« Malheur au pays dont le prince est un enfant » - Deeplo

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  • Emmanuel Macron, le pouvoir et l’argent
    https://www.politis.fr/articles/2018/04/emmanuel-macron-le-pouvoir-et-largent-38688

    En cherchant à déminer les risques de convergence des « colères » qui colorent la tension sociale, le chef de l’État a justifié sa politique par un discours libéral souvent repris du... vieux monde.

    Pas sûr qu’il soit parvenu à convaincre et à renouer le dialogue… notamment lorsqu’il livre son diagnostic. Ainsi par exemple quand il énonce que la crise dans les hôpitaux est d’abord la faute des citoyens « qui se rendent trop facilement aux urgences pour se faire soigner » (alors même qu’il reconnaît la grande difficulté à trouver des médecins dans certains territoires). Ou encore lorsqu’il refuse de concéder à Edwy Plenel la responsabilité des actuels dirigeants de la SNCF dans la situation des salariés. Sa persévérance à ne pas répondre à Jean-Jacques Bourdin qui a invoqué avec insistance le contraste saisissant entre ceux qui, depuis un an, s’enrichissent toujours plus et tous les autres ne l’aura pas aidé…

    Pas une seule fois, il n’aura évoqué l’écologie ou le climat. Il n’aura rien dit sur l’Europe, sauf pour en décrire lui-même les mécanismes d’évasion fiscale organisée de l’Irlande à Malte en passant par les Pays-Bas et le Luxembourg, parfois au profit de grandes fortunes françaises. Mais pas question de « donner des instructions à Bercy » contre le groupe Pinault qui aurait selon Mediapart « évadé » 2,5 milliards d’euros. Macron préfère affirmer platement qu’il entend œuvrer pour la « convergence sociale et fiscale » entre les pays
    membres de l’Union. Velléitaire quand ça l’arrange, le président de la République, a affirmé « s ‘en remettre aux parlementaires », faisant ainsi mine de respecter un Parlement qu’il n’avait pourtant pas hésité à contourner lors des ordonnances sur la loi Travail notamment.

    #En_Force

    Macron, pas à la fête pour son anniversaire
    https://www.humanite.fr/macron-pas-la-fete-pour-son-anniversaire-653780

    • Le ton goguenard du pouvoir et des médias dominants à l’égard du mouvement étudiant témoigne d’une cécité volontaire qui confine au mépris vis à vis d’une jeunesse populaire dépossédée de la possibilité même de définir son propre avenir. A travers la sélection socialement déterminée du système Parcoursup, le pouvoir ne dit pas autre chose que son incapacité à répondre au formidable défi de la démocratisation de l’enseignement supérieur. Toute une classe d’âge pourrait pourtant accéder à une formation élevée et l’université devenir un modèle de creuset social qui tirerait l’ensemble de la société vers le haut au lieu d’être le sas d’entrée d’un « marché » du travail répondant aux objectifs étriqués d’un grand patronat de plus en plus indexé sur les rendements financiers. C’est bien ce monde sans âme que refuse massivement la jeunesse. Traiter ses aspirations par la condescendance ou, pire, par le déploiement de gendarmes mobiles, témoigne d’un autoritarisme aveugle qui pourrait se retourner contre le gouvernement plus vite qu’il ne le croit. Surtout quand il s’additionne au mépris affiché vis à vis des cheminots confrontés aux fins de non-recevoir gouvernementales dont celle du Premier Ministre. Ce refus de négocier le moindre point d’un projet aussi déterminant pour l’avenir du pays, qui redéfinit en profondeur la place du rail pour la vie des territoires et l’environnement et, qui plus est, n’a jamais été présenté au suffrage des électeurs, est le symptôme de cette « a-démocratie » confiscatoire de la parole populaire qui définit si bien les gouvernements néolibéraux.

      https://www.humanite.fr/un-1er-mai-des-convergences-654550