Le piège du « syndicalisme rassemblé » se referme sur la CGT

/?Representativite-Le-piege-du-syndicali

    • Le 31 mars 2017, la Direction générale du travail annonçait le pourcentage de « représentativité » de chaque organisation syndicale. La CFDT devenu première organisation syndicale aux dépends de la CGT est une aubaine pour le pouvoir en place qui voit ainsi une acceptation de la loi travail.

      Mais c’est une audience tronquée car seulement calculée pour le secteur privé. Exit donc les 5,6 millions de travailleurs et travailleuses du service public, les 3,5 millions de chômeurs et chômeuses ainsi que les 16 millions de retraité.es. Sans oublier le fiasco des dernières élections dans les TPE et TPA où seulement 7,35 % des personnes inscrites ont voté !

      Cette représentativité ne renforce pas les droits des salarié.es, qui se moquent bien de qui peut les représenter lorsqu’ils se mettent en grève dans leur boîte pour défendre leurs acquis ou leur emploi. Ont-ils le droit à la parole lorsque la CFDT signe un accord national interprofessionnel (comme en 2014) qui renforce les droits des patrons en matière de plan social d’entreprise ? Ou quand la CFDT, la CFTC, la CFE-CGC et FO détruit un peu plus le droit des chômeurs et chômeuses, avec le dernier accord Unédic, en mars 2017, qui a vu un recul très net dans la durée possible d’indemnisation pour tous les privé.es d’emploi ?

      Quel impact aura cette représentativité « nationale » puisque la loi travail renforce le pouvoir des patrons dans « leur » entreprise, puisqu’un candidat aux élections présidentielles, soutenu par le Medef, prône le statut « d’indépendant » pour les salarié.es du futur ?Quelle doit être la place d’un syndicalisme révolutionnaire, autogestionnaire et qui lutte pour une transformation sociale ?

      Face à des gouvernements qui sont aux ordres du Medef, qui criminalisent l’action syndicale, les militantes et militants communistes libertaires doivent renforcer les actions de terrain, renforcer les unions locales et unions départementales pendant que le Medef renforce les syndicats d’entreprise. Ils doivent montrer aux salarié.es que le modèle capitaliste est néfaste et que la réappropriation des moyens de production, le partage du travail et le partage des richesses, sont plus importants que la « représentativité » qui n’a d’importance que pour les syndicats dits « réformistes ».