• Mégabassines : enquête ouverte sur la dégradation d’un golf en marge du « convoi de l’eau »
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/08/21/convoi-de-l-eau-enquete-ouverture-sur-la-degradation-d-un-golf-en-marge-de-l

    Aucune interpellation n’a été réalisée, mais certains suspects ont été identifiés avec l’appui d’un drone et des plaintes ont été déposées. L’enquête a été confiée aux unités de recherche de la gendarmerie de Poitiers, a précisé dimanche soir le service de communication de la gendarmerie.

    [...]
    « Quelques dizaines de personnes ont de toute évidence voulu aller se rafraîchir sur un des points d’arrosage du #golf situé juste à côté », ont fait valoir les Soulèvements de la Terre, qui fustigent au passage les golfs, « source de gaspillage d’eau pour un sport de luxe ». Plusieurs golfs avaient déjà été dégradés en France lors de la sécheresse de l’été 2022.
    Dans un message publié sur X, le ministre de l’agriculture Marc Fesneau a dénoncé dimanche ceux qui « dégradent, détruisent, saccagent ». « Il n’y aura jamais de dialogue possible avec ceux qui entendent imposer leur loi par la violence », a-t-il écrit. « Au vu de sa vitesse de réaction on peut se demander si M. Fesneau est ministre des sports ou bien de l’agriculture », ont ironisé les Soulèvements de la Terre.

    @MickaCorreia
    https://twitter.com/MickaCorreia/status/1693359876422918563

    Selon notre cartographie interactive @Mediapart, ce golf se situe en territoire Alerte renforcée #sécheresse et à proximité d’un cours d’#eau dont le débit a diminué de 86%.
    https://www.mediapart.fr/journal/ecologie/270723/les-megabassines-l-epreuve-du-chaos-climatique-notre-carte-interactive

    #SLT #luttes #écologie

  • #Controverses mode d’emploi

    Pratique pédagogique pionnière en sciences sociales, la cartographie des controverses apprend à regarder le monde sans jamais séparer sciences, techniques et société. À tenir compte de tous les points de vue et du contexte dans lequel ils sont émis. À analyser finement l’écosystème qui fait naître un objet, une invention, un phénomène.
    Face aux problèmes environnementaux et sanitaires qui nous submergent, face à la cadence inédite des innovations technologiques, les expert·e·s s’affrontent, se contredisent ou s’avouent sans réponse. Les controverses surgissent à un rythme bien plus rapide que la production des savoirs. Dans cet âge d’#incertitude, où la décision doit souvent précéder la connaissance, il nous faut imaginer de nouvelles manières de penser et d’agir collectivement.

    La cartographie des controverses fournit ce cadre. Pratique pédagogique pionnière en sciences sociales, elle apprend à regarder le monde sans jamais séparer sciences, techniques et société. À tenir compte de tous les points de vue et du contexte dans lequel ils sont émis. À analyser finement l’écosystème qui fait naître un objet, une invention, un phénomène.

    Pour se repérer dans l’incertitude, nous dit-elle, il faut d’abord se perdre dans la complexité.

    Ce livre en offre le mode d’emploi, en s’appuyant sur des exemples de controverses contemporaines soigneusement sélectionnées pour leur diversité et la richesse de leurs enseignements.

    https://www.pressesdesciencespo.fr/fr/book/?gcoi=27246100412870#h2tabtableContents

    #livre #controverse #eau #vélo #femmes #hystérie #burn-out #glyphosate #Romainville #rats #Paris #forages #eaux_profondes #enquête

    @reka : dans le résumé du livre on parle de « cartographie des controverses », mais je ne sais pas ce qui se cache derrière #cartographie, si c’est « mapping » en anglais qui pourrait donc comporter zéro visualisation :-)

  • Les premiers m3 d’eau, vitaux, gratos et droit fondamental - merci LFI | Reporterre | 14.08.23

    https://reporterre.net/Rendons-gratuits-les-metres-cubes-d-eau-vitaux

    Ceci dit, c’est pas joué, du tout :

    proposition de loi « visant à garantir l’accès à l’eau potable », présentée jeudi 24 novembre [2022] à l’Assemblée nationale, pourrait apporter des pistes de solution. Le député insoumis Gabriel Amard, à l’origine du texte, en explique les enjeux à Reporterre.
    [...]
    Cette loi vise à garantir l’accès à l’eau, avec une mesure principale : rendre gratuits les mètres cubes vitaux. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) fixe entre 50 et 100 litres par jour le minimum vital pour boire, faire la cuisine et l’hygiène. Nous proposons que ce volume de 50 litres soit gratuit.

    Nous souhaitons aussi que [...]

    https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/textes/l16b0325_proposition-loi#D_Article_1er

    [...]

    Lors de son examen en commission, votre proposition a pourtant été rejetée par les députés Les Républicains et Renaissance.
    [...]
    Il y a de forts risques que votre proposition de loi soit [aussi] rejetée lors de son examen par l’Assemblée nationale. Quelle est l’étape suivante ?

    Nous ne nous arrêterons pas là. En 2010, les Nations unies ont adopté une résolution faisant de l’accès à l’eau et à l’assainissement un droit humain fondamental. Il y a urgence à agir à l’échelle nationale. La France peut et doit faire plus. Je plaide notamment pour que ce droit essentiel soit inscrit dans notre Constitution.

    #eau #accès_à_l'eau #gratuité

  • Situation des #nappes_phréatiques_souterraines en France, août 2023

    La situation reste préoccupante : les deux tiers des nappes phréatiques sont sous les normales de saison en France, les pluies estivales ne permettant pas de les recharger efficacement, selon les derniers chiffres dévoilés jeudi par le gouvernement


    https://twitter.com/afpfr/status/1690241707798118400
    #nappes_phréatiques #eau #France #cartographie #visualisation #août_2023 #sécheresse

  • Uruguay: más de un millón y medio de personas sin acceso al agua potable

    Hace casi 100 días, en Montevideo, la capital uruguaya, las autoridades de la empresa pública encargada del abastecimiento de agua potable a nivel nacional, #OSE, informaron a la población de esa ciudad y la zona metropolitana que el agua de la canilla aumentaría los valores de sodio y cloruro.

    Las reservas de agua dulce de la represa #Paso_Severino, en el #río_Santa_Lucía, que aportan al abastecimiento de agua a esa región del país, se estaban acabando a causa de la falta de lluvias y para estirarlas comenzaron a mezclarla con agua salada que sube desde el #Río_de_la_Plata por influencia de las mareas.

    A partir de ese momento, el 60 por ciento de la población uruguaya pasó a recibir agua salada en sus casas.

    La norma UNIT 833/2008, que certifica productos y servicios en el país, establece que el valor admitido de cloro en el agua es de 250 mg/L, mientras que el sodio es de 200 mg/L. En la primera semana de mayo OSE, con previo permiso del Ministerio de Salud Pública (MSP), aumentó el cloro a 780 mg/L y el sodio a 420 mg/L.

    1.700.0000 personas se quedaron, de un día para otro, sin agua potable.

    Las vueltas retóricas y discursivas de las autoridades para evitar admitir que el agua no es potable son infinitas. Ministros y autoridades nacionales insisten con que el agua es “bebible”, también manejan el concepto de “agua segura”. Sin embargo, además de ser intomable por su sabor, desde el mismo MSP no la recomiendan para la preparación de fórmulas de lactantes, tampoco para personas con enfermedades renales o insuficiencia cardíaca, ni para embarazadas, ni para personas hipertensas. Un dato: en Uruguay tres de cada diez personas de 15 a 64 años tienen presión arterial. La pregunta se hace evidente: ¿bebible para quién?

    Los impactos son muchos: el sodio, pero sobre todo el cloruro, es altamente corrosivo, los calefones comenzaron a romperse, los metales a oxidarse, los problemas aparecen por varios frentes. Algunos son aún desconocidos, porque la información llega tarde, es confusa y muchos datos son reservados. Las autoridades se contradicen en las declaraciones y la participación social en el tema está completamente limitada.

    Para la Organización Mundial de la Salud la definición de agua potable debe cumplir un requisito clave: ser aceptable para beber. Nadie acepta agua salada para tomar. Si la bebe, es porque no tiene los medios económicos para pagar agua embotellada. No tiene alternativa. Y esto en el primer país del mundo en incluir en su Constitución, por iniciativa popular, el agua potable como un derecho humano fundamental.

    El gobierno recomienda agua embotellada y esperar que llueva, no lavar los autos, reusar el agua para regar y cocinar, entre otras medidas del estilo. Así, coloca la responsabilidad del consumo en las personas, y la culpa de la escasez en la impredecible e indómita naturaleza.

    Conversamos con la ambientalista María Selva Ortiz, de REDES – Amigos de Tierra Uruguay, para entender qué hay más allá de la sequía y cuáles son los posibles caminos para superar la crisis, que no es solo hídrica, también es sanitaria.

    Extractivistas del agua

    Para Ortiz una de las causas de la actual crisis del agua se debe a “una muy mala gestión y mal uso del territorio”. La Política Nacional de Aguas en Uruguay tiene principios claros: solidaria con las generaciones futuras, prioriza lo social a lo económico y prioriza la cosecha de agua para consumo humano antes que cualquier otro fin. “Si se hubieran respetado estos principios y no se hubieran hecho todos los favores al gran capital, las cosas serían diferentes, no hubiéramos entregado el territorio a la soja transgénica, al modelo forestal celulósico, a la ganadería de corral y a las grandes extensiones de tierras destinadas al agronegocio extractivista que han puesto en riesgo la calidad y cantidad de nuestras aguas en varias oportunidades”, afirmó Ortiz.

    En enero de este año el presidente Luis Lacalle Pou, del derechista Partido Nacional, dijo: “estamos casi haciendo el baile de la lluvia”.

    La Universidad de la Republica y el Instituto Uruguayo de Meteorología ya habían alertado en varias ocasiones sobre la sequía prolongada. Sin embargo, “desde octubre del año pasado hubo políticas públicas para que el sector agropecuario tuviera agua dulce, pero para la población aún están esperando que llueva”, contó Ortiz.

    El 80 por ciento de la contaminación de la cuenca del río Santa Lucía viene del sector agropecuario y existen casi 500 embalses para uso de privados.

    “Sobre el cauce y orillas de ríos y arroyos tenemos que hacer otro tipo de manejo de lo que estamos produciendo (…) no solamente planes de mitigación, sino de restauración de la naturaleza”. Para Ortiz una posible estrategia para priorizar el uso de la cuenca y el territorio de agua para consumo humano es “una transición hacia otro modelo agrícola, un plan de reconversión a la agroecología”. Esto además de asegurar el agua como derecho humano, aportaría al camino de la soberanía alimentaria.

    “Esto implica ponerle freno a los privados y el actual gobierno no tiene voluntad política para esto”, subrayó la activista e investigadora ambiental.

    Los dioses no tienen Constitución

    Otra de las causas de esta crisis es el desmantelamiento de OSE, la empresa pública que provee de agua y saneamiento. Los recortes de personal e inversiones son constantes. El sindicato de funcionarios de OSE, FFOSE, actualmente en conflicto, denunció que desde 2018 no ingresa personal y que faltan al menos 1000 trabajadores/as para funcionar en condiciones óptimas. Esto redunda en la gestión y cuidado del agua potable.

    El 50 por ciento del agua que potabiliza OSE se pierde por roturas y pérdidas de caños.

    Sobre esto, Ortiz es clara: “parte de la política neoliberal es desmantelar OSE para justificar la privatización del agua”. Y efectivamente, el gobierno uruguayo promueve el Proyecto Neptuno, también llamado Arazatí, una nueva planta potabilizadora de agua ubicada en el Río de la Plata, que estará en manos de un consorcio de cinco empresas privadas nacionales, algunas con capital transnacional.

    Dentro de este consorcio hay empresas constructoras responsables de la infraestructura para UPM (empresa finlandesa forestal celulósica, con dos plantas de celulosa en Uruguay) y otros proyectos vinculados al agronegocio del país. “Hay una relación muy grande entre el gobierno y el extractivismo, están entregando el territorio”. Ortiz continuó: “tomar agua del estuario de la plata tiene una cantidad de problemáticas, una es la salinidad y las cianobacterias, porque es el resumidero de la Cuenca del Plata y lo compartimos con cinco países; además es una apuesta del gobierno a la privatización del servicio público, que viola la Constitución”.

    El artículo 47 de la Constitución uruguaya dice textualmente: “El servicio público de saneamiento y el servicio público de abastecimiento de agua para el consumo humano serán prestados exclusiva y directamente por personas jurídicas estatales”. Por esto REDES – Amigos de tierra Uruguay presentó un recurso de amparo ante la justicia.

    El Proyecto Neptuno, además de la Constitución, también viola el acuerdo internacional de Escazú, ratificado por Uruguay en 2019, porque como dijo Ortiz, “no hemos tenido acceso a la información, a la participación y tampoco a la justicia”.

    Transnacionales everywhere

    Según una encuesta, el 94 por ciento de las personas afectadas por la crisis hídrica consumen agua embotellada. “Estamos mercantilizando un derecho humano fundamental, si no tenés plata no podés comprar agua”, dijo la integrante de REDES – Amigos de la Tierra. “Esto crea un riesgo de privatización de facto del agua para el consumo humano, obligando a la población a comprar agua”, advirtieron expertos de la ONU.

    Con la crisis, la venta de agua embotellada se triplicó. Según una investigación de Zur, pueblo de voces, en Uruguay hay 52 empresas registradas para la venta de agua embotellada. La marca Salus tiene el 70 por ciento del mercado, pertenece al Grupo transnacional francés Danone y produce al menos 60.000 kg de residuos de plástico por día. La empresa tiene habilitado extraer 3.787.000 litros de agua por día en 10 pozos y 9 manantiales (de dominio público), por los cuales no paga absolutamente nada y parte del agua extraída es exportada.

    “Le estamos dando un gran negocio a una multinacional que tiene de rehén a 1.700.000 uruguayos y uruguayas porque al gobierno no se le ocurrió ninguna mejor idea. Un gobierno neoliberal satisface sus necesidades básicas en el mercado”.

    Esto no es todo. En el momento en el que el sur del país se queda sin agua potable, en el norte se inaugura la segunda planta de celulosa de la transnacional finlandesa UPM, un proyecto que toma agua del Río Negro y consume por día lo mismo que 44 millones de personas, o sea 12 veces la población total de Uruguay.

    Por otro lado, Montevideo Refrescos, la empresa privada que produce Coca Cola, entre otras bebidas, usa aproximadamente 30.000 metros cúbicos de agua de OSE por mes, lo que equivale al consumo de 7.000 personas.

    Quien defiende el agua, defiende la vida

    Durante casi un mes hubo manifestaciones auto convocadas todos los días. Tres meses después, la lucha popular sigue en la calle, se realizan asambleas barriales, pintadas, volanteadas, conversatorios, movidas artísticas, coordinaciones y variedad de propuestas concretas que el gobierno ha desoído sistemáticamente.

    “En mayo el gobierno prometió una desalinizadora, estamos a julio y aún no llegó, propuso una represa en el río San José, que tuvo un deslave y se rompió. Todas las propuestas que han hecho han fracasado. Las organizaciones y la academia tenemos propuestas claras, el gobierno no quiere escucharlas ni dialogar con nosotros/as”, subrayó Ortiz.

    Dentro de la cantidad de propuestas que realizaron las organizaciones sociales, hay una batería de propuestas claves para enfrentar la crisis algunas de ellas son: 1. Tanques cisternas que lleven agua potable a los barrios; 2. Decretar un régimen tarifario que fije el precio del agua embotellada; 3. Suspender el cobro de la tarifa de OSE; 4. Asignar los recursos necesarios a OSE y Gobiernos Departamentales para el cumplimiento del suministro de agua potable y reparación de pérdidas; 5. Suspender la licitación del Proyecto Neptuno; 6. Comenzar a implementar medidas para la recuperación de la cuenca del río Santa Lucía con participación social; 7. Retomar el proyecto de la represa en el Arroyo Casupá.

    Además de este paquete de medidas, hay más propuestas sobre la mesa que surgen de diversos sectores sociales: restringir el consumo de agua a los grandes consumidores no residenciales y que no brinden servicios de primera necesidad, la apertura de todos los embalses privados y la prohibición de plantación o replantación de soja y forestación en la cuenca del Río Santa Lucía.

    Algunas lluvias aisladas han calmado las aguas y endulzado las canillas, pero el saqueo quedó evidenciado: lo que les falta a todos y todas, se lo llevan unos pocos. Las preguntas de María Selva Ortiz quedan resonando: “¿Qué va a pasar después? Cuando llueva, después de años de sequía, con un suelo agotado y compactado, ahí tendremos otro tipo de inconvenientes. ¿Qué va a seguir primando? ¿Los intereses del gran capital o los intereses del pueblo?”.

    https://rmr.fm/noticias/uruguaycrisisdelagua

    #Uruguay #eau #eau_potable #accès_à_l'eau

  • Pénurie d’eau : quand les VIP explosent les compteurs de nos villages - Vakita
    https://www.vakita.fr/fr/enquetes/secheresse-vip

    C’est l’histoire d’un village, celui de Châteauneuf-Grasse, situé dans le département des Alpes-Maritimes, et qui est aujourd’hui un des symboles de la crise de l’#eau en France. Car avec ses 3 000 habitants, cette petite bourgade au coeur de l’arrière-pays niçois, est l’une des communes qui comptent le plus de piscines individuelles. Mais pas seulement. Car elle accueille, aussi, les propriétés de quelques très, très grandes fortunes, comme celle de la famille de l’ex-Premier ministre italien Silvio Berlusconi. 

    Bref, alors que la consommation d’eau moyenne pour un couple en France, avec deux enfants, est de 120 m3 par an, celle des habitants de Châteauneuf-Grasse va du triple (360 m3), quand celle de ses résidents ultras-ruches s’envole à 2 000 m3... par semaine ! La chambre d’agriculture a calculé cette surconsommation d’une poignée de grands portefeuilles : elle est équivalente à celle de TOUS les maraîchers des Alpes-Maritimes. Rien que ça. 

    Pour comprendre ce qui se trame dans cet avant-poste de la sécheresse en France, Allan Henry s’est rendu sur place et a tendu son micro au maire de la commune, impuissant face à des VIP qui se fichent des arrêtés de restrictions d’eau, mais aussi à un maraîcher du coin, qui subit, de son côté, les coupures d’eau en pleine récolte...

    édit : dsl, l’avais mis là pour le visionner mais c’est #paywall je ne sais pas si ils en restent à l’aspect piscine (comme le fait le maire dans l’extrait, vu sur l’oiseau mort et que je ne retrouve que sur TIk T0k). ce serait court mais pas du tout impossible. le géant de Vakita est Régis ­Lamanna-Rodat (Winter Productions), producteur de Léa Salamé (qui lui a filé le plan après un séjour à Châteauneuf-Grasse ?)

    edit again : le patron, c’est Hugo Clément ...

    la théorie mobilisatrice (mais aussi débile) des 1% progresse

    #accapareurs #écologie

  • Ouragan sec. L’archipel d’Hawaï en proie à de violents incendies, des évacuations sont en cours
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/08/09/l-archipel-d-hawai-en-proie-a-de-violents-incendies-des-evacuations-sont-en-


    Un incendie à Lahaina, sur l’île de Maui, mardi 8 août 2023. ALAN DICKAR / AP

    Le réseau hospitalier à Maui était « dépassé » par les patients souffrant de brûlures ou ayant inhalé de la fumée, selon la vice-gouverneure de l’archipel, et le service d’appel d’urgence 911 ne fonctionne pas dans certaines régions.

    Des habitants sautant dans l’océan pour échapper aux feux, d’autres observant, terrifiés, les flammes entourer le véhicule à bord duquel ils fuyaient : des incendies brûlent mercredi 9 août l’archipel américain d’Hawaï, où l’état d’urgence a été déclaré et des évacuations ont été ordonnées. Alimentés par des vents violents, les incendies sur les îles de Maui et Hawaï ont dévoré des maisons et des commerces, notamment dans la ville touristique de Lahaina (...)

    Les garde-côtes ont déclaré avoir secouru douze personnes dans les eaux au large de Lahaina et qu’ils envoyaient des navires vers Maui. Une témoin interrogée par Hawaii News Now a affirmé que « tous les bateaux dans le port de Lahaina [avaient] brûlé ». « On dirait un film, un film de guerre », a-t-il encore dit.

    Selon la vice-gouverneure, le fait que les #incendies aient été indirectement alimentés par de forts vents exacerbés par l’#ouragan Dora est « sans précédent », car ces phénomènes météorologiques apportent d’ordinaire pluies et inondations à Hawaï, a-t-elle expliqué. Presque 15 000 foyers et commerces étaient sans électricité dans l’archipel, selon le site PowerOutage.

    comme pour Rhodes récemment, on entendra probablement davantage parler des touristes que des habitants, pourtant Américains.

    edit et pendant ce temps des cactus centenaires meurent en Arizona, non pas à cause du manque d’eau, mais de la chaleur nocturne.

    #climat #tourisme
    édit vu ce qui suit sur « l’incendie de forêt le plus meurtrier aux États-Unis depuis plus de 100 ans. »
    #pompiers #eau #alimentation_en_eau #hélicoptères_cloués_au_sol

    • As Inferno Grew, Lahaina’s Water System Collapsed
      https://www.nytimes.com/2023/08/13/us/lahaina-water-failure.html?unlocked_article_code=qmglgT13kDY2zss8WEThu7iDu6

      The collapse of the town’s water system, described to The New York Times by several people on scene, is yet another disastrous factor in a confluence that ended up producing what is now the deadliest U.S. wildfire in more than 100 years. The lack of water forced firefighters into an extraordinary rush to save lives by risking their own, and it has left people searching for answers about how the community can better prepare for a world of fiercer winds and drier lands.

      [...] The water system in Lahaina relies on both surface water from a creek and groundwater pumped from wells. Persistent drought conditions combined with population growth have already led officials at the state and local level to explore ways to shore up water supplies, and they broke ground on a new well two months ago to increase capacity.

      On the day the fire tore through Lahaina, the fight was complicated by winds in excess of 70 miles per hour, stoked by a hurricane offshore. Not only did the wind fuel the blaze, it made it impossible during much of the day to launch helicopters that could have carried in and dropped water from the ocean.

      Early that day, as winds knocked out power to thousands of people, county officials urged people to conserve water, saying that “power outages are impacting the ability to pump water.”

      John Stufflebean, the county’s director of water supply, said backup generators allowed the system to maintain sufficient overall supply throughout the fire. But he said that as the fire began moving down the hillside, turning homes into rubble, many properties were damaged so badly that water was spewing out of their melting pipes, depressurizing the network that also supplies the hydrants.

      “The water was leaking out of the system,” he said.

      [...] Mr. Ho said downed power lines made navigation treacherous. The wind was so intense that firefighters found themselves crawling at times. Thick smoke made it difficult to breathe, but they often had to remove their masks to communicate evacuation orders to people still in the area.

      In the end, the fire stopped only when it ran out of fuel at the ocean. The extent of the damage is still coming into focus, but it is already huge: some 1,500 residential buildings destroyed, thousands of people displaced, nearly 100 found dead so far, and the heart of a community that has long been a gem of Hawaiian history is reduced to ashes.

      The state attorney general has begun a review of how previous decision-making and policies might have affected the fire and the county’s ability to fight it. The problems with water availability were compounded by others, as many residents said they were never given evacuation orders, and sirens set up to warn of such emergencies never sounded an alarm.

    • Lahaina used to be a wetland
      https://heated.world/p/lahaina-used-to-be-wetland

      It was only because of colonization and climate change that it became a tinderbox.

      #Lahaina wasn’t always a dry, fire-prone region. It was very wet and lush, historically. Boats would circle the famous Waiola Church. Lahaina was also the breeding place of aquaculture. It had some of the world’s first and most innovative systems of fish ponds.

      ”But at the dawn of the 18th century, sugar barons arrived and illicitly diverted the water to irrigate the lands they had stolen. (Note: 18th century European sugar and pineapple barons also brought invasive grasses, Wired reports, which now cover 26 percent of Hawaii and become “explosive” fuel for wildfires.)

      “Today, descendants from those same barons amass fast profits from controlling our irrigation, our land use, and political influence. Alexander and Baldwin are two big missionary families of the original oligarchs, and they’re currently the largest landowners on Maui. That’s the name of their corporation and they’re one of the top political donors here today.

      “So on one hand, the climate emergency caused this. On the other, it’s also that history of colonial greed that made Lahaina the dry place that it is."

      #Hawaï #eau #feu #pyrocène #colonialisme

  • Ariège : le futur Schéma régional des carrières d’Occitanie menace l’eau potable de Toulouse et de sa métropole

    C’est une menace jusqu’ici passée inapercue, dévoilée à la faveur d’une l’enquête publique conduite en catimini en plein été. C’est en effet le 7 aout prochain que sera clôturée ladite enquête publique, qui vise à autoriser l’enfouissement de 30% supplémentaires de déchets du BTP dans les nappes pluviales ou alluviales des la Basse Ariège pour combler les trous où sont prélevés les granulats de cette nappe. Or l’eau que consomment les populations de Toulouse et de sa Métropole provient des eaux de surface prélevées à la confluence de l’Ariège et de la Garonne. Un exemple achevé de l’incohérence des politiques de l’eau et de celles de l’aménagement du territoire. Qui suscite un rejet unanime de l’ensemble des collectivités locales consultées dans le cadre de l’enquête publique…

    Lire la suite :

    https://www.eauxglacees.com/Ariege-le-futur-Schema-regional-des-carrieres-d-Occitanie-menace-l-eau-

    • En effet le volume d’eau que consomment les populations de Toulouse et de la Métropole provient pour 80% du total (chiffres cités dans le cadre du SAGE) des eaux de surfaces prélevées dans l’Ariège.

      Le schéma directeur des #carrières prévoit que le département de l’Ariège verra sa production de #graviers alluvionnaires, concentrée sur le secteur de la Basse Ariège, augmenter considérablement, de près de 30 %. Or lorsque le gravier a été extrait sur des hauteurs/profondeurs de l’ordre de 16 à 20 mètre et que la nappe est atteinte, l’apparition de véritables lacs donne lieu à un très puissante évaporation.

      Un rapport du BRGM datant de 2014 dans une période où l’urgence climatique n’était pas avérée soulignant que l’évaporation des nappes des gravières correspond à une moyenne de 150 litres /an et /habitant soit la consommation annuelle d’#eau_potable de tous les habitants de l’Ariège…

      Parallèlement l’enfouissement des #déchets du BTP dans les nappes pluviales ou alluviales de la Basse #Ariège pour combler (partiellement) les trous où sont prélevés les granulats de la nappe, pratiqué depuis plusieurs années, n’est pas remis en cause dans le cadre du nouveau Schéma directeur.

      Or d’une part les déchets du bâtiment (notamment goudron, caoutchouc etc.. ) ne sont pas inertes, ...

      #extraction #eau #béton #pollution #agriculture #climat #macroner

  • L’eau : un bien commun pollué par le profit
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/07/26/leau-un-bien-commun-pollue-par-le-profit_725770.html

    Partout dans le monde, les pénuries d’eau, les rivières à sec, les nappes phréatiques vidées, les plaintes des agriculteurs et les déclarations lénifiantes des gouvernements mettent à la une le problème de l’approvisionnement en eau.

    En France, l’utilisation de l’eau se répartit ainsi : 57 % pour l’agriculture, 26 % pour l’#eau_potable, 12 % pour le refroidissement des centrales électriques et 5 % pour les industriels. Mais derrière ces chiffres se cachent d’autres réalités. Si nourrir la population est évidemment une priorité, près de la moitié de l’eau utilisée pour l’irrigation est destinée aux champs de maïs, un maïs dont les #trusts_agroalimentaires de France et d’Europe ont besoin dans le cadre de leur compétition mondiale.

    Au pompage des #nappes_phréatiques qu’opère ainsi l’#agriculture_capitaliste s’ajoute le rejet anarchique de toute une partie des #déchets animaliers, chimiques et autres, qui aboutit à la pollution dramatique des eaux. On le voit en Bretagne avec la #pollution de l’eau par les nitrates et en conséquence la prolifération des #algues_vertes.

    Le prix de l’eau n’est pas le même pour les agriculteurs et les industriels, d’un côté, et les particuliers de l’autre. L’eau d’irrigation, celle-là même qui assèche rivières et nappes phréatiques, revient entre 0,18 centimes et au maximum 2,13 centimes le mètre cube, suivant les moyens de captage utilisés. Le particulier, en revanche, paie un prix moyen qui varie entre 3,70 et 4,30 euros le mètre cube, auquel s’ajoutent de multiples taxes qui peuvent faire doubler le prix final. L’#eau à usage domestique revient donc 500 à 800 fois plus cher que celle dirigée vers l’irrigation ou des utilisations industrielles. Ainsi la dépollution des eaux contaminées par l’agriculture, mais aussi par les industriels, est en grande partie assurée par les compagnies privées délégataires de la fourniture d’eau potable. Elle est presque quasi exclusivement payée par les usagers individuels.

    Tout cela est à l’image d’une société pourrie par la recherche du profit à tout prix, l’irresponsabilité et l’incurie généralisées. Le bien public dont les uns et les autres osent se prévaloir est une offense à la simple vérité.

    #capitalisme

  • Face aux canicules, les leçons bioclimatiques d’une ville antique d’Iran Mme Montazer - time of israel

    Yazd est l’une des villes les plus chaudes au monde mais ses habitants ont appris à s’y adapter, Avec des méthodes inventées il y a plus de 2 500 ans, au temps de l’empire perse

    En plein cœur de l’Iran, le thermomètre dépasse souvent les 40 degrés. Mais ces températures extrêmes restent supportables grâce aux tours à vent, les ancêtres écologiques de la climatisation, qui intéressent de nouveau les architectes.

    Située non loin de la Route de la soie, Yazd est l’une des villes les plus chaudes au monde. Entourée de deux déserts, ses étés sont brûlants et les pluies extrêmement rares.


    Un guide conduit des touristes au jardin Dowlat Abad dans la ville centrale de Yazd, en Iran, le 3 juillet 2023. (Crédit : ATTA KENARE / AFP)

    Ses habitants ont appris à s’y adapter. Avec des méthodes inventées il y a plus de 2 500 ans, au temps où l’empire perse dominait le Moyen-Orient.

    Yazd est « le témoignage vivant de l’utilisation intelligente des ressources disponibles limitées nécessaires à la survie dans le désert », résume l’Unesco, qui l’a inscrite dès 2017 sur la liste du Patrimoine mondial.

    Cette cité de 530 000 habitants est « une source d’inspiration pour la nouvelle architecture confrontée aux défis de la durabilité », ajoute cette organisation de l’ONU.

    Yazd est notamment réputée pour ses quelque 700 badguirs (« attrape-vent » en persan), des tours traditionnelles et élégantes qui surmontent les toits plats du centre historique.


    Cette photo prise le 3 juillet 2023 montre une vue de l’ouverture en bas à l’intérieur du capteur de vent (« badir » en persan) du jardin Dowlat Abad, le plus haut du monde avec ses 33,8 mètres, dans la ville centrale de Yazd, en Iran. (Crédit : ATTA KENARE / AFP)

    « Les badguirs ont joué un rôle capital dans la prospérité de la ville. Durant des siècles, avant l’invention de l’électricité, elles ont permis de rafraîchir les logements. Grâce à elles, les gens vivaient à l’aise », explique Abdolmajid Shakeri, responsable du ministère du Patrimoine pour la province de Yazd.

    Similaires à des cheminées droites à quatre côtés, les badguirs sont dotées de grandes fentes verticales et de plusieurs conduits à l’intérieur. Elles laissent entrer le moindre souffle d’air frais dans le logement tandis que, sous la pression, l’air chaud est poussé à en sortir.

    Cette méthode de réfrigération est « totalement propre car elle n’utilise ni électricité ni matériaux polluants », souligne Majid Oloumi, directeur du jardin de Dowlat-Abad, où se situe une badguir de 33 mètres, la plus haute au monde.


    Cette photo prise le 3 juillet 2023 montre une vue de capteurs de vent (« badir » en persan) dans la ville centrale de Yazd, en Iran. De hautes tours ressemblant à des cheminées s’élèvent sur des maisons en pisé vieilles de plusieurs siècles dans l’ancienne ville iranienne de Yazd, attirant une brise agréable pour les habitants de l’une des villes les plus chaudes de la planète. (Crédit : ATTA KENARE / AFP)

    « Simplicité »
    Cet exemple d’architecture bioclimatique inspire un nombre croissant d’architectes dans le monde, comme le Franco-Iranien Roland Dehghan Kamaraji, basé à Paris, qui a longuement étudié le fonctionnement des badguirs.

    Elles « démontrent que la simplicité peut être un attribut essentiel de la durabilité, démentant l’idée répandue que les solutions durables doivent nécessairement être complexes ou high-tech », défend-il.

    Parmi les projets les plus représentatifs, il cite celui de la Masdar City, aux Emirats arabes unis, dont « les bâtiments sont conçus pour tirer parti de la ventilation naturelle pour le refroidissement, à l’instar des badguirs. »

    A Melbourne, en Australie, le Council House 2 est aussi un immeuble au système de refroidissement passif, comme le Eastgate Centre à Harare (Zimbabwe), qui « s’inspire des termitières, une démarche similaire à celle des badguirs ».

    A Yazd, les tours et les maisons traditionnelles sont construites en pisé, fait d’argile et de terre crue, d’efficaces isolants thermiques.

    Bien préservée, la Vieille ville est en outre organisée autour d’étroites ruelles et « sabats », ces passages en partie couverts qui protègent du soleil. Le contraste est saisissant avec les avenues de la ville moderne, larges et rectilignes.


    Un homme montre une carte du qanat (aqueduc souterrain) de Zarch accrochée sur le site de la ville centrale de Yazd, en Iran, le 3 juillet 2023. (Crédit : ATTA KENARE / AFP)

    « Malheureusement, l’héritage transmis par nos ancêtres a été oublié », surtout depuis l’apparition des climatiseurs, regrette Majid Oloumi. « Aujourd’hui, l’architecture des maisons, venue d’autres pays, et les méthodes de construction, à base de ciment, ne correspondent pas au climat de Yazd. »

    A l’international, M. Dehghan Kamaraji constate que nombre de projets d’architecture bioclimatique restent entravés « par les exigences économiques et les normes établies par l’industrie », qui privilégie encore majoritairement l’utilisation de matériaux gourmands en énergies fossiles.

    Assèchement
    Les spécialistes s’intéressent aussi à une autre spécialité de Yazd : les « qanats », ces étroites galeries souterraines qui acheminent l’eau des montagnes ou des nappes souterraines vers les lieux de vie.


    Cette photo prise le 3 juillet 2023 montre une vue d’un couloir de la citerne Bagh Gandom Ab-Anbar, datant de l’époque safavide (15011736), dans la ville de Yazd, au centre de l’Iran.L’une des caractéristiques architecturales durables de l’ancienne ville iranienne de Yazd est son système d’aqueducs souterrains appelés qanats, qui transportent l’eau depuis des puits souterrains, des aquifères ou les montagnes. On estime que l’Iran compte aujourd’hui environ 33 000 qanats opérationnels, ce qui représente une baisse significative par rapport aux 50 000 qanats utilisés au milieu du XXe siècle.Selon l’UNESCO, le déclin des qanats est en partie dû à l’assèchement des sources d’eau souterraines causé par la surconsommation. (Crédit : ATTA KENARE / AFP)

    Construits il y a plus de 2 000 ans pour certains, « ces aqueducs souterrains constituent une source d’approvisionnement en eau et permettent de rafraîchir les habitations et de conserver la nourriture à une température idéale », explique Zohreh Montazer, spécialiste des qanats de Yazd.

    Le nombre de qanats en Iran est estimé à 33.000, contre 50.000 au milieu du XXe siècle, une baisse liée en partie à l’assèchement des nappes phréatiques en raison de la surconsommation d’eau, selon l’Unesco.

    Soucieux de préserver cet héritage, l’Etat iranien a réhabilité le plus long et ancien qanat du pays, celui de Zarch, qui s’étend sur plus de 70 km dans la province de Yazd.

    Cet étroit boyau est partiellement ouvert à la visite, une façon de sensibiliser les habitants aux défis à venir. « Le jour où les énergies fossiles s’épuiseront, nous devrons retourner vers les méthodes » qui ont déjà fait leurs preuves à Yazd, avertit Mme Montazer.

    #Iran #Yazd #vent #climatisation #badguirs #Bagdad #climatisation #climatiseurs #architecture_bioclimatique #qanats #aqueducs #eau #nappes_phréatiques

    Source : https://fr.timesofisrael.com/face-aux-canicules-les-lecons-bioclimatiques-dune-ville-antique-di

  • Ces golfs et multinationales exemptés de restrictions d’eau malgré la sécheresse - Basta !
    https://basta.media/ces-golfs-et-multinationales-exemptes-de-restrictions-d-eau-malgre-la-seche

    Les #restrictions_d’eau pendant la #sécheresse ne s’appliquent pas avec la même fermeté à tous les acteurs. Les industries du #golf, des #semi-conducteurs, de l’#agroalimentaire ou des #eaux_minérales bénéficient de dérogations, souvent sans contreparties.

  • L’Union des maires de l’Oise demande d’interdire l’irrigation des cultures alimentant les méthaniseurs Le courier Picard - Isabelle Veloso Vieira

    Faibles précipitations, chaleur, cours d’eau asséchés. Le département de l’Oise fait face à une période de sécheresse « inhabituellement précoce » depuis le mois de mars, selon la préfecture. Cette situation a mené l’Union des maires de l’Oise (UMO) à demander d’interdire l’irrigation des cultures intermédiaires à vocation énergétique (CIVE) d’été lors du comité de suivi de ressource en eau, le 6 juillet 2023. Ces cultures, souvent plantées entre deux récoltes, sont utilisées pour alimenter les méthaniseurs et produire du gaz.

    À l’échelle départementale, les CIVE représenteraient 1 à 2 % de l’ensemble des cultures, selon Régis Desrumaux, président de la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA). Leur irrigation est déjà interdite dans quatre zones du département classées en « crise ». L’UMO demande que cette interdiction soit étendue aux secteurs classés en « alerte » et « alerte renforcée ».

    Une demande renouvelée
    « C’est une demande que j’avais déjà formulée en 2022 lors de la rédaction de l’arrêté-cadre sécheresse départemental mais elle est restée sans réponse. Je l’ai renouvelée car l’arrêté-cadre sécheresse national va être mis à jour », explique Stanislas Barthélémy, représentant de l’UMO le jour du comité. Cette proposition, le Regroupement des organismes de sauvegarde de l’Oise (ROSO), aussi présent le 6 juillet 2023, la soutien. Cela fait même plusieurs années que le ROSO défend cette position.

    Actuellement, l’arrêté préfectoral du 20 juin 2023 prévoit des restrictions d’usage de l’eau. L’irrigation des Cive n’est plus autorisée, sauf dérogation, dans les secteurs en situation de « crise », le niveau d’alerte sécheresse le plus élevé. Mais c’est toujours autorisé dans les secteurs en « alerte renforcée ».

    Des mesures insuffisantes
    Des mesures qui ne plaisent pas à l’UMO et au ROSO. « On souhaite que seules les cultures à visée alimentaire soient irriguées en temps de sécheresse », détaille Didier Malé, président du ROSO. Stanislas Barthélémy abonde : « Les secteurs en alerte et alerte renforcée devraient aussi être concernés par l’interdiction d’irriguer les CIVE », précise-t-il. « De même que les dérogations en secteur de crise ne devraient pas être autorisées », ajoute le maire de Longueil-Sainte-Marie.

    Une demande que ne comprend pas le président de la FDSEA 60, Régis Desrumaux. « L’irrigation y compris des CIVE est interdite dans les secteurs sous haute tension et les dérogations sont compliquées à obtenir car très cadrée par la préfecture. Donc il n’y a pas de débat à avoir », s’exclame l’agriculteur. La préfecture, elle, ne mentionne pas de dérogations concernant les CIVE. En revanche, des « dispositions exceptionnelles et des dérogations  » sont prévues dans l’arrêté-cadre sécheresse pour certaines productions légumières prioritaires.

    Les agriculteurs font des efforts
    Ces restrictions auraient un impact financier important pour les agriculteurs qui sont les premiers, selon le président de la FDSEA, à faire des efforts. « Ils entretiennent de près le matériel d’irrigation pour éviter les fuites. Ils font aussi en sorte d’irriguer à des horaires adaptés. », rappelle Régis Desrumaux. Des efforts que reconnaît Stanislas Barthélémy : « Certains agriculteurs décident eux-mêmes de ne pas irriguer les CIVE quand il n’y a pas d’enjeu financier particulier  ». Des initiatives individuelles positives mais insuffisantes, selon le ROSO et l’UMO, qui en demandent plus.

    #énergies_vertes #eau #méthaniseurs #Oise #Gaz #agriculture #irrigation #sécheresse #gaspillage

    Source : https://www.courrier-picard.fr/id433701/article/2023-07-19/lunion-des-maires-de-loise-demande-dinterdire-lirrigation-des-cultur

  • Où se baignera-t-on en France quand il n’y aura plus d’eau ?
    https://metropolitiques.eu/Ou-se-baignera-t-on-en-France-quand-il-n-y-aura-plus-d-eau.html

    Se baigner n’a jamais été aussi désirable… ni aussi compliqué. Entre hausse des coûts de l’énergie et pénurie d’eau, les piscines sont en crise ; quant aux cours d’eau, ils sont menacés d’assèchement. Benoît Hachet et Julia Moutiez invitent les aménageurs à se saisir sans tarder de la question de l’accès aux eaux de surface. Alors que la crise des piscines publiques a marqué l’actualité hivernale du fait des augmentations du coût de l’énergie, et que les piscines privées sont sous surveillance pour des raisons #Débats

    / #eau, #loisirs, #changement_climatique

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met-hachet-moutiez.pdf

  • Grundwasser-Ausbeutung : Der Mensch hat die Erdachse verschoben
    https://www.berliner-zeitung.de/zukunft-technologie/forschung-klima-umwelt-grundwasser-pumpen-hat-folgen-grundwasser-au

    La surconsommation d’eau pompé dans les nappes phréatiques par les Nestlé, par les paysans et les grandes villes des zones tempérées du monde ont changé la position des poles de prèsque 80 centimètres en neuf ans.

    Die Menschheit entnimmt der Erde so viel Grundwasser, dass der Meeresspiegel dadurch gestiegen ist. Zudem hat er auf diese Weise die Erdachse verschoben.

    Der Mensch hat mit seiner Grundwasserentnahme aus dem Boden bereits die Rotationsachse der Erde beeinflusst. Der Nordpol habe sich dadurch in den Jahren 1993 bis 2010 um 4,36 Zentimeter pro Jahr verschoben, schreibt ein Team um den Geophysiker Ki-Weon Seo von der Seoul National University. Das sind insgesamt knapp 80 Zentimeter.

    Der Nettoverlust an Grundwasser in diesem Zeitraum sei von Klimaexperten auf 2,15 Billionen Tonnen geschätzt worden. Sie seien ins Meer gelangt, was einen Meeresspiegelanstieg um 6,24 Millimeter entspreche, schreiben die Forschenden im Fachjournal Geophysical Research Letters. Direkte Messdaten dazu hätten bislang jedoch gefehlt. Die Studie zur Polverschiebung könne eine unabhängige Bestätigung für die Zahlen liefern.

    Generell ist die Erdachse nicht starr an einem Punkt. „Jede Masse, die sich auf der Erdoberfläche bewegt, kann die Rotationsachse verändern“, sagt Seo in einem Beitrag des Wissenschaftsjournals Nature zu der Studie. Bis vor Kurzem dachten die Forscher, dass solche wasserbedingten Effekte auf die Erdachse vor allem durch das Schmelzen der Gletscher und Eisflächen in den Polargebieten verursacht werden.

    Polverschiebung hat keine direkten Auswirkungen auf Mensch und Natur

    Als das Team um Seo die Daten zur Eisschmelze und weiteren Faktoren analysierte, fehlte jedoch ein entscheidender Betrag zur Verschiebung der Erdachse. Erst als die Forscher den bereits vermuteten Verlust des Grundwassers einbezogen, passte alles zusammen. „Ich bin sehr froh, die ungeklärte Ursache für die Rotationspoldrift gefunden zu haben“, sagte Seo. „Andererseits bin ich als Bewohner der Erde und Vater besorgt und überrascht, dass das Pumpen von Grundwasser eine weitere Ursache für den Anstieg des Meeresspiegels ist.“

    Die neue Berechnung der Polverschiebung sei „absolut plausibel und korrekt“, sagt Harald Schuh vom Deutschen Geoforschungszentrum GFZ in Potsdam auf Anfrage. Diese selbst habe keine direkten Auswirkungen auf die Menschen oder die Natur. Das gelte auch für weitere langfristige Positionsänderungen des Nordpols etwa durch die Gletscherschmelze oder die immer noch andauernde Anhebung der Kontinente nach der Eiszeit.

    Hinzu kämen die natürlichen Polschwankungen, die sich aus der Form der Erde und der Lage der Erdachse ergäben. Daher schwanke der Ort des Nordpols in einer Größenordnung von zehn bis zwölf Metern während eines Jahres. „Heutzutage kann man die aktuelle Lage des Pols auf unter einen Zentimeter genau messen und damit auch langfristige Polbewegungen erkennen, wie in der genannten Studie“, sagt Schuh.
    Wackeln der Erdachse bei Navigationssystemen korrigieren

    Die Lage des Pols müsse kontinuierlich gemessen werden, auch um etwa Navigationssysteme wie das GPS entsprechend zu korrigieren. „Man denke daran, dass die Satelliten auf ihren Bahnen die Erde umkreisen. Das Wackeln der Erdachse darunter muss daher berücksichtigt werden, sonst begeht man eben einen Fehler von über zehn Meter“, sagt Schuh.

    Derzeit ermitteln Experten die Polschwankungen mit sogenannten Geodätischen Weltraumverfahren. Dazu werden laut Schuh entweder Satelliten genutzt, die die Erde umkreisen, oder etwa Quasare, extrem helle Mittelpunkte von Galaxien, die so weit von der Erde entfernt sind, dass sie unveränderliche Fixpunkte am Himmel darstellen. An den Messungen seien in Deutschland das GFZ und das Bundesamt für Kartographie und Geodäsie in Frankfurt am Main beteiligt.

    Größter Grundwasserverlust in Nordamerika und Indien

    Die Umverteilung des Grundwassers aus den mittleren Breiten hat nach Angaben der Studienautoren einen besonders großen Einfluss auf den Nordpol. Während des Studienzeitraums gab es den größten Grundwasserverlust in großen Bereichen im Westen Nordamerikas und im Nordwesten Indiens, die beide in mittleren Breiten liegen.

    Zur Entwicklung der Grundwasservorräte in Deutschland gibt es laut Bundesanstalt für Geowissenschaften und Rohstoffe keine genauen Zahlen. Grundsätzlich hätten sich die vielen unterdurchschnittlichen Niederschlagsjahre im letzten Jahrzehnt und die wärmeren und trockeneren Sommer jedoch negativ auf das Grundwasser in Deutschland ausgewirkt.

    #eau #nappe_phréatique #géographie #secheresse #it_has_begun

  • Muttersholtz. Les ruisseaux du Ried sont à sec, le maïs pointé du doigt
    https://www.dna.fr/amp/environnement/2023/07/06/les-ruisseaux-du-ried-sont-a-sec-le-mais-pointe-du-doigt

    « Mais la sécheresse toute seule ne cause pas un rabaissement généralisé du toit de la nappe phréatique de plusieurs dizaines de centimètres. La principale cause, c’est l’irrigation agricole par aspersion ( les grands jets d’eau visibles dans les champs ) », avance Patrick Barbier. « 80 % des prélèvements d’eau entre juin et août correspondent à l’irrigation, dont la grande majorité relève de la culture de maïs », ajoute Serge Dumont, biologiste et enseignant-chercheur. Il s’appuie sur plusieurs études dont une du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) de 2019, qui a déterminé que les prélèvements agricoles représentent entre 30 et 70 % de la baisse du niveau de la nappe en été, selon les points.

    Pour le chercheur, c’est simple : « Si on arrête l’irrigation du maïs, il n’y a plus de problème d’eau dans le Ried ». Il rappelle qu’en 2020, d’après le BNPE (Banque nationale des prélèvements quantitatifs en eau), l’irrigation représentait 131 millions de mètres cubes, alors que tous les Alsaciens en consommaient 136 millions. Et même si la nappe phréatique d’Alsace représente 35 milliards de mètres cubes et 100 mètres de profondeur, « la biodiversité dépend des 50 premiers centimètres », alerte le scientifique.

  • Fukushima : le chef de l’AIEA peine à rassurer sur le rejet des eaux de la centrale
    https://www.rfi.fr/fr/asie-pacifique/20230705-fukushima-le-chef-de-l-aiea-peine-%C3%A0-rassurer-sur-le-rejet-des-eaux

    Quelque 1,3 million de tonnes d’eau stockée sur le site bientôt arrivé à saturation de la centrale nucléaire ravagée par la catastrophe du 11 mars 2011 à déverser dans l’océan, soit l’équivalent de 500 piscines olympiques. Mardi, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a validé l’opération. Elle assure que ces rejets en mer seront sans danger pour la santé et pour l’écosystème. Les pays voisins ne décolèrent pas. Et au Japon même, la décision ne fait pas l’unanimité.

    https://s.rfi.fr/media/display/5c232a1c-bfe0-11ed-a5f5-005056a90321/w:980/p:16x9/AP23068156220178.webp
    Le rejet devrait commencer cet été et se poursuivre pendant 30 à 40 ans !
    #nucléaire #fukushima #eau #contamination

  • Une énorme nappe souterraine pour le groupe #Source_Alma ?

    L’affaire serait ubuesque si elle ne dévoilait pas à quels points certains élu.e.s sont bêtes !

    Alors que la commune de #Montagnac dans l’#Hérault, possédait un #terrain avec un #forage pouvant alimenter les habitants en #eau_potable, le maire décide de vendre pour une bouchée de pain cette installation précieuse à la #Compagnie_générale_d’eaux_de_source, filiale de Source Alma, qui commercialise, entre autres, Saint-Yorre, Vichy, Cristaline, Thonon…

    Une eau chaude à 1500m de profondeur, issue d’une grande nappe que le minéralier devra refroidir pour la mettre en bouteille !

    La ressource en eau ne semble pas préoccuper le conseil municipal qui vient de se voir refuser par le préfet, un projet de golf… pour des problèmes d’approvisionnement en eau !

    Le préfet va-t-il de même manière et pour des questions de sécheresse et de déficit hydrique interdire l’exploitation du forage ?

    Pas de souci avec la #sécheresse a déclaré un responsable du groupe qui s’est invité à une réunion publique organisée par les opposants « "C’est un ouvrage qui fait 1500 mètres de profondeur, isolé de tout impact de sécheresse. C’est une masse d’eau énorme et de qualité ». Ben oui !! c’est bien ce que les habitants ont envie de garder !!

    Côté mairie, toujours les mêmes arguments : les taxes et les emplois ; côté population : on s’organise en association pour lutter contre. Car l’exploitation de l’eau pour la mettre en bouteille (plastique bien sûr !) c’est un chantier énorme, artificialisant les sols pour y implanter une usine d’embouteillage sur 15 000 m2 .

    Adieu la biodiversité sur ce vallon où poussent des vignes de l’AOP Picpoul de Pinet : "Nous faisons tous les efforts possibles en tant que vignerons pour maintenir ce milieu naturel et on nous parle d’y construire une zone industrielle. C’est déplorable" dit en colère Christophe Savary de Beauregard, président de l’association Veille Eau Grain. D’autant que l’industriel confirme bien la monstruosité du projet avec 1,6 millions de bouteilles et 160 rotations de camion par jour.

    Cerise sur le gâteau, si Source Alma n’exploite pas la nappe, le forage sera obstrué aux frais de la municipalité pour un coût de 300 000 € !

    https://www.envieabeziers.info/environnement/une-enorme-nappe-souterraine-pour-le-groupe-source-alma
    #eau #nappe_souterraine #nappe_phréatique #privatisation #eau_en_bouteille #extractivisme #résistance



  • Pour l’arrêt du nettoyage de la voirie à l’eau potable

    Des centaines, voire des milliers de communes, nettoient aujourd’hui leur voirie (trottoirs, rues, escaliers, etc.) avec de l’eau. (...) À l’exception de Paris, la plupart des communes utilisent de l’eau potable pour ces lavages. (...)

    On peut raisonnablement estimer que ce gaspillage d’eau hebdomadaire (...) se chiffre en millions de litres. (...)

    L’eau est, comme prévu depuis longtemps, devenue une ressource trop précieuse. (...)

    D’autres solutions doivent être étudiées et le lavage des rues à l’eau potable abandonné très rapidement.


    https://politipet.fr/1835
    https://petitions.assemblee-nationale.fr/initiatives/i-1835


    Résurrection (le 21 août) de la n°900, classée le 12 juillet à 223 voix :
    https://petitions.assemblee-nationale.fr/initiatives/i-900

    • Le réseau d’eau non potable parisien
      https://www.apur.org/fr/geo-data/reseau-eau-non-potable-parisien#:~:text=La%20ville%20de%20Paris%20est,et%201%2.

      La ville de #Paris est équipée d’un réseau d’eau non potable de près de 1 700 km. Héritage du XIXe siècle, ce réseau est principalement alimenté par les eaux du canal de l’Ourcq, complétées de prélèvements en Marne et en Seine. Trois usines distribuent l’eau dans 6 réservoirs et 1 château d’eau. Plus de 214 000 m3/j en moyenne ont été produits en 2019.

      Cette #eau_brute alimente les réservoirs de chasse (RC) en égouts pour le bon fonctionnement du réseau d’assainissement, les bouches de lavage (BL), de remplissage de tonne (BRT) et d’arrosage (BA) pour le nettoiement de la voirie et l’arrosage des plantations, ainsi que la trame d’eau des parcs, jardins et bois (mares, étangs, lacs, rivières, voire fontaines ornementales).

    • @nestor, de l’eau non potable ça ne veut pas dire de l’eau usée qui nécessite « seulement » une dépollution chimique suivie d’un lagunage pour redevenir de l’eau non potable. Évidemment cette dernière n’est pas complètement dénuée de germes, mais fort probablement une quantité infinitésimale en comparaison de ceux qui se dépose sur la voirie puis sont soulevés associé à des poussières sous l’action de l’activité humaine voire simplement du vent. Au final cette eau est probablement moins polluée (au moins chimiquement) que la pluie qui traverse des couches d’air pollué et « fixe » les molécules en suspension.

    • @nestor j’ai du mal à te suivre. Tu poses une question ?
      Au niveau local c’est une ressource inexploitée ? L’eau de débordement part dans les égouts ?
      15 000 litres si ça se renouvelle vraiment en 6 ou 8h ça fait un débit entre 1675 et 2500 l/h, donc entre 0.5 et 0.7 litres par seconde. Une fois que tu as pompé l’eau du bassin une première fois (pour nettoyer les rues alentour, arroser l’éventuelle végétation urbaine, stocker dans des citernes...) les habitants peuvent encore venir remplir des seaux pour faire la vaisselle ou remplir le réservoir des toilettes. Une nuit sans prélèvement permettrait de remettre à niveau au quotidien.
      Pas négligeable au niveau local... tant que la reconstitution de la nappe phréatique le permet.

    • @colporteur
      étonnamment, l’article sur APUR cite une décision du conseil de Paris, sans mentionner le fait que les réseaux d’approvisionnement, de traitement et de distribution de l’eau à Paris, sont gérés par une régie municipale (sous statut de société anonyme, nonobstant) depuis 2009/2010.
      Auparavant le « gâteau » était partagé entre la CGE (rebranded Veolia) et la Lyonnaise des Eaux (rebranded Suez) pour le plus grand bonheur équanime des actionnaires...

    • Proposition ouverte au vote depuis fin juillet 2022 et attribuée à la commission du développement durable, qui classe d’office les propositions qui font moins de 10 000 voix en 9 mois. Juste elle ne s’est pas encore réunie :-)

      Edit : proposition classée le 12 juillet par la commission, motif : moins de 10k signatures en 9 mois.

  • « Qui sème le béton aura bientôt la dalle », des militants écologistes bloquent l’entreprise de béton Lafarge à Perpignan
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/pyrenees-orientales/perpignan/photos-qui-seme-le-beton-aura-bientot-la-dalle-des-mili

    Ce vendredi 23 juin, le site Lafarge, entreprise de #béton à Perpignan, a été occupé. Une vingtaine de militants écologistes sont sur place pour mener une action de désobéissance civile. Leur objectif : alerter sur la crise de l’#eau.

    #blocage

  • Jordan plans nuclear plant for seawater desalination...
    https://www.jordannews.jo/Section-109/News/Jordan-plans-nuclear-plant-for-seawater-desalination-29296


    Le retour du plan nucléaire à Aqaba en Jordanie, 5 ans après l’abandon du projet de grande centrale nucléaire près d’Amman.
    A noter une illustration « AI generated », qui montre n’importe quoi comme infrastructure auprès d’une mer magnifiquement tropicale

    Dr. Khaled Toukan, President of the Jordan Atomic Energy Commission unveiled new details regarding the country’s plan to establish a nuclear power plant dedicated to desalinating seawater and generating electricity.
     

    Toukan explained that the construction of the plant hinges on government approval and securing financing. The proposed location for the plant is in the northeastern region of the Aqaba Governorate, Ammon News reported.

    He elaborated on the cost of each unit in the proposed plant, which is estimated to be around $750 million with a capacity of 100 megawatts. The advantage of the smaller unit is its quicker completion time, projected to take no more than four years once all necessary approvals and funding are obtained. In contrast, larger units typically require eight years to be fully operational.

    #énergie #électrcité #eau #désalinisation

    • pourquoi le solaire n’est pas mis à contribution pour les usines à dessalinisation ? mystère ! à coté au sommet de la finance palais brogniart l’équivalent de l’annulation de dette financerait des projets ou programmes de lutte contre le changement climatique, selon des conditions convenues entre les créanciers et le pays débiteur.

  • Le #Lyon-Turin menace les #sources de la #Maurienne

    Sources taries, #nappes_phréatiques en baisse soudaine… Les travaux de la #ligne_ferroviaire Lyon-Turin entraînent des perturbations du #cycle_de_l’eau en Maurienne, ce qui inquiète les montagnards et les écologistes.

    Les orages sont fréquents en cette mi-juin en #Haute-Maurienne. L’herbe y est d’un vert profond, complétée par des touches de couleurs des coquelicots et autres fleurs de cette fin de printemps. Le débit de l’#Arc, la #rivière qui creuse lentement le fond de vallée, est important. Et pourtant la possibilité d’un manque d’eau inquiète, en raison des travaux du #tunnel_ferroviaire Lyon-Turin.

    Cette angoisse remonte à 2003. Il y a 20 ans, les premières galeries commençaient à être creusées dans la #montagne, des descenderies qui doivent permettre de ventiler, d’assurer la maintenance ou de servir d’issues de secours. De petits travaux en comparaison aux grands tubes qui permettront de faire passer les trains. Mais qui ont suffi à tarir d’un coup une source du village de #Villarodin-Bourget.

    « Pour ramener l’eau dans les fontaines du village, les promoteurs ont dû réaliser un captage et construire 5 kilomètres de tuyauterie », explique Gilles Margueron, le maire de la commune depuis 2008. Évidemment, l’eau de la source n’a pas disparu. En l’état actuel des travaux, elle ressort dans l’Arc, juste en dessous du village.

    « Mais quand les travaux seront achevés et le tunnel creusé, l’eau ressortira à #Saint-Jean-de-Maurienne, [à 30 kilomètres de là]. En gros, l’eau qui était chez nous ne sera plus chez nous. » La #qualité_de_l’eau en prend aussi un coup, l’eau de source étant de meilleure qualité que l’eau de l’Arc.

    Depuis 2003, le sujet de l’eau est parfois tombé presque dans l’oubli, avant de ressurgir avec plus de force encore au fur et à mesure que le dérèglement climatique resserre son emprise en montagne. Actuellement, la végétation est resplendissante, sans que ce soit le signe de nappes phréatiques pleines ni d’absence de difficultés cet été.

    « L’été dernier, nous avons eu des restrictions d’eau avec interdiction d’arroser les jardins en journée, rappelle Brigitte [*], venue voir l’avancée des travaux sur les bords de l’Arc. Alors quand on voit que les travaux assèchent des sources… » Quant aux glaciers, ces véritables réservoirs d’eau pour l’été ne cessent de se réduire avec l’augmentation des températures.

    Ces inquiétudes ont bien été cernées par les organisateurs de la manifestation du 17 et 18 juin contre la liaison ferroviaire Lyon-Turin. Sur leur site, les Soulèvements de la Terre, l’une des associations organisatrices, tape fort : « Le #drainage de 100 millions de m³ [d’eau] souterraine chaque année [est] à prévoir, asséchant de façon irrémédiable la montagne. Si l’eau c’est la vie, alors c’est bien au droit à vivre des populations locales que ce projet s’attaque… »

    Un mot d’ordre partagé par Philippe Delhomme, président de l’association locale #Vivre_et_Agir_en_Maurienne. « En mettant en avant ce thème de l’eau, on peut toucher plus de monde », renchérit-il, en ne décollant presque pas les yeux de son téléphone portable, qui vibre continuellement au gré des messages et appels qu’il reçoit pour l’organisation de la manifestation.

    « C’est un thème que nous avons en commun avec les Soulèvements de la Terre, qui se sont fait connaître sur des thèmes liés à l’agriculture, notamment les mégabassines », continue-t-il.

    Déboucher la baignoire

    Pour bien faire comprendre comment un réseau de galeries fait craindre un #assèchement de la montagne, une comparaison circule beaucoup dans la vallée : imaginez que vous remplissiez une baignoire bouchée de pierres et de gravats, puis que vous y mettiez de l’eau. Quand le niveau est bas, l’eau reste invisible. Ce n’est que quand elle a rempli tous les interstices et qu’elle déborde de la baignoire qu’on peut la voir.

    C’est la même chose en montagne : les sources sont la manifestation de ce trop plein. Mais si vous enlevez le bouchon au fond de la baignoire, l’eau va être drainée. Adieu les sources. Plusieurs habitants craignent que les tunnels du Lyon-Turin produisent le même effet.

    Un tiers d’eau en moins dans la #nappe_phréatique

    D’autant que ce phénomène est bien connu des chercheurs et des industriels qui travaillent sur des tunnels. Si chaque montagne est différente, quasiment toutes regorgent d’eau, notamment dans des failles que le tunnel peut traverser et qui, si elles ne sont pas bouchées, peuvent agir comme ce bouchon qu’on enlève au fond de la baignoire.

    Une véritable vidange qui se serait produite à #Orelle, un village de la vallée, situé entre Saint-Michel-de-Maurienne et Modane. Selon le maire de Villarodin-Bourget, Gilles Margueron, le niveau d’une nappe phréatique dans laquelle le village puise son eau potable aurait diminué d’un tiers, sans autre explication. Si ce n’est que le creusement des tunnels progresse.

    Jean-Louis est installé un peu plus loin dans la vallée. Il possède des terres à Bramans et emmène ses 80 vaches laitières, productrices de lait à Beaufort, dans des alpages sur les pentes du Mont Cenis. Le tunnel doit passer juste en dessous.

    « J’ai deux chalets alimentés par des sources qui sont au niveau du tracé, raconte l’agriculteur. On ne sait pas d’où proviennent ces sources exactement. On a donc très peur qu’elles se tarissent quand le tunnel arrivera à notre niveau. Et je ne pense pas qu’ils pourront résoudre le problème par un captage plus haut, comme à Villarodin-Bourget, car cela voudrait dire réaliser des dizaines de kilomètres de tuyaux. »

    L’eau, « une ressource à protéger »

    Si le promoteur du projet, #Telt, pour #Tunnel_euralpin_Lyon-Turin, assure sur son site que l’eau « est une ressource à protéger » et qu’une cartographie a été mise en place pendant la phase de conception pour limiter les dégâts, les opposants l’accusent de ne pas faire assez.

    « Depuis 2003, les dégâts sur l’eau ont été systématiquement minimisés. En vue des mesures qui sont faites, on ne peut pas dire que ces travaux vont tarir toutes les sources. Ni dire qu’il n’y aura aucun problème. Selon moi, le principe de précaution doit donc s’appliquer », explique longuement un scientifique local, qui préfère rester anonyme. Un signe des tensions qui traversent la vallée sur le sujet du Lyon-Turin.

    « Les défenseurs du Lyon Turin pointent parfois les changements climatiques comme cause de la baisse d’une nappe ou du débit d’un ruisseau. Si on avait des données globales qui montrent que ce niveau baisse dans toute la vallée, pourquoi pas, continue ce scientifique. Mais quand une source se tarit d’un coup, ce n’est pas la même chose. »

    « Si, à la rigueur, il n’y avait pas de ligne ferroviaire déjà existante pour traverser les Alpes… Mais il y en a déjà une ! » rappelle Yann, un habitant brin défaitiste, rencontré en train de siroter une bière à un bar non loin du chantier. « Jusqu’à pas longtemps, je me sentais hyper protégé du dérèglement climatique en montagne. Mais là, quand je vois les difficultés qu’on a déjà et celles ajoutées par le Lyon-Turin… »

    https://reporterre.net/L-eau-preoccupation-centrale-du-Lyon-Turin
    #no_TAV #no-tav #eau

  • #Lyon-Turin : retour sur l’opposition française au projet de nouvelle ligne ferroviaire

    En Savoie, des militants écologistes des Soulèvements de la Terre se sont introduits le 29 mai 2023 sur l’un des chantiers de la nouvelle ligne ferroviaire Lyon-Turin. Une banderole « La montagne se soulève » a été déployée pour appeler au week-end de mobilisation franco-italienne contre ce projet, organisé les 17 et 18 juin 2023 en Maurienne.

    Imaginé dans les années 1980, le projet de nouvelle ligne ferroviaire Lyon-Turin a connu depuis de nombreux atermoiements, notamment en ce qui concerne le tracé entre l’agglomération lyonnaise et Saint-Jean-de-Maurienne. Dix ans après la déclaration d’utilité publique (DUP) de 2013, les décisions concernant les 140 km de nouvelles voies d’accès français au tunnel transfrontalier de 57,5 km n’ont toujours pas été prises : ni programmation, ni financement, ni acquisition foncière.

    Les premiers travaux préparatoires du tunnel ont pourtant débuté dès 2002 et sa mise en service est prévue pour 2032. Ce dernier est pris en charge par un consortium d’entreprises franco-italiennes nommé Tunnel Euralpin Lyon Turin (TELT), un promoteur public appartenant à 50 % à l’État français et à 50 % aux chemins de fer italiens. D’une longueur totale de 271 km, le coût de cette nouvelle ligne ferroviaire Lyon-Turin est désormais estimé à 26 milliards d’euros au lieu des 8,6 initialement prévus.
    Projet clivant et avenir incertain

    Pour ses promoteurs, elle est présentée comme une infrastructure de transport utile à la transition écologique. Selon eux, elle permettrait à terme de désengorger les vallées alpines du trafic des poids lourds en favorisant le report modal de la route vers le rail. À l’inverse, ce projet est exposé par ses opposants comme pharaonique, inutile et destructeur de l’environnement. Ils argumentent que la ligne ferroviaire existante entre Lyon et Turin et actuellement sous-utilisée permettrait, une fois rénovée, de réduire le transport de fret par camion.

    Ils défendent la nécessité de privilégier l’existant et ne pas attendre des années pour le report modal des marchandises vers le rail. Les défenseurs du nouveau projet jugent quant à eux la ligne existante comme obsolète et inadaptée. En toile de fond de ce débat, les prévisions de trafic autour des flux de marchandises transitant par la Savoie : sous-estimés pour les uns, sur-estimés pour les autres.

    Le 24 février dernier, le rapport du Comité d’orientation des infrastructures (COI) a rebattu les cartes. Il propose en effet de repousser la construction de nouvelles voies d’accès au tunnel transfrontalier à 2045 et donner la première place à la modernisation de la ligne existante.

    Le scénario choisi par la Première ministre prévoit alors le calendrier suivant : études pour de nouveaux accès au tunnel au quinquennat 2028-2032, début de réalisation à partir de 2038, et une livraison au plus tôt vers 2045… soit, en cas de respect du calendrier annoncé par TELT, 13 ans après la mise en service du tunnel. Se profile donc la perspective d’un nouveau tunnel sans nouvelles voies d’accès : un scénario qui ne satisfait ni les défenseurs ni les opposants au projet.

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    Le 12 juin, nouveau rebondissement. Le ministre des Transports annonce 3 milliards d’euros de crédits pour les voies d’accès du tunnel transfrontalier dès les projets de loi de finances 2023 et 2024. Le gouvernement valide également le financement de l’avant-projet détaillé qui doit fixer le tracé, soit environ 150 millions d’euros.
    L’affirmation d’une opposition française

    C’est dans ce contexte que va se dérouler la mobilisation des Soulèvements de la Terre, les 17 et 18 juin 2023. Elle a pour objectif de donner un écho national aux revendications portées par les opposants : l’arrêt immédiat du chantier du tunnel transfrontalier et l’abandon du projet de nouvelle ligne ferroviaire Lyon-Turin.

    Outre les collectifs d’habitants, cette opposition coalise désormais des syndicats agricoles (Confédération paysanne) et ferroviaires (Sud Rail), des associations locales (Vivre et agir en Maurienne, Grésivaudan nord environnement) et écologistes (Attac, Extinction Rébellion, Les Amis de la Terre, Alternatiba, Cipra), des organisations politiques (La France Insoumise – LFI, Europe Ecologie Les Verts – EELV, Nouveau parti anticaptialiste – NPA) et le collectif No TAV Savoie.

    Cela n’a pas toujours été le cas : le projet est longtemps apparu consensuel en France, malgré une forte opposition en Italie depuis le début des années 1990 via le mouvement No TAV.

    2012 marque une étape importante dans l’opposition française alors disparate et peu médiatisée. Une enquête publique organisée cette année-là dans le cadre de la procédure de DUP permet une résurgence des oppositions, leurs affirmations et leur coalition au sein d’un nouvel agencement organisationnel. Ce dernier gagne rapidement en efficacité, occupe le champ médiatique et se connecte avec d’autres contestations en France en rejoignant le réseau des Grands projets inutiles et imposés (GP2I), dans le sillage de Notre-Dame-des-Landes.
    Basculement des ex-promoteurs du projet

    Cette publicisation nouvelle participe à une reproblématisation et politisation autour de la nouvelle ligne ferroviaire Lyon-Turin. Des défenseurs du projet basculent alors dans le camp des opposants, provoquant un élargissement de la mobilisation.

    EELV, pendant 20 ans favorable au projet, est un exemple saillant de cette évolution. Alors qu’il le jugeait incontournable et sans alternative, quand bien même la contestation gagnait en intensité en Italie, la « Convention des écologistes sur les traversées alpines » en 2012 signe son changement de positionnement.

    Ce nouveau positionnement peut se résumer ainsi : la réduction du transport routier ne dépend pas de la création de nouvelles infrastructures ferroviaires mais de la transition vers un modèle de développement moins générateur de flux de marchandises, la rénovation et l’amélioration des infrastructures ferroviaires existantes étant prioritaires pour gérer les flux restants.

    Une position aujourd’hui défendue par les maires de Grenoble et de Lyon, mais aussi par des députés européens et nationaux EEV et LFI. Pour autant, la mobilisation française reste jusqu’à aujourd’hui éloignée des répertoires d’action employés dans la vallée de Suse.
    Effacement de la montagne

    Ce projet de nouvelle ligne ferroviaire Lyon-Turin révèle aussi et avant tout une lecture ancienne du territoire européen à travers les enjeux de mobilité. Au même titre que les percements des tunnels ferroviaires, routiers puis autoroutiers depuis la fin du XIXe siècle à travers les Alpes, il contribue à une forme d’aplanissement de la montagne pour en rendre les passages plus aisés et ainsi permettre des flux massifs et rapides.

    Cette norme de circulation des humains et des marchandises est révélatrice d’une vision du monde particulière. L’historienne Anne-Marie Granet-Abisset la résume ainsi :

    « Elle correspond aux modèles édictés par les aménageurs (politiques et techniques) qui travaillent dans les capitales européennes, désirant imposer leur vision aux territoires qu’ils gèrent, en dépit des sommes considérables mobilisées pour ce faire. Toute opposition ne peut être entendue, présentée alors comme de la désinformation ou de la mauvaise foi . »

    Ces enjeux informationnels et communicationnels demeurent omniprésents dans le débat public entre promoteurs et opposants au projet. Ils donnent lieu à de nombreuses passes d’armes, chacun s’accusant mutuellement de désinformation ; sans oublier les journalistes et leur travail d’enquête.
    Ressource en eau

    Depuis l’été 2022, c’est la question de la ressource en eau et des impacts du chantier du tunnel transfrontalier sur celle-ci qui cristallise les tensions. Elle sera d’ailleurs au cœur de la mobilisation des 17 et 18 juin 2023 en Maurienne, permettant ainsi une articulation avec les autres mobilisations impulsées ces derniers mois par les Soulèvements de la Terre. Une controverse sur le tarissement des sources qui existe depuis vingt ans en Maurienne.

    Plus largement, le débat sur l’utilité et la pertinence de la nouvelle ligne ferroviaire Lyon-Turin révèle le paradoxe auquel sont soumises les hautes vallées alpines. Dans un contexte d’injonction à la transition écologique, ce paradoxe fait figure d’une contrainte double et opposée comme le résume l’historienne Anne-Marie Granet-Abisset :

    « Des territoires qui doivent être traversés aisément et rapidement en fonction des critères de l’économie des transports, un lobby puissant à l’échelle européenne ; des territoires qui puissent apparaître comme préservés, inscrits dans une autre conception du temps, celle de la lenteur des cols et des refuges, en même temps qu’ils doivent être facilement accessibles à partir des métropoles . »

    https://theconversation.com/lyon-turin-retour-sur-lopposition-francaise-au-projet-de-nouvelle-l
    #no-tav #no_tav #val_de_Suse #Italie #France #Alpes #transports #transports_ferroviaires #résistance #Soulèvements_de_la_Terre #ligne_ferroviaire #mobilisation #Maurienne #Tunnel_Euralpin_Lyon_Turin (#TELT) #coût #infrastructure_de_transport #poids_lourds #Savoie #Comité_d’orientation_des_infrastructures (#COI) #chantier #Grands_projets_inutiles_et_imposés (#GP2I) #vallée_de_suse #mobilité #eau #transition_écologique

  • Crise de l’eau en Guadeloupe : L’ONU s’inquiète et tance la France
    https://www.blast-info.fr/articles/2023/crise-de-leau-en-guadeloupe-lonu-sinquiete-et-tance-la-france-Js5Ei_yoQ2i

    Dans un chapitre consacré aux impacts du changement climatique sur les droits de l’#enfance, le #CRC fait ainsi part de sa préoccupation : « l’#accès limité à l’#eau_potable et la #pollution de l’eau par le chlordécone dans certaines parties des territoires d’outre-mer, en particulier en #Guadeloupe, contribuent à la situation d’urgence en matière de santé publique. » Plus loin, le comité précise l’urgence. Il « attire l’attention » de la France « sur la cible 1.3 des objectifs de développement durable et recommande à l’État [d’]assurer aux enfants de métropole et d’outre-mer un niveau de vie adéquat, en particulier pour les enfants de Mayotte et de toute urgence [d’]approvisionner en eau potable la population guadeloupéenne dans l’attente de la remise en état effective et complète des réseaux d’#eau et d’#assainissement ». Le texte complète encore cette intrusion dans les affaires internes de la France en recommandant « [d’]accorder réparation et indemnisation de tous les enfants lésés, en particulier les enfants affectés par la contamination au #chlordécone. »

    • Comme expliquer ce déni de réalité ? Selon un haut-fonctionnaire parisien sollicité par Blast, il dit beaucoup des méandres de l’administration et de leurs effets euphémisateurs. Le circuit décrit est édifiant : « En région, détaille notre spécialiste, quand un service comme la DEAL (la direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement, ndlr), qui s’occupe notamment des questions d’eau, fait un rapport, il n’est pas transmis directement au ministre : c’est le préfet en place qui juge d’abord de la nécessité de le transmettre ou non. S’il le fait, il atterrit à la direction du service en charge de la question, qui va réécrire le rapport puis le transmettre au conseiller du ministre en charge du dossier. Ce dernier va à son tour réécrire le rapport. Et d’une situation de crise, comme l’eau en Guadeloupe, on va arriver à une situation décrite comme étant en voie de progression, faisant ainsi croire au ministre que tout va bien ! »

  • « Ce que nous voulons, c’est l’autonomie »
    https://lundi.am/10-Ce-que-nous-voulons-c-est-l-autonomie

    En juillet 2022, Emmanuel Macron annonçait l’agrandissement du site de Crolles de la multinationale STMicroelectronics, qui produit des semi-conducteurs. Cette usine consomme déjà une quantité d’eau incroyable (11 000m³ par jour en 2021). Cette consommation, l’industriel veut encore l’augmenter, pour atteindre 33 600 m³ par jour. Pendant ce temps, les canicules, sécheresses, incendies, restriction d’#eau (y compris pour l’agriculture) s’enchaînent.
    Le 1er avril 2023, le collectif STopMicro organisait une manifestation de 1000 personnes contre l’accaparement des ressources par les industriels de l’#électronique, sous le mot d’ordre « De l’eau, pas des puces ! ». Le parti écologiste #EELV, qui était absent ce jour-là, a depuis pris position en soutien à STMicroelectronics au prétexte de la relocalisation et de la souveraineté . Dans cet article le collectif précise les points de désaccords qui semblent éloigner le parti écologiste de gouvernement d’une lutte immédiate contre la destruction et l’accaparement.

    #souveraineté #megabassine #numérisation

    • On voit bien ici, illustré par l’absurde, que s’aligner sur les « besoins stratégiques » de la France, c’est adhérer –sans s’en rendre compte ? – à la « fuite en avant » dénoncée par ailleurs. Le mode de vie industriel nécessite des ressources qu’il est certes immoral d’aller chercher ailleurs, mais qu’il est fondamentalement impossible d’extraire de façon pérenne et éthique, où que ce soit.

      Dans ce domaine comme dans bien d’autres, la solution a pour nom sobriété. Ce qui ne signifie pas seulement fermer le robinet quand on se brosse les dents, mais réévaluer notre mode de vie et ce que nous estimons nécessaire. Alors, quand EELV affirme être « pour la relocalisation des productions dont nos sociétés ont besoin », la question est de savoir de quoi avons nous justement « besoin »

      L’âge climatique et géopolitique, ça permet de justifier n’importe quoi sans se poser trop de questions.
      Autonomie contre « #autonomie_stratégique »

  • Zahra, morte pour quelques #fraises espagnoles

    Le 1er mai, un bus s’est renversé dans la région de #Huelva, au sud de l’Espagne. À son bord, des ouvrières agricoles marocaines qui se rendaient au travail, dont l’une a perdu la vie. Mediapart est allé à la rencontre des rescapées, qui dénoncent des conditions de travail infernales.
    Aïcha* s’installe péniblement à la table, en jetant un œil derrière le rideau. « Si le patron apprend qu’on a rencontré une journaliste, on sera expulsées et interdites de travailler en Espagne. On a peur qu’un mouchard nous ait suivies, on est sous surveillance permanente. »

    Aïcha sait le risque qu’elle encourt en témoignant, même à visage couvert, sous un prénom d’emprunt. Mais elle y tient, pour honorer Zahra. Foulard assorti à sa djellaba, elle est venue clandestinement au point de rendez-vous avec Farida* et Hanane*, elles aussi décidées à parler de Zahra. « Elle était comme notre sœur. » Deux images les hantent.

    Sur la première, la plus ancienne, Zahra sourit, visage net, rond, plein de vie, lèvres maquillées de rouge, regard foncé au khôl. Sur la seconde, elle gît devant la tôle pliée dans la campagne andalouse, corps flou, cœur à l’arrêt. « Elle avait maigri à force de travailler, on ne la reconnaissait plus. Allah y rahmo [« Que Dieu lui accorde sa miséricorde » – ndlr] », souffle Aïcha en essuyant ses larmes avec son voile.

    Zahra est morte juste avant le lever du soleil, en allant au travail, le 1er mai 2023, le jour de la Fête internationale des travailleuses et des travailleurs. Elle mangeait un yaourt en apprenant des mots d’espagnol, à côté de Malika* qui écoutait le Coran sur son smartphone, quand, à 6 h 25, le bus qui les transportait sans ceinture de sécurité s’est renversé.

    Elles étaient une trentaine d’ouvrières marocaines, en route pour la « finca », la ferme où elles cueillent sans relâche, à la main, les fraises du géant espagnol Surexport, l’un des premiers producteurs et exportateurs européens, détenu par le fonds d’investissement Alantra. Le chauffeur roulait vite, au-dessus de la limite autorisée, dans un épais brouillard. Il a été blessé légèrement.

    Zahra est morte sur le coup, dans son survêtement de saisonnière, avec son sac banane autour de la taille, au kilomètre 16 de l’autoroute A484, à une cinquantaine de kilomètres de Huelva, en Andalousie, à l’extrême sud de l’Espagne, près de la frontière portugaise. Au cœur d’une des parcelles les plus rentables du « potager de l’Europe » : celle qui produit 90 % de la récolte européenne de fraises, « l’or rouge » que l’on retrouve en hiver sur nos étals, même quand ce n’est pas la saison, au prix d’un désastre environnemental et social.

    Cet « or rouge », qui génère plusieurs centaines de millions d’euros par an, et emploie, d’après l’organisation patronale Freshuelva, 100 000 personnes, représente près de 8 % du PIB de l’Andalousie, l’une des régions les plus pauvres d’Espagne et d’Europe. Et il repose sur une variable d’ajustement : une main-d’œuvre étrangère saisonnière ultraflexible, prise dans un système où les abus et les violations de droits humains sont multiples.

    Corvéable à merci, cette main-d’œuvre « bon marché » n’a cessé de se féminiser au cours des deux dernières décennies, les travailleuses remplaçant les travailleurs sous les serres qui s’étendent à perte de vue, au milieu des bougainvilliers et des pins parasols. Un océan de plastique blanc arrosé de produits toxiques : des pesticides, des fongicides, des insecticides...

    À l’aube des années 2000, elles étaient polonaises, puis roumaines et bulgares. Elles sont aujourd’hui majoritairement marocaines, depuis le premier accord entre l’Espagne, l’ancien colonisateur, et le Maroc, l’ancien colonisé, lorsqu’en 2006 la ville espagnole de Cartaya a signé avec l’Anapec, l’agence pour l’emploi marocaine, une convention bilatérale de « gestion intégrale de l’immigration saisonnière » dans la province de Huelva.

    Une migration circulaire, dans les clous de la politique migratoire sécuritaire de Bruxelles, basée sur une obligation contractuelle, celle de retourner au pays, et sur le genre : l’import à moindre frais et temporairement (de trois à neuf mois) de femmes pour exporter des fraises.

    Le recrutement se fait directement au Maroc, par les organisations patronales espagnoles, avec l’aide des autorités marocaines, des gouverneurs locaux, dans des zones principalement rurales. Ce n’est pas sans rappeler Félix Mora, cet ancien militaire de l’armée française, surnommé « le négrier des Houillères », qui sillonnait dans les années 1960 et 1970 les villages du sud marocain en quête d’hommes réduits à leurs muscles pour trimer dans les mines de la France, l’autre ancienne puissance coloniale.

    Même état d’esprit soixante ans plus tard. L’Espagne recherche en Afrique du Nord une force de travail qui déploie des « mains délicates », des « doigts de fée », comme l’a montré dans ses travaux la géographe Chadia Arab, qui a visibilisé ces « Dames de fraises », clés de rentabilité d’une industrie agro-alimentaire climaticide, abreuvée de subventions européennes.

    Elle recherche des « doigts de fée » très précis. Ceux de femmes entre 25 et 45 ans, pauvres, précaires, analphabètes, mères d’au moins un enfant de moins de 18 ans, idéalement célibataires, divorcées, veuves. Des femmes parmi les plus vulnérables, en position de faiblesse face à d’éventuels abus et violences.

    Zahra avait le profil type. Elle est morte à 40 ans. Loin de ses cinq enfants, âgés de 6 à 21 ans, qu’elle appelait chaque jour. Loin de la maison de fortune, à Essaouira, sur la côte atlantique du Maroc, où après des mois d’absence, elle allait bientôt rentrer, la récolte et le « contratación en origen », le « contrat en origine », touchant à leur fin.

    C’est ce qui la maintenait debout lorsque ses mains saignaient, que le mal de dos la pliait de douleur, lorsque les cris des chefs la pressaient d’être encore plus productive, lorsque le malaise menaçait sous l’effet de la chaleur suffocante des serres.

    L’autocar jusqu’à Tarifa. Puis le ferry jusqu’à Tanger. Puis l’autocar jusqu’au bercail : Zahra allait revenir au pays la valise pleine de cadeaux et avec plusieurs centaines d’euros sur le compte bancaire, de quoi sauver le foyer d’une misère aggravée par l’inflation, nourrir les proches, le premier cercle et au-delà.

    Pour rempiler la saison suivante, être rappelée, ne pas être placée sur « la liste noire », la hantise de toutes, elle a été docile. Elle ne s’est jamais plainte des conditions de travail, des entorses au contrat, à la convention collective.

    Elle l’avait voulu, ce boulot, forte de son expérience dans les oliveraies et les plantations d’arganiers de sa région, même si le vertige et la peur de l’inconnu l’avaient saisie la toute première fois. Il avait fallu convaincre les hommes de la famille de la laisser voyager de l’autre côté de la Méditerranée, elle, une femme seule, mère de cinq enfants, ne sachant ni lire ni écrire, ne parlant pas un mot d’espagnol. Une nécessité économique mais aussi, sans en avoir conscience au départ, une émancipation, par le travail et le salaire, du joug patriarcal, de son mari, dont elle se disait séparée.

    Et un certain statut social : « On nous regarde différemment quand on revient. Moi, je ne suis plus la divorcée au ban de la société, associée à la prostituée. Je suis capable de ramener de l’argent comme les hommes, même beaucoup plus qu’eux », assure fièrement Aïcha.

    Elle est « répétitrice » depuis cinq ans, c’est-à-dire rappelée à chaque campagne agricole. Elle gagne de 1 000 à 3 000 euros selon la durée du contrat, une somme inespérée pour survivre, améliorer le quotidien, acheter une machine à laver, payer une opération médicale, économiser pour un jour, peut-être, accéder à l’impossible : la propriété.

    Cette saison ne sera pas la plus rémunératrice. « Il y a moins de fraises à ramasser », à cause de la sécheresse historique qui frappe l’Espagne, tout particulièrement cette région qui paie les conséquences de décennies d’extraction d’eau pour alimenter la culture intensive de la fraise et d’essor anarchique d’exploitations illégales ou irriguées au moyen de puits illégaux.

    Au point de plonger dans un état critique la réserve naturelle de Doñana, cernée par les serres, l’une des zones humides les plus importantes d’Europe, classée à l’Unesco. Le sujet, explosif, est devenu une polémique européenne et l’un des enjeux des élections locales qui se tiennent dimanche 28 mai en Espagne.

    « S’il n’y a plus d’eau, il n’y aura plus de fraises et on n’aura plus de travail », s’alarme Aïcha. Elle ne se relève pas de la perte de son amie Zahra, seule passagère du bus à avoir rencontré la mort, ce 1er mai si symbolique, jour férié et chômé en Espagne, où l’on a manifesté en appelant à « augmenter les salaires, baisser les prix, partager les bénéfices ». Les autres ouvrières ont été blessées à des degrés divers.

    Trois semaines plus tard, elles accusent le coup, isolées du monde, dans la promiscuité de leur logement à San Juan del Puerto, une ancienne auberge où elles sont hébergées, moyennant une retenue sur leur salaire, par l’entreprise Surexport, qui n’a pas répondu à nos sollicitations. Privées d’intimité, elles se partagent les chambres à plusieurs. La majorité des femmes accidentées est de retour, à l’exception des cas les plus graves, toujours hospitalisés.

    « Ils nous ont donné des béquilles et du paracétamol. Et maintenant, ils nous demandent de revenir travailler alors qu’on en est incapables, qu’on est encore sous le choc. Le médecin mandaté par l’entreprise a dit qu’on allait très bien, alors que certaines ont des fractures et qu’on met des couches à l’une d’entre nous qui n’arrive pas à se lever ! On a eu droit à un seul entretien avec une psychologue », raconte Aïcha en montrant la vidéo d’une camarade qui passe la serpillère appuyée sur une béquille.

    « On a perdu le sommeil », renchérit Hanane. Chaque nuit, elles revivent l’accident. Farida fait défiler « le chaos » sur son téléphone, les couvertures de survie, les cris, les douas (invocations à Allah), le sang. Elle somnolait quand le bus s’est couché. Quand elle a rouvert les yeux, elle était écrasée par plusieurs passagères. Elle s’est vue mourir, étouffée.

    Le trio montre ses blessures, des contusions, des entorses, un bassin luxé, un traumatisme cervical. Elles n’ont rien dit à la famille au Maroc, pour ne pas affoler leurs proches. Elles ne viennent pas du même coin. « Tu rencontres ici tout le pays. » Des filles des montagnes, des campagnes, des villes, de la capitale… Elles ont la trentaine, plusieurs enfants en bas âge restés avec la grand-mère ou les tantes, sont divorcées. Analphabètes, elles ne sont jamais allées à l’école.

    « Ici ou au bled, se désole Hanane en haussant les épaules, on est exploitées, mais il vaut mieux être esclave en Espagne. Au Maroc, je gagnais à l’usine moins de cinq euros par jour, ici, 40 euros par jour. » Elles affirment travailler, certaines journées, au-delà du cadre fixé par la convention collective de Huelva, qui prévoit environ 40 euros brut par jour pour 6 h 30 de travail, avec une journée de repos hebdomadaire. Sans être payées plus.

    Elles affirment aussi avoir droit à moins de trente minutes de pause quotidienne, « mal vivre, mal se nourrir, mal se soigner », du fait d’un système qui les contrôle dans tous les aspects de leur vie et les maintient « comme des prisonnières » à l’écart des centres urbains, distants de plusieurs kilomètres.

    Il faut traverser la région de Huelva en voiture pour mesurer l’ampleur de leur isolement. Le long des routes, des dizaines d’ouvrières marocaines, casquette sur leur voile coloré, seules ou à plusieurs, marchent des heures durant, en sandales ou en bottes de caoutchouc, faute de moyen de transport, pour atteindre une ville, un commerce. Certaines osent l’autostop. D’autres se retournent pour cacher leur visage à chaque passage de véhicule.

    Les hommes sont nombreux aussi. À pied mais surtout à vélo, plus rarement à trottinette. Originaires du Maghreb ou d’Afrique subsaharienne, une grande partie d’entre eux est soumise à l’emploi illégal, qui cohabite avec « le contrat en origine », au rythme des récoltes de fruits et légumes. Dans les champs de fraises, ils sont affectés à l’épandage des pesticides, au démontage des serres, à l’arrachage des plastiques…

    « La liste des abus est interminable, surtout pendant les pics de production, quand il faut récolter, conditionner, encore plus vite », soupire Fatima Ezzohairy Eddriouch, présidente d’Amia, l’association des femmes migrantes en action. Elle vient de débarquer dans le local sombre, escortée de Jaira del Rosario Castillo, l’avocate qui représente la famille « très affectée » de Zahra au Maroc, une spécialiste du droit du travail.

    Aïcha, Hanane et Farida lui tombent dans les bras, heureuses de rencontrer en vrai « Fatima de TikTok », une épaule pour de nombreuses saisonnières qui se refilent son numéro de portable, tant elle ne vit que pour l’amélioration de leur sort, malgré « un climat d’omerta, de terreur ».

    Travail forcé ou non payé, y compris les jours fériés, les dimanches, heures supplémentaires non rémunérées, passeports confisqués par certains patrons, absence de repos, contrôles du rendement avec renvoi vers le Maroc si celui-ci est jugé insuffisant, absence de mesures de sécurité et de protection sur le lieu de travail, tromperie à l’embauche, harcèlement moral, violences sexuelles, racisme, xénophobie, logement indigne, accès aux soins de santé entravé… Fatima Ezzohairy Eddriouch est confrontée au « pire de l’humanité tous les jours ». Avant de nous rejoindre, elle aidait Rahma, qui s’est brisé le cou en cueillant les fraises : « Son employeur veut la licencier et refuse de prendre en charge les soins médicaux. »

    Elle-même a été saisonnière pendant plus de dix ans. Elle en avait 19 quand elle a quitté Moulay Bousselham, au Maroc, et rejoint Huelva. Elle doit sa « survie » à Manuel, un journalier andalou rencontré dans les champs devenu son époux. « Vingt-trois ans d’amour, ça aide à tenir », sourit-elle. Seule ombre au tableau : alors que sa famille a accueilli avec joie leur union, celle de son mari continue de la rejeter. « Le racisme est malheureusement très fort en Espagne. »

    Le 1er mai, Fatima Ezzohairy Eddriouch a été l’une des premières informées de la tragédie. Des travailleuses blessées l’ont sollicitée. Mais elle s’est heurtée aux murs de l’administration, de l’employeur : « Un accident mortel de bus qui transporte des ouvrières agricoles étrangères, le jour de la Fête des travailleurs, c’est une bombe à l’échelle locale et nationale. Heureusement pour le gouvernement et le patronat agricole, elles sont des immigrées légales, pas sans papiers. »

    Devant le logement de San Juan del Puerto, elle a découvert le portail cadenassé, une entrave à la liberté de circuler des ouvrières. Elle l’a dénoncée sur les réseaux sociaux. Et dans la presse, auprès du journaliste indépendant Perico Echevarria notamment, poil à gratter avec sa revue Mar de Onuba, seul média local à déranger un système agroalimentaire et migratoire qui broie des milliers de vies. Surexport a fini par faire sauter le verrou.

    « Elles ont été enfermées, interdites de parler à des associations, à la presse. Ce n’est pas tolérable », s’indigne encore la militante. Son regard s’arrête sur une des photos de Zahra. Celle où elle a basculé de vie à trépas. Elle n’était pas prête. Elle s’effondre. Cette fois, ce sont Aïcha, Hanane et Farida qui l’enlacent en claudiquant. Le corps de Zahra a été rapatrié, enterré dans un cimetière d’Essaouira.

    La presse, d’une rive à l’autre, spécule sur le montant des pensions et des indemnités que pourraient percevoir les proches de la défunte, selon le droit espagnol. « C’est indispensable de rendre justice à cette famille meurtrie à jamais, à défaut de pouvoir rendre la vie à Zahra », dit l’avocate. Aïcha, Hanane et Farida, elles, veulent qu’on retienne son visage souriant à travers l’Europe, en France, au Pays-Bas, en Belgique..., et qu’on l’associe à chaque barquette de fraises marquée « origine : Huelva (Espagne) ».

    https://www.mediapart.fr/journal/international/270523/zahra-morte-pour-quelques-fraises-espagnoles
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    ajouté au fil de discussion sur la cueillette de fraises en Espagne :
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