La coopérationmilitaire & sécuritaireFrance-Israël
Patrice Bouveret*
damocles_152.pdf
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En décrétant en 1967 un embargo, le général de Gaulle poursuivait plusieurs objectifs : éviter l’engagement d’une nouvelle guerre ; plaider pour une solution politique imposée par les puissances membres permanents du Conseil de sécurité ; et surtout rééquilibrer les relations avec les États arabes pour manifester sa politique d’indépendance nationale. Une ligne politique qui était restée peu ou prou celle de la Ve République.
Elle a été rompue d’abord par Nicolas Sarkozy
pour qui : « Restaurer une relation de confiance, forte et durable, avec les dirigeants et le peuple israéliens, était à mes yeux naturel, et la condition même d’un regain de l’influence au Proche-Orient »
François Hollande devenu président, a emboîté les pas de sonprédécesseur : « La solution ne sera jamais imposée par la communauté internationale, jamais. C’est aux Israélien et aux Palestiniens qu’il reviendra de s’entendre sur chacune des questions du statut final ».
Ce faisant, il reprend à son compte le discours du Premier ministre israélien Netanyahou et se refuse que la France exerce une quelconque pression sur la politique de colonisation menée par son gouvernement...
Au vu de ses premiers pas, Emmanuel Macron ne se démarque pas, malgré l’échec de cette politique. Échange téléphonique avec Benjamin Netanyahou dès le lendemain de son élection à la présidence, rencontre à Strasbourg le 1er juillet en marge de l’hommage rendu à monsieur Kohl, accueil à l’Élysée le 16 juillet suite à la cérémonie d’hommage aux victimes de la rafle du Vel d’Hiv ou le Premier ministre israélien avait été invité, acceptation d’une visite d’État en Israël « dans les prochains mois »... Les relations ont démarré fort !
Le président Macron a rappelé au nom de la France « le soutien indéfectible et inconditionnel à la sécurité d’Israël » et il a manifesté le souhait que les relations bilatérales « extrêmement denses dans tous les domaines puissent être encore renforcées »...
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