Jean-Paul CHABROL, Anduze. Dimanche 23 novembre 1692. La foi, le sang et l’oubli, Alcide, 2011, 132 p.

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    Nous sommes en 1692, après la révocation de l’édit de Nantes. Basville, l’intendant du Languedoc de Louis XIV, surveille la fidélité des « nouveaux convertis » et pourchasse les prédicants, ces laïcs sans aucune formation théologique qui deviennent prédicateurs protestants. Dans la nuit du dimanche 23 novembre 1692, le gouverneur d’Alès envoie un courrier au consul d’Anduze, François Coste, pour le prévenir de l’évasion deux protestantes dont on soupçonne qu’elles aient pu se réfugier chez une de leurs coreligionnaires à Anduze, la veuve Lissorgues. Coste prévient son second, Antoine Lambert, un nouveau converti qui pourchasse avec zèle ses anciens compagnons, et qui décide d’aller seul à cette adresse pour empocher l’éventuelle prime à l’arrestation d’un prédicant. Anduze a été un des bastions du protestantisme dans le Languedoc. Place de sûreté de l’édit de Nantes, elle voit ses impressionnants remparts démolis en 1629 avec la paix d’Alès. La reconquête catholique commence jusqu’à la révocation de l’édit de Nantes en 1685. La monarchie trouve des notables protestants ralliés pour l’appuyer. Lambert, qui se glisse discrètement jusque chez la veuve Lissorgues, surprend une assemblée religieuse clandestine menée par Antoine Gavanon, dit La Vérune, un prédicant qui a fait halte à Anduze. Pour se dégager, ce dernier poignarde Lambert, roule avec lui dans les escaliers devant la maison, aidée par une jeune fille qui le dégage, puis sauvé par l’interposition d’un groupe de jeunes gens qui empêche le fils de Lambert, qui intervient sans avoir reconnu son père, d’appréhender le prédicant qui parvient à s’enfuir.