• La nouvelle cartographie des cours d’#eau menace l’intérêt général
    https://reporterre.net/La-nouvelle-cartographie-des-cours-d-eau-menace-l-interet-general

    Comme Reporterre vous le racontait hier, près d’un cours d’eau sur cinq pourrait être déclassé en fossé ou ravine… et ainsi sortir du cadre protecteur de la #loi sur l’eau. « C’est principalement le cas des têtes de bassin, notamment celles des petites rivières », précise Bernard Rousseau, spécialiste de l’eau à France nature environnement (FNE). Ces têtes de bassin sont constituées de rus, de ruisseaux et d’aubettes qui représentent l’arborescence — le chevelu — en amont des rivières et des fleuves.

    Ce #chevelu, bien qu’épars et instable, joue un rôle écologique fondamental. Refuge de #biodiversité, il détermine, de par sa position en amont, la qualité de l’eau en aval. C’est pourquoi « l’enjeu principal est par rapport aux zones de #traitement : au bord des cours d’eau, les traitements phytosanitaires sont très réglementés, ce n’est pas le cas auprès des simples fossés », résume Bernard Rousseau. La directive #nitrates de 1991, l’arrêté de 2006 sur l’utilisation des produits phytopharmaceutiques, puis le Grenelle de l’environnement préconisent ainsi des zones non traitées et des bandes enherbées de cinq mètres minimum aux abords des points d’eau. Loin d’être symboliques, ces bandes sans pesticide permettent de maintenir un filtre vert, une « zone tampon », afin de limiter les transferts de produits phyto vers les eaux de surface. Ce sont de petites stations d’épuration. L’équation est donc simple : sans zone libre d’épandage, les cours d’eau déclassés vont voir la concentration en pesticides augmenter. « Si l’on se met à traiter en amont, ça se retrouvera en aval. C’est la qualité de notre chevelu qui fait la qualité des cours d’eau », conclut Henri Delrieu, de l’association environnementale Le Chabot.

    #permis_de_polluer comme des #gorets #FNSEA
    Premier épisode https://seenthis.net/messages/573478
    Deuxième épisode https://seenthis.net/messages/573892

  • La #FNSEA veut faire disparaître les petits cours d’#eau de nos cartes
    https://reporterre.net/La-FNSEA-veut-faire-disparaitre-les-petits-cours-d-eau-de-nos-cartes

    Les situations varient de département en département selon les rapports de force locaux. En Bretagne, par exemple, des inventaires des zones humides et des cours d’eau ont été engagés depuis vingt ans par les collectivités locales. « Il y a donc eu peu de conflits lors de la #cartographie, car il existait déjà un inventaire relativement exhaustif, et élaboré de manière collective, explique Gilles Huet. Par contre, dans certains départements, notamment ceux où les associations sont peu actives, les agriculteurs ont fait ce qu’ils voulaient. »
    Résultat, de nombreux cours d’eau pourraient purement et simplement perdre leur statut protecteur à l’issue de la procédure. Il est à ce jour très difficile de chiffrer le nombre de déclassements, car la plupart des cartes départementales ne sont pas finalisées, faute d’accords entre les parties prenantes. La date limite de fin 2016, donnée par le ministère de l’Environnement, n’a donc pas été respectée. Mais les données disponibles sont déjà éloquentes.

    La nouvelle carte (provisoire) des cours d’eau de Seine-et-Marne, communiquée aux associations en juillet 2016.
    D’après nos sources, le déclassement pourrait toucher jusqu’à 20 % des cours d’eau dans certains territoires. Dans beaucoup de cas, par commodité, l’inventaire comprend essentiellement les cours d’eau de la carte IGN au 25.000e, qui représente « une sous-estimation considérable de la réalité de terrain », qui peut atteindre d’après Gilles Huet jusqu’à 30 % suivant les lieux. « L’Institut géographique national n’a pas pour mission de cartographier de manière systématique les cours d’eau, explique-t-il. Résultat, il n’intègre que des éléments du réseau hydrographique évident. Mais tout le petit chevelu, qui correspond aux zones les plus sensibles — les têtes de bassin versant, les zones humides — risque de disparaître. »

  • La #FNSEA a pris le pouvoir sur l’#agriculture dans les #régions
    https://reporterre.net/La-FNSEA-a-pris-le-pouvoir-sur-l-agriculture-dans-les-regions

    « La région étant devenue autorité de gestion sur ces fonds européens, la FNSEA a concentré ses efforts sur ce levier de décision », constate Nicolas Thierry, vice-président à l’environnement dans la région Nouvelle-Aquitaine. Les défenseurs de cette évolution n’en avaient d’ailleurs pas anticipé l’effet pervers : « Nous étions favorables à la régionalisation de cette enveloppe, sans avoir conscience de ce que cela impliquerait pour la FNSEA », admet aujourd’hui Antoine Couturier, délégué régional de Corabia, membre de la Frab en Rhône-Alpes. Une conséquence pourtant logique, à en croire Gilles Luneau : « L’histoire de la FNSEA a toujours été d’avoir un œil, et la main autant que possible, sur la ‘‘caisse’’. En s’emparant des régions, le syndicat cherche à maintenir sa position monopolistique concernant l’orientation des lignes de crédit. » Le changement dans l’agriculture, ce n’est pas pour maintenant.

  • La #FNSEA exclut Mediapart de ses vœux à la presse
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/050117/la-fnsea-exclut-mediapart-de-ses-voeux-la-presse

    Le premier syndicat agricole a fait savoir que Mediapart n’était « pas convié » aux vœux de #Xavier_Beulin à la presse, jeudi, « suite » à notre article sur son patrimoine. En décembre, le président de la FNSEA avait aussi écrit aux responsables départementaux pour se plaindre des « attaques » de Mediapart mais aussi des futurs « reportages de France 2 et France 3 ».

    #Economie #Censure #conférence_de_presse #médias

  • FNSEA : enquête sur un empire agricole dans « Pièces à conviction » sur France 3. - LeBlogTvNews
    http://www.leblogtvnews.com/2017/01/fnsea-enquete-sur-un-empire-agricole-dans-pieces-a-conviction-sur-fran

    Mais comment fonctionne cette fédération ? Ses représentants occupent des postes clefs dans toute la France, la FNSEA préside ainsi 84 des 89 chambres d’agriculture du pays. Elle oriente les politiques agricoles, joue un rôle décisif dans l’attribution des terres, monopolise les financements.

    Mais un vent de contestation souffle dans les rangs de la #FNSEA. Des voix s’élèvent contre ce syndicat tout puissant et contre son président qui est aussi à la tête de l’un des géants mondiaux de l’agro-industrie. Peut-il à la fois défendre les intérêts des paysans, étranglés par la crise, et ceux de son groupe ?

    Dans le Cantal, un agriculteur victime de la sécheresse affirme avoir été privé d’aide financière publique car il n’appartenait pas à la FNSEA ; en Charente-Maritime, des agriculteurs accusent la FNSEA d’avoir voulu faire main basse sur des terres ; dans le Puy-de-Dôme, des syndicats concurrents émettent des soupçons de détournements de fonds publics.

    Pour « Pièces à conviction », Marianne Kerfriden lève le voile sur les dérives du syndicat agricole dans la campagne française où, par peur des représailles, la règle est l’omerta .

    Une enquête de 52 minutes à ne pas louper le 18 janvier à 23h30 (seulement...) sur France 3.

  • La dernière perle de Xavier Beulin à Europe 1chez Elkabbach ce matin à propos de ses problèmes de grippe aviaire et de foie gras (juste avant les fêtes, quelle contrariété aussi :(( « La faune sauvage pose aujourd’hui un certain nombre de problèmes » ! Supprimons-là s’il n’y a que ça ! Allez, encore un coup de pesticides et d’épandages de lisier, de destruction de haies et d’habitats, ne mollissez pas, les gars éleveurs.
    Juste avant d’enquiller sur l’agriculture/élevage qui « crève de trop de normes » (libéralisme radical) pour, dans la phrase suivante, rappeler qu’aucune « agriculture au monde n’est pas soutenue par des subventions ». Je me demande si ce type ne se fatigue pas lui-même à force de contradictions ? Bravo en tous cas, la #FNSEA, pour ces grands écarts entre libéralisme radical et larmoiement pour obtenir des subventions entretenant la surproduction. C’est vraiment n’importe quoi.

  • L’étonnant train de vie du patron de la #FNSEA
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/011216/l-etonnant-train-de-vie-du-patron-de-la-fnsea

    En 2015, l’année des sifflets pour lui, Xavier Beulin soutiendra lors d’une interview qu’il « vit comme les #paysans » qu’il « défend » : « les mêmes difficultés », « les mêmes contraintes », prétend-il. En réalité, Xavier Beulin n’est plus paysan depuis longtemps. Bien rares sont les images de lui dans sa ferme... parce qu’il n’en a plus. Contrairement à la plupart des #syndicalistes qui rejoignent leur exploitation après leurs journées de militantisme à Paris, Xavier Beulin, lui, se rend au 11, rue de Monceau, dans le VIII e arrondissement de Paris, siège du groupe Avril-Sofiprotéol, un fonds coopératif qu’il préside depuis 2000. Le siège de la FNSEA n’est qu’à quatre pâtés de maisons de là, au 11, rue de la Baume, dans le même arrondissement parisien.
    Et lorsqu’il rentre chez lui, c’est pour retrouver un appartement loué rue Bois-le-Vert, en plein XVI e arrondissement. Selon les informations obtenues par Mediapart, il peut aussi rejoindre Orléans, sa région d’origine où il a acheté une résidence principale, en 2003, puis un immeuble dans le centre historique, en 2005. Pour ses vacances, c’est à Gammarth, en Tunisie, qu’il a investi en achetant un terrain, en 2007, pour y construire une villa. Dans cette zone résidentielle où plusieurs membres du clan de l’ancien dictateur Ben Ali – son beau-frère Imed Trabelsi, ou l’homme d’affaires Aziz Miled... – ont multiplié les opérations immobilières destinées à la jet-set avant la chute du régime.
    À la question de savoir si ces investissements dans la pierre l’avaient conduit à acquitter l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) – le plancher était alors de 790 000 euros de patrimoine –, Xavier Beulin n’a pas répondu à Mediapart. Il a en tout cas opéré, en 2012, une donation à son fils de sa part de sa résidence principale à Orléans, en en conservant l’usufruit. Il possède en outre une part symbolique dans une SCI qui loue des locaux à l’enseigne Carrefour, à Ingré, au nord d’Orléans.
    Un comble, vu du syndicat qui prend si souvent pour cible la grande distribution.

    #capitalisme #richesse #industrialisation #agriculture #spoliation

  • L’étonnant train de vie du patron de la #FNSEA
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/011216/l-etonnant-train-de-vie-du-patron-de-la-fnsea

    Xavier Beulin, président du #groupe_Avril-Sofiprotéol, envisage de rempiler en 2017 à la tête de la FNSEA. Mediapart a enquêté sur son patrimoine : entre 2003 et 2007, #Xavier_Beulin, locataire à Paris, a acheté une maison et un immeuble à Orléans, puis un terrain en Tunisie où il s’est construit une villa. Mieux : il s’est associé à sa femme dans une SCI qui loue des locaux à Carrefour, un comble, vu de la FNSEA. Xavier Beulin face à la presse en 2016 © Reuters

    #Economie #déclaration_de_patrimoine #Sofiprotéol

  • L’étonnant train de vie du patron de la #FNSEA
    https://www.mediapart.fr/journal/france/011216/l-etonnant-train-de-vie-du-patron-de-la-fnsea

    Xavier Beulin, président du #groupe_Avril-Sofiprotéol, envisage de rempiler en 2017 à la tête de la FNSEA. Mediapart a enquêté sur son patrimoine : entre 2003 et 2007, #Xavier_Beulin, locataire à Paris, a acheté une maison et un immeuble à Orléans, puis un terrain en Tunisie où il s’est construit une villa. Mieux : il s’est associé à sa femme dans une SCI qui loue des locaux à Carrefour, un comble vu de la FNSEA. Xavier Beulin face à la presse en 2016 © Reuters

    #France #déclaration_de_patrimoine #Sofiprotéol

  • #sivens : les miliciens attaquent au couteau des participantes à l’hommage
    http://lahorde.samizdat.net/2016/10/26/sivens-les-miliciens-attaquent-au-couteau-des-participantes-a-lhom

    On pourrait penser, de loin, que l’embrasement de la vie politique et sociale tarnaise (d’octobre 2013 à mars 2015) avait pris fin avec l’expulsion de la #ZAD du #testet le 6 mars 2015. Force est de constater que non, les #milices qui défendent les intérêts mafieux des porteurs du projet de barrage continuent d’agresser les [&hellip

    #Agressions_&_violences #fnsea #Front_National #Rémi_Fraisse #tarn #violences_policières

  • A #Laval, la guerre du #Lait laisse les éleveurs sur la paille
    https://www.mediapart.fr/journal/france/270816/laval-la-guerre-du-lait-laisse-les-eleveurs-sur-la-paille

    Adrien devant le siège social de #Lactalis © Laurent Geslin Après l’échec des négociations entre les représentants de la #FNSEA et ceux du géant laitier Lactalis sur le prix du lait payé aux producteurs, la mobilisation des éleveurs devrait se poursuivre en début de semaine prochaine. Dans les campagnes, il y a urgence, un monde est en train de disparaître.

    #France #Confédération_paysanne

  • #Lactalis : les secrets financiers de l’empire du lait
    https://www.mediapart.fr/journal/france/230816/lactalis-les-secrets-financiers-de-lempire-du-lait

    Devant le rond-point du “Zoom” et le siège du groupe Lactalis, à #Laval © @fdsea53 À l’appel de la #FNSEA, les producteurs de lait ont engagé lundi leur mobilisation à Laval, devant le siège social de l’industriel, numéro un mondial des produits laitiers, qui s’entête à faire baisser le #prix_du_lait. Mediapart détaille les avantages fiscaux hors norme obtenus par le groupe d’Emmanuel Besnier, son opacité financière, et ses méthodes de négociation.

    #France #Emmanuel_Besnier #manifestations #Xavier_Beulin

  • #Lactalis : les secrets de l’empire du lait
    https://www.mediapart.fr/journal/france/230816/lactalis-les-secrets-de-lempire-du-lait

    À l’appel de la #FNSEA, les producteurs de lait ont engagé lundi leur mobilisation à #Laval, devant le siège social de l’industriel, numéro un mondial des produits laitiers, qui s’entête à faire baisser le #prix_du_lait. Mediapart détaille les avantages fiscaux hors norme obtenus par le groupe d’Emmanuel Besnier, son opacité financière, et ses méthodes de négociation.

    #France #Emmanuel_Besnier #manifestations #Xavier_Beulin

    • Suffit de demander gentiment.

      –—

      Lactalis : les secrets de l’empire du lait
      23 août 2016 | Par Karl Laske

      À l’appel de la FNSEA, les producteurs de lait ont engagé lundi leur mobilisation à Laval, devant le siège social de l’industriel, numéro un mondial des produits laitiers, qui s’entête à faire baisser le prix du lait. Mediapart détaille les avantages fiscaux hors norme obtenus par le groupe d’Emmanuel Besnier, son opacité financière, et ses méthodes de négociation.

      Cette fois, pour la discrétion, c’est raté. Depuis lundi soir, le groupe Lactalis, l’un des industriels les plus secrets de l’Hexagone, est confronté à un événement hors norme : l’occupation par les producteurs de lait, à l’entrée de Laval, du rond-point du « zoom », fermant l’accès à son usine. L’appel a été lancé par la fédération de Mayenne de la FNSEA puis, poussé par la base, il a été relayé par les fédérations de l’Ouest et la FNSEA nationale sous le hashtag #TousALaval, et devrait se poursuivre jusqu’à jeudi. Depuis trois ans, la multinationale, numéro un mondial des produits laitiers, a gagné la place du plus mauvais payeur dans le peloton de tête des industriels laitiers. Et les producteurs – ils sont onze mille à “servir“ Lactalis – veulent dire stop.

      Selon ses dernières payes de lait du mois de juillet, Lactalis ne paye plus la tonne de lait que 254 euros, soit cent euros environ en dessous des coûts de production. En indexant ses prix à ceux du marché mondial, en chute libre, l’industriel de Laval fait des marges considérables sur le marché français des produits laitiers, et cela alors que le revenu des éleveurs, lui, a été divisé par deux – il est négatif en 2015 pour un quart d’entre eux. « Il faut que les consommateurs sachent que lorsqu’ils achètent les produits Lactalis, ils enrichissent Emmanuel Besnier [le PDG de Lactalis – ndlr], mais ils appauvrissent les producteurs, explique un syndicaliste. Il faut absolument qu’ils achètent d’autres produits, ce n’est plus tenable. »

      Devant le rond-point du “Zoom” et le siège du groupe Lactalis, à Laval © @fdsea53 Devant le rond-point du “Zoom” et le siège du groupe Lactalis, à Laval © @fdsea53

      En février, une cinquantaine d’agriculteurs de la Confédération paysanne avaient mené une opération coup de poing chez Lactalis à Rodez (Aveyron), s’emparant de cartons de fromage pour les distribuer en ville. Une action sporadique, qui avait provoqué le dépôt de plainte de l’industriel. Cette fois, la Conf’ reste en retrait, ainsi que la Coordination rurale et l’association des producteurs de lait indépendants (Apli), et la FNSEA seule est entrée en action. Le 4 août, son président très libéral Xavier Beulin avait demandé à la surprise générale un rendez-vous avec Emmanuel Besnier, « dans les meilleurs délais ». « Les industriels ont besoin de visibilité et de stabilité, a-t-il tenté d’expliquer, pas seulement d’un approvisionnement au plus bas prix. » L’industriel n’a pas fermé la porte à Beulin, et ce rendez-vous prévu d’ici la fin de semaine pourrait être une sortie de crise programmée entre lui et le syndicat.

      Dans un communiqué diffusé jeudi, l’industriel a néanmoins « condamné les actions » du syndicat majoritaire, en dénonçant « un discours irresponsable » qui conteste « la réalité du marché » et s’en prend « à une entreprise en particulier ». En réalité, c’est le groupe Lactalis qui se distingue par des pratiques sociales d’un autre âge, des méthodes illégales sur le marché et une opacité financière revendiquée, et ce alors qu’il a bénéficié d’un joli coup de pouce fiscal, en 2003, lors de la succession de Michel Besnier, le père d’Emmanuel.

      Les actuels actionnaires ont obtenu l’étalement du paiement de leurs droits de succession : 119 millions d’euros sur 14 ans, jusqu’en 2017

      Malgré son chiffre d’affaires de 17 milliards d’euros, Lactalis reste une société familiale, non cotée, propriété de la famille Besnier à travers des holdings domiciliées à Paris. Emmanuel Besnier a pris la direction de l’entreprise en 2000, après le décès de son père Michel qui avait repris, en 1955, la fromagerie fondée par son père André, en 1933. La disparition de Michel Besnier est soudaine, aussi les pouvoirs publics se plient en quatre pour sanctuariser le groupe et faciliter la succession. En 2007, lors de la création de deux holdings – Jema 1 et Jema 2 –, les héritiers Emmanuel, Jean-Michel et Marie – apporteurs chacun de 502 millions d’euros au sein de Besnier SA (BSA) – exposent avoir bénéficié d’un paiement différé et fractionné de leurs droits de succession, qui se sont élevés à 119 483 117 euros.

      Document établi et signé le 5 septembre 2007 par Jean-Michel, Emmanuel et Marie Besnier. © DR Document établi et signé le 5 septembre 2007 par Jean-Michel, Emmanuel et Marie Besnier. © DR

      L’accord fiscal a été scellé en 2003, sous l’autorité du ministre du budget Alain Lambert et du président Jacques Chirac, seul homme politique à apparaître en photo dans le livre de mémoires du groupe. Comme on peut le lire ci-dessus, les héritiers s’engagent à conserver leurs parts sociales jusqu’à la dernière échéance du paiement de leurs droits de succession en 2017. Mais il y a peu de risques qu’ils brisent l’harmonie familiale l’an prochain.
      Lactalis a pour doctrine de ne pas déposer ses comptes annuels et préfère payer l’amende, dérisoire

      Première bénéficiaire de la croissance exponentielle du groupe depuis 2000, la fratrie Besnier s’est propulsée parmi les plus grandes fortunes mondiales : Forbes la positionne à la 8e place française et au 151e rang mondial, avec 8,4 milliards de dollars. En 2014, Marie Besnier apparaissait à la 12e place des milliardaires de moins de 40 ans – avec une fortune estimée à 2,7 milliards. Les héritiers se veulent discrets : il n’y a pas d’images de Marie ni de Jean-Michel, et un seul cliché d’Emmanuel (utilisé par Forbes, ci-dessous).

      Le classement Forbes place la famille Besnier au 8ème rang français, quand Challenges les positionne à la 13 ème place. © DR Le classement Forbes place la famille Besnier au 8ème rang français, quand Challenges les positionne à la 13 ème place. © DR

      Pour des raisons fiscales, Lactalis, qui ne publie pas ses comptes, fait migrer une partie de ses avoirs en Belgique

      Alors qu’il se lance dans une campagne de rachat d’entreprises à l’étranger, Besnier SA (BSA) installe sa filiale – et bras armé – BSA international à Ixelles, en Belgique. Le capital de cette entité, qui détient une soixantaine de filiales étrangères, est passé de 100 millions d’euros en 2005 à 2,1 milliards d’euros en 2014… Son objectif étant de profiter d’une disposition fiscale belge – « les intérêts notionnels » – qui réduit la base imposable d’une société selon le niveau de ses fonds propres. Ainsi, alors que le résultat net cumulé de la filiale, en 2004-2014, s’est élevé à 268 millions d’euros, BSA international n’a versé que 7,23 millions au fisc belge sur la même période. Rien d’illégal, soutient à juste titre le groupe.

      L’aîné de la fratrie, Jean-Michel, s’est quant à lui fait fort de contester durant dix ans l’imposition de sa société, le groupement forestier des grandes loges. Une propriété dans l’Orne, créé avec son père, de 1 600 hectares de forêt d’un seul tenant, dédiée à la chasse. Propriétaire d’un « pavillon de chasse » disposant d’une cave à vin, d’une chambre froide et « d’une salle de découpe du gibier avec rail de manutention », le groupement forestier – dont le capital s’élève à 16,5 millions euros – organisait une dizaine de journées de chasse moyennant une participation annuelle, et revendait « la majeure partie du gibier tiré lors des chasses à des grossistes »… En 2012, la cour d’appel de Versailles a finalement condamné le milliardaire, qui contestait l’activité commerciale de sa chasse. La justice a ainsi conclu qu’il avait été redressé à juste titre.

      En revanche, Lactalis a pour doctrine de ne pas déposer ses comptes annuels et préfère payer l’amende, dérisoire. Or depuis le début de la crise laitière, la transparence est devenu un enjeu crucial des négociations entre producteurs, industriels et distributeurs. L’an dernier, les industriels n’avaient pas répercuté la baisse de leurs prix d’achat du lait sur leurs tarifs aux distributeurs, laissant deviner des marges importantes. L’un des dispositifs du projet de loi Sapin 2 relatif à la transparence vise précisément à enjoindre les industriels à la publication de leurs comptes, sous l’astreinte d’acquitter 2 % du chiffre d’affaires journalier moyen hors taxes réalisé en France.

      Lactalis a récemment été mis en cause à deux reprises pour « entente » sur les prix avec certains de ses concurrents

      En 2015, deux “cartels” d’industriels laitiers ont été mis au jour en France et en Espagne, visant à s’entendre, l’un sur les prix de vente des produits laitiers frais à la grande distribution, l’autre sur le prix d’achat du lait aux producteurs en Espagne. Et dans les deux cas, le numéro un mondial Lactalis en était partie prenante. Ces deux affaires ne sont pas de nature à rassurer les producteurs.

      Les marques du groupe Lactalis Les marques du groupe Lactalis
      Le groupe lavallois a été condamné le 26 février 2015 par l’autorité espagnole de la concurrence, la Comisión Nacional de Mercados y la Competencia (CNMC), à une amende de 11,6 millions d’euros, puis le 12 mars 2015 à une amende de 60,1 millions d’euros par l’Autorité française. En France, Lactalis ne « conteste pas les griefs notifiés » mais fait appel. En effet, le groupe estime que l’Autorité « n’a pas fait une juste appréciation du contexte économique » et a « surévalué de façon manifeste la gravité des faits et leur impact sur l’économie »…

      La gravité de la fraude et son « ampleur nationale » sont au contraire soulignées dans l’affaire française. « La pratique concertée et les accords en cause ont permis aux principales entreprises du secteur de pratiquer des niveaux de prix supérieurs à ceux qui auraient résulté d’une concurrence non faussée », juge l’autorité. Concrètement, des réunions secrètes, tenues de 2002 à 2012, visaient à truquer les appels d’offres lancés par les grandes surfaces, à se répartir les clients et les volumes, ainsi qu’à s’entendre sur les prix.
      « Le partage de la valeur ajoutée est une idée trotskyste qui n’est pas dans l’ADN de Lactalis »

      « Le centre de gravité de l’entente était constitué des quatre leaders du secteur : Yoplait, Novandie, Lactalis et Senoble, a résumé l’Autorité de la concurrence – dont l’avis intégral est en ligne ici. Les réunions avaient lieu le plus souvent dans des hôtels réservés à tour de rôle par les participants. Les lieux changeaient à chaque fois pour des raisons de discrétion. Les contacts téléphoniques se faisaient notamment à partir de téléphones portables secrets dédiés à l’entente. Un “carnet secret” de l’entente était tenu par le représentant de Yoplait, de façon à consigner toutes les décisions prises lors de ces différents échanges. »

      Le cas espagnol a attiré l’attention des syndicats de producteurs, car ce cartel visait à « adopter une stratégie commune pour contrôler le marché d’approvisionnement en lait cru du marché ». Et les industriels ont cette fois mis en œuvre « des accords concrets pour coordonner les prix d’achat du lait, et le transfert d’éleveurs entre industriels » entre 2003 et 2011. Cette entente concernait les prix payés aux producteurs, et aussi des transferts d’un industriel à l’autre, par exemple pour simplifier les tournées de collecte.

      Ces deux condamnations dans des affaires d’entente sont un coup dur pour l’industriel, déjà définitivement condamné en novembre 2008 pour « falsification de denrées alimentaires » à l’issue d’une enquête sur le mouillage du lait. Selon les juges, 37 millions de litres de perméat liquide ou en poudre additionnés d’eaux blanches avaient été mélangés à 682 millions de litres de lait de consommation. Le groupe prétendait qu’il « standardisait » son lait pour lui donner une teneur à peu près égale en protéines en France.Il y ajoutait du perméat – un sous-produit liquide à faible teneur en protéines obtenu par microfiltration. Une manipulation totalement interdite par la réglementation.

      Selon les juges, Lactalis avait ainsi augmenté de 5,48 % son volume de lait, à un prix avantageux. Le perméat ne coûtait que 21 centimes au litre, au lieu de 2,20 francs le litre de lait payé au producteur. Dans cette affaire, Marcel Urion, l’ancien directeur général et président du directoire du groupe jusqu’en 2003, écope de six mois de prison avec sursis. Plutôt qu’admettre la fraude, Lactalis a accusé jusqu’au bout la réglementation.

      Une action des jeunes agriculteurs (JA) visant à vérifier l’origine des produits, en février dernier à Quimper. © DR Une action des jeunes agriculteurs (JA) visant à vérifier l’origine des produits, en février dernier à Quimper. © DR

      La multinationale du lait tient à distance les producteurs, et rejette toutes les velléités de négociations

      La négociation n’est pas dans sa culture. Il faut rappeler que le groupe de Michel Besnier avait fait appel en février 1982 à un commando de parachutistes pour évacuer la fromagerie Claudel-Roustang, à Isigny Sainte-Mère, occupée par ses salariés grévistes. Les paras recrutés par une officine d’extrême droite bloquent les entrées de la ville, séquestrent les grévistes, tout en évacuant 750 000 camemberts – ce qui vaudra au secrétaire général du groupe, lui-même ancien parachutiste, une condamnation à six mois d’emprisonnement avec sursis.

      Sans aller désormais jusqu’à cet extrême, Lactalis se fait fort de ne pas négocier avec les organisations de producteurs ou les syndicats. Faisant le bilan des prix accordés aux éleveurs en 2012 et 2013, l’Organisation de producteurs de Normandie et du Centre (OPNC), fédérant 500 producteurs, a décidé de porter plainte contre Lactalis pour non-respect du contrat. Le médiateur ouvre une négociation, qui se termine par le retrait de la plainte, et la promesse d’une renégociation du contrat, qui n’aura pas lieu. « Lactalis fixe les prix et aménage les règles en fonction de son bon vouloir, raconte Guislain de Viron, l’un des responsables de l’OPNC. Et le souci, c’est qu’ils veulent acheter le lait le moins cher possible. En 2012, il manquait en moyenne 8 000 euros par exploitation. »

      Le prix se calcule à partir d’une formule en partie indexée sur le marché mondial. Les producteurs réclament, sans être entendus, qu’on y intègre les coûts de production, et qu’on tienne compte des prix du marché intérieur. Mais les industriels font les calculs qui les arrangent. Ainsi, sur la paye de lait de juillet, Lactalis a fixé unilatéralement un prix à 232 euros la tonne, augmenté de 30 euros en « soutien », mais diminué d’une « flexibilité additionnelle » de 9 euros. Aucun contrôle n’est possible.

      « Il faut qu’il y ait une juste répartition de la marge, plaide Ghislain de Viron. Mais Lactalis n’a pas voulu négocier. Lors d’une réunion, Serge Molly, le directeur des approvisionnements de Lactalis, nous a dit que le partage de la valeur ajoutée était “une idée trotskyste, socialo-communiste”, et qu’elle n’est pas “dans l’ADN du groupe Lactalis”. » On avait cru le comprendre.

  • Géographies en mouvement - Des #tomates à faire rougir les agronomes - Libération.fr
    http://geographiesenmouvement.blogs.liberation.fr/2016/08/16/des-tomates-faire-rougir-les-agronomes

    Comme si cela allait de soi pour les contribuables, Xavier Beulin, patron de la #FNSEA, réclamait le 10 août dernier pour les agriculteurs un énième plan d’aides alors que le marché peine à réguler l’#économie_agricole. L’occasion de regarder les solutions alternatives.

    Le cas de Pascal Poot commence à être connu et commenté jusqu’aux journaux télévisés. Mais il faut encore le faire connaître si on veut sauver l’#agriculture du désastre environnemental et financier dans lequel la FNSEA l’a mise depuis plusieurs décennies . Et renvoyer dans leurs labos les « ingénieurs » de l’#INRA co-responsables de cet effondrement de notre agriculture. Imaginez une région caillouteuse comme peut l’être le Languedoc, sur les hauteurs de Lodève. Pas d’eau l’été, des trombes à l’automne, une région frisquette l’hiver. Pourtant, le #Conservatoire_de_la_tomate de #Pascal_Poot est un défi à la science agronomique. Un jardin de cocagne sans système d’arrosage, ni engrais ni pesticides, ni tuteur, ni entretien. Des milliers de plants donnant au bas mot 20 kg de tomates par pied ! Comment s’y prend-il ?

    #agronomie

  • C’est la foire au prix du #poulet Label Rouge – Grinçant
    https://www.grincant.com/2016/05/30/poulets-label-rouge-foire-prix

    Des poules élevées dans des conditions immondes.
    Au milieu des déjections, des cadavres.
    Des poux sur les #œufs, des asticots en dessous.
    Un élevage de 200 000 poules « pondeuses », œufs code 3.

    De quoi vous dégoûter encore davantage de l’#agroalimentaire.
    Le Gaec du Perrat à Chaleins fournit la marque Matines.
    Propriété du groupe Avril, dirigé par Xavier BEULIN, patron de la #FNSEA.

  • #congrès de la #FNSEA : distribution de mallettes à Laval
    https://www.mediapart.fr/journal/france/300316/congres-de-la-fnsea-distribution-de-mallettes-laval

    Le syndicat présidé par #Xavier_Beulin tient son congrès à partir de mercredi à Laval. Selon le budget prévisionnel obtenu par Mediapart, les « mallettes » cadeaux distribuées aux délégués devraient coûter 100 000 euros au syndicat, soit l’équivalent des subventions accordées par les conseils départemental et régional pour l’événement.

    #France #Financement

  • Les ventes de pesticides s’envolent dans les campagnes, Énergie - Environnement
    http://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/021754205501-pesticides-les-ventes-senvolent-dans-les-campagnes-1206011.php

    L’agriculture française utilise toujours plus de pesticides. Les quantités de substances actives (QSA) vendues à des fins agricoles ont bondi de 16 % en 2014, frôlant les 59.000 tonnes, dont près de 28.000 tonnes d’herbicides et un peu plus de 21.000 tonnes de fongicides, selon les données du ministère de l’Agriculture.

    Un autre chiffre s’envole, celui de la distribution des produits contenant des molécules classées comme cancérigènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction humaine par les pouvoirs publics. Les volumes vendus augmentent de 21,7 % et dépassent légèrement les 15.000 tonnes pour les substances soumises depuis octobre 2014 à la redevance pour pollutions diffuses. Un chiffre que nuance le ministère de l’Agriculture, celui-ci estimant « possible », qu’en 2014 « des exploitations se soient approvisionnées par anticipation de leurs besoins pour 2015 ».

    • Mais LOL la suite qui continue de clichés après aussi, avec « avant tout était bio et pourtant on mourrait à 65 ans » (et sinon, t’as entendu parlé des progrès de l’hygiène des logements ? du temps de travail qui a diminué ? de la scolarisation plus avancée et donc du travail qui commence plus tard ? et de mille autre chose sans rapport avec la nourriture qui faisait qu’on mourrait plus jeune avant ?) FUCKING LOL

    • Elle a un discours très #fnsea finalement… « céréalière à Aguts (Tarn), vice-présidente des Jeunes Agriculteurs. »

      En gros pour nourrir les plantes = intrants N P K et protéger les plantes = *cides… « des soins » #lol, et préfère comparer avec les pays voisins plus tolérants aux #ogm ou produits #phyto, tapes sur le #bio également, être fort en export…

      En gros des problématiques de grandes surfaces de cultures, qui de facto sont très sensibles aux problèmes environnementaux… donc… bon…

      Par contre, sur le prix de vente des céréales effectivement… prix totalement hors sol, elle l’explique bien.

    • Donc 140ha son exploitation a priori. « Nous pouvons encore rester la première puissance agricole d’Europe » dit-elle à La Croix en février dernier.

      http://www.la-croix.com/Economie/France/Celine-Imart-L-agriculture-secteur-avenir-2016-02-08-1200738482

      La deuxième idéologie, c’est celle du « small is beautiful », le mythe de la ferme avec quatre vaches et trois poulets, présenté comme le modèle à suivre. C’est une aberration, qui nous empêche d’entreprendre et de nous moderniser.

      Enfin, troisième idée reçue, le rejet des biotechnologies et de la chimie. Partout, les pesticides sont présentés comme des dangers mortels et les agriculteurs comme des suppôts de Monsanto, voire comme des assassins. C’est évidemment faux, mais il n’y a aucun débat serein sur ces questions, ce qui place l’agriculture française en difficulté.

      Pour en sortir, il y a quelques mesures simples, mais urgentes, à prendre : harmoniser les normes au niveau européen ; mieux tracer l’origine des produits ; faire un choix clair entre une agriculture européenne ouverte, qui se bat sur les marchés mondiaux avec les mêmes armes que ses concurrentes, et une agriculture plus réglementée mais également plus protégée.

      Vive le #pétrole bon marché…

    • Bon, le contenu aussi, ça vaut le détour. Les agriculteurs sont pas assistés car que 2 milliards d’€ alors que l’écologie, l’éducation blabla ... Evidemment qu’elle baratine, faut regarder la part des aides dans le revenu des agriculteurs pour voir le niveau d’aide/assistanat/soutien ...

      http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ref/revaind09g.PDF

      En outre, la
      répartition des aides est très inégale suivant les spécialisations : 42 300 euros en moyenne
      pour les exploitations de grandes cultures contre moins de 10 000 euros pour celles
      d’horticulture, viticulture ou arboriculture fr
      uitière, historiquement moins soutenues par la
      Pac. En moyenne sur les années 2004 à 2006, la part des subventions dans le revenu dépasse
      très nettement 100 % pour les exploitations spécialisées en production de céréales,
      oléagineux et protéagineux, en production bovi
      ne orientée vers la viande et en production
      ovine, contre moins de 10 % pour celles de maraîchage, fleurs et viticulture d’appellation.
      En 2006, 20 % des exploitations perçoi
      vent 43 % de l’ensemble des aides.

      Donc oui, son secteur à plus d’argent par les aides que par la vente, et il se sucre sur le dos des autres productions ...

    • … celui-ci estimant «  possible  », qu’en 2014 «  des exploitations se soient approvisionnées par anticipation de leurs besoins pour 2015  ».

      Oui, tel quel c’est débile. Je pense que l’idée c’est qu’en 2014, les agriculteurs auraient anticipé un comportement vertueux du gouvernement qui aurait limité l’emploi des pesticides (Grenelle de l’environnement, toussa, toussa…) et auraient accrus leurs stocks en prévision.

      Les palinodies récentes sur les néonicotinoïdes montrent que ce « danger » reste assez éloigné.

  • Lutte contre les pesticides : l’agriculture toujours dispensée - Dessin de Jiho | Urtikan.net
    http://www.urtikan.net/dessin-du-jour/lutte-contre-les-pesticides-lagriculture-toujours-dispensee


    En 2019, l’interdiction d’utiliser des phytosanitaires ne concernera que les particuliers et les collectivités, soit seulement 10 % des utilisateurs.
    Pourquoi les agriculteurs ne sont-ils pas visés par les nouvelles dispositions d’interdiction des pesticides ? « Derrière, il y a les firmes, les pouvoirs financiers, les syndicats comme la #FNSEA », accuse Joël Labbé. Il y a surtout un marché très lucratif. Selon le ministère de l’Environnement, l’industrie des #pesticides représente en France 1,9 milliard d’euros de chiffre d’affaires. Ce qui fait de l’#Hexagone le premier pays consommateur de pesticides en Europe, le troisième au niveau mondial.

  • Comment (vraiment) sauver l’agriculture française avec 3 milliards - Terra eco
    http://www.terraeco.net/Pinatel-Dufumier-Xavier-Beulin-3,61529.html

    L’agriculture française est en crise. Les éleveurs de porcs bretons se sont fait distancer par les allemands. Le prix du lait de Normandie ne rivalise plus avec celui d’Australie… Qu’à cela ne tienne ! Une perfusion de quelques milliards d’euros devrait remettre le système d’aplomb. C’est en tout cas ce que préconise Xavier Beulin. Dans une interview au Journal du dimanche, le président de la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles), premier syndicat agricole français, réclame « 3 milliards d’euros sur trois ans pour retrouver la compétitivité perdue ». Cet ingrédient devrait, selon le pédégé d’Avril-Sofiprotéol, une holding spécialisée dans le financement de l’agro-industrie, permettre à la France « de rattraper l’Allemagne dans les cinq ans ». Sa recette ? « Moderniser les bâtiments, automatiser les abattoirs, organiser les regroupements d’exploitations afin qu’elles soient plus productives ». Le tout, en supprimant les charges et en gelant les normes environnementales.

    Pendant que l’homme d’affaires rêve d’un élevage industriel reparti « pour quinze ans », d’autres, partisans d’une agriculture plus respectueuse de l’environnement, dépenseraient cet argent autrement. L’agronome Marc Dufumier et le porte-parole de la Confédération paysanne, Laurent Pinatel, nous détaillent comment.

    #agriculture

  • #Crise_agricole : traduire la #FNSEA en justice ? - Libération
    http://www.liberation.fr/debats/2016/02/28/crise-agricole-traduire-la-fnsea-en-justice_1436310

    Alors que des paysans se suicident par centaines, que plus personne ne peut ignorer que le modèle productiviste est à bout de souffle, comment un #syndicat agricole, la FNSEA, peut-il encore recommander aux agriculteurs d’agrandir leurs exploitations ?

    Une tribune du géographe Gilles Fumey Géographe & du philosophe Olivier Assouly.

    #agriculture #agroindustrie