Elvira a perdu son père et livre un témoignage inquiétant sur le secteur hospitalier grec : « Rien de ce qu’il avait n’était mortel »

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  • Elvira a perdu son père et livre un témoignage inquiétant sur le secteur hospitalier grec : « Rien de ce qu’il avait n’était mortel » - La Libre
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    Elvira Daskalaki n’aurait jamais pu imaginer qu’à l’hôpital Evagelismos, le plus grand d’Athènes, mais aussi le plus important des Balkans, on lui aurait demandé de ramener les médicaments de son père décédé pour que « les autres en profitent ». Il ne s’agissait même pas de médicaments chers ou difficiles à trouver, « juste des suppléments de fer qu‘il prenait depuis des années », rappelle cette fonctionnaire d’une quarantaine d’années.

    Son père, Grigoris, 71 ans, avait au départ été hospitalisé pour une fracture du bassin, opérée avec succès. Puis on lui a découvert un dysfonctionnement rénal, sur fond de développement de la maladie d’Alzheimer. Il est parti en moins d’un mois. « Je n’ai rien à dire. Les infirmières ont fait ce qu’elles ont pu, mais il est indéniable qu’en d’autres circonstances il serait encore là. Rien de ce qu’il avait n’était mortel mais il fallait faire des choix. »

    En l’occurrence, il fallait le dialyser. Les listes d’attente étaient très longues, et « c’est normal », admet Elvira : « On n’allait pas donner la priorité à un homme âgé atteint d’Alzheimer, alors que des jeunes, avec plus de chances que lui pour s’en sortir, attendent aussi. » Signe qui ne trompe pas : personne n’a demandé, pour l’opération de la hanche, de fakelaki, d’enveloppe, sauf l’anesthésiste « qui s’est contenté de 50 euros ».

    #santé #austérité #surnuméraires