• En Ukraine, une taupe russe auprès du premier ministre
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2017/12/23/en-ukraine-une-taupe-russe-aupres-du-premier-ministre_5233856_3214.html

    Le sujet est ancien : dès le début du conflit entre Kiev et Moscou, en 2014, le noyautage des institutions ukrainiennes par les différents services de renseignement russe s’est révélé être l’une des faiblesses de la partie ukrainienne. Le scandale révélé jeudi 21 décembre atteint toutefois des sommets : interpellé sur son lieu de travail, un assistant et interprète du premier ministre Volodymyr Hroïsman a été inculpé pour « haute trahison » au profit de la Russie. Stanislav Iejov est accusé de collusion avec le renseignement militaire russe, le GRU.

  • Ukraine : l’opposant Mikheïl Saakachvili libéré
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2017/12/11/ukraine-l-opposant-mikheil-saakachvili-libere_5228209_3214.html

    L’ancien président géorgien Mikheïl Saakachvili, arrêté vendredi à Kiev et accusé d’avoir voulu fomenter un coup d’Etat contre le président ukrainien, Petro Porochenko, a été libéré lundi 11 décembre, contre l’avis du parquet, qui demandait son assignation à résidence avec bracelet électronique.

    Le feuilleton continue,…
    … la guerre du Donbass aussi,…

    Tiens que dit ou fait notre président qui pensait, il y a 6 mois, qu’il n’y a pas de salut hors de #Minsk_2 ?

  • Le pouvoir ukrainien tente d’arrêter Mikheïl #Saakachvili, la foule le libère
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2017/12/05/mikheil-saakachvili-arrete-en-ukraine-son-convoi-bloque-par-la-foule_5224849

    L’humiliation subie par le pouvoir ukrainien est terrible. Mardi 5 décembre, sa tentative d’arrêter l’un de ses opposants les plus déterminés, l’ancien président géorgien Mikheïl Saakachvili, a tourné à la débandade, révélant une fois de plus la faiblesse et l’impuissance d’un Etat mis en déroute par un opposant d’envergure modeste et quelques centaines de ses partisans.

    Première erreur, les agents masqués des services de sécurité (SBU) venus interpeller M. Saakachvili dans son appartement kiévien l’ont fait à la lumière du jour, laissant le temps à des dizaines de caméras de venir sur les lieux. Celles-ci ont pu immortaliser la fuite par les toits de l’ancien président géorgien, finalement rattrapé et placé dans un fourgon policier. Seconde erreur, les policiers se sont laissés encercler par quelques dizaines de partisans de l’opposant. Le fourgon n’a pu parcourir que quelques dizaines de mètres avant d’être bloqué par une foule toujours plus nombreuse. Lorsque de premières barricades improvisées ont été érigées pour lui barrer la route, il est apparu évident que les forces de sécurité devraient capituler, à moins d’employer la manière forte.

    A l’issue d’un face-à-face surréaliste de plus de deux heures, les partisans du Géorgien ont réussi à l’extirper du véhicule et à faire battre en retraite les forces de l’ordre. « Micha », cheveux ébouriffés, a pu s’emparer d’un mégaphone pour clamer qu’il était prêt à « donner sa vie pour l’Ukraine » et enjoindre la foule à marcher vers le Parlement. Terrible symbole d’une inversion du rapport de forces.
    […]
    L’arrestation a été ordonnée par le bureau du procureur général au titre de l’article 256 du code pénal sur la « participation à une entreprise criminelle ». Lors d’une conférence de presse, le procureur général, Iouri Loutsenko, a expliqué que Mikheïl Saakachvili avait « reçu de l’argent volé par Viktor Ianoukovitch pour financer sa tentative de s’emparer du pouvoir en Ukraine », par le biais de Sergueï Kourtchenko, un oligarque proche de l’ancien président déchu en 2014. L’hypothèse d’une extradition vers la Géorgie était également dans l’air, puisque M. Saakachvili y est poursuivi dans une procédure pour abus de pouvoir aux airs de vendetta judiciaire.

    Jusqu’à présent, l’ancien président géorgien (2004-2013) n’était recherché officiellement que pour son entrée illégale sur le territoire ukrainien, au mois de septembre. Celle-ci faisait suite à la décision de Kiev, trois mois plus tôt, de priver Saakachvili de sa nationalité ukrainienne, accordée en grande pompe en 2015 au moment de sa nomination au poste de gouverneur de la région d’Odessa. Cette décision avait déjà été interprétée comme une tentative d’écarter un gêneur.