

    Bei der Einweihung der »Nagelkreuzkapelle« am vergangenen Montag, begleitet von lautstarken Protesten draußen vor der Tür, hielt Christian Stäblein, Bischof der Evangelischen Kirche Berlin-Brandenburg-schlesische Oberlausitz (EKBO), die Predigt, in der es – wie immer – um Frieden und Versöhnung ging.

    Hunderte protestieren

    »Der Altar der Garnisonkirche Potsdam hat von Anfang an die Abwesenheit Gottes bezeugt, die Abwesenheit Jesu«, sagt Gerd Bauz vom Vorstand der christlichen Martin-Niemöller-Stiftung auf der Gegenveranstaltung zur Kapelleneröffnung. »Der Altar war gerahmt von den römischen Kriegsgottheiten Mars und Bellona, ein in der 2000-jährigen Geschichte der Christenheit einmaliger Frevel.« Wie könne man an einem solchen Tisch noch Gottesdienst feiern wollen?

    Der Wiederaufbau der Potsdamer Garnisonkirche, der auf Turm und Kapelle begrenzt bleibt, sorgt seit Jahren für heftige Kritik. Und das nicht nur wegen einer unfassbaren Steuerverschwendung von über 25 Millionen Euro, so Carsten Linke vom Verein zur Förderung antimilitaristischer Traditionen zu »nd«. Linke nimmt zusammen mit etwa 250 weiteren Personen am Protest gegen die Einweihung der »Nagelkreuzkapelle« vor der Tür teil. Die Garnisonkirche ist vermutlich das einzige Gotteshaus, in dem Hitler eine Rede gehalten hat. Auch ihm ging es am »Tag von Potsdam« um »Versöhnung«. Am 21. März 1933 reichte das alte Preußen dem Dritten Reich die Hand.

    Versöhnung mit Militäraltar

    Heute aber versöhnt sich die evangelische Kirche mit ihrer Geschichte. Versehen mit dem »Nagelkreuz von Coventry«, soll an diesem Altar nur noch Frieden gepredigt werden. An jenem Tisch also, an dem einst Divisionspfarrer Johannes Kessler stand, der beim Aufbruch der Potsdamer Truppen zur Niederschlagung des sogenannten Boxeraufstands in China am 26. Juli 1900 den Soldaten predigte: »Ihr seid die Pioniere des gekreuzigten Heilands! Darum Hand ans Schwert!«

    Auf der Gegenveranstaltung im benachbarten ehemaligen Rechenzentrum, dem Kunst- und Kreativhaus, sorgte eine Nachricht für Aufsehen: eine E-Mail von Paul Oestreicher, dem früheren Leiter des Versöhnungszentrums der Kathedrale von Coventry in England.

    Streit um Nagelkreuz

    Der emeritierte Domkapitular hatte 2004 das Nagelkreuz als Symbol für Frieden und Versöhnung an die evangelische Gemeinde Potsdam übergeben. Der 1931 in Meiningen geborene Sohn eines jüdischen Kinderarztes schreibt: »Wenn dieser Feldaltar tatsächlich der Altar der Kapelle sein soll, dann würde ich, hätte ich dazu die Vollmacht, das Nagelkreuz vom Altar und unter Umständen von der Garnisonkirche überhaupt entfernen.« Überhaupt sei Coventry zur Einweihung gar nicht eingeladen worden. Oestreicher werde sich bei John Witcombe, dem »Dean of Coventry«, dafür einsetzen, dass das Nagelkreuz von diesem Altar entfernt wird.

    Schwarzbuch Garnisonskirche
    https://lernort-garnisonkirche.de/wp-content/uploads/2024/03/Gk_Broschuere_web_2.pdf

    #Allemagne #Potsdam #Garnisonskirche #histoire #Chine #église #religion #nazis #impérialisme #guerre #hybris

  • Chinas Glücksspielmetropole : Das letzte Pferderennen von Macau
    https://www.spiegel.de/panorama/chinas-gluecksspielmetropole-das-letzte-pferderennen-von-macao-a-7f7da3b1-98

    C’est la fin des courses de chevaux à Macao (澳門 ào mén).. A Hongkong et Berlin ça continue.

    30.3.2024 - Am Samstag gingen in der chinesischen Sonderverwaltungszone Macau zum letzten Mal Pferde bei einem Rennen an den Start. Damit endete eine mehr als 40 Jahre lange Tradition von Pferderennen in der früheren portugiesischen Kolonie 50 Kilometer westlich von Hongkong. Dieses Bild vom 17. März zeigt einen Mann, der im Macao Jockey Club eine Wette abschließt.

    Macau ist der einzige Ort in der Volksrepublik China, an dem Spielbanken erlaubt sind. Die Stadt hatte sich seit der Jahrtausendwende zu einer weltweiten Glücksspielmetropole entwickelt. Die Umsätze der Casinos von Macau waren vor der Coronapandemie dreimal so hoch wie in Las Vegas. Doch zu den Pferderennen kamen zuletzt immer weniger Gäste. Auch das allerletzte Rennen am Samstag fand vor halb leeren Tribünen statt – ähnlich war es bei diesem Rennen am 17. März.

    Der Pferderennsport in Macau war bereits in den vergangenen Jahren kaum mehr rentabel und hat sich von den Auswirkungen der Pandemie noch nicht erholt. Der Jockey Club hatte Betriebsverluste von mehr als 311 Millionen Dollar angehäuft, wie die Macau News Agency berichtete.

    Im Rahmen der Aufhebungsvereinbarung hatte sich das Pferderennunternehmen verpflichtet, bis März 2025 für den Transport der Rennpferde an andere Orte zu sorgen. Im benachbarten Hongkong ist der Pferderennsport nach wie vor beliebt und profitabel.

    Zwei Rennen pro Woche, am Freitag und am Wochenende, richtete der Macao Jockey Club in den vergangenen Jahren aus. Die Pferde liefen dabei auf Sand im Uhrzeigersinn entweder eine kurze Distanz von 1200 Metern, die mittlere Strecke von 1400 Metern oder 1800 Meter als längste Distanz.

    Seitdem der Jockey Club im Januar das Ende des Rennsports verkündet hatte, waren zumindest wieder etwas mehr Besucher gekommen – wohl aus nostalgischen Gründen.

    In einer Mitteilung der Regierung der Sonderverwaltungszone Macau hieß es, der Sport befinde sich in finanziellen Schwierigkeiten und sei nicht mehr in der Lage, die »aktuellen Entwicklungsbedürfnisse der Gesellschaft« zu erfüllen.

    Auch der südostasiatische Stadtstaat Singapur, in dem viele ethnische Chinesen leben, hat angekündigt, keine Pferderennen mehr zu veranstalten. Dort soll im Oktober dieses Jahres das letzte Rennen stattfinden.

    Foto: Isaac Lawrence / AFP

    #Chine #Macao #

  • En Israël, les entrepreneurs face au dilemme de la main-d’œuvre palestinienne
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/03/23/en-israel-les-entrepreneurs-face-au-dilemme-de-la-main-d-uvre-palestinienne_

    En Israël, les entrepreneurs face au dilemme de la main-d’œuvre palestinienne
    Par Jean-Philippe Rémy (envoyé spécial, Jérusalem et Tel-Aviv)
    L’annulation, après l’attaque du 7 octobre, des permis grâce auxquels 200 000 travailleurs de Cisjordanie entraient chaque jour sur le territoire israélien, a plongé le secteur du BTP dans la crise.
    Au-dessus de l’autoroute saturée où les voitures roulent pare-chocs contre pare-chocs, l’échangeur inachevé semble suspendu dans les airs, comme une promesse non tenue de fluidité du trafic. Il manque des morceaux géants de tablier, à une vingtaine de mètres du sol, rendant inutilisable ce nœud autoroutier, aux abords de Tel-Aviv. Au-delà de l’embouteillage, la ville se devine au loin avec ses tours, souvent entourées de grues à l’arrêt. Partout, les chantiers d’infrastructures paraissent gelés, faute d’ouvriers pour les mener à bien. C’est l’un des effets de la guerre entre Israël et le Hamas, dont les répercussions économiques sont profondes.
    Les travailleurs palestiniens qui bâtissaient le réseau routier et qui montaient les immeubles en Israël n’ont pas déserté au début du conflit, déclenché par le massacre du 7 octobre 2023. Leurs permis ont été collectivement annulés. Sur les 200 000 habitants des territoires occupés autorisés à travailler en Israël avant la guerre, 80 000 étaient employés dans le secteur du bâtiment. Un rapport de l’Organisation internationale du travail a établi, à la mi-mars, que plus de 300 000 emplois – tous secteurs confondus – avaient été perdus au total en Cisjordanie depuis le 7 octobre. Conséquences directes : un manque à gagner de 25,5 millions de dollars par jour (23,5 milliards d’euros) et un taux de chômage qui devrait atteindre 42,7 % fin mars. Hativ Morad, un entrepreneur palestinien d’Israël, se désole pour ses ex-employés de Cisjordanie : « On était soixante au total dans la société, on n’est plus que six, dont mes trois enfants. Tous ces employés ne touchent rien, et ils n’ont pas d’économies. Leur situation est terrible. »
    Au centre de Tel-Aviv, au 11e étage de la tour Migdal Shalom – la première de la ville, construite en 1965 –, Raul Srugo, le président de l’Association des constructeurs d’Israël, fait les comptes de ce désastre, côté entrepreneurs. Le BTP représente 6,2 % du produit national brut israélien, et contribue pour près de 20 % aux taxes perçues par l’Etat, engendrant une perte de revenus fiscaux depuis le 7 octobre qu’il estime à 10 milliards d’euros. La moitié environ des chantiers du pays est à l’arrêt. Les autres fonctionnent en sous-régime. Les 80 000 travailleurs de Cisjordanie sont traditionnellement chargés du gros œuvre dans le bâtiment. Les finitions, dans une subdivision du travail aux règles non écrites, incombent aux Palestiniens d’Israël.
    Une partie des 25 000 travailleurs migrants présents en Israël avant le 7 octobre ont quitté le pays. Certains sont revenus, mais en nombre insuffisant pour assurer la continuité des travaux. « La Chine ne veut pas que ses travailleurs retournent en Israël, parce qu’ils sont dans l’autre camp, celui de la Russie et de l’Iran. Alors on cherche à faire venir, en ce moment, des Indiens », explique Raul Srugo. Derrière cette situation de crise se dessine, en filigrane, une crise plus profonde que celle donnée à voir par les statistiques macroéconomiques. Une partie de l’opinion est viscéralement opposée au retour des travailleurs palestiniens dans les villes. Et certains entrepreneurs tentent de penser un monde d’après la guerre, sans cette main-d’œuvre.
    Le PDG d’une des plus importantes compagnies de construction du pays, qui rentre d’un séjour en Moldavie pour y recruter des travailleurs, commence par avancer : « Après le 7 octobre, je ne vois pas comment nous pourrions envisager de voir les travailleurs palestiniens revenir dans nos villes. » Puis il se reprend, affirme que c’est son épouse qui le pousse dans cette voie : « Elle a peur pour les enfants, vous comprenez, on ne peut pas les laisser partir à l’école avec des Palestiniens dans la ville », plaide-t-il. Puis il demande qu’on ne cite pas son nom, embarrassé par ses propres propos, pourtant similaires à ceux tenus par de nombreuses sources.
    Raul Srugo dénonce cette « illusion dangereuse » et explique : « On peut se mettre la tête dans le sable et se dire : “On ne travaillera pas avec les Palestiniens”, mais c’est complètement irréaliste. D’abord, on a besoin de travailler ensemble, et, de plus, on ne pourra jamais remplacer totalement les gens avec qui on a l’habitude de fonctionner. » Des organisations professionnelles sont actuellement en train de recruter à tour de bras des ouvriers en Inde, en Moldavie ou au Sri Lanka, trois pays avec lesquels Israël a signé des accords bilatéraux pour favoriser les transferts de main-d’œuvre. Seuls quelques centaines de ces employés sont jusqu’ici arrivés sur le territoire israélien, une goutte d’eau.
    A Givat Shmuel, une agglomération prospère non loin de Tel-Aviv, Amit Gotlib a dû interrompre ses chantiers d’immeubles de luxe. « Balagan ! » (« C’est le chaos »), se désole-t-il. « On a travaillé avec des Palestiniens depuis toujours. On se sentait comme une famille. Certains étaient dans cette entreprise, que mon père a fondée il y a vingt-sept ans, bien avant que je ne la rejoigne moi-même. Mais ce temps est terminé. Il nous faut des travailleurs étrangers, et il faut que le gouvernement nous aide en supprimant la bureaucratie. Même les clients ne veulent plus qu’on ait des Palestiniens sur les chantiers où l’on construit leurs maisons. Moi, avant le 7 octobre, je faisais la différence entre les terroristes et les autres. Désormais, je ne sais plus… »Des maires de villes de l’étroite plaine côtière, entre Tel-Aviv et la Cisjordanie, ont fait de cette peur des Palestiniens un thème de campagne, notamment à l’approche des élections municipales du 27 février. Il s’agissait de capitaliser sur les peurs des électeurs pour bénéficier de leurs suffrages. « Les maires ont joué sur la corde de la peur des Palestiniens pour se faire élire. C’est de la schizophrénie ! Ils savent pourtant très bien qu’ils ont besoin de travailleurs, à commencer par leurs municipalités », analyse une source au sein du secteur, qui refuse de voir son nom cité. Tout comme les édiles de la région refusent de reconnaître qu’ils s’échinent à purger leurs centres-villes de toute présence palestinienne.La peur et son exploitation l’emportent largement sur le réalisme, estime Raul Srugo : « Bien sûr, rien ne sera plus jamais comme avant. Le 7 octobre constitue un traumatisme majeur. Mais il est illusoire de se figurer qu’on va se séparer des Palestiniens. Nous avons des besoins mutuels, et c’est injuste de condamner tout le monde. Il y a des gens qui ont juste besoin de gagner leur vie. Et du reste, de tous les employés du secteur de la construction, depuis vingt ans, aucun n’a été impliqué dans un acte de violence. »
    L’économie d’Israël est « dépendante des travailleurs palestiniens depuis 1967 [date de la conquête et de l’occupation de Gaza, Jérusalem-Est et de la Cisjordanie, lors de la guerre des Six-Jours], rappelle Efrat Tolkowsky, spécialiste des questions d’immobilier à la faculté Reichman, à Herzliya, au nord de Tel-Aviv, avant d’ajouter : C’est très triste ce qui est arrivé récemment. Certaines villes ont interdit aux travailleurs palestiniens de pénétrer dans le centre, après que des plaintes sont parvenues à la municipalité. » Un phénomène impossible à quantifier, mais encouragé par une partie de la classe politique, à l’instar de Gideon Saar, un ancien ministre de la justice. « Laisser pénétrer en Israël des travailleurs venus d’un territoire peuplé d’ennemis alors que nous sommes en pleine guerre serait une erreur terrible que nous paierions au prix du sang », a-t-il récemment déclaré.
    A Ra’anana, une banlieue chic au nord de Tel-Aviv, les projets immobiliers sont en grande partie à l’arrêt. Ron Brick, à la tête de la compagnie Liran, opérait jusqu’au 7 octobre dans ce secteur. « On était certains que les Palestiniens de Cisjordanie seraient réautorisés à revenir travailler. Mais au moment où la situation semblait devenir propice à un assouplissement des règles, il y a eu une attaque ici, à la mi-janvier, à Ra’anana. » Deux de ses anciens employés, parvenus à s’infiltrer en Israël, ont foncé dans des passants avec leur véhicule, faisant un mort et dix-sept blessés. Le chef d’entreprise se dit « pessimiste » en raison du climat de défiance profonde qui continue, selon lui, de régner : « Je me dis qu’on ne reviendra jamais à un retour des Palestiniens au grand complet. On autorisera sans doute seulement certains travailleurs, les plus âgés. Et c’est une séparation qui nous fait beaucoup de mal, à tous. La peur est là pour durer. Ces gens ont construit ce pays, et maintenant on les traite en ennemis. »

    #Covid-19#migrant#migration#israel#palestien#cisjordanie#economie#travailleurmigrant#chine#inde#srilanka#moldavie#sante#conflit#crise

    • https://fr.timesofisrael.com/malgre-une-apparente-interdiction-des-dizaines-de-milliers-de-pale

      Malgré une apparente interdiction, des dizaines de milliers de Palestiniens travailleraient en Israël
      Si le ministre de la Défense et l’armée avaient interdit l’entrée de ces travailleurs dans le pays après le 7 octobre, une chaîne de télévision dit qu’environ 2 400 entreprises ont été exemptées "à des fins humanitaires"
      (...) La Treizième chaîne a indiqué qu’une longue liste d’entreprises israéliennes sont parvenues à obtenir des exemptions à des fins « humanitaires », ce qui les autorise à employer des ouvriers et autres employés palestiniens et ce même si le travail en question n’a apparemment que peu de lien avec l’humanitaire – sont ainsi concernés des hôtels, des boulangeries ou des usines de fabrication de meubles, par exemple.

      Environ 15 000 Palestiniens de Cisjordanie et 18 500 personnes provenant de la bande de Gaza entraient en Israël, tous les jours, avant le 7 octobre. Les permis de travail avaient toutefois été gelés par le ministre de la Défense Yoav Gallant et par le chef d’état-major Herzi Halevi pour des raisons de sécurité après l’attaque dévastatrice commise par le Hamas au sein de l’État juif.
      (...) Selon la Treizième chaîne, environ 2 396 entreprises et institutions ont néanmoins obtenu des exemptions – avec des desseins qui ne peuvent parfois aucunement être qualifiés d’humanitaires.

      Des firmes israéliennes majeures, comme le géant alimentaire Osem, l’entreprise d’ameublement Aminach et la chaîne de boulangerie Berman ont réussi à obtenir les autorisations nécessaires pour faire entrer des employés palestiniens au sein de l’État juif, a annoncé le reportage.

      Des hôtels, des producteurs alimentaires, des boulangeries, des garages automobiles, une usine de fabrication de fenêtres, une société événementielle et une firme de traitement des déchets ont ainsi obtenu des permis d’entrée dans le pays pour leurs ouvriers palestiniens.

      Ce sont des dizaines de milliers de Palestiniens qui viennent donc quotidiennement dans le pays pour y travailler, a noté la chaîne.

      Tsahal a déclaré à la Treizième chaîne que c’était le ministère de l’Économie qui avait la responsabilité des exemptions délivrées aux nombreuses entreprises – ce que le ministère a nié avec vigueur.

      « La seule agence autorisée à approuver l’entrée des ouvriers de Cisjordanie est le Bureau du Coordinateur des activités gouvernementales dans les Territoires [le COGAT qui dépend du ministère de la Défense], conformément aux politiques mises en œuvre par le gouvernement », a fait savoir le ministère.

      Ni le ministère de la Défense, ni le COGAT n’ont répondu à une demande de réaction.

      Le ministère de l’Économie a déclaré être « fermement opposé à l’idée d’autoriser les ouvriers palestiniens à entrer travailler en Israël », ajoutant qu’il s’efforce actuellement « de faire venir une main-d’œuvre issue de pays pacifiques ».

      En effet, le ministre de l’Économie, Nir Barkat, s’est récemment querellé sur la question des travailleurs étrangers avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu, accusant le Premier ministre de reporter une décision du cabinet qui ouvrirait la porte à l’arrivée d’un grand nombre d’ouvriers et autres employés étrangers en remplacement des Palestiniens.

      (...) « Nous parlons aujourd’hui d’un ralentissement d’environ 50 % dans les activités du secteur de la construction », a commenté Dan Catarivas, président de la Fédération israélienne des Chambres de commerce binationales, auprès de l’AFP.

      « Mais il y a aussi un grand manque dans ce que nous appelons les secteurs ‘essentiels’ comme l’alimentation, les produits pharmaceutiques ou la maintenance des infrastructures d’assainissement, par exemple », a-t-il ajouté.

  • La tyrannie du productivisme d’État – À propos Congrès national du peuple de Chine de 2024

    Le Congrès national du peuple est actuellement en session à Pékin, au beau milieu d’une forte récession économique qui affecte les conditions de vie de millions de personnes : resserrement du crédit sur le marché immobilier qui s’étend maintenant à d’autres secteurs financiers (voir mon article ici), déflation, ralentissement de l’industrie manufacturière, fuite massive des investissements étrangers, augmentation du chômage, etc. En réponse à ces problèmes, le Premier ministre Li Qiang [1] a présenté un rapport qui n’est rien d’autre qu’une longue liste de mesures définit par ses 26 ministères et qui fait penser à l’inventaire d’une épicerie. Il y a en fait quelque chose de plus : des slogans creux. Le mystère plane toujours sur ce que Li Qiang a dans la tête quant à la stratégie globale à appliquer pour résoudre la crise qui se dessine. Il a reconnu qu’il y avait eu des « difficultés et problèmes entremêlés », mais il a rassuré son auditoire sur le brillant avenir de la Chine : « sous la ferme direction du Comité central du PCC, avec le camarade Xi Jinping à sa tête, le peuple chinois a le courage, l’ambition et la force de relever n’importe quel défi et de surmonter n’importe quel obstacle ». De fait, il a mentionné Xi à 19 reprises, le couvrant d’éloges en tous genres. S’il y a un thème principal qui revient dans l’inventaire de l’épicerie dressé par le Premier ministre, c’est bien le culte du dirigeant suprême.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/03/21/la-tyrannie-du-productivisme-detat-a-propos-co

    #international #chine

  • US plans to set up #drone #bases in coastal West Africa to stem Islamist advance and counter China – The North Africa Post
    https://northafricapost.com/74350-us-plans-to-set-up-drone-bases-in-coastal-west-africa-to-stem

    (Janvier 2024)

    The United States is reportedly seeking to set up military drones bases along the West African coast in an urgent effort to stop the spread of Islamist militants, counter the Chinese influence in the region, and to support the development and democracy of its African allies.

    Washington is holding preliminary talks with Ghana, Ivory Coast and Benin to allow American unarmed reconnaissance drones to use airfields in these countries on the Atlantic Ocean, according to recent reports by The Wall Street Journal. Relatively stable and prosperous, the three coastal countries, along with Togo, now find themselves threatened by al-Qaeda and Islamic State militants that have plagued neighboring Mali, Burkina Faso and Niger in the Sahel region. The plan to station reconnaissance aircraft in Ghana, Ivory Coast and Benin may thus signal a shifting US strategy of retrenchment from these coup-hit and conflict-torn Sahel states.

    The recent coup in #Niger has reportedly prompted the United States and #France to announce last October that they were actively exploring alternative countries to host their drone bases for counter-terrorism and surveillance missions. “There are several locations I’ll say that we’re looking at, but nothing’s firmed up. We have talked to some countries about it,” General James Hecker, commander of US Air Forces in Europe and Africa, stated. According to Military Africa, by establishing drone bases closer to the Atlantic Ocean, the US hopes to enhance its ability to monitor and respond to the activities of al Qaeda and Islamic State affiliates and also to deter and disrupt the plans of China, which is seeking to establish its first permanent naval base on the Atlantic coast, in Equatorial Guinea.

    #états-unis #chine #afrique

  • Bedrohtes Zeitungsarchiv in Berlin: Shanghai als rettender Hafen
    https://www.nd-aktuell.de/artikel/1180632.zeitgeschichte-bedrohtes-zeitungsarchiv-in-berlin-shanghai-als-re


    Nach China ausgewanderte Ordner: So sah das Zeitgeschichtliche Archiv vor gut einem Jahr im Berliner Osten aus. Foto: nd/Patrick Volknant

    La Chine sauve des archives scientifiques allemandes.

    11.3.2024 von Patrick Volknant - Mit der Vernichtung, erzählt Archivchef Harald Wachowitz, hatte man eigentlich schon begonnen. Dann traf sie doch noch ein: die rettende Botschaft. Von einer leer stehenden Industriehalle im Osten Berlins aus sollen Millionen historische Zeitungsartikel die weite Reise nach China antreten. Neue Heimat für das Zeitgeschichtliche Archiv aus Marzahn-Hellersdorf wird die Fremdsprachenuniversität in Shanghai.

    »In China ist ja alles ein bisschen größer«, sagt Wachowitz zu »nd«. In den Sammlungen der Universitätsbibliothek sei genug Platz, um rund 95 Prozent der einst über 27 Millionen Zeitungsartikel seines Archivs unterzubringen. Die Erleichterung ist dem Archivchef anzumerken. Was seit 2004 in Marzahn-Hellersdorf lagerte, war auch Deutschlands umfangreichste Presseartikel-Sammlung, an der sich deutsch-deutsche Geschichte nachvollziehen lässt. Ein Großteil stammt aus dem 1971 in der DDR begründeten Institut für internationale Politik und Wirtschaft, das politische Entwicklungen in der BRD erforschen sollte.

    Den Wert des Zeitgeschichtlichen Archivs ließ sich Wachowitz mehrfach von fachkundigen Stellen bestätigen. Helfen konnte trotzdem niemand, als das Archiv einem Neubau der Berliner Opernstiftung weichen sollte. Noch 2021 hatte der damalige Kultursenator Klaus Lederer (Linke) eine Übernahme durch die Berliner Staatsbibliothek befürwortet; zuletzt stand die Unterbringung in einem Neubau des DDR-Museums im Raum. Doch alle Ansätze scheiterten.

    Online-Hilferuf bringt die Wende

    So aber ist es der digitale Hilferuf einer Freundin des Zeitgeschichtlichen Archivs, der die Wende bringt. Im chinesischen Messenger-Dienst We Chat berichtet sie im März 2023 von der bereits begonnen Vernichtung der historischen Dokumente. »Was dann folgte, war ein Sturm der Hilfsbereitschaft«, sagt Wachowitz: Hunderte Mails und Telefonanrufe aus Asien, aber auch aus den USA und Westeuropa trudeln ein.

    Kleine Teile der Sammlung finden so bereits Unterschlupf, vom Schwarzwald bis nach London. Was im Zeitgeschichtlichen Archiv an Zeitungen über die Filmkunst der DDR vorhanden war, tritt die Reise gen USA an, zur »Defa Film Library at University of Massachusetts«. »Es war mir überhaupt nicht klar, dass in Massachusetts zu Defa-Filmen geforscht wird«, sagt Wachowitz.

    Bis zur alles entscheidenden Mail dauert es nach dem We Chat-Post gerade einmal 24 Stunden: Ein Professor der Fremdsprachenuniversität in Shanghai bekundet das Interesse seiner Universität, den Bestand zu retten. Nach der Antwort des Archivchefs folgt die Zusage aus China. Das Zeitgeschichtliche Archiv sei »eine Schatztruhe«, von der die Forschung unendlich profitieren könne, schreibt der Professor. »Eine kleine Bitte habe ich noch: Könnten Sie die Teilvernichtung ein wenig aufschieben?«

    Bezirk fordert Mietzahlungen ein

    Als Wachowitz die Beseitigung der historischen Pressetexte abbricht, sind 20 Kubikmeter Unterlagen vernichtet – nur ein Bruchteil dessen, was auf dem Spiel stand. Bis zum letzten Moment, bevor die übrigen Zeitzeugnisse verschifft werden, hilft Wachowitz beim Konfektionieren. Die Universität in Shanghai finanzierte sowohl das Verpacken als auch den Transport. In China liegt das Zeitgeschichtliche Archiv nun in einem Lager, bevor es in die Bibliothek überführt wird.

    »Immerhin wird das Fachpublikum weiter in den Genuss kommen«, sagt Wachowitz, der das Archiv gerne in Deutschland behalten hätte. An der Universität, so hofft er, könnten die Artikel früher oder später digitalisiert werden. Zweifel an der Aufrichtigkeit des chinesischen Interesses hat er nicht. »Der Eigennutz besteht allein darin, das Archiv für Forschung und Lehre zu nutzen. Es gibt keinen faulen Deal.«

    Ganz abschließen kann Wachowitz trotzdem nicht. Weil das Archiv länger als vorgesehen in der bis dahin mietfreien Halle geblieben ist, hat der Bezirk Anfang des Jahres Mietzahlungen eingefordert. Bezirksstadtrat Stefan Bley (CDU) versucht derzeit, mit der Senatsfinanzverwaltung eine »auch haushaltsrechtlich belastbare Lösung« zu finden, wie er dem Archivchef schreibt. Wachowitz selbst fehlt es aber an Zuversicht: »Ich bereite mich auf einen Rechtsstreit vor.«

    #Allemagne #Chine #DDR #archives #sciences #histoire #politique

  • « S’opposer à la militarisation américaine dans la région Asie-Pacifique ne devrait pas signifier rester silencieux face à l’impérialisme émergent de la Chine »

    Au Loong-Yu est un militant politique et des droits du travail de longue date à Hong Kong. Auteur de L’essor de la Chine : force et fragilité et Hong Kong en révolte : le mouvement de protestation et l’avenir de la Chine, Au vit désormais en exil. Dans cette longue interview, Au discute du statut mondial de la Chine et de ses implications pour l’activisme en faveur de la paix et de la solidarité.

    L’un des plus grands défis auxquels est confrontée la gauche est de s’attaquer au statut de la Chine au sein du système capitaliste mondial. L’ascension fulgurante de la Chine a conduit de nombreuses personnes à se demander si la Chine faisait toujours partie du Sud global ou si elle était devenue un pays impérialiste. Comment comprendre le statut de la Chine aujourd’hui ?

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/03/11/sopposer-a-la-militarisation-americaine-dans-l

    #chine

  • Dschuang Dsï: Das wahre Buch vom südlichen Blütenland.
    http://www.zeno.org/Philosophie/M/Zhuang+Zi+(Dschuang+Dsi)/Das+wahre+Buch+vom+s%C3%BCdlichen+Bl%C3%BCtenland/2.+Exoterisches/Buch+VIII/Wider+die+Kultur+I

    Wider die Kultur I

    Schwimmhäute zwischen den Zehen und ein sechster Finger an der Hand sind Bildungen, die über die Natur hinausgehen und für das eigentliche Leben überflüssig sind. Fettgeschwülste und Kröpfe sind Bildungen, die dem Körper äußerlich angewachsen und für die eigentliche Natur überflüssig sind. In allerhand Moralvorschriften Bescheid wissen und sie anwenden, ist ebenfalls etwas, das von außen her dem menschlichen Gefühlsleben hinzugefügt wird und nicht den Kern[103] von SINN und LEBEN trifft. Darum, wer Schwimmhäute am Fuße trägt, dessen Zehen sind einfach durch ein nutzloses Stück Fleisch verbunden; wer sechs Finger an der Hand hat, dem wächst einfach ein nutzloser Finger zu viel. Wer solche überflüssigen Auswüchse im innerlichen Gefühlsleben zeigt, der läßt sich hinreißen zu einem zügellosen Moralbetrieb und zu einem Gebrauch der Sinne, der das rechte Maß übersteigt. Denn solche überflüssige Verfeinerung des Gesichtssinnes führt zu weiter nichts als dazu, daß die natürlichen Farbenempfindungen in Unordnung geraten und man zu einem übertriebenen Kultus der Linien und Farben kommt. Wer des Guten zuviel tut in Beziehung auf den Gehörsinn, der bringt es zu nichts weiter als dazu, daß die natürlichen Gehörsempfindungen in Unordnung geraten und man zu einem übertriebenen Kultus musikalischer Verfeinerung kommt. Auswüchse der Moral führen zu nichts weiter, als daß man in willkürlicher Tugendübung die Natur unterbindet, um sich einen Namen zu machen, daß die ganze Welt mit Trommeln und Pfeifen einen als unerreichbares Vorbild rühmt. Überflüssige Pflege logischer Spitzfindigkeiten führt zu nichts weiter, als daß man (seine Beweise) wie Dachziegel aufeinanderschiebt oder wie Stricke zusammenbindet, daß man sich in seinen Sätzen verklausuliert und sich ergötzt an leeren begrifflichen Unterscheidungen und mit kleinen vorsichtigen Schritten überflüssige Sätze verteidigt. Das alles sind Methoden, so überflüssig wie Schwimmhäute und sechste Finger, und nicht geeignet, als Richtmaß der Welt zu dienen.

    Das höchste Richtmaß vernachlässigt nicht die tatsächlichen Naturverhältnisse. Darum, wo es zusammenfaßt, bedarf es nicht der Schwimmhäute, wo es trennt, entstehen keine sechsten Finger. Das Lange ist für diesen Standpunkt nicht überflüssig, das Kurze nicht ungenügend. Die Beine einer Ente sind wohl kurz; wollte man sie strecken, so täte es ihr weh. Die Beine eines Kranichs sind wohl lang; wollte man sie kürzen, so empfände er Schmerz. Darum: was von Natur lang ist, soll man nicht kürzen; was von Natur kurz ist, soll man nicht strecken. Dann gibt es keinen Schmerz, den man beseitigen müßte. Ach, wie widerspricht doch die Moral der[104] menschlichen Natur! Was macht diese Moral doch für viele Schmerzen!

    Aber freilich, wenn einer Schwimmhäute zwischen den Zehen hat und man will sie ihm durchschneiden, so weint er; wenn einer einen sechsten Finger an der Hand hat und man will ihn abbeißen, so schreit er. Im einen Fall hat er ein Glied zuviel, im andern Fall (weil durch eine Haut verbunden) ein Glied zuwenig; aber der Schmerz ist derselbe. Die moralischen Menschen von heutzutage jammern blinzelnden Auges über die Leiden der Welt. Die unmoralischen Menschen verkümmern den tatsächlichen Zustand ihrer Natur und gieren nach Ehre und Reichtum. Darum halte ich dafür, daß die Moral etwas ist, das nicht der menschlichen Natur entspricht. Was hat sie doch seit Anbeginn der Weltgeschichte für unnötige Verwirrung angerichtet!

    Wer mit Haken und Richtschnur, mit Zirkel und Richtscheit die Leute recht machen will, der verkümmert ihre Natur; wer mit Stricken und Bändern, mit Leim und Kleister sie festigen will, der vergewaltigt ihr Wesen; wer Umgangsformen und Musik zurechtzimmert, um die Moral dadurch aufzuschmücken und so dem Herzen der Welt Trost zu spenden, der zerstört ihre ewigen Gesetze. Es gibt ewige Gesetze in der Welt, und was nach diesen ewigen Gesetzen krumm ist, das ist nicht durch einen Haken so geworden; was gerade ist, ist nicht durch eine Richtschnur so geworden; was rund ist, ist nicht durch einen Zirkel so geworden; was rechteckig ist, ist nicht durch das Richtscheit so geworden. Die Vereinigung des Getrennten bedarf nicht des Leims und des Kleisters, und die Verbindung bedarf nicht Strick noch Schlinge. Die gegenseitige Anziehung auf Erden entsteht, ohne zu wissen, warum sie entsteht; die Einheit wird erreicht, ohne zu wissen, wodurch sie erreicht wird. Vom Uranfang an bis auf den heutigen Tag war es nicht anders, und das soll man nicht verderben. Was hat hier nun die Moral zu schaffen mit ihren Einigungsmitteln, die nichts anderes sind als Leim und Kleister, Stricke und Schlingen? Was braucht sie sich einzudrängen in das Gebiet urewiger Naturordnungen? Sie bringt die Welt nur in Zweifel. Entstehen Zweifel über Nebendinge, so wird dadurch[105] die Richtung verschoben; entstehen Zweifel in wichtigen Sachen, so wird die Natur verschoben. Woher weiß ich, daß das so ist? Seit der große Schun die Moral herangezogen hat, um die Welt zu verwirren, rennt die ganze Welt den Geboten der Moral des Rechts und Unrechts nach, und die Moral verschiebt ihr Wesen. Ich werde versuchen, das genauer auszuführen.

    Seit Anbeginn der Weltgeschichte gibt es niemand auf der Welt, der nicht durch die Außendinge sein Wesen verschieben ließe. Der Gemeine gibt sein Leben um des Gewinnes willen, der Richter gibt sein Leben her um des Ruhmes willen; der Heilige gibt sein Leben her um der Welt willen. Alle diese Herren stimmen zwar nicht überein in ihren Beschäftigungen und nehmen einen verschiedenen Rang ein in der Schätzung der Menschen, aber was die Verletzung der Natur und die Preisgabe des Lebens anlangt, darin sind sie sich gleich.

    Ein Knecht und eine Magd hüteten einmal miteinander Schafe, und beide verloren sie ihre Schafe. Als man den Knecht fragte, was er getrieben, da hatte er Bücher mitgenommen und gelesen; als man die Magd fragte, was sie getrieben, da hatte sie sich mit Würfelspiel vergnügt. Die beiden stimmten zwar nicht überein in ihren Beschäftigungen, aber was das Verlieren der Schafe anbelangt, waren sie einander gleich.

    Bo I starb um des Ruhmes willen am Fuße des Schou-Yang-Berges; der Räuber Dschï starb um des Gewinnes willen auf dem Gipfel des Osthügels. Die beiden Leute stimmten zwar nicht überein in dem, wofür sie starben; aber darin, daß sie ihr Leben vernichteten und ihr Wesen verletzten, waren sie sich gleich. Was hat es nun für einen Sinn, dem Bo I recht zu geben und dem Räuber Dschï unrecht? Alle Menschen auf der Welt geben ihr Leben preis. Ist das, wofür einer sein Leben hergibt, die Moral, so ist es Sitte, ihn einen großen Mann zu nennen; gibt er sein Leben her für Geld und Gut, so ist es Sitte, ihn einen gemeinen Kerl zu nennen; aber die Preisgabe des Lebens ist dieselbe. Und dabei soll der eine ein großer Mann sein und der andere ein gemeiner Kerl? In der Art, wie er sein Leben vernichtete und sein Leben zu Schaden brachte, war der Räuber Dschï auch so etwas wie Bo I. Wie[106] will man also den großen Mann und den gemeinen Mann unter den beiden herausfinden?

    Daß nun einer seine Natur der Moral unterordnet, und ob er es noch so weit darin brächte, ist nicht das, was ich gut nenne. Daß einer seine Natur dem Geschmackssinn unterordnet, und wenn er es noch so weit darin brächte, ist nicht das, was ich gut nenne. Daß einer seine Natur den Tönen unterordnet, und wenn er es darin noch so weit brächte, ist nicht das, was ich Hören nenne. Daß einer seine Natur den Farben unterordnet, und wenn er es noch so weit darin brächte, ist nicht das, was ich Schauen nenne. Was ich gut nenne, hat mit der Moral nichts zu tun, sondern ist einfach Güte des eigenen Geistes. Was ich gut nenne, hat mit dem Geschmack nichts zu tun, sondern ist einfach das Gewährenlassen der Gefühle des eigenen Lebens. Was ich Hören nenne, hat mit dem Vernehmen der Außenwelt nichts zu tun, sondern ist einfach Vernehmen des eigenen Innern. Was ich Schauen nenne, hat mit dem Sehen der Außenwelt nichts zu tun, sondern ist einfach Sehen des eigenen Wesens. Wer nicht sich selber sieht, sondern nur die Außenwelt; wer nicht sich selbst besitzt, sondern nur die Außenwelt: der besitzt nur fremden Besitz und nicht seinen eigenen Besitz, der erreicht nur fremden Erfolg und nicht seinen eigenen Erfolg. Wer fremden Erfolg erreicht und nicht seinen eigenen Erfolg, dessen Erfolg ist, ganz einerlei, ob er der Räuber Dschï heißt oder Bo I, unwahr und falsch, und ich würde mich seiner schämen angesichts der urewigen Naturordnungen. Darum halte ich mich auf der einen Seite zurück von allem Moralbetrieb und auf der andern Seite von allem zügellosen und unwahren Wandel.

    Übersetzung von Richard Wilhelm

    Zhuangzi
    https://de.m.wikipedia.org/wiki/Zhuangzi

    Zhuāngzǐ (chinesisch 莊子 / 庄子, W.-G. Chuang-tzu; * um 365 v. Chr.; † 290 v. Chr.) bedeutet „Meister Zhuang“. Sein persönlicher Name war Zhuāng Zhōu (莊周 / 庄周). Zhuangzi war ein chinesischer Philosoph und Dichter. Ein berühmtes, zu Teilen von seiner Hand stammendes Werk wird ebenfalls „Zhuangzi“ genannt. Es bekam im Zuge der Verehrung Zhuang Zhous als daoistischer Heiliger im Jahre 742 unter Kaiser Xuanzong auch noch den Ehrentitel „Das wahre Buch vom südlichen Blütenland“ (南華眞經 / 南华真经, Nánhuā zhēnjīng, abgekürzt 南華經 / 南华经, Nánhuājīng).

    #Chine #daoïsme #culture #philosophie

  • La forêt de mademoiselle Tang

    Après « Funan », récompensé en 2018 par le Cristal du long métrage au Festival d’Annecy, Denis Do balaie dans un superbe film d’animation deux siècles de l’histoire d’une famille chinoise.

    Swatow, aujourd’hui Shantou, ville du sud de la Chine. En 1886, les Occidentaux leur ayant interdit l’accès au port, Tang Hio, menuisier, n’a pu expédier par bateau la commande qu’il avait préparée avec sa femme Tang Leng Kung pour leur communauté installée au Cambodge. Pour s’occuper les mains, il part dans la forêt, où son épouse plante de jeunes pousses d’arbres, afin d’y chercher un beau tronc dans lequel réaliser une armoire pour y entreposer ce qu’ils ont de précieux. En 1922, peu après le terrible typhon qui s’est abattu sur la région, leur fils Siao Yi, devenu père de famille, songe à partir lui aussi au Cambodge. Mais ce n’est que sous l’occupation japonaise, en 1940, que son seul fils choisit l’exil…

    Héritage culturel
    Récompensé en 2018 à Annecy pour Funan, son premier long métrage d’animation inspiré du parcours de sa mère, Denis Do, réalisateur français d’origine cambodgienne, poursuit son exploration de la mémoire, de la transmission et de l’héritage familial, culturel et environnemental. Dialogué en dialecte teochew, en usage dans la province chinoise du Guandong, son moyen métrage animé nous entraîne, sur six générations et près de deux siècles, dans une évocation elliptique des grands bouleversements qui ont marqué l’histoire de la Chine, au travers d’une fresque familiale intimiste et sensible.

    https://www.arte.tv/fr/videos/090564-000-A/la-foret-de-mademoiselle-tang
    #film #court-métrage #Chine #histoire #film_d'animation #histoire_familiale #modernisation

  • Film – Musik – Poesie : Die „Fünfte Generation“ wird siebzig
    https://www.zo.uni-heidelberg.de/sinologie/shan/nl-archiv/2021_NL108_5.html

    Die Filmregisseure der sogenannten „Fifth Generation“ Zhang Yimou, Chen Kaige, Tian Zhuangzhuang und Wu Ziniu wurden größtenteils in den Jahren 1949-1955 geboren.

    Die Künstler(innen) Wang Keping, Qu Leilei, Huang Rui, Ma Desheng, Yan Li und Shao Fei stammen ebenfalls aus dieser Zeit; genauso die Autor(inn)en Bei Dao, Jiang He, Mang Ke, Duo Duo, Shu Ting, Mo Yan und Yang Lian.

    Die Komponist(inn)en Chen Qiyang, Qu Xiaosong, Liu Sola und Ye Xiaogang wurden auch in den frühen fünfziger Jahren geboren.

    Die Komponistin Liu Suola, die auch als Autorin Liu Sola bekannt wurde, sagte über ihre Komponistenklasse: „Man kann sagen, dass diese Klasse seit der Gründung des Zentralen Musikkonservatoriums der freidenkerischste Jahrgang war. “ (S. 129.)

    Ähnliches kann man wohl auch über die anderen genannten Gruppen sagen.

    Die in den fünfziger Jahren Geborenen haben die Zeit vor 1949 nicht miterlebt und konnten meist in den ersten 3 Jahrzehnten ihres Lebens nicht ins Ausland reisen. Sie erlebten alle als Kinder oder Jugendliche den „Großen Sprung nach vorn“ und die „Kulturrevolution“.

    [Viele wurden in den sechziger Jahren mit ihrer Familiengeschichte konfrontiert, z.B. „feudaler“/„kapitalistischer“ Hintergrund/Lebensstil, KMT-Mitgliedschaft der Eltern, Kollaboration mit Japan.]

    Als 1977 die Post-Mao-Ära begann, waren sie durchschnittlich 25 Jahre alt – jung genug um noch zu studieren oder eine andere Ausbildung zu machen; aber oft zu alt für „Parteidisziplin“. Für viele waren die Jahre von 1979 bis 1989 die beste Zeit, manche wurden erst in den neunziger Jahren berühmt, viele gingen ins Ausland

    kampen 157 1

    Jetzt haben die Überlebenden oft schon das Rentenalter erreicht, sind aber meist noch künstlerisch tätig.

    Geburtsjahre:

    1949

    A Cheng, Bei Dao, Jiang He, Wang Keping

    1950

    Mang Ke, Mao Lizi

    1951

    Duo Duo, Qu Leilei

    1952

    Chen Kaige, Huang Rui, Ma Desheng, Qu Xiaosong, Shu Ting, Tian Zhuangzhuang, Wu Ziniu

    1954

    Yan Li

    1955

    Liu Suola, Mo Yan, Yang lian

    kampen 157 2

    PS:

    Nur wenig später wurden Ai Weiwei, Guo Wenjing und Tan Dun geboren.

    (Die heutigen Politiker Li Keqiang und Xi Jinping gehören auch zur 5. Generation, aber diese werden nicht so numeriert.

    Dr. Thomas Kampen

    #Chine #cinéma #cinquième_génération

  • Développement des marchés, affaiblissement de la souveraineté alimentaire : les 10 ans de l’Initiative chinoise des Nouvelles routes de la soie

    En octobre 2023, des délégations de 140 pays se sont réunies à Pékin pour marquer le 10e anniversaire de l’Initiative chinoise des Nouvelles routes de la soie, également appelée Initiative route et ceinture (BRI – Belt and Road Initiative). Dans le contexte des problèmes économiques et des tensions actuelles de la Chine avec les États-Unis, le troisième forum de l’Initiative des Nouvelles routes de la soie était censé marquer l’abandon des investissements majeurs à l’étranger dans des projets de grande envergure. L’Initiative des Nouvelles routes de la soie devait désormais se concentrer sur des projets plus petits et plus respectueux de l’environnement. À une importante exception près toutefois : le secteur agro-alimentaire. Le commerce des produits alimentaires entre la Chine et ses partenaires de la BRI a en fait bondi de 162% au cours des dix dernières années, atteignant 76,1 milliards de dollars [1].

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/03/07/developpement-des-marches-affaiblissement-de-l

    #international #chine

  • The ‘lying flat’ (躺平) movement standing in the way of China’s innovation drive
    https://www.brookings.edu/articles/the-lying-flat-movement-standing-in-the-way-of-chinas-innovation-drive

    8.7.2021 by David Bandurski - China’s leaders have staked the country’s future on innovation. In its latest blueprint for national economic development, China has pledged to end its reliance on imported technology and to focus on domestic consumption as the primary driver of growth. At a conference in May for engineers and scientists, Chinese leader Xi Jinping urged greater self-reliance in science and technology, which would serve, he said, as “the strategic support for national development.”

    China’s drive toward technological independence has raised alarm bells in the West, where a resurgent China powered by a leading technology industry is widely considered the key strategic challenge of the 21st century. But these fears all too often fail to consider the internal obstacles facing Beijing’s push toward tech supremacy. Among them is one very low-tech problem: a prevailing sense of social and professional stagnation.

    The drive toward self-reliance has encountered an unlikely form of resistance in a generation of young Chinese who balk at the Party’s high-minded calls for “continued struggle” alongside an deeply engrained culture of overwork without the promise of real advancement. They opt instead for “lying flat,” or tangping (躺平). The “lying flat” movement calls on young workers and professionals, including the middle-class Chinese who are to be the engine of Xi Jinping’s domestic boom, to opt out of the struggle for workplace success, and to reject the promise of consumer fulfilment. For some, “lying flat” promises release from the crush of life and work in a fast-paced society and technology sector where competition is unrelenting. For China’s leadership, however, this movement of passive resistance to the national drive for development is a worrying trend—a threat to ambition at a time when Xi Jinping has made grand ambition the zeitgeist of his so-called “New Era.”
    ‘Lying flat is justice’

    The “lying flat” movement was jumpstarted in April when a post on Baidu titled “Lying Flat Is Justice” went viral on the platform. A manifesto of renunciation, the post shared the author’s lessons from two years of joblessness. The extraordinary stresses of contemporary life, the author concluded, were unnecessary, the product of the old-fashioned mindset of the previous generation. It was possible, even desirable, he argued, to find independence in resignation: “I can be like Diogenes, who sleeps in his own barrel taking in the sun.” Discussions about “lying flat” picked up pace in May, as young Chinese, over-worked and over-stressed, weighed the merits of relinquishing ambition, spurning effort, and refusing to bear hardship.


    An illustration making the rounds on China’s internet in May 2021 shows a man “lying flat.” “You want me to get up?” he asks. “That’s not possible in this lifetime.”

    On May 20, the Party-state media issued a series of simultaneous rebuttals. “The creative contribution of our youth is indispensable to achieving the goal of high-quality development,” Wang Xingyu, an official at the China University of Labor Relations wrote in the Guangming Daily. “Attending to those ‘lying flat,’ and giving them the will to struggle, is a prime necessity for our country as it faces the task of transitioning development.” Nanfang Daily, the mouthpiece of Guangdong’s CCP leadership, ran a page-four commentary expressing disgust over the notion of “lying flat,” concerned that talk of resignation might become a self-fulfilled prophecy. “At any time, no matter what stage of development, struggle is always the brightest base color of youth,” it said. “In the face of pressure, choosing to ‘lie flat’ is not only unjust, but shameful. There is no value whatsoever in this poisonous chicken soup.” In a video that made the rounds online the same day, a commentator at the official Hubei Economic Television said in an admonishing tone: “To accept misfortune is fine, but ‘lying flat’ is not.” This condescension was widely ridiculed across Chinese social media.

    As state media made their position clear, the original April post on “lying flat” suddenly disappeared. The search function for “lying flat” on WeChat, where the word had still been trending, was disabled. On the Douban social networking service, a “lying flat” discussion group was also shut down. And on Taobao, the popular online shopping platform run by tech giant Alibaba, t-shirts related to “lying down” were pulled from online stores.

    The social cost of innovation

    Over the past decade, China’s leadership has identified innovation as the way forward for economic and social development. The promise of innovation has been epitomized by China’s tech entrepreneurs, including billionaire founders like Alibaba’s Jack Ma and Tencent’s Pony Ma. But the dream of innovation has collided with the harsh reality of overwork in a technology sector that seems sapped of opportunities for breakthrough. Jack Ma and others have advocated a severe culture of overtime work that has become known as “996”—working from 9 a.m. to 9 p.m. six days a week. At the technology giant Huawei, this extreme work environment has been dubbed “wolf culture,” a climate of fierce internal workplace competition in which workers must either kill or be killed. Observers have drawn a straight line from “996” culture to the “lying flat” movement. “Lying flat was spawned under the persecution of the 996 overtime culture,” one writer argued on the Zhihu platform. “We employees are too tired. We have to lie down and rest.”

    The “lying flat” movement isn’t the first time China’s tech workers have rebelled. In 2019, thousands of tech workers, including programmers and beta testers for major technology firms, responded to China’s extreme working conditions by launching an online campaign called “996.ICU”—a mashup of “996 culture” and “intensive care unit” referencing instances of programmers seeking emergency medical treatment for work-related health crises. “996.ICU” began compiling a list of Chinese companies with extreme work cultures and advocated an industry consensus on reasonable hours.

    While the campaign managed to focus some attention on the issue of extreme overwork, it could not shake the predominant culture in China’s tech industry. Company bosses merely shrugged it off. Confronted with questions about “996” at a meeting that year, Jack Ma said, “In this world, all of us want to be successful, all of us want a good life, and all of us want to be respected. I ask you, ‘How can you achieve the success you want if you don’t put in more effort and time than others?’” In a post to Alibaba’s WeChat account, Ma called the company’s work culture a “huge blessing.”

    Chinese tech executives’ embrace of extreme work culture find justification in the official Party narrative of tireless struggle in the service of China’s global rise. But try as it might to drown out the growing despair among millennials and Generation Z, China’s government will have to grapple with the social costs of breakneck competition in an environment of dwindling returns. And it will have to do more than repeat slogans of struggle and self-sacrifice to inspire the next generation of workers and innovators.

    Consumer remorse

    For China’s young workers, the pressure to forge ahead and innovate is compounded by the pressure to consume. Before the new millennium, Chinese were culturally savers, and consuming on credit was exceptionally rare. It was generally supposed that conspicuous consumption was something unsuited to China’s national conditions. Over the past decade, however, these assumptions have been turned upside-down. Chinese can now be counted among the world’s most conspicuous consumers.

    The consumer boom has been fueled by government policies to encourage domestic consumption. Just eight years ago, in 2013, the government introduced consumer finance pilot programs that encouraged easy credit. These programs came alongside a tech-driven revolution in consumer payment, including the launch in 2013 of WeChat Pay, a digital wallet service connected to the all-purpose social media super-app that enabled users not just to make mobile payments but to transfer money to their contacts. By 2016 in China, barcode payment had been completely normalized, transforming mobile phones into virtual wallets. By 2019, the new trend was to link payment with facial recognition technology.

    Fueled by technology and cheap credit, online shopping has exploded in China in recent years. During last year’s Single’s Day shopping event, e-commerce giants including Alibaba and JD.com made $115 billion in sales. Alibaba’s sales alone doubled over the previous year. During the recent “618” online shopping event, total sales turnover on major Chinese e-commerce platforms reached nearly $90 billion, up more than 26% over 2020. (By comparison, independent sellers on Amazon took in $4.8 billion between Black Friday and Cyber Monday last year.)

    Along with innovation, consumption is the second leg on which China’s economic future is to stand. It was a telling fact last year when China’s Premier, Li Keqiang, refrained from talking about GDP in his annual government work report, focusing instead on consumption. In a press conference after the release of the report, Li said that “consumption is now the primary engine driving growth” and indicated that the bulk of government stimulus funds would be applied “to support the increase in people’s income through direct or relatively direct means in order to spur consumption and energize the market.”

    But as consumption has become a perceived necessity, a form of psychological reprieve from the pressures of work, and even a patriotic duty, some young Chinese have buckled under the immense pressure to keep up. Consumer debt has grown dramatically in China during Xi Jinping’s “New Era,” in what one business analyst has called “an unfolding debt crisis.” The problems facing young borrowers, who have increasingly turned to online consumer finance providers, prompted Chinese regulators to issue a ban in March on new consumer loans to college students, who have frequently been targeted by providers with loans at interest rates sometimes nearly double the 24% allowed by regulations. Skyrocketing living costs in China’s cities have also meant that many young Chinese, even with elite college degrees, find it difficult to cover the basics, much less afford a life of conspicuous consumption.

    For young people struggling under the weight of both extreme competition and its would-be reward, the empty promise of consumerism, it can seem that there is no escape from exploitation. And in a society where more open forms of protest, such as labor activism, are quickly suppressed, they have found release, if not relief, in online expression. The “lying flat” movement, whose forums have drawn upwards of 200,000 members, is one example of this, and a slew of popular online terms have emerged to describe the sense of hopelessness. These include “leek people” and “harvesting leeks,” phrases that liken those caught in the struggle of work and consumption to leeks that are constantly harvested under the blade. “Lying flat-ism,” one Chinese journalist wrote on the Weibo platform, “is a non-violent movement of non-cooperation by the leek people, and the most silent and helpless of actions.” When one opts out of the cycle, or so the reasoning goes, it is no longer possible to be cut down, as the illustration below, appearing on Chinese social media in May, expresses. A harvest knife slashes vainly in the air as the plants below fold themselves down toward the earth. “Leeks that lie down cannot be harvested so easily,” the caption reads.
    An illustration of a sword cutting down leeks.

    “Lying flat-ism” is seen by some as the only possible form of resistance to this cycle of exploitation. One of the dominant slogans of the “lying flat” movement has been, “Don’t buy property; don’t buy a car; don’t get married; don’t have children; and don’t consume.” For this reason, calls to “lie flat” have doubly concerned China’s leadership, as they threaten both to sap the country of the ambition to innovate and to knock down the second leg of the country’s long-term development strategy—the drive to consume.
    Rejuvenation, great and small

    One lesson to emerge from the recent wave of attention to “lying flat” is that there are societal limits to the power of the Party-state to generate economic vibrancy and technological innovation through campaign-style approaches. These limitations can be overlooked or underestimated by the policy community in the West, as the dominance of the Party and the weakness of civil society encourages the perception of a monolithic command state capable of fulfilling its own policy wishes.

    But even if they cannot be expressed openly as constraints on policy, the wishes of the Chinese people remain an important factor—and the “lying flat” movement makes this clear. More Chinese hunger for basic dignity. In China’s current political climate, however, dignity is something abstract, imagined only for the “Chinese nation” as it rises above the indignities of the 19th and 20th centuries to regain its rightful place in the 21st. In an April speech delivered shortly before the “Lying Flat Is Justice” post went viral, Xi Jinping encouraged the youth of China to “constantly strive for the Chinese dream of the great rejuvenation of the Chinese nation.”

    For many of China’s young workers, struggling through a twelve-hour workday and bracing for the next loan payment, such sloganeering about rejuvenation may sound detached from the personal hope for renewal—for better pay, better working conditions and protections, and for more security. With or without anti-slogans like “lying flat,” the attitudes of China’s white-collar workers seem to be changing. A recent survey by Zhao pin, a leading career platform in China, found that more than 80% of white-collar respondents cited fair treatment and respect by companies as the most important factor in company cultures. Workers generally rejected “996” and “wolf culture,” hoping instead for more balance and humanity.

    In Xi’s China, however, where the Party and the state reign supreme, it has become virtually impossible to stand up for one’s own rights and interests—to assert one’s personal needs and desires over the grandiose ambitions of the national self. “Lying flat” is an answer, passive and desperate, to the dehumanizing nature of the struggle, both national and personal. Why should one stand for self-reliance, only to be cut down and harvested?

    David Bandurski is the co-director of the China Media Project, a research program in partnership with the Journalism & Media Studies Center at the University of Hong Kong.

    #Chine #Bartleby

  • Runology 润学 : How to Run Away from China
    https://chinarrative.substack.com/p/fleeing-shanghai

    In this issue we feature the writing of Kathy Huang, who examines a topic on many people’s minds in the wake of the Shanghai lockdown: How do I get out of China?

    There’s even a term for it: runxue, or the study of running away. “China’s forever lockdowns have caused some to look for a radical solution: to emigrate, or run away from what they see as a lost future in China,” Huang writes.

    This piece originally ran as a blog item on the Council on Foreign Relations “Asia Unbound” column, where CFR fellows and other experts assess the latest issues emerging in Asia today. Views expressed are not those of CFR, however, which takes no institutional positions.

    Thank you to Huang and CFR for their kind permission to republish.

    Huang, who is a research associate at the council, grew up in China’s Zhejiang province. She’s a graduate of Wesleyan University, where she earned a bachelor’s degree in government and East Asian studies. Her current research is focused on China’s domestic and foreign politics, and on the country’s internet space.

    By Kathy Huang

    In years past, some young people tried to escape the pressures of life in China—high housing prices, fierce employment competition, lack of work-life balance—by dropping out, or what was known in Chinese as “lying flat,” or tangping.

    Now, China’s forever lockdowns have caused some to look for a more radical solution: “runology,” or runxue in Chinese.

    The term plays on the romanization of the Chinese character 润, or run. It means “profitable” in Chinese, but its romanization run makes it a code word for running away, or emigrating overseas. It’s added to the character for “study,” xue (学), making the meme something like “the study of running away.”

    The term went viral at the beginning of the two months-long Shanghai lockdown, which started in early April and is only ending on June 1. (Editors note: As we publish, parts of the city are back under lockdown once again.)

    Residents were confined to their homes with limited access to food and healthcare. The goal: to follow the party’s rigid “dynamic zero-Covid” policy, which deploys mass testing and strict quarantine measures to contain any potential outbreaks.

    Adding to the sense of helplessness is that this was not China’s first Covid lockdown. Wuhan was the first city to go through a two-month lockdown at the beginning of 2020, followed by Xi’an, Harbin, and Shenzhen at the end of last year and earlier this year.

    The impact of the Shanghai lockdown, however, has grabbed people’s attention in China and abroad. China’s largest city and financial hub, Shanghai has a diverse population of foreigners and many young Chinese with international backgrounds.

    The global and relatively liberal image of the city collided with the horror stories recorded online during the lockdown. Chronically ill patients ran out of medication, pets were beaten to death on the street for potentially exposing people to Covid, while authorities have broken into houses to forcefully sanitize them.

    For many Chinese people, this lockdown became emblematic of disillusionment with government policies. That has caused some to look to emigration to essentially “run away” from what they see as a lost future in China.

    On April 3, the same day the government reiterated its “dynamic zero-Covid” policy, the number of searches for “immigration” increased by 440% on WeChat. Canada being the most popular destination, Tencent reported that the phrase “conditions for moving to Canada” increased 2846% in the week of March 28 to April 3. The number of inquiries to immigration consultancies has also skyrocketed in the past month.

    As the term has grown in popularity, “runology” became no longer just a synonym for “emigration,” but a study of why, where, and how to run away.

    Users on online discussion platforms such as Zhihu share their interpretation of the phenomenon and provide practical guidance on how to emigrate. The viewpoints are diverse: not everyone is blindly calling for emigration as the sole solution to problems, but many regard it as a viable alternative to their living conditions in China today.

    If this sort of widespread dissatisfaction lasts, trends such as “runology” could pose challenges to the Communist Party’s goal of growing China’s talent pool. In an important speech last September, Chinese President Xi Jinping highlighted the cruciality of cultivating, importing, and utilizing talent in China’s new era: “Never in history has China been closer to the goal of national rejuvenation and never in history has it been in greater need of talents people,” he said.

    Xi also emphasized the need for China to “self-cultivate talent” while also avoiding “self-isolation.” Half a year later, both goals seem far away.

    The extensive quarantine rules for traveling hinder any talent inflow, while the lockdowns are prompting talent outflow.

    Big data predicted the number of students abroad who returned to China for employment would exceed one million for the first time in 2021, according to the National Development and Reform Commission. But how to retain young talent remains a serious problem for the party.
    After two months cut off from the world, a man waits for sunrise on the Bund on his first trip outside. Shanghai, 1 June 2022. Zhou Pinglang.

    For many, the Shanghai lockdown is only the final trigger. Besides running away, some young Chinese see their options as limited to another popular term from recent years, neijuan, or “involution”—to participate in the highly competitive environment with few opportunities to succeed, and “lying flat.”

    None of these options reflect the optimal environment for cultivating talent. Although it takes much money and effort to emigrate—making it unclear how many really will go abroad—the spike in interest at least shows that many young people are dissatisfied with their current environment.
    A foreign resident exercises outside his apartment in the former French Concession. Shanghai, 25 April 2022. Zhou Pinglang.

    Perhaps what is most significant about the Shanghai lockdown for many is the epiphany that government policy trumps all in China: no matter one’s economic status, one can be subject to arbitrary government policy anytime that clashes with other priorities young people have.

    Freedom, not necessarily politically but at least physically, is becoming an important index of how people evaluate their lives.

    #Chine #émigration

  • Why are women embracing the ’run philosophy’ and leaving China?
    https://www.abc.net.au/news/2022-11-12/women-and-the-run-philosophy-in-china/101636536

    11.11.2022 by Iris Zhao and Jenny Tang

    Vicky Wei says when she “ran” away from China and moved to Australia, she felt immense relief.

    “It felt like leaving a prison behind,” Ms Wei said.

    After graduating from university in Melbourne in 2019, she went back to visit her family but became stuck in China because of COVID-19 border closures.

    “There was no life. Except for work and study, I couldn’t earn recognition anywhere in life.”

    Despite China’s harsh pandemic restrictions, Ms Wei said what she disliked most were some men’s misogynistic attitudes towards women.

    “[Many men I came across in China] were scared of signs of feminism. They don’t like women to comment or express opinions,” she said.

    “Some of them are good in nature, but I lost the appetite to share [my thoughts] with them.”
    ’Run philosophy’ and women in China

    Ms Wei said that running away from China was in her best interests.

    The urge to run away from China is referred to as the “run philosophy” — or “runxue” — a term coined during the pandemic.
    A woman in a blue top stands in front of a wooden wall.

    Dr Wang Pan says there are many issues in China that cause discontent for women. (Supplied: Pan Wang)

    The coded phrase emerged because the idea is considered too sensitive to discuss openly in China.

    “Run [philosophy] is a subculture growing out of dissatisfaction about the [social] environment,” said Dr Wang Pan, an expert on China’s gender issues at the University of New South Wales.

    “Some people were feeling pessimistic about the future given the COVID-zero policy during the pandemic.”

    China doesn’t publish data on the number of people leaving the country, or migration figures, but its growing prevalence can be traced in what people are searching for online.

    According to WeChat Index, a tool for analysing trending search topics on the Chinese social media platform, the number of searches for the word “migration” has risen over the past year.

    On November 8 the keyword “migration” appeared 33 million times on the index, compared to 7 million times in 2021.

    This means that more content and searches related to migration are occurring on WeChat, which has 1.2 billion users.

    The “run philosophy” idea was gender-neutral at the beginning, but some people have started to connect it with the experiences of women in China.

    Recently, an online discussion board on “feminists in run philosophy” looked at why the idea was important to Chinese women.

    The discussion included guidance for women on ways to leave China, including seeking work permits overseas or studying abroad.
    international students: Graduating

    Many women from China study in Australia.(Reuters: Jason Reed)

    Last month, a short essay in Chinese was posted on a popular open publishing platform, based in Taiwan, on the topic of women leaving China.

    The essay, titled On My Run Philosophy, was by an author who herself left China.

    “Any woman like me, as long as they have the wisdom of survival and the patriarchy does not swallow their female instinct, also will choose ’the run’,” wrote the woman, who goes by the pen-name “unouno”.

    Some other online forums with themes of studying abroad and migration have also been overwhelmed by discussions around run philosophy, with many posts by women.
    A group of Chinese children play on a slide

    Women in China are now encouraged to have three children. (Reuters: Aly Song)

    Dr Wang said the links between run philosophy and feminism are “complex” but migration data published in countries like Australia does show women are leaving China.

    “Certainly there is a growing number of women who are pursuing study or proceeding to work or live overseas, but we don’t have any data on [how many women want to run away]”, Dr Wang said.

    “A lot of people are going overseas for different purposes, rather than feeling bad about living in China.”

    In Australia, there are more female Chinese-born migrants than men, 55.6 per cent compared with 44.4 per cent, according to Australian Bureau of Statistics data.
    ’They wouldn’t ask men the same questions’
    A woman looks through cutouts in a door locked with a bike lock.

    Lockdowns in China continue to impact people’s lives. (Reuters: Aly Song)

    Jessica Chuh lives in Shanghai but would also like to leave China.

    “There are far more women than men who want to ’run’, as far as I can see, it’s like one in 10 [among] people I know,” she said.

    Ms Chuh has gone through several strict lockdowns in Shanghai and said harsh pandemic policies have caused her a lot of distress.

    But Ms Chuh added that her discontent with life in China was also related to being a woman in her early 30s and the unfair judgements that were placed on her in the workplace.

    “I’m turning 31 this year. When I was looking for a job earlier, recruiters would assume I would get married or be going to have a baby soon, and they asked me whether I had plans,” she said.

    “They wouldn’t ask men the same questions.”

    While the three-child policy has been promoted in China since 2021, the country has not yet strengthened parental leave schemes and anti-discrimination laws, as experts suggested.

    Ms Chuh said this type of gender discrimination was subtle but commonplace in China.

    “It is sad people have grown so used to it,” she said.
    Three women walk down a street with a chain attached to one in a white dress. They all wear masks

    Chinese women protest after news that a mother-of-eight was chained at home.(Supplied: Free Chinese Feminists)

    Ms Chuh also said she was becoming more upset at the increasing number of reports of violence against women in China.

    A TikTok video showing a mother of eight children chained to a bed at home sparked outrage across China in January.

    Then in August, a group of men brutally attacked four women late at night.

    CCTV captured the scene, and showed the men in the video turning to violence when sexual harassment was met with resistance.

    Men also outnumber women in China — the decades-long One Child Policy saw baby boys prioritised, and years later there are around 34 million more men than women in the country.

    The Chinese Communist Party has also ramped up online harassment of women with opinions and expertise on China, as recently highlighted by the Australian Strategic Policy Institute’s Danielle Cave and Albert Zhang.
    The shadow pandemic
    Crouched woman with young child look through fence.

    The phrase “run philosophy” was coined to capture the sentiment of people wanting to leave China.(Reuters: Aly Song)

    As lockdowns in China continue with the country striving to keep the number of COVID cases to zero, experts are also concerned these strict policies are making the lives of vulnerable women in domestic violence situations more difficult.

    The UN has described the violence against women around the world during the pandemic as the shadow pandemic.

    Dr Sara Davies, an international relations professor at Griffith University, is researching domestic violence during lockdowns in China but said it was hard to get data.

    “It was really important [to have research about this] because all kinds of intimate violence we know across the world was occurring with lockdowns,” she said.

    “What’s striking in the case of mainland China is that you have such massive numbers of populations under lockdowns.”

    Dr Davies said some of her research during the pandemic showed women in China were posting less online during restrictions, which could be because women are required to conform to social norms like being peacemakers and caregivers.

    Ms Chuh said she felt lucky that she wasn’t experiencing violence, but felt helpless about the problem.

    “I don’t know what I can do to prevent things like that from happening to myself, or to other women in general,” she said.

    "I just can’t let myself get too deep into this. The anger and depression is overwhelming.

    “I told myself what I need first is to get myself out of [here].”

    #Chine #femmes #émigration

  • Émigration : La Chine en perte de sa jeunesse par la tactique de « Runxue » ou « l’art de la fuite »
    https://www.dakaractu.com/Emigration-La-Chine-en-perte-de-sa-jeunesse-par-la-tactique-de-Runxue-ou-

    Émigration : La Chine en perte de sa jeunesse par la tactique de "Runxue" ou "l’art de la fuite"
    L’énormité de la présence de la citoyenneté chinoise dans la diaspora connaît une augmentation virulente. En effet, selon le journal hebdomadaire The Economist, les tendances des recherches en ligne en Chine démontrent que l’élite chinoise jeune et instruite envisage de quitter leur pays pour un endroit nettement favorable. Selon d’ailleurs le politologue et ancien professeur associé à l’Université de sciences politiques et de droit de Shanghai, Chen Daoyin, "la classe moyenne s’attendait à une vie décente."
    « Avant, elle échangeait la liberté contre la sécurité, mais maintenant elle n’a plus ni liberté ni sécurité », explique-t-il.
    Runxue, "l’art de la fuite", est en fait un terme d’argot populaire apparu sur Internet durant la pandémie, faisant ainsi référence au désir et à l’envie de quitter la Chine et d’émigrer à l’étranger. Le jour même où le gouvernement a réitéré sa politique « zéro Covid dynamique », le nombre de recherches pour « immigration » a augmenté de 440 % sur WeChat, présentant le Canada comme étant la destination la plus populaire. D’après un rapport du média en ligne The Diplomat Asia, pour entreprendre un tel voyage, les migrants chinois dépenseraient entre 5 000 et 7 000 dollars pour des périples autoguidés, tandis que d’autres paient des frais de passeurs allant jusqu’à 35 000 dollars, soit trois fois ce que paient habituellement les migrants d’Amérique centrale ou d’Amérique du Sud. La capacité de payer des frais aussi élevés suggère que si certains migrants sont issus de la classe ouvrière, beaucoup sont issus de la classe moyenne. Le Runxue met réellement à mal l’ambition de "rajeunissement de la nation" partagé par le président Xi Jinping l’année passée. Cette initiative ayant pour mission d’unir davantage la jeunesse chinoise afin de "cultiver, importer et utiliser leur talent dans une Chine de nouvelle ère..."

    #Covid-19#migrant#migration#chine#canada#emigration#runxue#sante#ameriquecentrale#amriquedusud#passeur#jeunesse

  • Vers un habiter écologique en #Chine ?
    https://metropolitiques.eu/Vers-un-habiter-ecologique-en-Chine-2009.html

    Au-delà des discours officiels sur le tournant écologique de l’urbanisme en Chine, quelle est sa portée réelle dans les projets mis en œuvre et dans les #pratiques_habitantes ? Martin Minost éclaire ces enjeux au regard du quartier de Thames Town, à #Shanghai. Les préoccupations écologiques s’affichent depuis le milieu des années 2000 dans les politiques chinoises d’urbanisation. Dans la vague du concept politique de « civilisation écologique » introduit par le président Hu Jintao en 2006 et de #Terrains

    / Shanghai, Chine, #ville_nouvelle, #transition_écologique, pratiques habitantes, #cité-jardin

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_minost.pdf

  • Inside Wuhan’s failed Covid response – and how the pandemic could have been avoided
    https://www.telegraph.co.uk/global-health/science-and-disease/covid-origins-wuhan-theory-book-dali-yang
    À propos de Wuhan: How the #Covid-19 Outbreak in China Spiraled Out of Control, de Dali Yang.

    The suspected coronavirus was swiftly confirmed by Vision Medicals, a Guangzhou-based lab, which performed genome sequencing lung fluid from “Patient A”, a 65-year-old man with severe pneumonia and “multiple scattered patchy faint opacities in both lungs” and who was not responding to drugs.

    The book notes that “due to the sensitivity of the diagnostic results”, the lab only provided confirmation of the positive test result for a SARS-like coronavirus to the hospital by phone and not in writing.

    The team had discovered it was 81 per cent similar to the first SARS coronavirus outbreak.

    Screenshots that appeared on social media between an anonymous scientist at the lab, known as ‘Little Mountain Dog’, and her boss showed that they immediately recognised the coronavirus “should be treated in the same class as the plague” for prevention and control purposes.

    Yet despite the mounting evidence pointing to potential catastrophe, the local CDC was slow to react.

    The growing number of cases were not fed, as they should have been, into the National Notifiable Infectious Disease Surveillance System (NNDSS), created after the 2002-2004 SARS epidemic killed close to 800 people globally.

    The system – the largest in the world and a source of national pride – had broken down. Gao Fu, the director general of the national CDC, only learned of the latest Wuhan outbreak on social media on December 30.

    Although he swiftly set in motion a series of emergency responses by the National Health Commission and China CDC, the next crucial few weeks were characterised by missteps, censorship, political interests and counterproductive moves that failed to prevent the uncontrolled spread of the virus.

  • Chen Rong (chinois simplifié : 陈容 ; chinois traditionnel : 陳容 ; pinyin : chén róng ; Wade : Ch’en Jung) (1235 – 1262), également appelé Zi Gongchu (字公储, zì gōngchǔ) signant sous Suoweng (所翁), né à Changle, dans la province de Fujian, en Chine, sous la dynastie des Song du Sud (1127 – 1279), est un peintre et poète chinois, particulièrement réputé pour ses dessins de dragons.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Chen_Rong
    #chine #représentation

  • The Axis of Big Data
    大数据中心 | 大數據中心 | Scroll of Data Centers de Zhou Tao

    A data center in the mountainous southwestern province of Guizhou is at the heart of his newest work, presented through a panoramic sweep around the facility’s surrounding rural farmland. In a play of contrasts, the camera drifts across blades of grass, meeting local farmers, tourists, and animals.

    https://mubi.com/en/fr/films/the-axis-of-big-data
    #chine #cinéma #malheur_du_jour