company:solidaire

  • Pour qui sommes-nous prêts à payer l’#impôt ?
    https://www.franceculture.fr/emissions/du-grain-a-moudre/pour-qui-sommes-nous-prets-a-payer-limpot


    « Nous devons baisser, et baisser plus vite, les impôts ». Telle est la feuille de route établie la semaine dernière par Edouard Philippe, dans le cadre de la restitution du Grand débat national. Un objectif qui, sauf surprise, sera un des axes des annonces qu’Emmanuel Macron s’apprête à faire ce soir.

    Que la question fiscale soit à ce point mise en avant, voilà qui n’a rien d’incongru : le mouvement des Gilets jaunes est d’abord un mouvement de #révolte_fiscale ; quant au Grand débat, il en a fait un des principaux thèmes de discussions.

    Or que ressort-il de ces dernières, sachant que l’échantillon qui s’est exprimé, pour être conséquent, n’en est pas forcément représentatif de la population ?

    Et bien qu’au-delà de la pression fiscale, c’est le sentiment d’#injustice qui domine, l’idée selon laquelle ce sont les autres et pas soi-même qui bénéficient le plus de la #redistribution des richesses.

    Le consentement à l’impôt en est amoindri. Or c’est ce consentement qui constitue un des socles les plus importants de notre pacte social.

    Alors comment y remédier ?

    Intervenants #Du_grain_à_moudre

    Jérôme Fourquet
    politologue, directeur du département Opinion et Stratégies d’entreprise de l’Ifop
    Anne Guyot-Welke
    porte-parole du syndicat Solidaires Finances Publiques
    Philippe Nemo
    Philosophe, ancien professeur à ESCP Europe

  • Tueurs du Brabant : après 32 ans de sabotage de l’enquête, enfin une percée ? Solidaire - Herwig Lerouge - 22 Octobre 2017
    http://ptb.be/articles/tueurs-du-brabant-apres-32-ans-de-sabotage-de-l-enquete-enfin-une-percee

    Herwig Lerouge était, dès 1985, l’un des premiers à avancer la piste que, derrière les Tueurs du Brabant, qui semaient la terreur en Belgique à l’époque, se cachait une cellule d’extrême droite au sein du groupe Diane, unité d’élite de la gendarmerie. Aujourd’hui que cette piste semble se confirmer, il fait le point. Après 32 ans de sabotage de l’enquête sur un des plus grands crimes politiques dans l’histoire de la Belgique, va-t-on enfin avoir une percée ?


    Une du journal du PTB, Solidaire, du 20 novembre 1985. Déjà à l’époque, la piste d’un lien avec la gendarmerie était évoquée.

    Il y a 32 ans déjà, le PTB, son journal Solidaire et certains journalistes l’avançaient comme la piste la plus sérieuse : derrière les Tueurs du Brabant se cache une cellule d’extrême droite au sein du groupe Diane, le corps d’élite de la gendarmerie à l’époque. Pour rappel, ce groupe a été responsable de la vague de terreur qui a fait 28 victimes aux abords des grands magasins Delhaize et Colruyt et terrorisé toute la population dans les années 1980.

    Comme l’a révélé la presse durant le week-end des 21 et 22 octobre dernier, un ancien gendarme de cette unité spéciale Groupe Diane, décédé il y a deux ans, aurait avoué à son frère, sur son lit de mort, avoir été « le Géant » de la bande. La haute taille du gendarme correspondrait à celle du « Géant », et une blessure au pied qui lui avait valu une incapacité de travail pendant les tueries du Brabant pourrait correspondre à une caractéristique du Géant observée par des témoins : il boitait lors de la tuerie d’Alost. Les enquêteurs pensent aussi pouvoir identifier maintenant d’autres membres de la bande, tous des gendarmes, ex-membres du groupe Diane.

    Beaucoup d’indices qui pointent dans cette direction
    Or cette piste des gendarmes d’extrême droite a été qualifiée à l’époque par le ministre libéral de la Justice Jean Gol (MR) et par le procureur de Nivelles, Jean Deprêtre, en charge du dossier comme « de la fiction de roman policier ».

    Pourtant, tant la façon de procéder des Tueurs que certaines informations sérieuses disponibles et le contexte politique à ce moment-là pointaient dans cette direction. Les membres de la bande n’étaient pas intéressés par le butin. Les primes de 5 et 10 millions offertes pour obtenir certaines infos auraient dû éveiller la convoitise des indicateurs du milieu. Il n’en était rien…

    Ces bandits semblaient agir à leur aise, comme s’ils n’avaient rien à craindre. Les attaques étaient menées de façon militaire. Des spécialistes sont très vite arrivés à la conclusion que certaines techniques utilisées par les tueurs — entrée et sortie des véhicules, progression déployée de manière à couvrir tous les angles de tir possibles, « tir croisé » — étaient enseignées dans les unités spéciales de plusieurs armées et de certains services policiers d’intervention.

    En outre, après leurs crimes, les Tueurs se plaçaient en embuscade pour attendre les policiers qu’ils prenaient sous un tir croisé. Les crimes semblaient gratuits. Le butin ne les intéressait visiblement pas. La motivation n’est pas de voler mais bien de tuer, de terroriser.

    Stratégie de la tension
    Les Tueurs du Brabant auraient-ils agi dans le cadre de « la stratégie de la tension », comme on l’a vue en Italie et en Allemagne ?


    De nombreux autres éléments sont venus confirmer cette hypothèse : des (ex-)membres du groupe d’élite Diane avaient des liens avec des organisations fascistes belges et des agents américains. On était au milieu des années 1980, au sommet de la Guerre Froide et de la course aux armements. Washington et le monde politique pro-américain en Belgique s’inquiétaient à l’époque de la montée du mouvement contre l’installation en Belgique des missiles nucléaires visant l’Union soviétique. Des centaines de milliers de pacifistes manifestaient pour s’opposer à ce type de menace. Les attaques des Tueurs du Brabant ont semé la panique et préparé le terrain pour un renforcement sans précédent de la gendarmerie. Et les missiles ont été installés.

    Le fait que des forces de répression à l’intérieur des États provoquent sciemment des attentats a été appelé la « stratégie de la tension ». Il a ainsi été prouvé qu’en Italie, dans les années 70 et 80 (voir le terrible attentat de Bologne en 1980), cette stratégie a été utilisée par l’extrême droite liée aux services secrets italiens et américains.

    Même l’Allemagne semble ne pas avoir été à l’abri de bien curieuses menées américaines. Dans un livre publié en septembre 1998, Andreas von Bülow, qui fut secrétaire d’État à la Défense à Bonn (de 1976 à 1980) puis ministre de la Recherche (de 1980 à 1982), affirme que « les services secrets américains ont influencé, sinon dirigé partiellement ou complètement tout le terrorisme européen ». L’Italie, l’Allemagne… pourquoi pas la Belgique ?

    Pas de coupable, mais une gendarmerie renforcée
    En Belgique, aucun des coupables des Tueurs du Brabant n’est aujourd’hui sous les verrous. La plupart des suspects sont morts ou à l’étranger. Dès le début, le procureur Deprêtre de Nivelles a bloqué la piste de l’extrême droite. Le sommet de la gendarmerie a protégé les gendarmes suspects. Deux commissions d’enquête parlementaires n’ont trouvé aucun coupable. Mais ont abouti au renforcement de la gendarmerie.

    Le nom du « Géant » dont il est question aujourd’hui est déjà apparu dans l’enquête en 1999, après la diffusion d’une série d’affiches présentant des portraits-robots des présumés tueurs. Le fait qu’il était un ancien du Groupe Diane était un autre élément interpellant, qui rendait son profil plausible. Il était membre d’un « practical shooting club », une technique utilisée par les Tueurs et apprise dans des stands de tir fréquentée par plusieurs gendarmes d’extrême droite. Selon son dossier médical, il avait pris congé chaque fois pendant les vagues d’attentats de la bande en 1985.

    Pour éviter les oubliettes
    La raison pour laquelle cette potentielle piste n’a pas été poursuivie est un mystère. Ou peut-être pas.

    On devra se demander comment certains, dans la police et ailleurs, ont fait que cette enquête soit systématiquement détournée de la seule piste crédible.

    On pourra, dans les jours qui viennent, dresser la liste de toutes les décisions mystérieuses dans cette enquête, de toutes les interventions politiques pour détourner les enquêteurs de cette piste de la terreur d’extrême droite pro-américaine.

    Suite à ces révélations, on pourra lire avec d’autres yeux les décisions prises suite à ces attentats en faveur du renforcement de la gendarmerie dans le paysage policier. Cette décision a amené, par exemple, à ce qu’une gendarmerie toute puissante monopolise l’enquête sur les enfants disparus, sans transmettre ses infos à la justice. C’est la fameuse opération Othello qui a empêché qu’on arrête Marc Dutroux avant qu’il puisse commettre ses crimes.

    On devra aussi se demander comment certains, dans la police et peut-être la justice, ont pu jusqu’à aujourd’hui faire en sorte que cette enquête soit systématiquement détournée de la seule piste crédible pour enfin découvrir la vérité.

    On devra le faire. Mais, si c’est à travers une troisième commission d’enquête, il faudra que celle-ci soit composée d’une autre façon que les deux précédentes, qui n’ont abouti à rien. Il faudra donner une place aux parents des victimes, qui ont eux-mêmes mené l’enquête contre vents et marées, à des journalistes et des chercheurs qui ont depuis longtemps amassé de nombreux éléments dans cette direction. Il ne faudra pas que les questions qui sont posées, les témoins qui seront invités soient uniquement décidés par les partis politiques traditionnels, qui sont coresponsables de la débâcle que constitue cette enquête. Sinon, une commission d’enquête risque de terminer où de nombreuses commissions de cette sorte ont fini leur vie : dans les oubliettes.

    #espionnage #services_spéciaux #Belgique #police #gendarmerie #judiciaire #attentats #espions #secret #barbouzes #terreur #gladio

  • [Nantes - 5 avril] retour sur la manif à l’appel des jeunes exilé-e-s
    https://nantes.indymedia.org/articles/37368

    [Manifestation] Ce mercredi, au milieu de l’après-midi, alors que la ville se gonflait de passant.e.s, un cortège prit forme à la croisée des trams. À l’appel du jeune Mouvement des Mineur.e.s Rejeté.e.s Solidaires #Nantes, ce sont près de 300 personnes qui s’assemblent pour défiler dans les rues de Nantes.

    #/ #squat #logement #immigration #sans-papieres #frontieres #/,squat,logement,immigration,sans-papieres,frontieres

  • La KUL aide Israël à améliorer ses techniques d’interrogatoires Solidaire - Robin Bruyère - 11 Décembre 2016
    http://solidaire.org/articles/la-kul-aide-israel-ameliorer-ses-techniques-d-interrogatoires

    Le 26 septembre 2016, une trentaine d’académiciens de la KUL (université catholique de Louvain) ont adressé une lettre ouverte à leur recteur Rik Torfs pour demander l’arrêt d’un partenariat académique avec une université israélienne. Celle-ci sert le gouvernement israélien pour améliorer ses méthodes illégales d’interrogatoires contre des Palestiniens.

    Presque toutes les universités belges ont des liens avec les universités israéliennes (via des partenariats académiques et financements de projets directs et indirects).1 Sachant que certains de ces établissements universitaires sont complices de crimes de guerres et collaborent à leur manière l’occupation, tout partenariat académique avec eux est déjà en soi un problème éthique. Par exemple, la KUL collabore avec l’université israélienne de Bar Illan et ce partenariat sert directement le gouvernement israélien dans sa traque de la résistance palestinienne.


    Le projet « Law Train » est coordonné par l’Union européenne dans le cadre de son plan Horizon 2020, le grand programme européen pour la recherche et l’innovation. Celui-ci contient des partenariats et projets internationaux de recherche, notamment avec Israël. Ce projet, financé avec de l’argent public par les fonds européens à hauteur de 5 millions d’euros, est organisé en collaboration avec les ministères de la Justice et de l’Intérieur de Belgique et d’Espagne, le ministère de la Justice portugais, mais aussi avec le ministère de la Sécurité publique israélien.2 Problème : ce ministère gère notamment la police et les prisons israéliennes. Bien que l’argent soit 100 % fourni par des fonds européens, le projet est coordonné officiellement par l’université de Bar Illan. Les partenaires israéliens reçoivent donc 2,3 millions d’argent public pour ce projet. 

    Lutter contre le terrorisme ou contre la résistance ?
    Le projet consiste en une recherche menée par les psychologues des différentes universités pour améliorer les techniques d’interrogatoires des services partenaires du projet (les services de police, de la justice et des prisons donc). En créant une plateforme virtuelle qui fabrique des prototypes de criminels, les psychologues peuvent tester de nouvelles méthodes d’interrogatoire plus efficaces et les uniformiser sur une base commune, au delà des différentes « culture, législations et méthodes ».3 Ceci afin de mieux « interroger des suspects dans le domaine du crime international ». L’objectif principal, d’après les textes du projet, est de lutter contre le terrorisme. Si la lutte contre le terrorisme en Europe est liée à la lutte contre les mouvements djihadistes et les attentats qu’ils perpètrent, la vision de l’État israélien du terrorisme est tout autre. L’État israélien qualifie de « terroriste » toute forme de résistance de la part du peuple palestinien contre l’occupation et les crimes qu’ils subissent. 

    Les « méthodes différentes » d’interrogatoire et de lutte contre le terrorisme en Israël correspondent par exemple à l’emprisonnement d’enfants de 12 ans pour complicité de terrorisme, le viol et diverses pratiques de torture physique et psychologique condamnées chaque année par les rapports d’Amnesty International, entre autres.
    Le 26 septembre dernier, une trentaine de chercheurs de la KUL ont donc adressé une lettre ouverte à Rik Torfs, leur recteur, pour exiger l’arrêt de ce partenariat. « La KU Leuven est objectivement complice d’une politique qui nie leurs droits les plus fondamentaux aux Palestiniens », expliquent ainsi les signataires de la lettre ouverte. « La police et les forces de l’ordre impliquées dans les prisons israéliennes ont été inculpées à de nombreuses reprises par des institutions internationales comme l’ONU et l’Union européenne, et par des organisations de défense des droits humains comme Amnesty International et Human Rights Watch. Elles sont critiquées pour diverses pratiques violant les droits humains fondamentaux : l’utilisation systématique de la violence, la torture et d’autres violations flagrantes des droits de l’Homme. Le siège de la police nationale est également situé à Jérusalem-Est, occupée illégalement par Israël. La coopération avec eux est contraire au droit international. La coopération avec le ministère israélien de la Sécurité publique et ses organismes d’application de la loi est par conséquent inacceptable d’un point de vue éthique, sinon juridique. »

    Soutenir les droits des Palestiniens
    Depuis son lancement, le PTB soutien la campagne de boycott académique à l’égard de l’État d’Israël (la campagne BACBI). Cet appel, signé par des centaines de professeurs et chercheurs, vise à mener le débat au sein des établissements universitaires pour mettre un terme aux partenariats académiques avec Israël. C’est par la pression et les actions politiques comme le boycott que des États d’apartheid comme l’Afrique du Sud ont fini par être renversés. L’État colonial qu’est Israël se renforce par ses nombreux soutiens extérieurs, notamment en recherche militaire et policière comme le projet Law Train. Ce projet soulève également l’indignation ailleurs, puisque le Portugal s’est retiré depuis lors du partenariat, sous la pression du mouvement de boycott.

    1. « Les liens entre la Belgique et l’occupation israélienne », Katarzyna Lemanska, 2014 • 2. www.law-train.eu • 3. http://cordis.europa.eu

    #KUL #Belgique #Louvain #Israel #union_européenne #fonds_européens #UE #UEF #Université #prisons #psychologue #palestine #torture #viol #police_israélienne #projet_law_train #résistance #partenariat_académique #droits_de_l_Homme #KU_Leuven

    • « Monsieur le Recteur Torfs, les violations des droits de l’homme ne sont pas un sujet de plaisanterie (de mauvais goût) »
      Publié le 14 décembre 2016
      http://www.pourlapalestine.be/monsieur-le-recteur-torfs-les-violations-des-droits-de-lhomme-ne-son

      Le recteur Torfs de la KUL a posté un tweet des plus condescendants à propos d’un article de Solidaire qui critiquait la participation de la KUL au projet de recherche « Law-Train » de l’UE, mis sur pied en collaboration avec une université israélienne et la police d’Israël. Le professeur émérite Herman De Ley réagit par le biais de la présente lettre ouverte.

      Cher et estimé Recteur Torfs,

      N’étant pas moi-même un usager de Twitter, j’ai été informé par quelques lecteurs indignés du tweet que vous avez fait circuler : « “La KU Leuven aide Israël dans ses techniques d’interrogatoire illégales.” Enfin, un peu d’humour dans le journal communiste Solidaire ! », et ce, à propos d’un article de ce périodique concernant la participation de la KU Leuven au projet « Law-Train » d’Horizon 2000.

      Par votre réaction, vous semblez à première vue mettre en doute les inquiétudes justifiées – les faisant même passer pour « ridicules », lis-je dans l’une des réactions – exprimées par certains collègues de votre propre institution. Plus encore, vous suscitez l’impression que la politique israélienne de violation du droit international et des droits de l’homme peut faire l’objet de plaisanteries (de mauvais goût).

      Mais sans doute cela avait-il trait au titre de l’article, « La KU Leuven aide Israël dans ses techniques d’interrogatoire illégales » ? À ce propos, je voudrais vous renvoyer aux « Ethical Guidelines and Ethical Procedures » (Directives et procédures éthiques) élaborées par l’Université coordinatrice de Bar-Ilan et qui engagent tous les partenaires du projet « Law-Train ».

      J’y lis les exigences suivantes : « Chaque partenaire respectera les lois et réglementations des autres pays partenaires participants » (par. 2.4) et « (…) ce concept est fondamental pour l’exécution de Law-Train » (ibid., p. 14). Mais il est possible que cette clause ait échappé aux commissions éthiques de votre université qui ont approuvé le projet. (...)

    • Monsieur Rik Torfs est diplomé en droit canonique, et membre du (CD&V).
      Il a travaillé pour la Roumanie sur les sujet de la protection des minorités religieuses.
      Il a participé aux Assises de l’Interculturalité en 2009.
      C’est dire le boulot qu’il a réussi à y faire

      Un trés sale bonhomme.

  • Essentialismes | Anthropiques.org
    http://www.anthropiques.org/?p=1563

    « La pensée essentialiste, précisait Aron, se définit par deux caractères : elle attribue à tous les membres d’un groupe social, ethnique, historique ou racial des traits qui peuvent, en effet, se rencontrer plus ou moins fréquemment, chez les membres de ce groupe ; elle explique ces traits par la nature du groupe et non par la situation sociale ou les conditions de vie. Quand ce groupe est tenu pour bon, les traits favorables passent pour caractéristiques ; quand il est tenu pour mauvais, seuls les traits défavorables passent pour caractéristiques. Les individus exemptés du mépris qui s’adresse à leur communauté deviennent des exceptions, atypiques » (87).

    • De la nécessité de ne jamais se laisser aspirer intellectuellement par l’adversaire...

      Ce que l’on peut observer, en revanche, c’est une tendance très nette, chez les adversaires du Front national, à essentialiser les électeurs frontistes. Ces derniers seraient, au minimum, traversés de part en part par leur xénophobie, leur « racisme », leur peur ou leur haine. La naturalisation, qui accompagne souvent l’essentialisme, est patente.

      (...)

      Elle montrait que ces élites qui se veulent éclairées n’en continuent pas moins de fonctionner comme n’importe quel groupe humain, de façon ethnocentrique, tendant à se considérer comme les seuls vrais civilisés et rejetant les autres en dehors de la civilisation, du côté de la sauvagerie, de la barbarie ou de la nature (le « moisi », le « rance », le « viscéral »)5.

      (...)Tout se passe, selon ces élites, comme si le vote frontiste n’était pas vraiment un vote, mais une simple expression de mécontentement, ayant des aspects « tripaux ». Bref, une sorte de cri, plus proche de la pulsion que de la raison. Quand on n’insulte pas l’électeur frontiste, on se penche à son chevet, on essaie de comprendre (mais d’une façon qui nous ramène le plus souvent aux vieilles thèses sur les « mentalités hétérogènes »). On propose parfois aussi quelques pistes qui permettraient de le civiliser, un peu comme Jules Ferry prétendait « civiliser les races inférieures ».

    • Pour lutter contre le front national, il faut avoir un discours compréhensible pour l’électorat.
      On a beaucoup trop de politiques qui parlent comme Victor Hugo ( et qui disent des choses trés intéressantes, mais pour qui ? )
      C’est ce que disent ceux qui votent pour le FN, et ils n’ont pas tord.

      Un exemple gagnant, le #PTB en Belgique.
      Il est sorti de son invisibilité lors des dernières élections.
      Extrait de Wikipédia :
      « Suite à son relatif échec électoral de 2003, le PTB a modifié en profondeur ses méthodes de travail et de communication.
      D’une part, le PTB a déclaré qu’il allait se recentrer sur le travail auprès des ouvriers en usine ainsi que sur le travail de terrain dans les communes où il est présent.
      D’autre part, le PTB a déclaré rompre officiellement avec ce qu’il appelle son sectarisme passé afin de se rapprocher des demandes concrètes des citoyens,
      Cela se traduit notamment par la mise en avant de revendications de progrès extrêmement concrètes relatives à la baisse du prix des médicaments, la réduction de la TVA sur les produits énergétiques de 21 % à 6 %, une augmentation du montant minimal des pensions, un meilleur contrôle des loyers ou encore la baisse du coût des sacs poubelles.
      En vue des élections législatives belges de juin 2007, le journal Solidaire et le site du parti ont été refondus pour pouvoir toucher un plus large public.
      Les structures ont de même été ouvertes à une couche plus large de militants. »
      A étudier de prêt, la pédagogie des articles de Solidaire
      http://solidaire.org