Résidence alternée : au nom de l’enfant ou au nom du père ?

/residence-alternee-au-nom-de-lenfant-ou

  • #Résidence_alternée : au nom de l’#enfant ou au nom du père ? | Droits des enfants
    http://jprosen.blog.lemonde.fr/2017/11/30/residence-alternee-au-nom-de-lenfant-ou-du-pere

    La proposition de loi sur la résidence alternée pour l’enfant en cas de #séparation parentale qui vient en examen à l’Assemblée nationale à l‘initiative du groupe LEM, suscite de nombreuses réactions, a minima des interrogations, et bien évidemment de franches résistances sachant que, sous la précédente législature, une démarche analogue n’avait pas pu prospérer.

    De fait cette démarche supporte déjà deux critiques majeures.
    Déjà l‘absence d’étude d’impact sur un texte d’un tel enjeu pour tant de familles est aujourd’hui insupportable quand on prétend légiférer sérieusement. On entend l’initiative parlementaire pour profiter d’une « niche », mais un sujet de cette nature ne mérite pas d’être traité à la va-vite. Ajoutons que le sujet aurait justifié d’un sérieux débat public pour contribuer à mieux légitimer la réforme législative et à engager le travail de conviction face aux résistances qui se manifestent. Car c’est quand même une sacrée révolution – certes à relativiser par une remise en perspective – de notre droit de la famille qui est proposée. La marche proposée a du sens ; elle peut être franchie si on en réunit les conditions.
    D’autant, et c’est une autre critique, que cette évolution législative n’est certainement pas la priorité des priorités dans ce champ. L’évolution du vivre en famille avec de nombreuses et profondes recompositions familiales est telle qu’il est bien plus urgent pour le législateur d’identifier aux yeux de chacun, membres de la famille comme extérieurs, les responsabilités au regard de l’enfant. Clarifier les rôles au quotidien entre parents et beaux-parents, sinon avec les grands parents et des tiers est la priorité des priorités. Tout simplement parce que trop d’enfants se retrouvent dans la toute- puissance du fait des conflits qui se développent entre adultes incapables d’articuler leurs interventions sur les actes courants et les actes importants concernant l’enfant (voir mes posts précédents). 8 millions de personnes sont concernées par ces questionnements : 2 millions d’enfants, 2 millions de pères, deux millions de mères et 2 millions de beaux-parents. Une paille ! En d’autres termes on voit bien que l’adaptation de notre #droit de la #famille justifiait plus que le passage par une niche parlementaire